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Une analyse documentée des dérives de la presse, ici et ailleurs

L’affaire Assange est une affaire d’Etat pour les USA

L’article que vous allez lire traite de l’affaire Assange, de l’Equateur, de nos médias.
C’est un extrait (la deuxième partie) d’un long article (« Le MEDEF ne sent plus d’arrogance ! ») écrit sur son blog par Jean-Luc Mélenchon.

Si nous le publions ici, ce n’est pas parce qu’il cite aimablement LGS quand d’autres le dénigrent, ni parce que nous sommes d’accord sur tout. C’est parce que nous avons dans cet article la démonstration de ce qu’un homme politique peut savoir, s’il le veut, sur l’Amérique latine, sur l’état de la liberté d’expression là -bas et chez nous et parce que l’auteur donne à nos idéologues cachés derrière leur carte de presse, à nos journaleux qui trébuchent sous leur burka mentale, une leçon de professionnalisme journalistique.

Et puis, voyez la cohérence : Charlie Hebdo attaque le Grand Soir. La presse privée (de scrupule) équatorienne attaque Rafael Correa. LGS fait connaître la vérité sur Rafael Correa et sur Julian Assange. Charlie Hebdo attaque Correa et Assange et s’appuie sur Reporters sans frontières. Jean-Luc Mélenchon défend LGS, Correa, Assange et dénonce RSF. Notre presse privée (de scrupule) attaque Jean-Luc Mélenchon, LGS, Correa, Assange et promeut RSF.

Le Grand Soir.

L’affaire Assange, c’est une affaire d’Etat pour les Etats Unis d’Amérique. Dès lors que le gouvernement progressiste de Rafael Correa s’est interposé, il a déclenché contre lui l’assaut des boules puantes des agences d’influence nord-américaines. Les grands journaux de la « boucle » se sont mis en mouvement. Et aussi, de façon plus surprenante ceux de la périphérie, comme « Charlie Hebdo », à qui Maxime Vivas et « Le grand soir » http://www.legrandsoir.info/quand-charlie-hebdo-chasse-avec-les-chiens-de-garde.html [ Note du GS : en fait, l’article auquel renvoie le lien cité ici est signé Vladimir Marciac, mais Maxime Vivas, Viktor Dedaj et leurs acolytes l’assument ] ont répliqué de façon très argumentée compte tenu de l’importance de ce journal dans nos milieux de l’autre gauche. Mais l’essentiel de la « grande presse » s’est vite mis en ordre de tir à vue. Insidieux d’abord puis carrément accusatoires ensuite. Le pilonnage s’est déroulé sur deux plans. Le premier contre la personne d’Assange. Décrit comme un personnage isolé, dont les soutiens se seraient tous dédits, instable psychologiquement et de surcroit accusé de « viols et agressions sexuelles », au pluriel, bien sûr ! L’autre plan d’attaque vise le gouvernement et le président équatorien. Ils ont été présentés fielleusement comme ennemis de la liberté de la presse, et professant une conception à géométrie variable du droit d’asile. Dans ces registres les modèles les plus affligeants dans le domaine de la reprise d’éléments de langage importés sont dans certains articles du « Figaro » J’en donne un exemple, tout en notant que tous les articles ne sont pas de la même veine selon les rédacteurs. Cela permet d’affiner la liste des gens sous influence. La technique est toujours la même : une addition d’affirmations présentées comme des évidences « bien connues », et qui sont en réalité autant de mensonges éhontés que le lecteur n’a aucun moyen de deviner. Dans la même veine, la demi-page du « Monde » à propos du droit d’asile prétendument refusé à un biélorusse en Equateur est aussi un modèle de papier qui sent fort les effets d’amicales influences. En tous cas c’est une suite d’affirmations et d’insinuations qui ont toutes été démenties depuis !

En fait les « arguments » des six familles qui tiennent la quasi-totalité de la presse équatorienne sont repris par toute la presse internationale. Mais qui les relaie ? Veut-on croire que les journalistes en sous-effectif des rubriques internationales des grands quotidiens s’astreignent à la lecture quotidienne des journaux de l’Equateur ? Non, bien sûr. Alors qui fournit les synthèses ? En tous cas le résultat est probant. Rafael Correa est décrit partout, avec les mêmes mots et les mêmes registres que la presse de droite et d’extrême droite de l’Equateur comme « peu soucieux des libertés d’expression », et même, sans aucune preuve ni commencement d’explication comme « État qui est connu pour ses violations continues de la liberté de la presse » (Le Figaro), comme « malmenant la liberté d’expression chez lui » (Le Monde), comme quand il n’est pas carrément traité de « dictateur » (dans les médias latino-américains). Les « médias indépendants », nous connaissons déjà chez nous ! Mais ceux-là sont spécialement gratinés !

Les « médias indépendants » équatoriens sont la propriété personnelle de six familles totalement engagées dans l’opposition de droite et d’extrême droite. Elles connaissent bien l’affaire Assange puisqu’elles interdirent à leurs journaux de publier les télégrammes de Wikileaks. « Le Monde », « El Pais », « Der Spiegel », « The Guardian » et « The New York Times », l’avaient pourtant fait. Et ce fut même à grand renfort de publicité et avec toute sortes de « bla bla » d’autocélébrations. On a pu mettre en doute les intentions de leur zèle à publier. N’était-ce pas un bon moyen de mettre en scène ce qui leur convenait ? Leur tri préalable des télégrammes avait en effet parfois étonné. Néanmoins on avait pu découvrir des scènes assez hallucinantes. Comme ce défilé de responsables socialistes venus assurer les USA de leur soutien à la guerre du Golfe que venait de refuser de faire la France à l’initiative du président Jacques Chirac.

Depuis ce temps-là tout ce petit monde médiatique a tourné casaque. Tous ont lâché Assange, et avec lui la traditionnelle doxa sur la protection des sources qui vaut pourtant à Assange la vindicte acharnée des agences de sécurité des USA ! De façon très significative, c’est dire ayant valeur de signature, les coups se concentrent sur la mise en cause de l’Equateur et de son gouvernement progressiste. On comprend bien alors si l’on avait un doute qu’il n’y pas d’affaire « Assange » mais une affaire d’agence de sécurité dans une partie où les pratiques impériales sont mise en cause et ses bras armés tenus en échec ! Au lieu de lire les « éléments de langage » des ambassades et les dépêches sous influence, il suffirait à un journaliste de se rendre en Equateur. Il y constaterait que la liberté de calomnier et d’insulter le gouvernement et le président dans la presse est totale. Il verrait qu’il est même très difficile de trouver quelque journal ou quelque livre favorable au gouvernement tant l’oligarchie locale est libre de se déchainer contre le président. On devine alors comment et sur quelle subvention s’appuie « Reporter sans Frontières », la mangeoire du néo lepéniste Robert Ménard, pour classer l’Equateur au 104ème rang sur 179 en matière de liberté de la presse ! On attend de connaitre les critères d’un tel classement ! Car on devine que ce n’est pas pour dénoncer la main mise des six familles sur les médias. On comprend alors que Le Figaro donne la parole à une ancienne ministre d’Aznar pour fustiger une « fraude à l’Etat de droit » dans le cas Assange dans la mesure où son avocat conseil est l’ancien juge Baltasar Garzon sur lequel son gouvernement s’est acharné, ce que le noble journal « indépendant » oublie de rappeler ! Ce qui permet au grand quotidien de droite de croire sans autre question que la preuve du caractère dictatorial du gouvernement de Correa est donné par le fait qu’il soit soutenu par l’Alliance Bolivarienne des Amériques (ALBA) et donc par le Venezuela et Cuba ! En effet, voila une preuve fulgurante ! Et on saluera l’exploit d’investigation du « Monde », qui sans attendre que la Justice équatorienne rende son verdict, dénonce « l’hospitalité équatorienne à géométrie variable » dans le cas du biélorusse Alexandre Barankov. « Le Monde » par simple respect de ses lecteurs aurait pu mentionner que le président Correa est tenu par la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire à ne pouvoir se prononcer sur l’extradition du biélorusse Aliaksandr Barankov avant la Cour Nationale de Justice ! Ces gens mentent donc, insinuent, calomnient sans vergogne. Leur rôle est de conditionner l’opinion internationale pour qu’elle ne réagisse pas en cas de coup d’Etat. Car bien sûr, l’empire ne désarme pas et il prépare et mène sans relâche des coups d’état. Il en a tenté un contre Correa, Chavez, Evo Moralès. Il en réussi deux récemment celui contre Fernando Lugo au Paraguay et contre Manuel Zélaya au Honduras. Le choeur des griots avait alors disparu. Et même leur corporatisme ordinaire s’est tu. Dans ces deux pays des journalistes ont été arrêtés et assassinés sans que cela ne trouble la sieste d’aucune de ces grandes consciences à géométrie variables.

L’acharnement contre le président Correa a aussi un ancrage local si l’on peut dire. Dans toute l’Amérique du sud en voie de libération la question du rôle des médias est posée ! Tous nos amis ont défini des stratégies d’action différente d’un pays à l’autre. Mais à présent nous rendons les coups. Les taches de libération et d’émancipation sont étendues à la sphère médiatique. Des lois de libération sont discutées et votées. Elles visent toutes, sans exception à briser les monopoles de presse et à garantir la pluralité d’expression. L’équateur aussi a pris à bras le corps le problème.

Le gouvernement est bien décidé à faire appliquer la Constitution équatorienne, adoptée par référendum à 63,9%. Celle-ci prévoit notamment à son article 17 l’interdiction des oligopoles ou monopoles dans les médias et le soutien aux médias publics, communautaires et privés. Afin de se conformer à la Constitution, le gouvernement propose une loi organique de communication. L’opposition, donc en premier lieu les médias eux-mêmes, dénonce ce projet de loi qu’elle surnomme la « ley mordaza » (« loi bâillon »). En fait de « bâillon », cette loi interdit toute censure préalable à la publication ou diffusion. Un conseil de régulation de l’information sera chargé de lutter contre la censure. Et aussi, mais a posteriori, contre toute apologie de la violence, des discriminations, du racisme, de la toxicomanie, du sexisme, et de l’intolérance religieuse ou politique, conformément à la Constitution équatorienne. Le texte astreint aussi les médias à la transparence sur leur mode de fonctionnement. Il oblige le gouvernement à mettre en oeuvre tous les moyens nécessaire pour garantir l’accès de tous les citoyens à une information plurielle. Les sous-titres et la traduction en langue des signes deviendraient obligatoires. Quant à la pluralité elle serait notamment assurée par une division en trois du spectre des fréquences de radio et de télévision : 1/3 serait privé, 1/3 serait associatif (sans but lucratif) et 1/3 serait public (propriété de l’état mais aussi des collectivités territoriales). Voilà quelle est la « terrible loi » qui menace l’oligarchie équatorienne et que les médias internationaux dénoncent en choeur sans égard pour la pluralité de l’information et le respect du vote des équatoriens.

La guerre pour la liberté des médias contre les monopoles d’argent ou d’opinion avance. Elle doit nous inspirer. La tactique change suivant les pays, cela va de soi. Mais la preuve est faite d’abord qu’on peut se passer de l’approbation et des compliments de la presse, surtout écrite, à la condition d’une claire stratégie frontale de refus des connivences et d’assauts ciblés sur leurs points faibles. Ces points faibles nous les connaissons. Evidemment d’abord le noir corporatisme qui sévit, sans exception, jusqu’au détriment de la vérité des faits qui est pourtant censé justifier l’infaillibilité des nouveaux grands prêtres. Ensuite la grossièreté des insultes que profèrent les plus importants bouddhas médiacrâtiques contre qui leur déplait, démenti de leur refrain contre l’agressivité et l’intolérance qu’ils prêchent hypocritement. Enfin il est rare que le défaut de la cuirasse des intérêts qui les dominent n’apparaisse pas. Voyez le silence gêné qui entoure les révélations de « Marianne 2 » et de « Médiapart » sur le « contrat » pris par la multinationale de l’eau contre Gabriel Amard et sa régie publique de l’eau. A l’exception du « Canard Enchainé » qui a approfondi le cas, l’omerta est absolue. Pourtant l’agence d’influence annonce clairement dans le contrat qu’elle compte obtenir de « bons articles de presse » pour démolir Gabriel Amard. L’homme chargé de l’opération, dont la société a touché cent mille euros pour le faire est à présent chef de cabinet du ministre de l’agriculture ! Quand on se souvient des investigations menées pas les uns et par les autres sur l’affaire Bettencourt dans les cabinets des ministres et des juges, on s’étonne ! En fait on ne s’étonne pas. Les uns donnait secrètement de l’argent à des partis les autres à des journaux. Nuance !

Dans tous nos pays en voie de libération nos amis gouvernent sans et contre la plupart des médias. Nous aurons à notre tour exactement la même situation, le moment venu. Pourtant nos amis n’y perdent rien quant à leur niveau de popularité. Depuis des décennies les six familles qui tiennent les principaux médias équatoriens font la pluie et le beau temps en matière de politique en Equateur. Pourtant le président Correa se maintient à 80% des intentions de votes à la veille de nouvelles élections. Pire pour elles : leurs ventes chutent, les preuves des progrès mis en oeuvre par le gouvernement étant assez tangibles pour que les équatoriens et les équatoriennes soient lassés des mensonges des médias. La même situation se constate en Argentine dont nous allons bientôt entendre parler et dont je vous dirai mon mot ici avant peu. Avant cela je parlerai dans mon prochain post du Venezuela où la campagne électorale s’avance bien. En septembre en effet de nombreux articles et « documentaires » vont faire couler des torrents de boue sur nos amis. La consigne des agences est en effet de préparer les opinions en vue du coup qui se prépare comme d’habitude. Si nous gagnons largement les réactionnaires ne pourront rien faire. Mais si nous gagnons de peu nous aurons droit à une grosse campagne de déstabilisation et sans doute à des opérations violentes.

Je reviens au cas de Julian Assange. Il a fait couler beaucoup d’encre. Bien des sottises ont été dites. Et du coup il y a eu des inquiétudes assez légitimes. Ne ferions-nous pas preuve d’une insupportable indifférence à l’égard du crime de viol dont il est accusé ? Le journal « Médiapart a publié une enquête sérieuse et documentée sur cette accusation contre Assange. Elle fait voir la situation sous un tout autre jour que celui de la propagande officielle ! Pour ma part je m’en tiendrai ici à vous éclairer sur un point : Julian Assange n’a jamais refusé de répondre aux questions que la justice suédoise veut lui poser dans le cadre de l’enquête pour « viol mineur » dont il fait l’objet. Vous avez bien lu : « l’enquête ». Julien Assange n’est inculpé ni mis en examen d’aucune façon à ce jour. Il est accusé. Non pas par les deux femmes en cause avec lesquelles il a eu des rapports sexuels ce jour-là , mais par des avocats. Il est prêt à répondre à toutes les questions. Mais il demande la garantie qu’il ne sera pas extradé vers les Etats-Unis où il risque la peine de mort ou la prison à perpétuité pour « espionnage » ou « terrorisme ». Ces peines qui sont décidées aux USA par un tribunal militaire et donc sans garantie de respect des droits de la défense. Malgré deux longs mois de négociations, le gouvernement équatorien n’a pas pu obtenir une telle garantie de la part de la Suède. Pourtant ce pays ne devrait pas permettre d’extradition de vers un pays où une personne risque la peine de mort, conformément à la Convention européenne des droits de l’Homme dont il est signataire ! L’Equateur n’a pas obtenu non plus la garantie de la part des Etats-Unis que Julian Assange ne serait pas inquiété une fois arrivé en Suède. Julian Assange n’essaie donc pas de fuir la justice suédoise, contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre. Il a même proposé, avec son avocat Baltasar Garzon, de recevoir un procureur suédois dans l’ambassade de l’Equateur pour répondre à ses questions. Cette possibilité a été refusée par la justice suédoise. Notez au passage que Le Figaro n’a pas eu froid aux yeux lorsqu’il s’est agi de publier la tribune de Madame Ana Palacio, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Aznar, où celle-ci compare Julian Assange à … Pinochet ! Faisant mine de ne pas savoir que la Convention de Genève sur le statut de réfugié tombe en cas de crime contre l’Humanité, elle s’est permis de fustiger le juge Garzon en le décrivant en ces termes « un défenseur fervent de l’interprétation la plus étroite qui soit de l’asile politique. Il bénéficie d’une notoriété internationale depuis la procédure d’extradition qu’il avait lancée à l’encontre de l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet. Or, aujourd’hui, il défend une position diamétralement opposée ». La mobilisation de la droite espagnole quand il s’agit d’un problème en Amérique du sud montre la mentalité coloniale toujours à l’oeuvre dans ces milieux. Mais, surtout, elle souligne l’indécence de ces gens ! Ils avaient milité pour la liberté de Pinochet et obtenu son départ en liberté lorsqu’il avait été retenu en Angleterre. Ceux qui ont laissé partir Pinochet, meurtrier de 3000 chiliens, s’opposent au départ de Julian Assange. Ce seul rapprochement permet de mesurer l’infamie de ceux qui travaillent dans l’ombre de ce dossier, les USA, leurs agences d’influence et leurs suppôts dans les médias.

Reste l’affaire du réfugié Barankov dont la presse internationale s’est saisie dans le but évident de discréditer le président Correa. Ainsi « Le Monde » qui rappelle que Barranco a obtenu le statut de réfugié politique en Equateur et que la justice équatorienne doit répondre à une demande d’extradition déposée par la Biélorussie en Juin dernier. Pourtant il se permet d’émettre un jugement parfaitement gratuit sur le gouvernement équatorien en prétendant qu’il « apparaît moins résolu dans le cas d’un autre réfugié politique, le Biélorusse Alexandre Barankov. » Le fait que le Ministère des Affaires étrangères équatorien ait déclaré, de même qu’il l’a fait dans le cas Assante, qu’il ne permettrait pas d’extradition si les garanties de respect des droits de l’Homme n’étaient pas suffisantes n’a visiblement pas convaincu Le Monde. L’article poursuit en disant « Loin des assurances données au fondateur de WikiLeaks - "Lorsqu’il est question des droits de l’homme, l’Equateur ne négocie pas", proclamait encore, mercredi 22 août, le président équatorien Rafael Correa -, M. Barankov attend depuis sa cellule de la prison numéro un de Quito la décision de la Cour nationale de justice équatorienne (CNJ) sur sa possible extradition vers Minsk, décision qui reviendrait à révoquer l’asile politique dont il bénéficie dans le pays depuis 2010. » Le Monde demanderait-il à Rafael Correa de revenir sur la séparation des pouvoirs ? Pire : le journal se permet même de laisser penser que le président Correa pourrait soutenir le régime de Louckachenko alors même que l’Equateur avait déjà accordé l’asile politique à Aliaksandr Barankov ! La cour s’est prononcée mardi soir : le réfugié biélorusse ne sera pas extradé ! Il a recouvré immédiatement sa liberté ! On attend que l’info soit donnée par le grand quotidien éthique et indépendant ! Que valait la demi-page d’insinuations fielleuses ? De la propagande sous influence, rien de plus.

Il ne faudrait pas croire que le gout de l’injure gratuite et des pressions commensales sur le pouvoir politique soit une spécialité du folklore latino-américain qui peuple l’imaginaire de nos chères plumes à gage ! La fainéantise professionnelle et le gout des intrigues frappent aussi chez nous. Cette semaine, « Le Canard Enchainé » m’en a appris une bien bonne à ce sujet. Non, je ne parle pas de ses révélations sur le rapport affectueux de la multinationale de l’eau avec des responsables de toutes sortes. Ca m’a aussi intéressé, c’est sûr. A la une, sous le titre « hebdos à dos », il y avait autre chose. Il s’agit de la comparaison des sujets d’appel des hebdos cet été. Il apparait que le « Nouvel Observateur » a recopié systématiquement une semaine après « Le Point » les thèmes à la « une » de ce dernier. Le prix de l’immobilier, les philosophes du bonheur, les origines de l’homme tout pareil comme le journal de TF1 et celui de France 2 la plupart du temps. Dieu aussi. Dieu ? Oui, sous forme interrogative au « Point » (« Y a-t-il un Dieu ») et totalement affirmative dans le journal de l’amie d’enfance de madame Le Pen : « Dieu : 10 raisons d’y croire ». La gauche « relais et châteaux » déjà si moderne va-t-elle faire un nouveau pas en avant dans la modernité en devenant aussi bigote ? Mais noooon, c’était juste une audace estivale pour les Jean Patou et Marie flocon d’avoine, les « prout prout » de la branchouille qui bronzent idiot. Ils ont frissonné de plaisir devant cette transgression ! Une autre transgression m’a fait frissonner aussi. Mais de dégout. Je ne parle pas des habituels couplets nauséabonds contre moi. Je parle de l’insinuation gratuite et sans aucune preuve destinée à flétrir Audrey Pulvar et la tête à claque du MEDEF, le sieur ministre Montebourg. Sans aucune preuve il s’agissait de faire croire que la nomination de madame Pulvar était la contrepartie d’un échange d’attribution de marché public à la banque de Matthieu Pigasse ! Naturellement personne d’informé ne peut croire une histoire pareille. Ni Audrey Pulvar de son côté, ni la banque Lazard du sien n’ont besoin de tels arrangements pour atteindre leurs objectifs. « Le Nouvel Observateur » a donc menti de sang-froid, pour nuire. Son fond de commerce dans ce cas a été le voyeurisme et le machisme ordinaire misant sur le sentiment de méfiance généralisée que le journal lui-même qualifierait d’ordinaire de « populisme » et nous de démagogie ! Le vrai scandale est ailleurs. Pourquoi un gouvernement de gauche fait-il appel à une banque privée pour organiser une création de banque publique ? Il n’a donc pas la ressource intellectuelle dans ses propres rangs ? Je ne suis pas dupe du coup de billard à douze bandes qu’est cette ignominie. C’est un clin d’oeil au MEDEF qui hait Montebourg et veut en faire la victime expiatoire de son rapport de force avec le gouvernement. Le vrai scandale est qu’un hebdomadaire calomnie impunément pour prouver au gouvernement sa capacité de nuisance et accélérer certaines promotions individuelles attendues ! Quand elles se révéleront dans les nominations à la télé publique ou à la radio publique vous saurez comment elles sont parvenues à s’imposer. Parvenu, c’est le mot.

Jean-Luc Mélenchon. Le 4 sept 2012.

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/04/le-medef-ne-sent-plus-darrogance/

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COMMENTAIRES  

06/09/2012 08:29 par Scual

Les commentaires ont disparus ?

J’y avais au moins passé une heure... bon j’imagine que quitte à ce que cela arrive, c’est une bonne chose que ça tombe sur une des très rares fois où je critiquais le PG.

06/09/2012 08:34 par legrandsoir

comme annoncé, fausse manip (de l’ordinateur) qui a fait perdre tous les commentaires d’une journée.

06/09/2012 12:42 par Sheynat

(Comme me l’a indiqué le GS, je colle les commentaires qui ont disparu hier)

05/09/2012 à 13:00, par Scual
Mais au vu de ce qui est dit ici sur les médias, pourquoi donc le PG n’a t-il donc pas soutenu René Balme avant qu’il ne soit trop tard ?
Il était évident que que le FdG devrait à un moment ou à un autre faire face au "lâchage" de René Balme qui resterait gravé dans la pierre et pour longtemps comme la "preuve que toutes ces histoires de résistance face à la presse aux ordres sont des foutaises et qu’en vérité ils s’exécutent en baissant les yeux car ils font partie du système" dixit une connaissance d’extrême-droite qui ne fait que dire ce que ses amis vont répéter jusqu’à plus souffle sans qu’on puisse répondre quoi que ce soit.
Et je passe sur le fait que quand il s’agit de défendre Gabriel Amard contre des intérets largement plus puissants et difficiles à affronter, là par contre M.Mélenchon monte au créneau avec force. J’aimerais être sûr que la raison est que l’enjeu est autrement plus important, sauf que certains pouraient aussi penser le pire du pire, comme le fait que M.Balme n’est peut-être pas assez proche de M.Mélenchon contrairement à M.Amard... et ça, désolé mais même s’il est d’une importance capitale de soutenir le combat de Amard, et encore plus de dénoncer au plus grand nombre les méthodes utilisées contre lui, ces raisons que je n’ose imaginer comme vraies me dérangent très fortement. D’autres que moi mettront surement tout ça sur le tapis et avec bien moins de tact que je ne le fait... là encore, sans qu’on puisse répondre quoi que ce soit d’irréfutable, et le pire c’est que certains d’entre eux n’auraient jamais du se transformer en adversaires du PG et à travers lui du FdG.
A gauche, on a l’esprit du sacrifice, mais si une personne comme René Balme est lâchée, sacrifiée, offerte à nos adversaires par forfait sans la moindre résistance, les militants savent à quoi s’attendre s’ils dépassent un peu les limites dans le cadre du "il n’y a pas de consignes, allez y et on assumera". Assumer veut t-il donc dire laisser tomber dès que nos adversaires froncent les sourcils ?
Sauver la face sur le cas de René Balme est vital. Tout les électeurs lambda s’en foutent, mais pour les personnes qui sont les plus impliquées, c’est une question centrale, c’est une raison de douter totalement justifiée, et même carrément une raison de ne plus accorder du tout sa confiance au PG puisqu’il ne fait pas face à ses adversaires affichés.
Le combat face au FN sur internet se résume en gros à prouver que les accusations contre le FdG sont fausses ce qui était systématiquement le cas... si jamais ces accusations deviennent vraies, ce militantisme cessera et se contentera le moment venu de voter pour le moins pire dont le FdG fera désormais partie.
Le FdG, ou plutôt le PG, doit finir cette histoire proprement. S’il faut faire un mea culpa et demander pardon, qu’ils le fassent. Si ils doivent avancer des arguments contre René Balme pour démontrer que leur attitude était justifiée, qu’ils le fassent mais qu’ils mettent fin définitivement à cette histoire qu’on soit fixés ! Comment ont-il pu sacrifier René Balme à la droite impérialiste ?
#85655 

06/09/2012 12:44 par Sheynat

05/09/2012 à 14:46, par Nicolas
Bonjour,
Je suis sympathisant PG, très récemment encarté mais pas encore très impliqué.
Toutefois, cette histoire avec René Balme commence à être vraiment lourde. Il y a un fond de «  "¯si t’es pas avec moi alors t’es avec eux"¯ », eux étant les ennemis désignés, ce fond fait partie de cette gauche que je n’aime pas du tout car intolérante, pour qui tout se résume à être dans le système ou tout contre (c’est-à -dire bêtement dire le contraire de la pensée dominante). A votre ami d’extrême-droite, la première chose à lui répondre serait qu’il est un adulte (désolé d’être aussi méprisant, mais ça me gonfle) et qu’il n’y a pas les méchants et les gentils, il n’y a pas «  "¯le système"¯ » et les «  "¯anti-systèmes"¯ ». C’est avant tout cette simplification à outrance qui favorise les messages démagogiques de l’extrême-droite.
Il faudrait songer à relire calmement les communiqués des uns et des autres, notamment le communiqué qui a été beaucoup reproché au PG. Il ne s’agissait non pas, comme M. Balme lui-même l’a cru, de le lâcher, mais de demander des éclaircissements, dans une période agitée qui plus est. Le PG lui reprochait d’avoir offert une tribune d’expression à des gens qu’il estimait d’extrême-droite, facilitant la pratique de la confusion, donnant le flan à la critique des médias dominants «  "¯rouges-brun"¯ ».
Plus spécifiquement, sur les «  "¯rouges-brun"¯ », je trouve que certains sont assez inconséquents"¯ : c’est une réalité et il ne sert à rien de la nier. Et que des médias dominants se servent de cette réalité pour englober toute la gauche hors PS n’y change rien, que les médias dominants en font leur chou gras ne fait pas disparaître les adeptes de la confusion entre gauche et droite.
Pour revenir à R. Balme et au vu du communiqué PG et de la lettre de démission en guise de réponse. Je ne crois pas que l’intention du PG était de se soumettre"¯à la pensée dominante, mais bien de rappeler que tous les militants PG doivent être extrêmement vigilants vis-à -vis de ceux qui pratiquent la confusion et la perte des repères gauche-droite. R. Balme l’a pris pour lui-même me semble-t-il, ce qui est bien humain, pourtant le communiqué est on ne peut plus clair à ce sujet"¯ : jamais il n’a été question d’accuser R. Balme d’être lui-même un rouge-brun… encore heureux"¯ !
Quand au fait que la distance entre M. Balme et la direction du PG a joué, c’est une évidence. L’affaire aurait pu être traitée correctement et très rapidement dans le cas contraire. Il ne s’agit pas là de cooptation entre copains, mais affaire de connaissance, et bien connaître quelqu’un est nécessaire pour pouvoir le juger. Le temps était nécessaire pour bien démêler le vrai du faux. Et faire cela n’est en aucun cas se coucher face au système médiatique dominant"¯ : c’est au contraire, pour la direction PG, faire preuve qu’elle ne fait pas confiance à l’article (clairement un torchon) publié contre M. Balme, et qu’elle a l’intention de juger par elle-même, indépendamment de toute pression.
C’est là un différence fondamentale entre être «  "¯contre le système en tout"¯ » et être indépendant, entre la démagogie et l’émancipation.
J’avoue que sur ce coup, contrairement à ce que beaucoup disent sur ce site, que la démission de M. Balme m’a beaucoup déçu. Il m’apparaît, avec le recul, comme quelqu’un de sincère, mais ce refus de comprendre que le combat contre les rouge-bruns est aussi un combat qui doit être mener à gauche (précisément parce que nous combattons l’extrême-droite), ce refus de comprendre que chacun de nous puisse être remis en cause dans ce cadre là , ce refus m’échappe totalement et dessert notre motivation politique à mon avis. Bien sûr que les médias dominants en profitent pour faire pleuvoir des tombereaux d’insultes, mais il faut faire avec et leur répondre avec fermeté, et la condition préalable à cette fermeté est d’avoir un avis juste sur les gens qui nous entourent.
#85660

 

06/09/2012 12:45 par Sheynat

05/09/2012 à 17:29, par CN46400
Le temps des indignations, même justifiées, n’est pas celui des campagnes électorales. Le but de ceux qui ont lancé "l’affaire Balme" était surtout de faire dérailler la campagne anti-capitaliste du Front de Gauche et de son leader. Passer du temps de parole pour se défendre d’attaques sur le terrain "rouge-brun", c’était autant de perdu pour les explications, offenssives, sur le terrain économique, que les électeurs attendaient. Et qui ont, électoralement, payé !
Mélenchon n’est pas tombé dans le panneau, maintenant on peut reparler de tout cela tranquillement. Son article est exellent, mais omet un aspect du pb Assange : En vertu de quelle loi internationale les USA s’arrogent-ils le droit de convoquer chez eux un citoyen étranger qui ne leur plait pas ? Imaginons un monde où la Chine, et Cuba, par exemple, pourraient demander l’extradition de tous les individus qui critiquent, et agissent, contre ces pays ! Les vierges effrouchées de la gôche caviar n’auraient pas fini de brailler....
#85663

 

06/09/2012 12:49 par Sheynat

05/09/2012 à 19:56, par Scual
@Nicolas :
Je crois que vous n’avez pas compris le but de mon commentaire...
La réponse que vous venez de faire, comprenez-vous que ce n’est que la première fois d’une quantité incommensurable de fois qu’il vous faudra la répéter dans les années à venir ? Aurez-vous la patience de le faire ? Ne vaudrait-il pas mieux que le PG fasse en sorte que l’on n’ait pas à perdre notre temps de cette manière ? Le problème c’est pas les "amis" d’extrême-droite qui se fichent complètement de ces réponses, c’est les gens qui ont mouillé la chemise pendant des années et qui ne savent pas quoi répondre.
Votre réponse est d’ailleurs la preuve de l’incapacité à répondre devant cette affaire. Alors ceux qui doutent et s’interrogent sont de cette gauche "intolérante" que vous n’aimez pas ? Et bien on va bien rassembler en commençant comme ça... il est passé où le discours sur les têtes dures ? Ceux qui ne font plus confiance, qui vérifient tout, qui demandent des comptes etc ? Je peux vous dire tout de suite que si vous croyiez qu’ils auraient cette attitude avec tout le monde sauf le PG, c’était une erreur. Ces personnes sans lesquels il n’y aurait pas eu de gros score aux présidentielles sont là uniquement parce qu’elles pensent que le FdG répondrait à leurs questions, et à vrai dire ils pensaient même qu’ils n’auraient aucune question à poser, ce qui est déjà foiré avec cette affaire. Voila pourquoi le cas de René Balme est central, c’est parce qu’il sape la confiance de la vraie force de combat du FdG, ces personnes avec un esprit critique qui en ont marre d’être trahies et qui n’hésitent pas à demander des comptes (et non pas intolérentes !).
J’ai suivi l’affaire René Balme depuis le début, j’ai lu tout ce qu’il y avait à lire sur le sujet et si j’ai encore besoin de réponses ce n’est pas pour rien. Surtout que je ne suis pas suffisamment naïf et manipulable pour croire que le communiqué du PG n’était pas volontairement ambigu pour faire croire que la personne qui quittait le PG était bien ce dont on l’accusait. J’ai suffisamment de notions de communication pour connaitre ce procédé sur le bout des doigts et que le PG ait voulu nous la faire, et lui la faire fait partie des raisons pour lesquelles je suis assez remonté. Tout ça ne s’est pas passé proprement.
La lutte contre les rouges-bruns est une fable ridicule. Il ne s’agit pas comme vous le dites, qu’il fallait du temps pour vérifier si René Balme était bel et bien rouge-brun etc et blabla. C’était une lutte contre la notoirement brune (tout court) Ornella Guyet. Il suffisait de défendre une de ses victimes : René Balme (rouge tout court) que le simple fait d’être sa cible disculpait. Au moment de l’éclatement de cette affaire, tout le monde savait déjà tout ce qu’il y avait à savoir sur Ornella Guyet. Ce combat n’est donc pas contre les rouges-bruns, mais contre le "rougebrunisme" qui est la stratégie des bruns (tout court) contre nous. Le PG l’a perdu totalement, une déroute complète. Le PG a sacrifié René Balme plutôt que de prendre le risque de faire face à seulement dix jours du premier tour... et je suis quasiment persuadé qu’ils savaient parfaitement que René Balme était innocent. TOUT LE MONDE LE SAVAIT.
Vous dites que le combat contre les rouges-bruns demande du temps etc... et bien non seulement je ne crois pas que ce combat soit important, mais en plus pendant qu’ils réfléchissaient, ils ont tout perdu : la bataille fictive contre les rouge-bruns, la bataille réelle conte les bruns, la guerre des législatives, la confiance des troupes et en prime un des Généraux a fait défection après s’être senti lâché pour ne pas dire trahi... manifestement cette stratégie valait le coup !
Alors perso je n’accuse pas le PG d’être "avec eux", ni même d’être atlantiste, mais malheureusement d’autres le feront. En revanche je vais donner mon opinion personnelle clairement : pour moi ils ont foiré complet, se sont fait baladé comme des bizuts sans la moindre résistance, ont agit lâchement, égoïstement, de manière contradictoire avec tout leurs discours et uniquement pour des intérets électoraux individuels et en sachant que sur un plus long terme ce serait contreproductif. Ils ont plutôt intérêt à savoir faire face les prochaines fois. D’autres que moi ne se contenteront malheureusement pas de demander des comptes et de faire part de leurs sentiments, mais iront tout simplement voir ailleurs, ou laisseront tomber le combat.
De toute façon et quoi qu’il arrive, la stratégie de lutte contre les médias que semble vouloir prendre Mélenchon dans cette note ne peut absolument pas marcher sans avoir au préalable réglé proprement l’affaire René Balme. Il faut régler cette affaire pour que le PG puisse à nouveau inspirer confiance à ses forces vives.
#85665

 

06/09/2012 12:50 par Sheynat

05/09/2012 à 20:19, par Sébastien
Concernant René Balme, voici les explications qu’il a donné à ReOpen911 dans cette interview publiée aujourd’hui :
http://www.dailymotion.com/video/xt4cvj
Chacun pourra se faire son avis à la lumière des détails qu’il donne et je pense qu’il faut prendre avec sérieux les mises en garde qu’il donne sur le boulevard laissé à l’extrême droite.
#85666

 

06/09/2012 15:59 par latitude zero

comme annoncé, fausse manip (de l’ordinateur) qui a fait perdre tous les commentaires d’une journée.

Oulala ( .net) !! c’est grave chelou ça .

Plaisanterie à part, voilà du Mélenchon comme on aime !
Ne reste que plus qu’à rendre justice à René Balme et à lire l’article d’Oscar Fortin sur l’Iran pour retrouver le clair et radieux chemin vers la victoire inéluctable.

06/09/2012 16:20 par Imrane

Bien sur c’est une affaire d’état. L’Amérique a été trahi dans son amour propre par la divulgation des documents secrets et sensibles la mettant à jenou !!!. ce qui la fait obliger à tenir une allure bien déterminée sinon le reste suivra !!!! à près les transferts des 500 Milliards de $ en une nuit. Un coup d’état qui ne dit pas son nom.

Pauvre Amérique, que le destin lui réserve ?

07/09/2012 00:56 par lapindebois

@Nicolas cité par Sheynat :
"votre ami d’extrême-droite" pour parler de René Balme n’est pas très judicieux pour qualifier quelqu’un qui est, quant à lui, très anciennement "encarté" et pour le moins "impliqué". Renseigne-toi sur son action comme maire de Grigny : démocratie participative, mesures sociales, défense de l’environnement... Ce gars devrait être un exemple pour toute la gauche (au fait, que pense le Parti de gauche de la campagne de défense de Kokopelli (http://www.rene-balme.org/24h00/spip.php?article1458) ?).
On peut donc remercier Rue89 de nous avoir fait connaître ce maire courage.
A part ça, le but de la presse-qui-ment n’a jamais été de combattre l’extrême-droite ou les mystérieux "rouge-bruns", mais plutôt de disqualifier toute critique du système en l’assimilant à un dangereux extrémisme.
La rhétorique de l’accusation de "rouge-brun" consiste à considérer le fascisme comme une maladie hautement contagieuse, qui exige la mise en quarantaine de toute personne ayant côtoyé une autre personne elle-même soupçonnée de... etc. Certains utilisent ce discours de manière machiavélique pour bâillonner l’opposition ; d’autres la relaient de bonne foi. Ceux-ci font preuve d’un manque de confiance dans leurs idées et se crispent sur des positions rassurantes pour éviter de se confronter au monde actuel.
Quand on est authentiquement et foncièrement attaché au progrès social, à la liberté, l’égalité, on n’a pas peur d’aller confronter ses idées avec qui que ce soit ou de chercher la vérité sur tel sujet tabou.
L’extrême-droite a le vent en poupe. Elle se nourrit sans complexes de toutes les indignations et les déceptions causées par les ravages de la mondialisation. Pendant ce temps l’extrême gauche se regarde le nombril et craint de s’attirer les foudres des chiens de garde du système. Cherchez l’erreur.
Étant également encarté au PG, je fais partie de ceux qui aimeraient entendre de Jean-Luc Mélenchon une clarification concernant René Balme, dont le cas est emblématique de l’ambiguïté du projet du Front de gauche.

07/09/2012 08:44 par Scual

@lapindebois : En fait "votre ami d’extrême-droite" n’était pas destiné à René Balme mais à une connaissance à moi dont je parle dans mon premier post.

Quand je lui ai parlé du truc avec René Balme, j’ai juste expliqué sans rentrer dans le détail ce qui s’est passé comme exemple illustrant que je n’étais pas fanatique et que comme toute personne normale j’ai aussi des trucs à reprocher au FdG, et puis vu que sa muse a lâché l’autre nazillon pendant la campagne, je pensais savoir quoi répondre en cas d’attaque sur la lâcheté et tout ça... mais pas d’histoire de lâcheur en fait, pour lui c’était entendu d’avance puisqu’il pense en gros que "Mélenchon l’ami des journalistes est un menteur qui a juste la posture mais dès qu’il doit, il obéit à ses maitres" .

Quand on entendait ça avant, il était facile de démontrer à travers milles exemples que c’était absurde, au moins depuis 2005 et même avant au PS, il faisait toujours bien comprendre quand il n’était pas d’accord mais se pliait à la discipline de parti... Même l’appel à voter Hollande sans conditions était justifiable, c’est dire ! Sauf que là vous voulez répondre quoi. Pour quelle autre raison irréfutable auraient ils donc lâché René Balme ? Quel argument concret rétorquer à part que l’on a foi dans le choix de la direction du Parti ?

Alors ça, je suis désolé mais pour moi c’est injustifiable. Même s’ils avaient raison et que Balme était une des pires crapules de France ils devraient nous le démontrer... alors vu que ça n’a clairement pas l’air d’être le cas. Ce genre de truc fait douter non pas de la collusion ou l’atlantisme ou que sais-je, mais de la capacité à faire face à tout ce que le PG affirme pouvoir affronter. Bref ça sape le moral et la confiance dans nos rangs.

En plus il est clair qu’on a un besoin vital de personnes comme René Balme. Des comme lui, il y en a pas 50 dans ce pays et si on se met à les sacrifier de cette manière (et pour quel résultat !) à chaque attaque d’un agent infiltré dans les médias, il ne restera plus dans ce parti qu’une poignée de proches de Mélenchon, et une multitude de personnes suffisamment peu dangereuses pour ne pas s’être attiré les foudres de nos adversaires.

Bref, les amis du chef et les "not dangerous"...

Il faut admettre la faute, tenter de la réparer et surtout régler le cas Ornella Guyet. Si on ne peut pas la vaincre malgré son accablante médiocrité, on ne pourra certainement pas régler le cas de tout ceux qui prendront inévitablement sa relève et qui seront certainement plus doués qu’elle.

Voila pourquoi il faut régler tout ça, ça fait parti d’une même bataille. Le cas René Balme, le cas Ornella Guyet, la rouge-brunisation des nôtres et de nos médias, la brunisation de leurs médias etc Il en va de notre crédibilité. Bref on les laisse nous manger ou pas ? Le cas René Balme est la preuve que oui, et totalement en plus. Le régler serait la preuve que non. Voila tout.

Alors qu’ils mettent leurs égos de coté au PG et règlent tout ça, sinon c’est clair que les gens comme moi qui ont pas mal donné, seront beaucoup moins motivés. Se battre pour des gens dont on pense qu’ils ne réussiront pas à faire ce qu’ils disent, c’est pas vraiment un combat qui galvanise ça.

07/09/2012 09:56 par E.W.

Que le président du PG ne nous parle pas de la liberté des médias quand son parti traite comme il l’a fait un militant engagé depuis plus de 30 ans !

Scual et les autres ont parfaitement raison de souligner la contre-productivité, l’absurdité, de cette affaire, le camarade Balme a parfaitement raison de mettre en garde contre le boulevard ouvert à l’extrême droite.

Si l’un d’entre vous avait totalement raison, ça se saurait...

Exact, le PG le sait donc aussi, qu’il le dise, on fait tous des erreurs, ça va pas lui arracher la gueule de reconnaître qu’il s’est planté.
Et qu’il le fasse au plus tôt, les sympathisants attentifs ne peuvent pas fermer les yeux sur ce qui s’est passé et continuer comme si de rien n’était...

« Le grand soir » (...) l’importance de ce journal dans nos milieux de l’autre gauche.

On ne lui fait pas dire, dont acte de la position de son lectorat.

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