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Le rapprochement Alain Soral - UOIF ou l’offensive de la réaction

photo : T. Ramadan, Dieudonné, A. Soral.
« Sois plus sur tes gardes vis-à -vis de l’ennemi non déclaré que tu ne l’es envers l’ennemi déclaré ».
L’Imam Ali

Le fascisme est un mouvement contemporain inhérent au capitalisme et à ses crises qui le nourrissent. Ce mouvement politique et idéologico-culturel, apparut après la guerre 1914-1918, ne naît pas de manière spontanée, même s’il existe toujours des éléments réactionnaires, y compris dans les périodes de développement du capitalisme. L’essence du fascisme est de s’opposer à toute contestation sociale et à toute remise en cause des rapports de domination permettant le processus de reproduction social. Toutefois, il reste difficile de donner une définition précise du fascisme car c’est un mouvement possédant de multiples visages en fonction des conjonctures nationales ou des moments historiques. Comme le notait Georges Jackson : « jamais nous n’aurons une définition complète du fascisme, parce qu’il est en constante évolution, montrant un visage nouveau chaque fois qu’il doit affronter une série donnée de problèmes, de menaces contre la prédominance de la classe dirigeante, traditionaliste et capitaliste » [1]. Cette volonté de préserver l’hégémonie des classes dominantes est l’une des caractéristiques essentielles du fascisme.

Au moyen de l’idéologie fasciste, les classes dominantes cherchent à imposer leur conception du monde à l’ensemble des classes subalternes et par là même à renforcer leur hégémonie sur le plan politique, social et culturel. Prenant pour base sociale les classes moyennes directement menacées par la crise du capitalisme, dans sa phase de conquête du pouvoir, le fasciste est une réponse calculée des classes dominantes à la mobilisation positive des classes subalternes. Il a pour but la désagrégation et la neutralisation des éléments organisés des classes subalternes. Ainsi, le fascisme se présente sous la forme d’une entreprise de propagande pour faire dévier les masses de la contestation de l’ordre social au profit d’entreprises racistes et chauvines permettant de sauvegarder les intérêts matériels et symboliques des classes dominantes. Le fascisme intervient préventivement contre toute forme de contestation sociale ; il est la « troupe de choc » que la réaction utilise lorsque ses intérêts sont menacés. En conséquence, le fascisme fut un outil essentiel des dominants pour préserver leur hégémonie.

Face à cela, dans leur résistance contre l’oppression et l’exploitation, les dominés développent un point de vue en rapport avec leur expérience, leur pratique immédiate, leur vécu car les rapports d’exploitations et d’oppressions sont pratiqués par les individus. Le dominé est pris dans des rapports réels d’exploitation et de domination et il a l’expérience de cette situation. A partir de connaissances sensibles, les représentations des dominés portent en eux une représentation divisée du monde social qui se fonde sur une division réelle de la société. Antonio Gramsci écrivait qu’« une théorie est précisément « révolutionnaire » dans la mesure où elle est élément conscient de séparation de distinction entre deux camps, dans la mesure où elle est un sommet inaccessible au camp adverse » [2]. Le refus ou l’acceptation de cette position de dominé se manifeste dans le degré d’acceptation ou de révolte vis-à -vis de l’ordre du monde divisé. Le refus inhérent à toute domination est à la base de la résistance des dominés.

En opposition à cette contestation, dans les périodes de crise et de contestation sociale, les dominants ont historiquement soutenu la formation de groupes fascistes et de partis politiques organisés niant les contradictions et les antagonismes sociaux. Les programmes de ces groupes et partis visent à modifier les conceptions conservatrices « traditionnelles » que dans la mesures où ils conçoivent le maintient de l’ordre sociale sur un mode nettement autoritaire. Ce projet répond à une volonté de résistance totale à toute remise en cause des hiérarchies sociales. Toutefois, sur le fond, les dominants proposent toujours des représentations qui ont pour essence la collaboration, la « réconciliation », entre les dominants et les dominés, entre les oppresseurs et les opprimés. Le dominant n’ignore pas le conflit entre le dominant et le dominé puisqu’il reste pour lui un problème permanant, mais il entend pérenniser la légitimité de sa domination. Le discours du dominant nie donc que la contradiction l’opposant au dominé prépare sa ruine. Tout l’effort du dominant tend à résorber le caractère antagonique de la résistance du dominé.

Contre la contestation sociale, les fascistes portent un projet d’ordre social et d’unité nationale réunissant tous les nationaux, ou ceux qu’ils identifient comme tels. Pour cela, les fascistes font des concessions sociales aux classes subalternes et présentent un visage « social ». Ils se disent même « socialistes » ou « révolutionnaires » sans évidement que leur « socialisme » ou leur « révolution » ne remettent en cause l’ordre social et ses hiérarchies. Ces discours « sociaux » qui sont essentiellement portés durant les périodes de lutte pour leur accession au pouvoir, leur permettent d’avoir une certaines audiences dans les classes moyennes et dans certains secteurs des classes subalternes. Toutefois, si la volonté de préserver l’ordre social et ses hiérarchies est une constante du fascisme, cet ordre social et ses hiérarchies se transforment en fonction de l’espace et du temps. Les hiérarchies sociales n’étant pas les mêmes dans la France des années 2000 que dans le France des années 1930, les lieux de contestation sociale étant aussi différents, le fascisme d’aujourd’hui ne peut plus avoir le même visage que celui des ligues de l’entre deux guerre.

La colonisation puis le néo-colonialisme et l’impérialisme français ont provoqué une immigration de masse vers la France de populations du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Cette immigration qui commença au lendemain de la guerre 1914-1918, prit une ampleur particulière après la guerre 1939-1945. L’immigration post-coloniale a profondément bouleversé la composition et la culture des classes populaires en France en posant de nouvelles questions sociales et politiques. Les mouvements nés dans l’immigration, depuis la constitution de l’Etoile Nord Africaine au milieu des années 1920, mettent l’accent sur la double domination, de classe et de « race », que subissent les prolétaires appartenant à des groupes minoritaires. Cela est d’autant plus prégnant que les immigrés constituent une sous-classe victime de la domination du prolétariat français et de ses organisations, notamment le PCF et la CGT.

A partir des années 1980, de la marche pour l’égalité de 1983, les questions politiques portées par les mouvements de l’immigration ont pris une importance particulière dans la vie sociale, en se posant dans un espace spécifique, celui des banlieues. Mis en branle par des mouvements violents ou plus pacifiques, les banlieues sont devenues l’un des lieux principaux de remise en cause de l’ordre social. Dénonciation des oppressions sociales et raciales, des violences policières ou de la ségrégation urbaine, les banlieues, contrairement à un discours dominant, ont été des lieux de luttes, de réflexions et d’innovations politiques majeures ces trente dernières années.

De fait, pour les classes dominantes, l’ennemi principal cessa de plus en plus d’être le mouvement ouvrier en déliquescence pour devenir les expressions politiques des banlieues. L’arrivée au pouvoir de François Mitterrand favorisa ce changement d’ennemi principal pour les classes dominantes. Le tournant de 1983, au nom du « réalisme », est venu mettre en application une orientation largement favorable au capital contre le travail donc aux classes dominantes contre les classes subalternes. Alors qu’en 1981, la part du capital a atteint son étiage le plus bas, 27,1 %, il remonta, en 1988, à la fin du premier septennat de François Mitterrand, à 35,6%, c’est-à -dire son meilleur score depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le premier septennat de François Mitterrand fut objectivement l’une des présidences françaises les plus libérales en manière économique malgré son étiquette de « gauche ». Idéologiquement, les discours qui appellent à « réconcilier » le travail avec l’entreprise, font apparaître le ralliement des courants majoritaires de la « gauche traditionnelle » au capital contre le travail. Le renouveau du fascisme, depuis les années 1980, est donc aussi le résultat d’une déception des masses populaires devant l’incapacité de la social-démocratie à améliorer la situation sociale.

Contre la contestation sociale et politique issue des banlieues, dans un premiers temps, les dominants ont utilisé leur vieille arme leur permettant de préserver leur position : la social-démocratie. De la fondation d’SOS Racisme au lendemain de la marche de 1983 à la création du Ni Putes Ni Soumises, les satellites du Parti Socialiste ont eu pour tâche de manipuler, de désarmer et de délégitimer toutes formes de contestations portées par l’immigration et les banlieues. Toutefois, les limites de cette politique qui n’était pas à même de contenir la résistance des banlieues, sont apparues de plus en plus nettement.

Les fortes mobilisations en faveurs de la Palestine au début des années 2000, puis celles contre l’agression états-unienne de l’Irak, ont montré l’émergence politique des banlieues qui s’organisaient de manière autonome indépendamment, voire même en opposition, avec les forces politiques traditionnelles. La participation du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues [MIB] ou du Collectif des Musulmans de France [CMF] au Forum Social Européen en 2003 ou à d’autres évènements du même type, fit sortir les problématiques des banlieues des espaces où elles étaient traditionnellement discutées pour avoir une caisse de résonance plus large. Cette affirmation de plus en plus forte d’une voix politique autonome remettant en cause l’ordre social et ses hiérarchies était intolérable pour les dominants qui cherchèrent à museler cette opposition grandissante. Les méthodes de contestations organisées gagnant du terrain en banlieues, les classes dominantes partisanes de l’ordre furent contraintes de se réarmer pour défendre leur hégémonie.

C’est dans ce contexte de contestation de l’ordre social par des mouvements autonomes issues des banlieues qu’a émargé la figure médiatique d’Alain Soral. Paradant sur les plateaux télévisés, celui qui se dit ostracisé par les médias, a eu pour rôle, derrière une phraséologie pseudo contestatrice, d’attaquer ceux qui remettaient en cause l’ordre social existant. Ainsi, Soral dénonce « les Franco-magrébins musulmans » qui « se mettent à leur tour au communautarisme, cette « arabian pride », à la fois fierté des origines et droit à la solidarité sur le modèle du « communautarisme victimaire » »[3]. Pour Soral, le problème, ce sont les militants de l’immigration et des banlieues qui s’auto-organisent et remettent en cause l’ordre post-colonial c’est-à -dire les hiérarchies sociales car il défend les intérêts des dominants, comme tout idéologue fasciste.

Interrogé par Guysen Israel News, notre militant « anti-sioniste » dénonçait les « banlieusards » et expliquait ses conceptions sociales conservatrices : « Quand tu es pauvre, tu dois travailler deux fois plus pour réussir et t’intégrer, pour faire ta place, c’est comme ça dans toutes les sociétés du monde » [4]. Part là , il condamnait toute action politique collective visant à remettre en cause l’ordre social notamment lorsqu’il était porté par les militants de l’immigration et des banlieues. Dans la plus pure logique dominante, pour Soral, la « réussite » sociale ne dépend nullement de l’environnement mais uniquement de la volonté individuelle de chacun.

Mais la « réussite » sociale, la « moyennisation », d’une petite minorité de musulmans est pour lui nécessaire pour maintenir l’ordre social actuel et ses hiérarchies : « Je suis un Nationaliste et je suis pour l’Ordre. […] L’accession aux classes moyennes d’une certaine élite arabo-musulmane atténuera la délinquance, les musulmans cesseront leur agressivité émotionnelle, preuve d’un profond malaise identitaire » [5]. Chez Soral, comme dans l’ensemble du discours des dominants, la résistance et la révolte du dominé sont perçues comme un « désordre », une transgression de la « loi » qui fait du révolté un « délinquant », un « hors la loi ». Le contestataire n’est qu’un « délinquant » violant le « contrat social » fondant les hiérarchies réelles. De même, par « agressivité émotionnelle », Alain Soral entend, bien évidement, toute contestation radicale de l’ordre social.

Au-delà de la phraséologie, nous ne voyons pas en quoi la position d’Alain Sroal est nouvelle par rapport aux idéologies des partis et des idéologues « bourgeois » traditionnels ? Nous sommes face à une série d’affirmations qui ne sont pas nouvelles en elles-mêmes mais ressassent de vieux arguments de polémique politique éculé et remis au gout du jour par la manie de nouveauté qui tourmente les intellectuelles organiques des classes dominantes menacées.

Certains n’ont pas compris que l’Union des Organisation Islamique de France [UOIF] ouvre grand ses portes à Alain Soral lors de son Congrès annuel [6]. Pourquoi l’organisation islamique qui cherche depuis plusieurs années à devenir « l’interlocuteur respectable » des autorités françaises, se rapprocherait-elle d’un activiste d’extrême droite à la réputation « sulfureuse » ? Pourquoi l’une des principales « têtes pensantes » de l’UOIF, Tareq Oubrou, anime-t-il une conférence organisée par « Egalité et Réconciliation » en compagnie d’Alain Soral [7] ?

La réponse est que l’UOIF et Alain Soral partagent un même projet social réactionnaire visant à s’opposer à toute forme de remise en cause de l’ordre social et de ses hiérarchies. L’UOIF qui représente la bourgeoisie musulmane néo-compradores, cherche à jouer le rôle d’intermédiaire entre la communauté musulmane et l’Etat français afin de retirer les bénéfices de son rôle d’encadrement. Pour cela, l’UOIF s’emploie à promouvoir l’idée de « réussite » individuelle par le travail et à lutter contre toute forme de contestation sociale. Ce rôle de défenseur de l’ordre social au profit des dominants lui est indispensable pour être pleinement reconnue comme « interlocuteur respectable » par l’Etat français.

Ainsi, défendant les intérêts des dominants, l’UOIF fit édicter une « fatwa » pour condamner les révoltes de novembre 2005 et appeler au « calme » [8]. La contestation de l’oppression et de l’exploitation était condamnée par l’organisation islamique au nom du respect de l’ordre.

C’est cette même volonté de préserver l’ordre social et ses hiérarchies qui expliquent ce rapprochement entre Alain Soral et l’UOIF. D’ailleurs ce qui intéresse Soral dans la religion musulmane ce n’est pas son « contenu » propre mais la fonction d’« opium du peuple » qu’il espère lui voir remplir. L’islam, pour Soral, doit prévenir toute forme de contestation sociale et préserver les vieilles hiérarchies : « la culture musulmane, elle, ne produit pas des délinquants drogués et suicidaires, mais des hommes élevés dans des valeurs. Des valeurs de dignité et de respect qui ressemblent beaucoup, finalement, à celles qu’on inculquait aux hommes de France, et à moi-même, avant la déferlante du néo-matriarcat à l’américaine importé par mai 68 » [9]. Evidemment, l’islam conservateur prêché par l’UOIF s’accorde parfaitement avec le projet social de Soral.

De fait, le rapprochement entre Alain Soral et l’UOIF repose sur un projet social commun et non sur une commune opposition au sionisme comme certains pourraient le penser. Toutefois, même sur cette question, l’UOIF et Alain Soral partagent des points de vue relativement proches puisqu’ils ont fait les mêmes efforts pour dépolitiser le soutien à la résistance du peuple palestinien car elle est un facteur de politisation de l’immigration et des banlieues. Soral comme l’UOIF ne veulent pas d’un soutien politique réel à la Palestine car cela va à l’encontre de leur projet social réactionnaire.

L’UOIF a lutté contre ce soutien politique en cantonnant la question de la solidarité avec la Palestine dans la sphère humanitaire et Soral en dénonçant le « communautarisme » et « l’importation du conflit ». Ainsi, se désolidarisant d’Euro-Palestine qu’il avait soutenu dans un premier temps, Soral reprenait la rhétorique des dominants voulant casser le mouvement de solidarité avec la Palestine, en dénonçant « l’importation du conflit » : « Importer la seconde Intifada en banlieue, faire passer aux yeux de l’ensemble du peuple de France, les Français de première génération originaire d’Afrique et du Maghreb pour la cinquième colonne du Hamas, est-ce vraiment un service à leur rendre ? » [10]. Cette rhétorique néo-conservatrice est, en tous points, éloignée des positions des militants des banlieues qui sont engagés dans le soutien à la Palestine depuis des années.

La très forte mobilisation de l’immigration et des banlieues après l’attaque sioniste de Gaza en décembre dernier a obligé l’UOIF et Soral à réviser leur position vis-à -vis du soutien à la Palestine. Face à cette forte mobilisation qui participe d’un processus plus large de volonté d’action politique pouvant aboutir à la remise en cause de l’ordre social, les dominants qui hier se détournaient de tout soutien actif à la Palestine, ont été obligés de prendre en compte la colère populaire. Pour canaliser cette colère, les habituels hymnes à la « paix », visant à annuler les antagonismes, ont été ressortis alors que face à l’oppression seule la résistance libère.

De même, pour canaliser la colère populaire et pour ne pas se couper totalement de la population musulmane, l’UOIF décida de descendre dans la rue. A la fin du mois de janvier, Alain Soral et son association « Egalité et Réconciliation » firent de même avec la volonté de récupérer un mouvement de solidarité avec la Palestine dont ils étaient totalement absents.

Pour endiguer toute forme de contestation et de remise en cause des hiérarchies sociales qui sont portées en germe dans le mouvement de solidarité avec la résistance du peuple palestinien, aujourd’hui Alain Soral et l’UOIF mettent au coeur de leur discours la question de la lutte contre le sionisme et la Palestine : grand artisan de la dépolitisation du soutien à la Palestine, Fouad Alaoui consacre l’essentiel de son allocution au Congrès annuel de l’UOIF à la Palestine ; Alain Soral qui condamnait Euro-Palestine et dénonçait « l’importation du conflit », souhaite se présenter aux prochaines élections européennes sur une liste « anti-sioniste ». Ces retournements de positions, ne sont qu’une manoeuvre des dominants visant à annuler la résistance des dominés, de l’immigration et des banlieues, et à la faire dévier vers des positions idéalistes sans prise sur la réalité sociale.

L’intitulé de l’association d’Alain Soral, « Egalité et Réconciliation », est le symbole même de cette volonté d’annuler la résistance des dominés, de l’immigration et des banlieues, et de la faire dévier. En effet, l’« égalité » prônée par Soral n’est qu’une égalité formelle[11], « bourgeoise », qui n’a jamais été en mesure d’assurer une égalité réelle. Cette « égalité » formelle n’est qu’une manière pour les dominants de garantir, au-delà des rapports d’oppressions et d’exploitations concrets, une égalité abstraite. Face au inégalités concrètes, le discours « bourgeois », celui d’Alain Soral, propose une « égalité », toute théorique, devant la loi afin d’annuler la résistance du dominé. De même, la « réconciliation » qui est une forme de reconnaissance des contradictions existantes entre les oppresseurs et les opprimés, vise à annuler la résistance du dominé à qui les dominants proposent la fin des « hostilités » sans modifier les rapports sociaux à la base de la résistance du dominé. Ainsi, dans le discours d’Alain Soral, comme dans celui de tous les dominants, les antagonismes apparents ne sont aux mieux que des différences, des contradictions non antagoniques, c’est-à -dire conciliables. L’imaginaire social d’Alain Soral, reprenant les invariants de celui de tous les dominants, est un mythe qui tend à dissoudre les éléments antagoniques opposant le dominant au dominé et qui tend à refouler la résistance de ce dernier.

Si, sur le plan des idées, nous méprisons la rhétorique fascisante d’Alain Soral, tactiquement nous devons prendre en compte l’influence réelle qu’elle a sur les banlieues. Cette influence risque d’annuler, au moins partiellement, la résistance des banlieues et de détourner des luttes réelles de certains de ses éléments les plus actifs vers des combats purement idéalistes et individualistes : volonté d’intégration-assimilation, défense du « patriotisme » français ou de « réussite » purement individuelle. Ce rapprochement est donc directement tourné contre ceux qui ont intérêt à contester les hiérarchies sociales, et seuls les dominants en tireront les bénéfices.

Mais le rapprochement entre Alain Soral et l’UOIF doit aussi être considéré comme un signe de faiblesse des dominants qui ne sont plus en mesure d’exercer leur hégémonie en utilisant les satellites associatifs de la social-démocratie. De fait, les dominants sont obligés de recourir à des organisations réactionnaires et fascisantes pour canaliser la résistance des banlieues. La crainte des dominants de perdre leur hégémonie sociale, politique et idéologique favorise le développement du fascisme. Cela est le signe que les dominants n’ont plus la force idéologique de contenir la dissidence qui se manifeste en banlieue et qu’ils sont obligés de recourir à l’ultime arme leur permettant de défendre leurs privilèges sociaux et « raciaux », le fascisme.

Youssef Girard

[1] Jackson Georges, « Du recul », 1971

[2] Gramsci Antonio, Textes, Paris, Ed. Sociales, page 188

[3] Alain Soral, 29 janvier 2004, oumma.com

[4] Alain Soral, 13 septembre 2004, Guysen Israel News

[5] Ibid.

[6] Tenu du 10 au 13 avril au Bourget.

[7] Conférence intitulée « Musulman et patriote » organisé à Bordeaux 18 avril 2009.

[8] Edicté le 6 novembre 2005 par « Dar el Fatwa » organe dépendant de l’UOIF

[9] Alain Soral, 29 janvier 2004, oumma.com

[10] Alain Soral, « Pourquoi je me désolidarise d’Euro-Palestine », 3 septembre 2004

[11] En 2004, Soral affirmait vouloir travailler « au respect et à l’application de la loi républicaine, rien que la loi républicaine, mais toute la loi républicaine ». « Pourquoi je me désolidarise d’Euro-Palestine », 3 septembre 2004

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COMMENTAIRES  

14/05/2009 08:49 par Anonyme

c’est de la propagande mensongère.

Rencontre avec Dieudonné et Alain Soral

mardi 14 avril 2009, par Tariq Ramadan

J’étais présent au 26ème congrès de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), les samedi et dimanche 11 et 12 avril 2009. J’ai rencontré le public et signé des livres à l’un des stands.

J’étais présent au 26ème congrès de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), les samedi et dimanche 11 et 12 avril 2009. J’ai rencontré le public et signé des livres à l’un des stands.

Alors que je signais des ouvrages, Dieudonné et Alain Soral sont passés devant le stand : ils se sont arrêtés et nous avons eu un échange de quelques minutes. Beaucoup de personnes présentes m’ont reproché de les avoir salués alors qu’il y avait des caméras et des appareils photos qui les accompagnaient et qui « immortalisaient » cette rencontre comme d’autres pendant la durée du congrès. Au moment de notre rencontre, je ne savais pas, au demeurant, que Dieudonné et Soral avaient choisi le congrès du Bourget pour lancer la campagne européenne du « Parti antisioniste ».

Il importe ici de clarifier les choses. J’ai défendu, et je continuerai à défendre, le droit de Dieudonné à s’exprimer. En 2005, j’ai dit et répété publiquement que l’on ne pouvait pas accuser Dieudonné d’antisémitisme alors que, procès après procès, il était blanchi de ces accusations. Ma position, il y a quatre ans déjà , était claire déjà  : je n’étais pas d’accord ni avec le contenu ni avec la forme de certaines interventions de Dieudonné mais je m’opposais - et je m’oppose aujourd’hui encore - à toute forme de diabolisation qui empêcherait le débat et la confrontation d’idées. A tous ceux qui me reprochent de rencontrer Dieudonné et Soral (samedi dernier ou auparavant), je réponds que, sur le plan des idées, le rejet, l’ostracisme et la mise au ban définitive ne font pas partie de ma philosophie et de ma compréhension du débat démocratique.

Je refuse néanmoins de la même façon les potentielles instrumentalisations de ma personne ou de ma pensée. J’ai dit et répété que rien, jamais, ne peut justifier un rapprochement avec l’extrême droite dont l’idéologie et les projets politiques sont à l’antithèse de ce que je défends. Je l’avais dit à des militants d’extrême droite comme à Marine Le Pen. Lors de notre courte rencontre au Bourget, c’est ce que j’ai dit et répété à Dieudonné et à Soral. Je n’adhère pas à cette stratégie et je ne partage pas (et ne partagerai jamais) ce type d’alliances politiques quelles que soient les circonstances et les conditions. Je ne crois pas, par ailleurs, que le fait d’être « antisioniste » suffise à déterminer le programme d’un parti à l’échelle de l’Europe : ma critique de la politique de l’Etat d’Israël est ferme, et connue, et elle s’inscrit dans une vision large et cohérente du respect des droits et de la dignité des peuples.

Entre la diabolisation et l’instrumentalisation potentielles des uns et des autres, ma position reste claire : rencontrer, écouter, débattre, critiquer. Cela veut dire refuser les atteintes (très sélectives) à la liberté d’expression (et donc défendre le droit de Dieudonné ou Soral à s’exprimer ou à se produire en France) mais également m’autoriser des critiques claires et fermes (et j’espère constructives) quand les idées et les stratégies défendues me paraissent inacceptables, ou simplement erronées.

http://www.tariqramadan.com/spip.php?article10620

14/05/2009 09:12 par Grognon

Quel rapport entre l’article et la réaction ci-dessus ?

14/05/2009 09:53 par slim

Tariq Ramadan a afit une faute qui n’est pas la première puisqu’il a déjà rencontré Marine Le Pen (il pensait le faire dans la discrétion mais les journalistes ont donné l’info) et c’est Soral lui même qui a organisé le débat , et cette fois ci il le rencontre à nouveau sachant parfaitement qui il est , et étant donné que ça se sait ilo cherche à limiter les déga^ts

14/05/2009 10:52 par williamoff

Merci pour cet utile article, mais néanmoins, me semble-t-il, l’auteur n’insiste pas assez sur l’antisémitisme de ces néo-facistes. Il est assez évident que leur soutien aux palestiniens leur permet surtout d’attiser la haine des juifs, qui est le fond de commerce idéologique de l’extrême droite. En détournant classiquement la lutte des classes vers un bouc-emissaire qui incarnerait tous les travers du capitalisme mondialisé, l’oligarchie se protège, maintient sa domination et "s’invente" une unité qui gomme les inégalités sociales et qui de surcroit divise l’adversaire de classe.

14/05/2009 11:30 par Le Goujat

Vous voyez camarades, "williamoff" est très content de votre prise de position courageuse contre l’axe du mal rouge-vert-brun !

Alors ne vous faites pas avoir par la propagande grossière des "fachistes" qui veut vous faire croire que sarkozy et sa clique sont un gouvernement d’occupation sioniste en France !

Restez concentrés sur les vrais problèmes de notre temps ; La montée du péril rouge-vert-brun et bien sûr celle de l’antisémitisme !

14/05/2009 11:42 par legrandsoir

@Le Goujat :

Ce n’est pas "une prise de position", c’est juste la publication d’un article.

14/05/2009 14:12 par thdoree

Soral qui a commencé au PC pour rejoindre le FN n’est évidemment crédible en rien du tout. Pour autant l’auteur de l’article semble avoir sorti des phrases d’un contexte.S’appelant Youssef Girard, il me semble que son prénom dénote une conversion à l’Islam. L’Islam par définition ne véhicule pas de positions démocratiques ni égalitaires. Je ne tiens pas à faire le procès de l’Islam en particulier mais celui de toutes les religions. Il n’est qu’à voir le christianisme du Moyen-âge, le judaïsme réel , celui des Haredim, pour comprendre que tout ce qui est proposé n’est que domination. La critique de Soral me paraît fondée mais Girard semble mal placé pour critiquer.Qu’il s’applique donc à lui-même ses préceptes.

14/05/2009 15:30 par Anonyme

@LGS

et quelle est alors la position de LGS ?

14/05/2009 21:31 par cocosocialobobozozomaispasréac

Voici un bon article démontrant le caractère néoconservateur de Soral derrière les apparences d’une contestation contre l’euro-atlantisme sioniste.
Je suis plus réservé sur la querelle à propos des mots " Egalité et réconciliation" qui ne sont pas éloignés de Egalité et Fraternité.
Et j’ai plus de respect pour le combat de monsieur Tariq Ramadan qui est clairement antifasciste et républicain.

Mes amitiés à Youssef Girard pour ses propos simples et limpides.

15/05/2009 11:14 par Samfa

Bonjour,

Y. Girard a ecrit :

"Si, sur le plan des idées, nous méprisons la rhétorique fascisante d’Alain Soral, tactiquement nous devons prendre en compte l’influence réelle qu’elle a sur les banlieues. Cette influence risque d’annuler, au moins partiellement, la résistance des banlieues et de détourner des luttes réelles de certains de ses éléments les plus actifs vers des combats purement idéalistes et individualistes"

Influence réelle, comment la mesurer, M Soral est il vraiment écouté dans les banlieues, pas si sur ... (Sur quoi vous basez vous pour affirmer cela ...Avez vous des sondages, des stats , sur quoi peut on se baser ??) N’y a t il pas volonté de diaboliser M Soral en parlant d’influence fantasmée sur les banlieues ??? C’est une superbe pub pour Soral qui a un effet contraire à l’objectif recherché !!! M SOral comme M Dieuodonné cherche à faire parler d’eux c’est gagné !!!

D’autre part parler de fascisme pour Soral et présenter celui ci en photographie avec le personnage controversé qu’est Dieudonné et T Ramadan, le rapprochement avec T Ramadan (qui n’est pas de l’UOIF faut il le rappeler) est vite établi. C’est une maladresse ou une volonté dissimulée de nuirer à un homme T Ramadan qui est lui écouter dans les banlieues ??
Tous dans le même paquet.
Après l’avoir taxé d’homophobe dans le journal le Monde, on peut par glissement le taxer de fasciste !!!

15/05/2009 12:10 par legrandsoir

la photo est un choix de Grand Soir, pas de l’auteur. Et on ne cherchait qu’à illustrer "Soral et UOIF", c’est tout.

15/05/2009 12:20 par Anonyme

@le grand soir

c’est plus qu’une maladresse, c’est un acte délibéré.

Certains "gochistes" veulent, en s’attaquant à des symboles tel M. Ramadan, éloigner les musulmans de la gauche pour justement les jeter dans les bras de personnes tel Soral.

15/05/2009 13:00 par legrandsoir

c’est plus qu’une maladresse, c’est un acte délibéré.

Bah, les procès d’intention, c’est encore ce qui marche le mieux. Si vous nous trouvez une illustration, on changera.

15/05/2009 15:34 par Omar

Je lis régulièrement des articles du Grand Soir mais je dois avouer que je suis de plus en plus déçu, par le choix des articles publiés mais encore plus par les "commentaires" du/des modérateur(s)...

Aujourd’hui je me suis arrêté sur :
"Répression au Sahara Occidental : l’ONU n’entend rien, ne voit rien..."

Pur texte de propagande, heureusement que les commentaires des internautes recadrent et compensent quelque peu...

Je cite :
"Répression au Sahara Occidental : l’ONU n’entend rien, ne voit rien...
14/05/2009 à 18:26, legrandsoir
mais j’ai jamais vu une seule critique de l’algérie !!!

http://www.legrandsoir.info/article8412.html

Et toc !"

Fin de citation.

Ce n’est pas trop puissant comme réplique du modérateur, ça ?

Et ce texte-ci :

Le rapprochement Alain Soral - UOIF ou l’offensive de la réaction

Si c’est pas de la pure propagande anti PAS, je n’ai rien compris !

Le Parti Anti Sioniste aura eu au moins un mérite, faire sortir les loups du bois...

Mais les internautes avertis ne sont pas dupes et n’oublieront pas ! ! !

Dans tous les cas, MOI, je vote Dieudo !

Vive le P.A.S. ! ! !

Et les amis du Grand Soir, re-saisissez-vous...
N’oubliez pas ce qui est en train d’arriver à la presse écrite, au journaux télévisés (le 20h00 battu par un soap à 2 balles)... Les internautes ne sont pas des moutons, arrêtez de les insulter avec ce genre d’articles...

Merci !

15/05/2009 16:45 par MARAT EL MOKRANI

La sortie sur les immigrés sous classe dominée par le prolétariat ,la CGT et le PCF ,est l’argument des réactionnaires du FLN et de l’UGTA en Algérie à l’époque de boumedienne ,cela pour s’opposerl’option socailiste.Concernant l’UGTA on voit bien ce quelle est devenue aujourd’hui le FLN n’en parlons pas !

15/05/2009 18:56 par meziane

Je vote anti sioniste.

Vive Dieudonnée le seul digne de respect parmis toutes la racail politique actuel.

Dieudonnée n’est pas raciste ni antisimite (il a gagner tous ses procé pour antisemitisme).

Dieudonnée et Soral se mettent ensemble parcequ’ils sont tous les deux antisioniste (car victime tous les deux des sionistes).

Sur les autres sujets chacun des deux a ses propes opignions.

15/05/2009 20:57 par JP

Dieudonné critique le sionisme qui une idéologie fondamentaliste, coloniale et raciste...Quand on le critique de raciste lui même, ça me fait doucement rire..

(fondamentaliste dans le sens où elle s’appuit sur un texte religieux ; coloniale dans le sens où elle utilise comme prétexte ce texte pour chasser de sa terre le peuple palestinien et raciste parce qu’état se considérant comme juif).


Pour ce faire ça propre opinion...


Dieudonné est un universaliste

http://rutube.ru/tracks/1894261.html?v=47c08111deefdc7d5543efab8c354a26


Dieudonné à ce soir ou jamais

http://www.dailymotion.com/video/xq7md_dieudonne-a-ce-soir-ou-jamais_news


Pour comprendre son engagement


Juif et antisioniste : une perversion ?

extrait :

Dans son programme politique de 1969, le Fatah, parti dirigé par Yasser Arafat, prônait la fin de l’Etat d’Israël et son remplacement par un Etat palestinien « indépendant et démocratique dont tous les citoyens, quelle que soit leur confession, jouiront de droit égaux ».[9] Ceci signifiait une acceptation des Juifs établis en Palestine en tant que communauté religieuse mais non en tant que nation.

http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Michel_Staszewski.000106.htm


Le faux est condamné à disparaître.

Il est vraiment triste de vivre dans ce monde avec toujours une partie du genre humain qui n’a pas froid aux yeux pour trouver de quoi justifier l’injustifiable et défendre l’indéfendable, avec la plus sereine arrogance et la plus insolente impudence. Et c’est très heureux que subsiste cependant, chez la partie du genre humain victime de toute injustice, cette infaillible force endogène dite à très juste titre résistance. Il s’agit de la juste résistance à l’infamie et à l’injustice ; la résistance que tous les bourreaux racistes se sont toujours plus à appeler terrorisme. Une telle force traverse les générations des peuples opprimés, d’une manière croissante, pour finir par débouter l’ignominie et assoire la justice et la dignité. Citons en guise d’exemples ces quelques cas dans la récente histoire humaine :

"¢ L’Algérie française a fini par disparaître même après cent trente ans d’existence.

"¢ L’apartheid en Afrique du Sud, a fini par être banni et Mandela, l’ex-terroriste pour les Blancs du pays et pour leurs suppôts ailleurs, a fini par devenir l’un des illustres symboles de la liberté dans le monde.

"¢ La Rhodésie de Yann Smith a connu le même sort.

[...]

Le juste et normal est assez fort par sa seule force intrinsèque pour survivre aux plus dures épreuves. Le faux dépourvue d’une telle force doit se doter de toute la puissance militaire et économique et de solides soutiens politiques extérieurs pour survivre et vaincre pour un moment le juste qui ne cesse de le narguer avec les moyens du bord. Le faux ne peut subsister que sur le bout du canon par le feu et le sang. Il ne peut donc survivre que par la pratique du terrorisme dont il accuse ses victimes. Mais tôt ou tard il finit toujours par s’user, faiblir, puis céder et enfin disparaître au profit du juste.

La colonie "Israël" disparaîtra sûrement un jour au profit d’une Palestine démocratique et laïque pour tous.

Moralité : tout comme la colonie dite "l’Algérie française", la colonie dite "Israël", parce que contre nature là où les colons sionistes se sont acharnés à l’implanter pour supplanter les Palestniens du seul fait qu’ils ne sont pas juifs, finira tôt ou tard par disparaître.

http://juif-antisioniste.blogspot.com/


Etats-Unis, le lobby pro-israélien : voyage autour d’un tabou

http://www.la-bas.org/mot.php3?id_mot=207

http://www.dailymotion.com/video/x6lhf8_amerique-le-lobby-proisraelien-13_news

16/05/2009 14:28 par legrandsoir

@leGoujat : à votre question posée (non publiée), il nous faut une adresse... Merci d’envoyer un mail à l’adresse "redaction" chez legrandsoir.info pour pouvoir vous répondre.

18/05/2009 20:38 par JP

Autre texte qui résume bien l’idée que je me fais du combat de Dieudonné :

Après le débat avec Dieudonné : lettre ouverte à Elisabeth Lévy

Extrait :

Aux travers de thèmes comme Israël et l’esclavage, Dieudonné s’interroge sur la nature de l’être humain, pointe certains de ses mauvais comportements et s’attaque au sujet le plus difficile qui soit. De proche en proche, c’est le mode de vie occidental et le partage des richesses à l’échelle de la planète qui sont remis en cause. Parce qu’il apporte enfin un peu de rêve en politique, le rêve d’un monde plus civilisé, je suis fier d’annoncer que mon vote ira à la liste Dieudonné, porté par l’espoir que son score rendra l’Occident moins guerrier et plus partageur des ressources naturelles avec l’ensemble de la communauté humaine. Vous me répondrez que c’est de l’utopie et vous aurez raison, mais alors dénoncez Dieudonné pour cela, l’utopie, et non pour son supposé antisémitisme (il ne l’est pas) et sa supposée théorie du complot (il y a bel et bien un consensus pour mentir au peuple à propos des guerres).

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-le-debat-avec-dieudonne-56208

19/05/2009 01:20 par shalom

Je ne sais pas ou il a eu cette fausse idée du rapprochement d Alain soral et de l uoif ?
Au congrès c’est Dieudonné qui est allé seul de sa propre personne et accompagné de Alain soral et ce n ai pas L OUIF qui les a invité qu’on le sache
En plus il y avait les maires des communes proches et les représentants des autres cultes ...

en fin comme il l a bien expliqué tariq ramadan sur son site sur la photo il était dans un stand de librairie en train de signer ses livres puis Dieudonné et sural se sont arrivé sur lui et du cout les photographes ont a priois un des photos genre celle qui est là sur l article ’ d aileur) elle est plus cadrée et agrandie pour montrer le visages proches des trois personnes en question ce qui sous entends une connivence entre les trois ou un complot entre les 3 qui se préparé ! C’est fou cet amalgame volontaire pour faire croire aux gens qu’ils étaient d’accord si c’était le cas ca serait et pas aux stands du Bourget ...

Bref cet article tends a discréditer des gens avec des idéologies différentes que se soit l uoif ou tariq ramadn ou Dieudonné ou Alain soral...
Chacun a ses idées et sa manière de pensée qui est diffénte on ne peut pas comparer un grand philosophe professeur des universités et invités de tous les plateaux de tv 0 TRAVERS LE MONDE en Hollande il anime une TV et citoyen de la ville d Amsterdam
Aux usa aussi et Harvard en grande Bretagne ne parlons pas des autres et de ses ouvrages il faut les lire pour savoir sa pensée.
Quand à l uoif tout le monde le sait et ses gens sont connus par la police que par les fidèles mais pas par ses ennemis.
Car il travaille de puis des années sur la citoyenneté sur les valeurs de la république etc...

Quand a Dieudonné c’est un comédien avec élie Simone mais ils se sont sépares il prend une grande ampleur son cas avec la liberté d expressions et sa problimitqiue et la représentativité du nigre comme il le dit lui même dans la Ste française etc...
Il vient faire sa publicité au salon tous les ans mais ce n aï as l uoif qui l invite il faut le savoir

pour soral âpres des changements dans sa philosophie de la vie et de la politique et son tabassage par le groupuscule sioniste LGD bettar dans une bibliothèque parisienne il a changé de vision sur la Sté et il cherche un ami avec Dieudonné de dénoncer le système et sa complicité de fermer les yeux sur ce qui sepasse dans les débats en france ...

19/05/2009 23:09 par koui

Longtemps j’ai eu de la sympathie pour Dieudonné. Il me semblait que cette grande gueule était injustemment persecuté par les pro-israeliens. Il n’était probablement pas antisémite avant de s’affronter aux sionistes mais il l’est devenu. Aprés avoir raconté des conneries sur les juifs responsables de l’esclavage, il a commencé à fréquenter Le Pen, et là , j’ai compris qu’il avait franchi la frontière. Maintenant, le voila qui produit Faurrisson le négationniste en guest star et en présence de Le Pen pour bien appuyer son message. Donc celui qui comprend pas, maintenant, c’est qu’il veut pas comprendre. Dieudonné est devenu infréquentable. Ramadan l’a un peu compris, pas Meyssan. Quand à moi, je prefererai encore aller à un diner en l’honneur de Tsahal que de serrer la main de Dieudonné. Aprés Auschwitz, aucune personne saine d’esprit ne peut supporter les antisémites.

20/05/2009 00:41 par legrandsoir

Quand à moi, je prefererai encore aller à un diner en l’honneur de Tsahal que de serrer la main de Dieudonné.

En admettant que vous ayez raison, vous voulez dire que vous préférez diner en compagnie d’un assassin notoire et bien introduit (Tsahal) que de serrer la main d’un provocateur ? Vous accordez plus d’importance aux dires qu’aux actes ?

En admettant.

02/07/2009 14:20 par Libre

Je trouve cette logique de critiquer les étiquettes sans s’intéresser au contenue du flacon(l’opinion argumentée) est devenue monnaie courante dans les forums politiques, diaboliser des gens sans raisons propres et réelles revèle l’ampleur de l’ignorance.
pour ma part j’ai lu les opinions de dieudonnée et soral et je l’ai trouvé largement plus convainquants que ceux qui les diabolisent. En tout cas, ils ont sorti les sujets qui fachent et les ont mis sur la table à nous de débattre à la loyale !
PS : le FN a hebergé des gens de tout les bords politiques et c’est pas parce qu’ils viennent du FN qu’ils ont rien à dire écoute après analyses et discute !

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