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Le Monde Diplomatique (novembre 2013)

Dans sa livraison de novembre 2013, Serge Halimi revient sur la tragédie de Lampedusa :

Il y a trente ans, fuir le système politique oppressif de leur pays valait aux candidats à l’exil les louanges des pays riches et de la presse. On estimait alors que les réfugiés avaient « choisi la liberté », c’est-à-dire l’Occident. Un musée honore ainsi à Berlin la mémoire des cent trente-six fugitifs ayant péri entre 1961 et 1989 en essayant de franchir le mur qui coupait la ville en deux.

Les centaines de milliers de Syriens, de Somaliens, d’Erythréens qui, en ce moment, « choisissent la liberté » ne sont pas accueillis avec la même ferveur. A Lampedusa, une grue a été requise, le 12 octobre dernier, pour charger sur un navire de guerre les dépouilles de près de trois cents d’entre eux. Le mur de Berlin de ces boat people fut la mer ; la Sicile, leur cimetière. La nationalité italienne leur a été concédée à titre posthume.

Que se passe-t-il dans les ateliers d’Amazon (Jean-Baptiste Malet) ?

Avec ses patrons célébrés par Hollywood, ses écrans lisses et ses couleurs acidulées, l’économie numérique évoque l’immatérialité, l’horizontalité, la créativité. Enquêter sur Amazon révèle une autre facette. Celle d’usines géantes où des humains pilotés par ordinateur s’activent jusqu’à l’épuisement.

Détachant son regard des affiches du syndicat allemand Ver.di – le syndicat unifié des services – punaisées au mur de la salle de réunion, Mme Irmgard Schulz se lève soudain et prend la parole. « Au Japon, raconte-t-elle, Amazon vient de recruter des chèvres pour qu’elles broutent aux abords d’un entrepôt. L’entreprise les a badgées avec la même carte que celle que nous portons autour du cou. Tout y est : le nom, la photo, le code-barres. » Nous sommes à la réunion hebdomadaire des employés d’Amazon à Bad Hersfeld (Land de Hesse). En une image, l’ouvrière logistique vient de résumer la philosophie sociale de la multinationale de vente en ligne, qui propose au consommateur d’acheter en quelques clics et de se faire livrer sous quarante-huit heures un balai-brosse, les œuvres de Marcel Proust ou un motoculteur.

La Russie est de retour sur la scène internationale (Jacques Lévesque) :

Tandis que les révélations sur l’espionnage systématique de ses alliés embarrassent Washington, Moscou paraît aligner les succès sur la scène internationale (affaire Snowden, question syrienne). Héritière d’une diplomatie redoutée mais affaiblie depuis la chute de l’URSS, la Russie estime avoir enfin retrouvé son rang de grande puissance.

En Europe, certains immigrés n’ont même pas de pays d’origine (Jean-Arnault Dérens) :

Le président François Hollande a suscité un tollé en déclarant, le 19 octobre, que Leonarda Dibrani, la collégienne rom de 15 ans arrêtée lors d’une sortie scolaire et expulsée vers le Kosovo, pouvait revenir en France, mais « sans sa famille ». Au-delà de la polémique hexagonale, cet épisode éclaire la détérioration du sort des Roms dans une région où leur situation était autrefois exemplaire.

Tragique et rocambolesque, l’affaire Leonarda Dibrani, cette jeune fille rom expulsée de France le 9 octobre dernier, a replacé le Kosovo sous les feux de l’actualité. Selon les autorités françaises, le pays serait « sûr », ce qui autoriserait le rapatriement de personnes en situation irrégulière. Pourtant, la communauté rom du Kosovo, totalement marginalisée, continue d’être victime d’exactions régulières.

La Cour des comptes est devenue uncerbère de l’austérité (Sébastien Rolland) :

A mesure que s’érodait le crédit des néolibéraux réclamant une nouvelle purge sociale, l’influence d’une institution créée par l’Empire et jugée au-dessus de la mêlée, la Cour des comptes, s’y est substituée. Ses magistrats prestigieux et son médiatique président s’emploient donc désormais, non sans succès, à offrir un vernis de respectabilité aux politiques d’austérité les plus rigoureuses.

En Louisiane, des prisons cherchent des prisonniers (Maxime Robain) :

Avec deux millions trois cent mille détenus – un chiffre qui n’a cessé d’augmenter entre 1972 et 2010 – les États-Unis affichent le taux d’incarcération le plus élevé de la planète. Le secteur pénitentiaire, qui emploie plus de personnes que General Motors, Ford et Walmart réunis, y représente un enjeu économique important, en particulier dans les régions rurales, où les shérifs sont encouragés à remplir les cellules de leurs prisons.

Pour Lori M. Wallach, le traité transatlantique est un typhon qui menace les Européens :

Engagées en 2008, les discussions sur l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne ont abouti le 18 octobre. Un bon présage pour le gouvernement américain, qui espère conclure un partenariat de ce type avec le Vieux Continent. Négocié en secret, ce projet ardemment soutenu par les multinationales leur permettrait d’attaquer en justice tout Etat qui ne se plierait pas aux normes du libéralisme.

Quelques bonnes feuilles de Pierre Bourdieu consacrées au peintre Manet :

Le peintre Edouard Manet incarne la révolution esthétique qui, à la fin du XIXe siècle, vit le renversement de l’art académique au profit de formes et de règles nouvelles, moins imposées par l’Etat que par les artistes eux-mêmes. A cette transformation qui structure aujourd’hui encore notre regard, le sociologue Pierre Bourdieu a consacré deux années de cours au Collège de France. A l’occasion de leur publication, « Le Monde diplomatique » en présente des extraits en exclusivité.

Je vais vous parler cette année de ce que l’on pourrait décrire comme une révolution symbolique réussie, celle qui a été inaugurée par Edouard Manet (1832-1883), avec l’intention de rendre intelligibles à la fois la révolution en elle-même, dans ce qu’elle a de particulier, et les œuvres qui ont suscité cette révolution. De façon plus générale, je voudrais essayer de rendre intelligible l’idée même de révolution symbolique.

Si les révolutions symboliques sont particulièrement difficiles à comprendre, surtout lorsqu’elles sont réussies, c’est parce que le plus difficile est de comprendre ce qui semble aller de soi, dans la mesure où la révolution symbolique produit les structures à travers lesquelles nous la percevons. Autrement dit, à la façon des grandes révolutions religieuses, une révolution symbolique bouleverse des structures cognitives et parfois, dans une certaine mesure, des structures sociales. Elle impose, dès lors qu’elle réussit, de nouvelles structures cognitives qui, du fait qu’elles se généralisent, qu’elles se diffusent, qu’elles habitent l’ensemble des sujets percevants d’un univers social, deviennent imperceptibles.

Charles Dannaud explique pourquoi le pouvoir perd pied en Malaisie :

Près de six mois après des élections législatives qui ont permis au parti à la tête de la Malaisie depuis l’indépendance, en 1957, de se maintenir, les problèmes s’approfondissent. Les critères ethniques sur lesquels le pouvoir a longtemps joué, divisant le pays entre Malais, Chinois, Indiens…, ne sont plus aussi prégnants. Quelle que soit leur origine, nombre d’habitants réclament des changements démocratiques.

Sérieux problème au Venezuela qui se noie dans son pétrole (Gregory Wilpert) :

En septembre dernier, Caracas a réglé une partie de ses importations de nourriture en bons du Trésor ; un indice alarmant suggérant que le pays manque de devises. Certes, le gouvernement a multiplié les erreurs de pilotage. Mais le Venezuela, qui bénéficie des plus importantes réserves de pétrole du monde, souffre également de sa richesse : une rente qui sort du pays sans en irriguer l’économie.

Tandis que faire ses courses à Caracas devient un problème, selon Anne Vigna :

Au Venezuela, curieusement, plus on s’élève dans la hiérarchie sociale et plus les rayons des supermarchés que l’on fréquente se dégarnissent de produits de première nécessité…

Station Altamira, quartier chic de l’est de Caracas. Alejandra entre dans son quatrième supermarché de la journée. Sa mère vient de l’appeler pour lui certifier que « là, c’est sûr », elle trouvera du papier hygiénique ! Non sans ajouter : « Si tu trouves de la farine de maïs, prends-en le plus possible. » Le tas de rouleaux de papier se trouve bien là, disposé tel un trophée au milieu de la première gondole. « Enfin ! », se réjouit Alejandra, qui envoie aussitôt un SMS de victoire à sa mère. Le coût est quatre fois plus élevé que celui qu’elle devrait normalement payer pour ce produit dont l’Etat fixe le prix. Le supermarché est dans l’illégalité, mais Alejandra s’en moque. Elle remplit un chariot de paquets de douze rouleaux, jette un rapide coup d’œil sur le rayon vide où devrait se trouver la farine, et se dirige vers les caisses.

« Seuls entrent ici les enfants au cœur pur », nous dit ironiquement Mona Chollet à propos des enfants libanais :

Fini les pirates ou les fées : une nouvelle génération de parcs de loisirs préfère initier sa jeune clientèle à la vie de salarié. L’un d’eux vient d’ouvrir dans la capitale libanaise.

Pendant que l’espionnage des données informatiques par le gouvernement américain provoque des protestations en série, les entreprises, quant à elles, affinent les techniques leur permettant de suivre les internautes à la trace. Elles y sont aidées par la multiplication des informations personnelles sur la Toile. Echapper à leurs messages publicitaires devient alors un parcours du combattant…

Contrairement à Disneyland ou au Parc Astérix en France, KidzMondo, qui a ouvert ses portes début juin sur le front de mer de Beyrouth, ne prétend pas matérialiser un univers fictionnel déjà connu de ses jeunes clients. Afin de les attirer, il lui a donc fallu créer de toutes pièces une « mythologie » susceptible de frapper leur imagination, et diffusée sur son site Internet. Un jour d’été, deux enfants partent explorer une grotte aux abords de leur maison de vacances dans la campagne libanaise. L’intrépide Kozmo y découvre une mystérieuse clé que sa sœur Eena se rappelle avoir vue dans le livre qu’elle est en train de lire, Trésors mythiques et mondes anciens. Ainsi, ils pourront ouvrir une porte géante qui se dresse au milieu des ruines où ils se sont promenés plus tôt. Ils pénètrent alors dans une antique cité abandonnée, « avec quelque chose de magique dans la façon dont la lumière danse autour d’eux, en créant des reflets et en se diffractant en une multitude de couleurs à couper le souffle ». Balayant la poussière d’une inscription gravée dans la pierre, Eena y lit : « Que seuls entrent ici les enfants au cœur pur. » Dès lors, son frère et elle voient des milliers de camarades du monde entier converger vers cette ville « au noble passé », depuis longtemps « oubliée des adultes », afin de lui redonner vie.

Pour Marie Bénilde, la traque méthodique de l’internaute révolutionne la publicité :

Pendant que l’espionnage des données informatiques par le gouvernement américain provoque des protestations en série, les entreprises, quant à elles, affinent les techniques leur permettant de suivre les internautes à la trace. Elles y sont aidées par la multiplication des informations personnelles sur la Toile. Echapper à leurs messages publicitaires devient alors un parcours du combattant…

« Une Guinness, John ? » ; « Stressé, John Anderton ? Besoin de vacances ? » Interprété par Tom Cruise, le héros de Minority Report ne peut faire un pas sans être assailli par des messages publicitaires personnalisés diffusés sur des écrans. L’action de ce film se déroule en 2054. Son réalisateur, Steven Spielberg, n’imaginait sans doute pas lors de son tournage, en 2001, que beaucoup des inventions qu’il mettait en scène existeraient déjà dix ans plus tard. Objets connectés à Internet, écrans tactiles, interfaces gestuelles, reconnaissance vocale, journaux sur écran qui se mettent à jour en temps réel, panneaux d’affichage numériques capables de reconnaître le passant par suivi du regard (eye tracking)... Toutes ces technologies sont expérimentées quotidiennement et permettent aux industries de la publicité de se réinventer.

Comment soigner les Afghans, demande Pierre Micheletti :

Alors que les troupes américaines devraient quitter le pays avant la fin de 2014, le système de santé afghan est plus délabré que jamais. D’où les difficultés d’accès aux soins pour les quatre cent cinquante mille personnes déplacées

Laurence Bernard décrit la faillite de l’Union européenne en Palestine :

Le chef de l’Etat français se rend à Tel-Aviv et à Ramallah les 18 et 19 novembre. Au-delà des discours convenus, Paris poursuivra sa coopération avec Israël comme si l’occupation n’existait pas. Et, si l’Union européenne a enfin décidé de prendre des mesures de rétorsion contre la colonisation, elle le fait avec une timidité qui la rend incapable d’imposer une paix durable dans la région.

Situation explosive dans l’Est-africain : Terrorisme somalien, malaise kényan (Gérard Prunier) :

Ayant implosé il y a plus de deux décennies, la Somalie est un Etat failli. Au nord, le Somaliland et le Puntland vivent en autarcie, tandis que dans le reste du pays, malgré une aide militaire internationale, le pouvoir central a du mal à s’imposer. L’organisation djihadiste des Chabab a perdu de son emprise, mais elle a essaimé, notamment au Kenya, dont les dirigeants se distinguent par leur incurie.

Une lecture intéressante de Machiavel par Olivier Pironet : Machiavel contre le machiavélisme

Au début du XVIe siècle, le philosophe florentin Nicolas Machiavel a ouvert la voie à la pensée politique moderne. On associe souvent son nom à l’action de gouvernants cyniques et manipulateurs. Forgée par ses détracteurs, cette « mauvaise réputation » cache en fait un authentique théoricien de la liberté et du pouvoir populaire.

Gilles Barbastre n’a pas été surpris par l’éternel refrain du travail le dimanche et par les réflexions du plus grand penseur (et du plus grand homme d’affaires) de tous les temps, Alain Minc :

Il y a vingt-deux ans, sur le plateau de l’émission « L’heure de vérité » (Antenne 2, 22 décembre 1991), un expert plus familier des cénacles patronaux que des luttes sociales manifestait son soutien à l’ouverture dominicale du magasin Virgin Megastore des Champs-Elysées, à Paris, malgré une importante sanction financière. « Moi, en sortant, je vais aller m’acheter un disque chez Virgin Megastore pour contribuer au financement de l’amende, s’enthousiasmait M. Alain Minc. Il est évident que la non-ouverture le dimanche est un archaïsme. »

Le 1er octobre 2013, M. Minc squatte cette fois le plateau d’iTélé lorsque le journaliste l’interroge : « Est-ce qu’on travaille le dimanche en Allemagne ? Parce que c’est le grand débat du moment en France… » Les Allemands se reposant ce jour-là, l’expert — loin de se démonter — explique aussitôt : « Il faut toujours avoir en tête que les Allemands ont plus les moyens d’être archaïques que nous. » La chaîne Virgin, elle, a mis la clé sous la porte en 2012. Elle avait pourtant obtenu l’autorisation de faire travailler ses salariés le septième jour de la semaine...

Pour Francesca Maria Benvenuto, la Cour pénale internationale est en accusation :

Réunis en sommet extraordinaire, le 12 octobre 2013, les pays de l’Union africaine ont demandé la suspension des actions intentées contre des chefs d’Etat en exercice devant la Cour pénale internationale (CPI). Ils remettent ainsi en cause l’une des idées fondatrices de la Cour : lutter contre l’impunité des dirigeants. Motivée par la situation du Kenya, cette demande révèle les contradictions inhérentes à ce tribunal.

Pierre Benetti nous raconte, à Montreuil, les rescapés de la guerre de Libye :

Destinée à « protéger les civils », l’intervention de 2011 en Libye a forcé à l’exode nombre d’Africains qui y vivaient. Certains ont échoué à Montreuil, près de Paris, où les autorités refusent de les accueillir.

http://bernard-gensane.over-blog.com

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