RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les Anglo-Saxons rétropédalent

Avec le Brexit et l’élection de Trump, le monde anglo-saxon vire à 180° sa façon de voir les choses. Après avoir poussé le libéralisme à son paroxysme, il change de cap. Si on reprend la grande histoire du monde, ce n’est pas la première fois qu’il innove et avec un certains succès, d’ailleurs. Il a compris que la période de mondialisation qui a représenté, depuis le début de l’ère industrielle, une sorte de rente de l’occident sur le tiers monde s’achève. Alors que pendant des années, la mondialisation a pérennisé la position dominante de l’occident, elle devient maintenant un boulet. Fini la mondialisation qui a permis pendant des années de se sortir du marasme économique en vivant à crédit sur le dos du reste du monde, fini la mondialisation qui a vu un échange inégalitaire du fait des subventions qui a rendu les agricultures du tiers monde non rentable. Du coup ces forcenés du mondialisme rétro-pédalent pour atténuer le basculement du centre de gravité de la richesse du monde de l’occident vers le reste du monde.

Le meilleur exemple de ce grand chambardement est la situation pour le moins étonnante qui a vu le président chinois vanter la mondialisation lors du sommet de Davos tandis que Trump veut rapatrier aux États-Unis les emplois délocalisés en Chine, au Japon ou au Mexique. Il est impossible de faire le bilan exhaustif de la mondialisation mais s’il y a bien un élément majeur qui ressort, c’est que la mondialisation qui crée des gagnants et des perdants suivant la ligne de fracture irréductible qui est celle de la qualification. D’un coté des salariés hyper qualifiés qui en sortent gagnants et de l’autre des ouvriers que la technologie a rendu surnuméraire et dont leur travail peut être délocalisé dans un pays à bas coup. Mais comme numériquement ces derniers deviennent majoritaires, on observe logiquement le basculement de Clinton/Obama vers Trump ou de Cameron vers May et peut-être de Hollande/Sarko vers Le Pen.

Certes, certains thuriféraires de la mondialisation, minorent ses inconvénients devant l’hypothétique avalanche de bienfaits. Mais par bienfaits, ils n’entendent pas le bien-être, l’aisance matérielle, le droit de chacun à pouvoir se soigner ou s’éduquer. Non ce qu’ils entendent, c’est une très bonne circulation du capital, une mise en concurrence de tous les travailleurs du monde entier. Or c’est justement parce que le capital circule bien plus vite que le travail que cela crée un déséquilibre ravageur. Ce rapport de force systématiquement défavorable au monde du travail ne peut que susciter des réflexes anti mondialiste. On s’en apercevra d’ailleurs lors des prochaines élections lorsque leur électorat les désavouera massivement.

Alors comme solution, on nous parle du protectionnisme comme une filet de sécurité pour les travailleurs. A chaque période de crise, on voit ressurgir ce type de boniment. Si la France devenait protectionniste, les autres pays européens le seraient à leur tour, entraînant ici une hausse des prix pour les consommateurs, et le chômage pour des centaines de milliers de salariés qui travaillent à l’exportation. Dans les années 1930, la montée du protectionnisme aggrava la crise. Et la guerre économique prépara la guerre tout court.

Le protectionnisme consiste à protéger les intérêts de certains capitalistes, contre les travailleurs, au nom de la compétitivité. Mais le problème n’est pas la mondialisation, c’est le capitalisme ! Ce que les travailleurs doivent exiger c’est une économie planifiée dépourvue de concurrence destructive ou d’accumulation du capital. Mettre fin au chômage, cela ne peut se faire qu’en répartissant le travail entre tous sans perte de salaire. Créer des grands pôles publics qui assurent les besoins élémentaires de la population n’a de sens que s’ils sont gérés par le diptyque (salariés/usagers). Bref il faut créer une société qui n’a d’autre but que de permettre à tout travailleur de pouvoir vivre décemment de son salaire et pour qui vouloir écraser son voisin n’aurait aucun sens. Voilà les exigences pour le monde du travail, que ni Le Pen, si respectueuse de l’ordre capitaliste, ni aucun des charlatans du protectionnisme ne reprendront. Or dans la grande confrontation qui s’annonce entre la Chine et les Anglo-Saxons, la France devra faire son choix. De part ses caractéristiques économiques, son tropisme sera en toute vraisemblance de s’orienter vers l’atlantique contrairement à l’Allemagne qui est tourné vers les échanges tout azimut et donc vers la chine et la Russie, ce qui risque de laisser augurer une nouvelle guerre franco-allemande.

»» http://les-tribulations-de-l-ecocolo-ecoconome.over-blog.com/2017/02/l...
URL de cet article 31532
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Google contre Wikileaks
Julian ASSANGE
En juin 2011, Julian Assange reçoit un visiteur inhabituel dans sa petite maison de campagne anglaise en résidence surveillée de Ellingham Hall : le président de Google en personne, Eric Schmidt, venu tout droit de la Silicon Valley. Le général assiégé de WikiLeaks, la plus audacieuse entreprise d’édition insurrectionnelle connue à ce jour, et l’empereur d’Internet vont croiser le fer : du Printemps arabe aux bitcoins, et des solutions technologiques aux problèmes politiques, tout les oppose. La (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Sous une dictature, il y a une chose pour laquelle nous avons plus de chance que vous en Occident. Nous ne croyons à rien de ce que nous lisons dans la presse, à rien de ce que nous voyons à la télévision, parce que nous savons que c’est de la propagande et des mensonges. Contrairement aux Occidentaux, nous avons appris à voir au-delà de la propagande et à lire entre les lignes et, contrairement à vous, nous savons que la vérité est toujours subversive.

Zdener Urbanek

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.