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Le super logiciel de Bercy (hum, hum...)

Grâce à un super-logiciel qui croise des données issues de multiples fichiers, le gouvernement, l’an dernier, aurait réussi à faire rentrer 9 milliards d’impôts supplémentaires dans les caisses de l’État.

Et citoyens et contribuables priés d’applaudir. Sauf que...

1. Sauf que... l’impôt direct sur le revenu des personnes physiques, présenté implicitement – et donc de manière spécieuse et malhonnête – comme l’impôt par excellence, l’impôt en soi, ne représente en fait qu’une part minime des recettes de l’État (dans les 17 %).

 En effet, l’impôt qui rapporte le plus est la TVA, impôt indirect, donc injuste, puisqu’il pèse essentiellement sur les classes moyennes et populaires, qui consacrent l’essentiel de leur revenu à consommer, donc à payer cet impôt. En outre, avec cet impôt, on trouve la taxe sur les produits pétroliers, également injuste car tout aussi indirect. N’oublions pas que c’est cet impôt qui, en 2018, a déclenché l’insurrection des Gilets jaunes. Ces deux impôts représentent la moitié des recettes de l’État.

2. Sauf que... avant même l’impôt sur le revenu, l’impôt sur la personne qui rapporte davantage est la CSG, dont le produit est supérieur à l’impôt sur le revenu, et qui est aussi un impôt injuste, mais pour une autre raison, c’est qu’il est proportionnel (comme l’est la flat tax) et non progressif...

3. Sauf que, depuis des années, le taux marginal d’impôt (c’est-à-dire maximum) sur le revenu n’a cessé de baisser, c’est-à-dire d’être favorable aux classes aisées, car ce sont elles qui sont concernées par cet impôt. Et que les gouvernements dits "de gauche" n’ont rien fait pour inverser cette tendance.

4. Sauf qu’une des toutes premières mesures du gouvernement Macron a été de supprimer l’ISF (qui était pourtant d’un taux tout à fait modique), qui ne profitait qu’aux très riches. Ce qui fait perdre dans les 3 milliards par an à la collectivité.
5. Sauf que non seulement aucun effort sérieux n’est fait pour éradiquer la fraude fiscale, qui coûte à la collectivité dans les 80 milliards d’euros par an, mais qu’en outre, depuis des années, les effectifs des inspecteurs et contrôleurs des impôts ne cessent de diminuer...

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COMMENTAIRES  

19/02/2020 08:13 par irae

Bien vu cet article. De 33 1/3 à 25 et bientôt 12 sur les bénéfices des entreprises au tassement des tranches d’imposition tout a été fait pour reporter toujours plus sur les bas revenus qui sont dans l’impossibilité d’y échapper la charge de l’entretien des services publics dont ils ne bénéficient plus guère.

19/02/2020 18:13 par Aquarius15

Surtout une merveilleuse occasion pour le gouvernement de faire croire qu’on peut faire mieux avec moins !
L’excuse toute faite pour continuer à démanteler tranquillement l’administration (et le contrôle) fiscal(e) : la Direction Générale des Finances Publiques, de loin plus grosse contributrice dans les suppressions d’emplois dans la fonction publique d’état (jusque 100% certaines années), a perdu 30% de ses effectifs en 20 ans.

Entre intelligence artificielle au détriment des moyens humains (en fait il ne s’agit "que" de recoupements de fichiers et exploitation des pages publiques des réseaux sociaux) et "droit à l’erreur" sacralisé par la loi ESSOC, l’avenir est radieux pour les (gros) fraudeurs !

"Vous pouvez le dire de ma part : quand quelqu’un arrive et pour la première fois vous met la douille, vous dit je vous mets tout de suite les pénalités plein pot, vous pourrez lui dire, "j’ai vu le président de la République, il nous a dit qu’il y a le droit à l’erreur  !" S’ils ne sont pas au courant vous m’écrivez  ! Ce sera corrigé  !" - Emmanuel MACRON, président-philososphe, au forum BPI France (octobre 2019).

19/02/2020 20:32 par alain harrison

L’intelligence artificielle, qui la programmera ?

20/02/2020 08:12 par Chin-Chin

question peut-être naïve mais sincère :
techniquement, est-ce que le prélèvement à la source permet de réduire la fraude ?

20/02/2020 10:20 par Assimbonanga

Il conviendrait surtout de changer le logiciel droitier des candidats politiciens : faire baisser les impôts, supprimer les cotisations. C’est une démarche démagogique et erronée.
En supprimant les recettes, on attaque forcément les services publics, l’indispensable solidarité et la redistribution qui est le socle de l’ ÉGALITÉ et de la FRATERNITÉ. On s’engage dans l’endettement.
Ras-le-bol des politiques de droite, réactionnaires, petit-bourgeoises, avares, égoïstes, mesquines. Et noter au passage que ces mentalités de petits commerçants profitent in fine aux multinationales.

20/02/2020 12:09 par d.viel

Est il normal concernant les produits énergétiques (électricité, gaz et carburants) que la TVA (taxe sur la VALEUR ajoutée) soit perçue sur les taxes qui composent une partie non négligeable du prix ? Pour les carburants son montant est égal sur la TICPE à celui du côut d’achat + raffinage + distribution ...
https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/structuration-des-prix-de-l-essence-et-du-gazole-france
On comprend mieux que la TVA soit l’impôts qui rapporte le plus.

20/02/2020 16:10 par Chin-Chin

la totalité de l’impôt sur le revenu sert désormais à payer les intérêts de la dette, laquelle dette devient (ou est déjà devenu aujourd’hui) le premier "budget" de la république.
Il ne faut plus rembourser la dette, c’est une évidence et c’est une mesure qui ne devrait avoir qu’un impact positif sur l’économie réelle (l’économie virtuelle, par définition, n’impacte essentiellement que les spéculateurs, très peu les peuples et en tout cas pas de manière irrémédiable). L’économie réelle, c’est Nous et les richesses que nous produisons, c’est-à-dire ce qui permet à nos créanciers de se sucrer chaque jour un peu plus. C’est à cause de ce système déjà ancien que l’on nous explique qu’il faut mettre en place des politiques de rigueur, diminuer "les privilèges" sociaux et réformer le régime des retraites (entre autres choses).
Donc ne pas rembourser la dette, c’est la première démarche vers un changement économique réel, des milliards disponibles pour les dépenses sociales et le pouvoir d’achat. Mécaniquement, le non-remboursement, c’est-à-dire la réappropriation de nos richesses citoyennes, agit exactement à l’inverse de la spéculation, c’est à dire qu’il booste l’ensemble des facteurs économiques tandis que les intérêts de la dette dépriment l’économie réelle et nous avec !
S’ajoutent à cela les milliards annuels qui nous sont volés par la fraude fiscale des plus riches, ceux de la fraude aux assurances sociales, dont il a été démontré qu’elle provient minoritairement des assurés mais majoritairement des employeurs et de quelques escrocs nationaux et internationaux et d’autres fraudes annexes. Une très grande part de cet argent s’accumule/dort dans les paradis fiscaux. Le monde n’a pas besoin de paradis fiscaux, qu’ils soient ruinés du jour au lendemain sera une très bonne chose pour la planète, nous pourrons venir en aide à leurs populations. Ces milliards annuels suffisent à financer les exigences sociales d’un pays riche comme la France et même, en surplus, de venir en aide aux populations en difficulté, notamment par le "vol" des matières premières et les stratégies géo-politiques pour faire simple. Les populations mondiales, et notamment occidentales en ce qui nous concerne, ont été tellement matraquées de fausses informations depuis des décennies (de même que l’ont été leurs parents et leurs grands-parents) qu’elles n’ont plus conscience, en majorité, de la simplicité avec laquelle la mystification dite libérale peut être mise en échec. Et vous, comment voyez-vous les choses ? Pensez-vous que la situation que je décris ci-dessus est un amas de conneries sans égal dans le monde d’aujourd’hui ?! J’aimerais avoir des avis, notamment d’économistes "atterrés", mais pas que. L’Economie, c’est le problème majuscule d’une inversion des tendances sociétales, pensées et imposées par la finance, relayées et promues par la presse, mises en forme et imposées par le recours à la répression par les dirigeants.

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