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Les reniements de la social-démocratie, ou l’avenir à reculons

Deux données en passant :

le nombre de jeunes âgés de 25 à 35 ans se lançant dans la construction ou l’achat d’un logement a diminué de 10% en un an.

50% des auto-entrepreneurs n’auto-entreprennent actuellement rien ou quasiment rien. Il y a en fait 500 000 chômeurs partiels ou totaux de plus que ce que l’on veut bien nous dire.

Ce, dans un pays qui n’a jamais été aussi riche et qui, depuis 1981, aura été gouverné quinze ans durant par des sociaux-démocrates.

Partout dans le monde, a fortiori en France, le curseur s’est déplacé à droite car les partis de droite se sont eux-mêmes déplacés vers l’extrême droite. Ce qu’avaient génialement envisagé les théoriciens du libéralisme économique à tout crin, puis leurs meilleurs élèves aux commandes, tels Margaret Thatcher ou Ronald Reagan.

Dans un document de 1978, alors que le pouvoir de Giscard vacille, on voit Mitterrand dans une ville ouvrière du nord de la France, accueilli par une fanfare ouvrière qui joue “ L’Internationale ”. À la tribune, il s’exprime sur la planification, le programme de nationalisations à mettre en œuvre, « plus audacieux que celui du général De Gaulle ». Et puis on le voit chanter l’hymne de la révolution prolétarienne (19e minute), une rose à la main. Dans cinq ans, il choisira « L’Europe » – c’est-à-dire le capitalisme financier – contre les travailleurs. Il sera aidé dans sa tâche par Jacques Delors, ancien employé de banque qui vient du syndicalisme chrétien, et Pierre Bérégovoy, fils d’un russe blanc prolétarisé, ouvrier (fraiseur) dès l’âge de 16 ans, résistant, membre fondateur du PSU. Leur protégé François Hollande aura deux obsessions principales, identique à celles d’Anthony Blair avant lui : l’alignement de la politique française sur celle des États-Unis et la réduction du « coût du travail » par le biais d’une politique économique de l’offre, directement inspirée de la « reaganomics », elle-même produite par la pensée de Friedman et Hayek.

En France comme ailleurs, la mouvance social-démocrate, lorsqu’elle a accédé aux responsabilités, a joué un rôle déterminant dans la prise du pouvoir quasi totale de la grande bourgeoisie d’affaires, dans le progrès des idées réactionnaires, dans l’acceptation de l’inexorabilité du recul des droits des travailleurs. À quelques nuances sans importance près, le rôle de la social-démocratie aura été le même que celui des partis conservateurs.

Depuis trente ans, nous sommes dans la certitude qu’il n’est rien à attendre de la social-démocratie dans la lutte contre le pouvoir du système bancaire et des grandes entreprises, une social-démocratie qui, dans le même temps, s’aligne au millimètre près sur les forces impérialistes du nord de la planète. En revanche, la collaboration de classe, le « dialogue », le « gagnant-gagnant » (concept né aux Etats-Unis dans les années soixante) ont toujours été à l’ordre du jour.

Les socialistes français ont cédé le pouvoir politique, donc le pouvoir du peuple, à la finance, soumettant par la-même le social et l’économique aux désidérata d’une hyperbourgeoisie conquérante, de plus en plus puissante, au point de faire payer par un peuple courbé, désemparé, les errements irrationnels des forces économiques débridées.

Certains chez les sociaux-démocrates français ont décidé qu’il ne fallait plus faire semblant de tenir un discours de gauche avant de mettre en pratique des politiques de droite. C’est le cas, par exemple, de l’actuel Premier ministre Manuel Valls qui, en 2009, proposa de débaptiser le parti socialiste. Pour lui, le mot « socialisme » était « dépassé » : « Il faut transformer de fond en comble le fonctionnement du PS, nous dépasser, tout changer : le nom, parce que le mot socialisme est sans doute dépassé ; il renvoie à des conceptions du XIX° siècle ». Il suggérait même de remplacer le mot « parti » par « mouvement ». On imagine que les Français auraient pu alors « choisir » entre l’Union pour un Mouvement Populaire à “ droite ” et le « Mouvement démocrate » à “ gauche ”. La belle affaire ! Dans les faits, la bipolarisation à la française n’a rien à envier à celles qui se pratiquent outre-Rhin, outre-Manche ou outre-Atlantique.

N’accablons pas les Solfériniens. Le mal est profond et vient de loin. Hostile à la Révolution d’Octobre, le mouvement social-démocrate devint rapidement et ouvertement contre-révolutionnaire. Bien avant cela, en 1898, Rosa Luxemburg s’opposa, au sein du mouvement social-démocrate allemand, au théoricien Eduard Bernstein qui remettait en cause l’orientation marxiste du SPD et proposait l’abandon de sa ligne révolutionnaire afin d’attirer les classes moyennes. La victoire de Luxemburg ne sera que provisoire. En novembre 1918, c’est le chef de gouvernement social-démocrate Friedrich Ebert qui écrasera l’extrême gauche allemande en signant un pacte avec les dirigeants de l’armée pour réinstaller l’ordre dans le pays. Des membres des Corps francs, désormais acquis à la réaction, anéantiront la révolte spartakiste de Berlin et assassineront Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht. Les députés sociaux-démocrates voteront les crédits de guerre contrairement aux députés bolchéviques qui seront déportés en Sibérie. Au même moment, Clémenceau, l’une des idoles du solférinien Valls, prévoira un « plan général pour l’isolement économique du bolchevisme en Russie en vue de provoquer sa chute ». Il s’agira d’occuper les ports et d’établir un « cordon sanitaire » : étouffer l’économie soviétique et isoler l’Europe de la contagion des idées révolutionnaires. L’importance donnée à l’occupation du Donbass montrant bien que les objectifs économiques impérialistes importaient largement autant que les visées idéologiques.

Non contente de s’opposer aux mouvements révolutionnaires dans l’Europe du XXe siècle, la social-démocratie est devenue un pilier de l’exploitation capitaliste, du colonialisme et de l’impérialisme. C’est pourquoi les français ont accepté la réintégration dans l’OTAN et son primat absolu en matières d’alliances et de stratégies.

La social-démocratie – en France ou ailleurs – n’est pas monolithique. Sa force réside dans ses courants attrape-tout, ses « débats » « théoriques » oubliés dès que les portes du pouvoir sont franchies. On voit alors des figures quasi gauchisantes mettre en œuvre des politiques de droite, en opposition avec les intérêts des citoyens qui les ont élues. Au niveau des institutions européennes, ce n’est plus de la caricature mais de la singerie : dans le microcosme bruxellois, les sociaux-démocrates soutiennent ouvertement les conservateurs qui, à l’occasion, leur renvoient l’ascenseur. Le Parti socialiste européen et le Parti populaire européen œuvrent de concert pour se partager la gestion des instances de l’Union européenne.

À lui seul, François Hollande incarne à merveille ces dérives. Apparatchik en chef – avant d’accéder à l’Élysée – d’une machine qui ne tournait que pour elle-même, il fut capable, durant la campagne pour l’élection présidentielle, de proclamer lundi à Paris que son adversaire était la finance, avant de concéder mardi à Londres qu’il n’était pas dangereux. Un vrai social-démocrate n’a aucun objectif réel. Bernstein a gagné, pour qui le mouvement était tout alors que l’objectif final n’était rien. Contrairement à Baudelaire, Hollande ne hait pas le mouvement qui déplace les lignes. « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup », faisait remarquer à Hollande la fille de Jacques Delors, sa sœur en social-démocratie.

La social-démocratie européenne (à l’exception de celle des pays nordiques) ne fut tournée vers le progrès que lorsqu’elle fit campagne et gouverna avec les communistes. Souvenons-nous du Front populaire, ou du Frente Popular (alliance de neuf partis) en Espagne. Mais la tendance lourde était bien de gouverner sans ou contre les communistes. Avant Laurent Fabius en 1983, on avait vu le socialiste italien Pietro Nenni s’allier aux communistes dans les années trente, puis gouverner avec la démocratie chrétienne après la guerre.

Dans l’Europe d’aujourd’hui, aucun des partis socialistes, social-démocrates et travaillistes ne s’oppose aux agressions du capital contre les conquis sociaux des travailleurs. Au contraire, ils s’en font les relais, ils les assument.

Depuis une centaine d’années, les moments forts du reniement social-démocrate européen furent l’hostilité à la Révolution d’octobre, la « non-intervention » durant la Guerre civile espagnole, le refus de l’alliance avec les communistes pour lutter contre le fascisme et le nazisme, l’acceptation de l’OTAN (le socialiste belge Paul-Henri Spaak, anti-militariste dans sa jeunesse, en fut le deuxième Secrétaire général à l’époque de la guerre froide), la continuation du colonialisme (spécialité bien française avec Guy Mollet ou Max Lejeune), la rupture des socialistes allemands avec le marxisme en 1959, le vote pour le traité de Rome de 1957, celui de Maastricht, enfin celui de 2004 pour une constitution pour l’Europe (les socialistes français votant contre une bonne partie de leur électorat). La Troisième voie Blair/Giddens fut érigée en modèle acceptable alors qu’elle jugeait obsolète toute idée de redistribution.

Ce n’est pas leur faire injure que de dire que les sociaux-démocrates français n’hésitent pas à se compromettre à titre personnel avec les forces capitalistes. De plus en plus nombreuses sont les personnalités éminentes sociales-démocrates, dans le parti ou dans les syndicats, qui offrent leurs services à l’hyperbourgeoisie, entre deux mandats électoraux ou en fin de vie active. Au banquet des affaires, la soupe est bonne. Il n’est plus question de « changer le monde » mais de toucher des jetons de présence, en veillant bien sûr à la « citoyenneté » de l’entreprise et à « l’humanisation » du capital.

Très emblématique de ces reniements aura été – à l’étranger – la carrière de l’Espagnol Javier Solana.. En 1964, il rejoint clandestinement le Parti socialiste ouvrier espagnol interdit par la dictature franquiste. Il émigre un temps aux États-Unis où il milite contre la guerre du Vietnam. Après le retour de la démocratie en Espagne (auquel il a fortement contribué), il est ministre de la Culture. À ce titre, il instaure la gratuité des visites de musée. Il est ensuite ministre de l’Éducation, puis des Affaires étrangères. En 1995, alors que l’Espagne préside le Conseil de l’Union européenne, Solana convoque la Conférence de Barcelone dont l’objectif est de faire du bassin euro-méditerranéen « une zone de dialogue, d’échanges et de coopération en vue de garantir la paix, la stabilité et la prospérité. » Ce diplomate classique va devenir un diplomate plus musclé. Fin 1995, il est nommé Secrétaire général de l’OTAN, lui dont la mère avait pour cousin le responsable de la Ligue pour le Désarmement des Nations et qui, dans le passé avait rédigé un texte intitulé 50 raisons de dire non à l’OTAN ! Sous l’impulsion de Solana, le Parti socialiste espagnol devient franchement atlantiste. Le 5 février 2003, au conseil de sécurité des Nations Unies, il soutient le discours mensonger – et à court terme meurtrier – de Colin Powell selon lequel l’Irak possède des armes de destruction massive. En la circonstance, il se démarque du leader de son parti José Luis Zapatero pour s’aligner sur la position du chef du gouvernement conservateur José María Aznar, favorable à une intervention étasunienne en Irak. Le 15 février 2005, alors qu’il est responsable de la politique étrangère européenne, il s’oppose au plan du président de la Communauté autonome du Pays Basque Juan José Ibarretxe prévoyant que le Pays Basque serait « librement associé » à l’Espagne et jouirait d’un système légal séparé et d’une représentation au sein de l’Union européenne.

Une autre figure emblématique des pires reniements de la sociale démocratie est assurément Gerhard Schröder. D’origine modeste, il débute dans la vie comme apprenti vendeur puis ouvrier du bâtiment. Il suit des cours du soir, accède à l’enseignement secondaire et supérieur et devient avocat. À ce titre, il défend Horst Mahler, une des figures de proue de la Fraction armée rouge. Au crédit du chancelier Schröder, l’opposition ferme de l’Allemagne à la guerre de Bush en Irak. Pour le reste… Celui qui fut “ l’ami des patrons ” batailla cinq ans contre son parti pour faire voter la loi Hartz IV (Peter Hartz, l’un des conseillers de l’ombre des Solfériniens) qui fera nettement reculer les droits sociaux (réduction de la durée d’indemnisation du chômage de trente-deux à douze mois, diminution des indemnités versées aux chômeurs de longue durée qui refusent un emploi en dessous de leur qualification). Après sa défaites aux élections de 2005, Schröder est engagé par la société russe Gazprom pour présider le conseil de surveillance du consortium germano-russe North European Gas Pipeline chargé de la construction et de l’exploitation du gazoduc Nord Stream. Cette nomination cause quelques remous outre-Rhin : en sa qualité de chancelier, Schröder avait approuvé le tracé du gazoduc et s’était porté caution d’un prêt bancaire d’un milliard d’euros à Gazprom. Par ailleurs, Schröder a été conseiller des banques Goldman Sachs et Rothschild Investment Bank. Depuis 2009, il est membre du directoire du groupe pétrolier russo-britannique TNK-BP. Il touche à ce titre 200 000 euros par an. Il n’est pas le seul socialiste allemand à goûter aux délices du monde des affaires. L’ancien ministre de l’Intérieur Otto Schily, autrefois avocat de Gudrun Esslin et proche des milieux anarchistes, conseille le trust financier Investcorp (New York, Bahrein, Londres). Il y côtoie l’ancien chancelier autrichien conservateur Wolfgan Schlüssel, le vice-président de la Convention européenne Giuliano Amato ou encore M. Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU). Enfoncée (si je puis dire), l’ancienne ministre socialiste Frédérique Bredin, un temps directrice générale de Lagardère Active avant d’être nommée inspectrice générale des finances.

La porosité des sociaux-démocrates avec le monde des grandes affaires explique que des partis socialistes au pouvoir – comme au Portugal ou en Grèce – ont pu dépouiller les peuples dont ils avaient la charge tandis que des membres éminents de l’Internationale socialiste se sont prononcés contre des expériences authentiquement de gauche au Venezuela ou en Équateur. Il n’est pas étonnant non plus qu’Hugo Chavez ait trouvé face à lui, parmi les partis d’opposition, l’Action démocratique (Acción Democrática), un parti social-démocrate créé en 1941, autrefois progressiste et anti-impérialiste, franchement conservateur depuis les années 1980 et soutenu et relayé par la Confédération des travailleurs du Venezuela (Confederación de Trabajadores de Venezuela).

La social-démocratie a donc choisi son camp : celui du capital. Désormais financier. A-t-on récemment entendu François Hollande prononcer les mots « ouvrier », « travailleur », voire « salarié » ? Non, parce qu’il y a chez lui comme chez ses amis politiques une négation de l’histoire, un effacement des classes sociales. La social-démocratie, c’est le règne du parlementarisme, de la gestion loyale du capitalisme, parfois de la compassion pour les plus malheureux. Et puis ce chic pour les réformes qui, profondément, ne servent à rien dans la perspective de la transformation de la société puisqu’elles entérinent ce qui a déjà été transformé : PACS, mariage pour les homosexuels.

On a vu des partis communistes disparaître. Comme l’italien à force d’« eurocommunisme » et de « compromis historique ». Ce parti s’est dissout en 1991 au profit du Parti démocrate de la gauche (L’Olivier), qui s’est lui-même dissout en 1998 au profit des Démocrates de gauche (le Chêne social-démocrate). Le Chêne s’est à son tour dissout pour former avec les centristes de gauche La Marguerite. En attendant les Pissenlits par la racine (en anglais, quand on est mort, on « pousse les marguerites vers le haut »).

Parce qu’ils ont peur du peuple, les sociaux-démocrates français auront bientôt, comme les Italiens, peur de leur ombre.

Bernard Gensane

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COMMENTAIRES  

09/09/2014 14:53 par CN46400

Il est, évidemment, très sain de connaitre, en profondeur, les penchants de ceux pour lesquels il nous arrive de voter. Mais, la question, la vraie, celle qui conditionne tout progrès social est la suivante : Pourquoi tant de prolos pourtant intéressés par un vrai changement sont si nombreux à apporter, régulièrement, leur confiance à de pareils truands ?

09/09/2014 16:16 par Dwaabala

@ CN46400
Pourquoi tant de prolos... ?
Peut-être parce qu’il n’existe pas de voix assez claires ni assez fortes pour leur apporter avant leur vote le genre d’information de cet article, d’une part.
Et, mais cela n’est pas étranger à cette première raison, parce que ceux qui devraient le faire ne sont pas loin d’être autant un produit de la démocratie électorale que les sociaux-démocrates, leur corruption (politique) évidente aujourd’hui en moins.
Ceci dit sans tenir compte de l’évolution de la structure industrielle de la France dans les dernières décennies, et du rapprochement de la condition du travailleur de celle de l’employé.
Pour connaître notre avenir proche, comme sur de nombreux autres points, et sauf imprévu, il faut regarder du côté des USA qui sont les leaders de l’impérialisme.

09/09/2014 17:35 par Autrement

@CN46400 . B. Gensane renvoie dans son article, à propos de l’occupation du Donbass, à un site intéressant, où j’avais déjà trouvé ceci .
Je connais et estime depuis longtemps les recherches de Lucien Sève. La direction indiquée me paraît bien correspondre à l’image illustrant l’article : "Travaux - Pour aller tout droit, prenez à gauche".
Quand les prolos se décideront à s’occuper de leurs propres affaires, c’est-à-dire des biens communs et de l’intérêt général - au lieu de déléguer leurs pouvoirs par leur vote - ou leur abstention - à une bande de politiciens profiteurs et incompétents, on y verra sûrement plus clair. Un autre encouragement d’avenir, par exemple, dans la dernière Lettre d’informations d’Attac.

09/09/2014 19:34 par ADSkippy

Les "prolos et autres "ploucs" soufrent depuis longtemps de "mimétisme", a savoir ; vouloir imiter et appartenir a la classe supérieur, sinon en réalité , au moins en apparences ; le résultat direct du capitalisme et la société de consommation. Et tant que la confusion idéologique d’interets individuelles et de classes subsisterons, a défaut d’une force politique progressiste et révolutionnaire, le vraie débat de société n’auras pas lieu.

09/09/2014 19:36 par tchoo

Est ce du reniement de la part de tous ces hommes ou femmes ; l’appat du gain de la position sociale qui les fait renoncer à toutes leurs idées de jeunesses jusqu’a les trahir carrément
Où ont-ils toujours été cela en fait, avançant masqué parce dans leur quête égoïste ils ont entrevue que la voie de gauche pouvait les conduire au même endroit que leurs copains empruntant le voie de droite.

je ne crois pas que Hollandru est jamais été de gauche, il a voulu nous le faire croire (tout comme Mitterand,)

09/09/2014 20:26 par Dwaabala

Bonjour, rare @ ADSkippy
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.
Tout prolo a des boucles d’oreilles,
À celles des artistes pareilles,
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs ,
Tout prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

09/09/2014 22:22 par christophe

L’humanisation du néolibéralisme, c’est bien une caractéristique de la contre révolution néolibérale à la française. Dans les autres pays les oppositions sont réprimées par la force, dans le sang, mais en France on a innové dans la propagande, le barratin...
Nul doute que les solfériniens en soient très fiers.
France, pays des libertés... Il faudra repasser.
Une cause de ce reniement peut être recherché dans l’échec du communisme : là où l’intelligentsia ne peut espérer gouverner et remplacer les capitalistes, elle se recycle en vendant ses compétences au capital. Voire Makhaïski, Ciliga, Rizzi... et Orwell.
Que les ouvriers aient besoin des intellectuels, ces derniers peuvent penser que ce n’est pas réciproque. Et quand ils n’ont plus de dent, quelle horreur !

10/09/2014 09:09 par CN46400

Les prolos qui appuient, électoralement, les "truands" du PS n’attendent qu’une chose, la protection contre la "mafia de la droite". Ce double mouvement ne fonctionne que parceque ces prolos ne croient plus possible un nouveau pas vers le progrès social. On ne "bougera" pas ces camarades en multipliant les anathèmes toujours plus violents contre la social-démocratie. Par contre, si par nos propositions concrètes et nos attitudes unitaires on éclaire les contradictions de cette dernière ils bougeront, comme ils ont bougé, massivement, entre les deux tours des élections de 36. Et c’est ce "bougé" qui a conduit aux occupations des usines et aux "accords Matignon". Dont la principale des conquêtes était la suivante : "L’union çà peut payer". Stop aux anathèmes, soyons crédibles, c’est le seul moyen pour isoler la social démocratie !

10/09/2014 10:06 par Cunégonde Godot

M. Gensane :
Depuis trente ans, nous sommes dans la certitude qu’il n’est rien à attendre de la social-démocratie dans la lutte contre le pouvoir du système bancaire et des grandes entreprises, une social-démocratie qui, dans le même temps, s’aligne au millimètre près sur les forces impérialistes du nord de la planète. En revanche, la collaboration de classe, le « dialogue », le « gagnant-gagnant » (concept né aux Etats-Unis dans les années soixante) ont toujours été à l’ordre du jour.

Depuis trente ans ?
Mais alors, pourquoi le Grand Soir a-t-il appelé à voter pour l’apparatchik social-démocrate Hollande au deuxième tour de la présidentielle au lieu d’appeler à l’abstention, pour le moins ?

Une des raisons, et pas la moindre, pour lesquelles nous nous retrouvons avec l’effarant Hollande au sommet de la République française, c’est que l’intelligentsia "degauche" française, petite-bourgeoise, eurochouillarde jusqu’à l’os, omnisciente, omnipotente et omniprésente dans les médias s’est toujours en définitive couchée avec empressement devant la social-démocratie, un empressement compulsif depuis trente ans effectivement.
Les médias sont une machine à broyer l’intelligence, certes. D’autant plus qu’ils sont dominés par l’idéologie frelatée du faux socialisme social-démocrate, une idéologie qu’on retrouve peu ou prou aujourd’hui dans les médias dits "dedroite" tellement c’est efficace.
Acmé des pitreries social-démocrates eurochouillardes de ces trente dernières années : les tristement comiques manifestations "antifascistes" entre les deux tours de la présidentielle de 2002 (avec les enfants en première ligne, comble de la démagogie). Quelle émotion !

10/09/2014 10:46 par legrandsoir

@ Cunégonde Godot

Mais alors, pourquoi le Grand Soir a-t-il appelé à voter pour l’apparatchik social-démocrate Hollande au deuxième tour de la présidentielle au lieu d’appeler à l’abstention, pour le moins

Au deuxième tour des présidentielles, les administrateurs du GS (site d’information et non pas parti politique) on fait comme nos lecteurs :
 ou bien ils ont voté pour le moins pire afin de nous débarrasser d’un prédateur (vote républicain traditionnel : "Au premier tour on choisit, aux deuxième on élimine"),
 ou bien il se sont abstenus en refusant le vote utile (pari : 5 ans de plus de Sarko pour faire pousser une vraie gauche car le PS va trahir et va nous ramener la droite).
Cela dit, bien fort est celui qui aurait prédit la vitesse et la force de la trahison hollandiste ! Vous ?

Au deuxième tour des présidentielles de 2017, si l’on en croit un sondage interne confidentiel auprès d’un échantillon représentatif, les administrateurs du GS iront tous à la pêche si le choix est entre FN/UMP/PS.

Cunégonde Godot, j’espère que vous avez ici la réponse à la question que vous posez à chaque occasion et qui est une façon de fesser votre site préféré qui travaille à devenir infaillible, sans tache et sans reproche.

10/09/2014 12:03 par Dwaabala

Un 2e quinquennat de N. Sarkosy eût encore été pire que le précédent et l’actuel : la morgue et les attaques de la droite contre le travail eurent été sans borne ; et si le peuple est actuellement incapable de se rassembler pour faire entendre sa voix alors que les conditions paraissent favorables, le rassemblement de la gauche contre N. Sarkosy n’auraient été qu’une illusion qui aurait été aussi vite dissipée que celles, récentes et éventuelles, sur F. Hollande quand il aurait fallu passer à la pratique cinq plus tard.
Bref, ce qui surprend le plus ce n’est pas F. Hollande, c’est le manque de réactivité.

10/09/2014 15:21 par Christophe

@ Cunégonde Godot
La raison qui semblait avoir l’approbation d’une majorité c’était que voter socialiste aurait donner plus de voie à la vraie gauche. Les animateurs du GrandSoir sont peut être un peu jeunes pour avoir vécu les 15 ans de présidence socialiste.
Presque personne avant 81 n’a vu venir une telle trahison, à part Guy Hocquenghem et sa « Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary » dont on peut trouver des extraits sur le net, et que les Editions Agone ont republiés récemment.

10/09/2014 15:27 par legrandsoir

Les animateurs du GrandSoir sont peut être un peu jeunes pour avoir vécu les 15 ans de présidence socialiste.

Si vous leur pressez sur le nez, ça coule blanc, parole.

11/09/2014 09:42 par Cunégonde Godot

Le Grand Soir :
Au deuxième tour des présidentielles, les administrateurs du GS (site d’information et non pas parti politique) on fait comme nos lecteurs :
 ou bien ils ont voté pour le moins pire afin de nous débarrasser d’un prédateur (vote républicain traditionnel : "Au premier tour on choisit, aux deuxième on élimine"),
 ou bien il se sont abstenus en refusant le vote utile (pari : 5 ans de plus de Sarko pour faire pousser une vraie gauche car le PS va trahir et va nous ramener la droite).
Cela dit, bien fort est celui qui aurait prédit la vitesse et la force de la trahison hollandiste ! Vous ?

Au deuxième tour des présidentielles de 2017, si l’on en croit un sondage interne confidentiel auprès d’un échantillon représentatif, les administrateurs du GS iront tous à la pêche si le choix est entre FN/UMP/PS.

Cunégonde Godot, j’espère que vous avez ici la réponse à la question que vous posez à chaque occasion et qui est une façon de fesser votre site préféré qui travaille à devenir infaillible, sans tache et sans reproche.

Non. En bons "frontistes de gauche", vous vous êtes prononcés au Grand Soir pour Hollande au second tour. Officiellement, si j’ose dire. Point. A l’époque, vous en étiez encore à vous défendre bec et ongles de l’accusation ridicule de "rouge-brun", ce qui révèle une sacrée dose de naïveté (pour ne pas dire autre chose), il est donc logique que vous n’ayez pu « prédire la vitesse et la force de la trahison hollandiste ». Au reste, Hollande n’a pas trahi. Il est resté ce qu’il a toujours été, un social-démocrate européiste. Social-démocrate parce qu’européiste (et pas forcément l’inverse), ainsi que toute la direction du Front de Gauche. Il y avait donc une logique élémentaire au soutien par la gauche "radicale" du vote Hollande...

Parvenu au pouvoir en France "européenne", il n’est d’autre politique possible que celle dictée par Bruxelles supervisé par Berlin, lui-même contrôlé par Washington. Voilà les faits. Remplacer le PS par la gauche "radicale" européo-frontiste, p.ex., reviendrait au même à quelques détails près, comme cela reviendrait au même avec n’importe quel autre parti politique au pouvoir qui ne commencerait pas par sortir de l’eurodictature, y compris le FN bien entendu. Européistes, M. Hollande et ses vallseurs obtempèrent. Rien de plus...

11/09/2014 19:10 par Lemercier Denis

@Christophe.
"Personne en 81 n’a vu venir une telle trahison", écrivez-vous. J’essaie d’être de gauche depuis 52 ans et je n’ai jamais été aussi triste que le soir du 10 mai. Parce que je savais que nous allions bougrement dérouillé. Et malheureusement je ne me suis pas trompé. Et beaucoup de mes copains étaient dans le même état d’esprit et pour cette même raison n’ont pas voté Mitterrand.
Mais qu’on s’entende bien : il n’y a pas eu trahison ; Tromperie, démagogie, manœuvres venant de loin, oui, mais trahison non. Etant donné le passé de Mitterrand sous Pétain, sous la 4è en tant qu’un des chefs de guerres coloniales, étant donné son anti-communisme conséquent (c’est-à-dire sa haine mise en pratique à l’égard de la classe ouvrière), il ne pouvait faire que la politique qu’il a faite. Il aurait traître à lui-même, à son passé, à ses convictions intimes et viscérales s’il en avait fait une autre.
J’ai voté Mitterrand en 65 : j’étais jeune et n’avais pas étudié la biographie de Mitterrand mais je n’allais surtout pas recommencé la même erreur en 81. Cela aurait été une trahison à l’égard de mon propre passé. Mes premières actions politiques avaient pour objet la Paix en Algérie. Mitterrand y avait semé la mort. Je ne savais pas en 65 mais je le savais en 81 et je savais beaucoup d’autres choses sur lui. Comment e genre de personnage politique s’est-il retrouvé à la tête du PS. Ce fait à lui seul est symbolique de ce qu’est la social-démocratie

12/09/2014 10:42 par Scalpel

@ Bernard Gensane

A présent que nous sommes dûment avertis de l’abjecte nature profonde du solférinisme de tout poil, nous aurons désormais plus de défiance (dégoût serait le mot juste) que d’engouement à l’endroit d’un homme qui en fut un illustre exemple, à savoir M. Mélenchon.
Lorsque vous avouez votre surprise par l’ampleur et la rapidité de la prétendue "trahison" d’Hollande, j’éclate de rire.
Car enfin, sous quel implacable joug cet obscur apparatchik cruellement dépourvu de tout charisme et de tout idéal évolue-t-il sinon dans le carcan ultra-libéral européisto-étatsunien, sans l’avoir jamais mis le moins du monde en cause...fusse pour berner ses pigeons d’électeurs.
Nous avions quand même vécu les expériences Mitterrand, Jospin..et, last but not least, Schroeder (la "meilleure") pour ne strictement rien attendre de celle de Rainman que l’application de la feuille de route bruxelloise rédigée à Washington.
C’est d’ailleurs à cette seule condition qu’il a une (petite) chance d’aller au bout de son illégitime mandat.
Attendre autre chose d’Hollande que ce qu’il nous sert revient à jouer les biches dans un monde de hyènes affamées.
Je précise en toute honnêteté que je fus des 51,6% qui, sans la plus infime illusion de changement pour ma part , choisirent -en zombie- la peste contre le sarcholéra, ma sarkozite sur-aigûe ayant atteint un degré tel qu’à mon sens même Hollande, oui, même lui, lui était/lui est encore préférable. Dollarkozy demeurant pour l’éternité la plus haïssable figure politique que l’on puisse concevoir...en attendant Copé bien sûr.

Quelle dérisoire "consolation".

Rappelons ici que tout parti n’appelant pas explicitement à sortir de l’UE/OTAN/Euro dans sa charte fondatrice est un leurre, un traître en puissance au service du système qui nous broie. Les plus avertis d’entre nous savent qu’un tel parti à l’immense mérite d’exister et qu’il est de la première urgence de le faire connaître au plus grand nombre.

Mes amitiés à l’impeccable Miss Cunégonde.

12/09/2014 14:03 par legrandsoir

Les plus avertis d’entre nous savent qu’un tel parti à l’immense mérite d’exister et qu’il est de la première urgence de le faire connaître au plus grand nombre.

Rappel : "Si l’un d’entre nous avait totalement raison, ça se saurait."

Décontractez-vous les enfants. Le chemin est long et la pente raide. Si quelqu’un n’est pas convaincu, ça ne veut pas forcément dire que c’est un traître, ça peut aussi simplement dire qu’il n’est pas convaincu.

12/09/2014 11:45 par Toff de Aix

Au GS : autant d’habitude je suis d’accord avec vous, autant sur ce point je trouve vos justifications à tout le moins ’legeres’, et j’essaie de rester poli. Assurer comme vous le faites, la main sur le coeur, que ’vous ne saviez pas à quelle vitesse Hollande allait trahir’ et que ’bien malin celui qui l’ aurait su à l’époque ’je trouve ça vraiment fort de café... Alors qu’ avec un minimum de culture politique-ce dont vous avez largement fait preuve, depuis le temps que je vous lis-n’importe quel imbécile moyen se doutait bien, en voyant flamby jurer la main sur le coeur que son ’ennemi c’ était la finance ’pour le lendemain aller ventre à terre à la City affirmer le contraire, que ce personnage là était proposé, adoubé, mis à la place de DSK, par les mêmes puissances capitalistes, néo libérales, impérialistes qui nous lavent le cerveau à longueur de temps. Et qu’il appliquerait leur feuille de route à la lettre, aussitôt élu. Notre Obama a nous en quelque sorte.... De toute cette mascarade, je crois bien que vous avez été les seuls à en être dupes par ici... Vraiment dommage, et décevant pour le coup.

12/09/2014 13:48 par legrandsoir

Un socialiste qui trahit, ce n’est pas une information.
Un socialiste qui trahit à cette vitesse et avec autant d’aplomb, CA c’est une info.
Nous étions apparemment nombreux à être surpris. Vous auriez du nous éclairer plus tôt.

12/09/2014 18:29 par Dwaabala

Par rapport à la morgue sans limite et aux excès inimaginables d’une droite qui aurait été maintenue avec N. Sarkozy... l’immédiateté de la mise en pratique de ses partis pris par F. Hollande est relativement secondaire mais, au moins, la première nous épargne l’hollandolâtrie, si les seconds sont un poison aux effets ralentis.
Quant à l’illusion d’une vraie gauche qui aurait pu s’organiser dans l’opposition à N. Sarkozy, quand on considère ceux qui forment la troupe des responsables PS et qui auraient été les mêmes, des Hollande et Valls en plus en leur sein, elle nous est également épargnée.

13/09/2014 10:10 par eric

Bonjour,
Déjà,les commentaires concernant le vote pour Hollande m’ennuient ;
en effet,le mode de scrutin, dans ce pays,est à bulletin secret ;par conséquent,une fois dans l’isoloir la personne vote en conscience avec ses questionnements,ses doutes,ses certitudes...
Nous considérons donc que cette personne est à même d’apprécier, par un esprit critique et un recul nécessaire,une situation pour laquelle,elle devra prendre une décision.
Ainsi,pour ma part,aucunes personnes ne me suggère comment je dois voter,certes des influences existent,des courants de pensées...mais il s’agit à cette situation donnée de savoir ressentir la réalité "sensible" que nous savons tous...mes courants de pensée,je peux les faire partager,essayez de convaincre parce ce que je pense pour le meilleurs mais mon interlocuteur-trice votera en puisant dans ses "fondamentaux" c’est à dire de la réalité qu’elle percevra à ce moment donné.
J’ai déjà eu le cas où après une manif,une militante cgt,pendant une discussion,s’échauffe :"ha mélenchon...il nous a forcé à voter hollande" perso je trouve ça pathétique ;cela dénote d’une forte perte de repères.

Donc nous votons dans une démocratie(je reviens vers vous Mr Gensane) qui actuellement dite "représentative" c’est à dire que plusieurs personnes délèguent leur pouvoir à une seule,élue au suffrage direct:le député ;cette personne étant là pour défendre les intérêts et autres doléances de sa circonscription mais on lui demande aussi de s’exprimer au niveau national sur des problèmes social,sociétal,économique...ainsi par groupements (partis)et groupes parlementaires ce député va voter des lois sans plus aucunes consultations de sa base électorale.
Il y a une alternative à cette démocratie indirecte c’est son opposé la démocratie directe,où la forme de représentativité serais issu de collectifs dont toutes les décisions seraient soumises au vote.
Il se trouve que nous sommes gouvernés par un parti dit "socialiste",on serai donc dans une social-démocratie mais dans la définition de la sociale démocratie:il y a socialisme...et non pas socialiste.
La social-démocratie n’est pas un gros mot en soi dès l’instant où c’est son courant révolutionnaire qui prend le pas sur le courant réformiste que nous vivons depuis 70 ans.
D’ailleurs il est à son apogée ce courant réformiste,voyez les similitudes:Valls grand admirateur de Clémenceau le radical,le réformiste par quintessence,l’instigateur militaro-financier ;la dévastation de la social-démocratie allemande et la première à avoir plié la social-démocratie anglaise.
L’on est bien d’accord que le socialisme dans son courant révolutionnaire est l’appropriation collective des moyens de production afin d’éradiquer les inégalités sociales et contribuer au mieux vivre de l’humain de façon pacifique et coopérative,en terme plus moderne "le partage des richesses".
J’avoue faut quand même lui coller une bonne dose de marxisme sauf que tout de même l’approche scientifique des rapports de force ne fait pas tout ainsi dans le domaine économique cela atteint ses limites,la science économique ne peut être exacte que par le fait même que des forces contradictoires sociales s’effectuent,l’économie flirte dur des variables inconnues.

La social-démocratie idéale ?...commencer par changer de démocratie,une démocratie directe me parait plus appropriée ce qui implique la fonction de l’état,sa nouvelle articulation sous ce nouveau régime.
L’application du courant révolutionnaire socialiste demandera une extrême explication par une maîtrise qui devra être correctement débattu au niveau national ; et je conçois l’énormité de la tache mais je pense que même si l’on ressent actuellement la réalité historique,il faut prendre un peu de hauteur et je remercie Mr Gensane de le permettre par son article décrivant la mécanique social-démocrate actuelle.

14/09/2014 14:35 par thierry bruno

il me semble que le parti socialiste français n’est pas, n’a jamais été social-démocrate. Il est social-libéral c’est-à-dire un libéral un peu honteux mais libéral malgré tout. Et cette honte, avec Hollande et Valls, il est en train d’achever de la boire. Pour la plus grande joie du MEDEF, de Bruxelles et de Washington. La mondialisation, c’est-à-dire la domination américaine, n’a rien à craindre de l’exécutif socialiste français, comme c’était déjà le cas quand le locataire de l’Élysée s’appelait Mitterrand.

14/09/2014 23:40 par alain harrison

Bonjour.
Un excellent texte sur l’historique du réformisme du parti socialiste, si je ne me trompe.

« « christophe
Que les ouvriers aient besoin des intellectuels, ces derniers peuvent penser que ce n’est pas réciproque. Et quand ils n’ont plus de dent, quelle horreur ! » »

Les intellectuels sont les premiers à trahir ou joué des jeux dans bien des cas. BHL inc.
D’abord, ils ne cessent de relever des contradictions où d’en construire pour justifier leur existence ?
Les ouvriers. Marx a fait la critique du capitalisme, comment les propriétaires (les patrons MEDEF inc. continuent) ont détourné la plus value des travailleurs à leur compte, si je ne me trompe.
La gauche doit se reconstruire et se redéfinir, un méchant défi, vue la meute de récupérateurs-manipulateurs des idées , des mots, des symboles , des identités nationales pour leur fin de domination et réduire les populations à leur plus simple espression d’individus désincarnés : je suis une ressource disposable et si je gagne la course de l’employabilité je serai récompensé (participé au paradis du consumérisme__le Rêve Américain)
La pensée unique et son conditionnement__ressource humaine__ et ça MARCHE. Cette formule n’est-elle pas bien ancrée dans les moeurs.
Le questionnement demeure notre pouvoir pour y voir claire.
Et des articles qui donnent une vision d’ensemble comme celui-ci peuvent nous soustraire aux jeux des manipulateurs.
Leurs jeux sont standards et de plus en plus évident.
La droite financière est sûr d’avoir les cartes en main et d’ouvrir son jeu, l’ultime test : si les gens ne réagissent pas , ils ont gagné. Elle est pressé, elle atteint son but en Europe ?!?!
Mais est-ce bien vrai ? Ou est-ce un leurre ?
C’est un leurre, car nous savons très bien qu’elle est illégitime et qui y collent des crimes abominables. (un ex : le trafiques des comptes de la Grèce pour entrer dans l’UE......) Faisons la liste et réclamons JUSTICE.
Un simple audit Citoyen sur la dette peut la mettre a plat. Il n’y a pas de politiciens intègres d’élu !?!?
Alors le temps presse pour elle. Et elle fait de plus en plus de bourdes.

Des commités de citoyens passionnés, décidés et écoeurés pourraient s’y mettre.
Des commités sur les différentes facette de la crise pourraient voir le jour.
50 millions de français, au moins quelques dizaines de milliers vraiment branchés sur l’un ou l’autre des sujets qui nous concerne tous.
Il y a une initiative sur le revenu de base pour tous, le potentiel et les avantages pour tous.
Couplé à cela des coopératives autogérées à temps partagé .
Imaginez la synergie.

Marx a fait la critique du capitalisme..
Jean Jaurès nous indique la voie :

« « Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production. » »

Le Peuple du Vénézuéla fait exactement cela, démocratiquement et assiduement. Et ils ont tant à faire.

Pour vous en faire une idés visitez Venezuela infos wordpress.

La France, tout est là, il n’y a que vous qui n’y êtes pas !?

Vous avez connu les deux grands conflits, les horreurs du fascisme-nazisme. Quelle leçon tirée !!!

Ensemble nous pouvons prendre ce qui nous revient de droit : le pouvoir politique.
Nous y parviendrons en élaborant notre politique pour l’Humain d’Abord.

Les citoyens en s’engageant (à temps partiel partagé avec un minimum d’énergie) à élaborer les politiques la mettrons en place. C’est un processus.

Développons des initiatives citoyennes :

Le Trait dit :

1 juillet 2014 à 22 h 46 min

Bonsoir,
Militante au PG, ayant compris le danger, bien avant le vote FN, j’ai, en mon nom propre et sans reprendre aucun titre, lancer des Ateliers Constituante, déjà trois, parfaitement réussis, avec aussi des participants qui se sont eux même lancés, ils en font à plus de 60 et même 135 km d’ici, cela commence à faire tâche d’huile.
C’est d’autant plus important de travailler à reconstruire la Démocratie réellement, que c’est aux citoyens, trompés par des élus traîtres à la Gauche, qu’il appartient et à eux seuls de refaire la Constitution.
C’est la loi des lois, celle qui doit régir les actions de nos élus et ce n’est donc pas à eux de la faire ou de la modifier, surtout à leur profit et en parfaite accord avec l’Europe dont les citoyens ne veulent plus.
Nous devons être prêt pour une 6ème République, qui rendra sa confiance au Peuple et sera placée sous son unique contrôle, c’est à nous de rétablir la Démocratie.

http://patrick-le-hyaric.fr/les-forces-du-capital-sont-au-combat/

Pour ma part, les tables de réflexion informelle à temps partagé :

4 personnes qui se relaient sur 4 semaines (une rencontre/sem. d’1h1/2, 6 à 10 pers).

Les sujet : revenu de base couplé aux coopératives autogérées à temps partagé.

Potentiel et avantages pour tous. Inviter les gens à faire la liste des avantages et le potentiel de changement. Voir un consensus. Simple, convivial et facile à animer.

Un simple véhicule de conscientisation.

D’autres tables peuvent s’occuper d’autres solutions.

Mettre l’emphase sur les solutions. Ça peut comprendre un texte historique, vision d’ensemble comme l’article ci-dessus à suggérér.

Mais demeurer simple.

Il n’y a que les limites de notre imagination pour réveiller.

Soyons pro-actifs, quittons le giron de la réaction.

Perdre nos énergies ou gagner en énergie.

« « Scalpel :

Rappelons ici que tout parti n’appelant pas explicitement à sortir de l’UE/OTAN/Euro dans sa charte fondatrice est un leurre, un traître en puissance au service du système qui nous broie.

Sortir de LUE/OTAN/Euro font parti de la solution.

Une refondation d’une europe est possible mais doit être bien réfléchi.

Mais pas nécessaire.

Une argent commune mais seulement en reconsidérant une autre économie à trouver, à inventer. Simple et compréhensible par nous simples mortels.

La comptabilité oui, c’est simple.

Mais les formules magiques de la finance et leurs inventions abracadabrantes NON.

Les solutions biens inscrites dans la CHARTE écrite par nous les citoyens.

Reste à trouver des représentants intègres en accord

Une Charte effective.

Du Québec, un citoyen en colère contre tous les Couillards de ce monde. (Un Couillard c’est un Hollande avec des différences mineures)

15/09/2014 08:28 par Scalpel

@ Alain Harrison

"Une autre Europe" est im-pos-sible.
La moindre modification des traités constitutionnels UE/TFUE requiert dans les textes l’unanimité de ses 28 membres aux intérêts antagonistes. Des calculs de probabilités ont été faits qui donnent 6 heures de démocratie tous les 100 000 ans...

Au GS :
J’ai dis et persiste à écrire "traître en puissance" (conscient ou non) en ce sens qu’il est facile à démontrer que notre souveraineté nationale est la condition sine qua non d’un hypothétique sursaut démocratique, en tant que berceau historique de toutes nos conquêtes sociales.
Il est par ailleurs établi que l’européisme est une machination étatsunienne visant à asservir les peuples à sa botte.
Croire en un quelconque salut européiste revient à voir en Walter Hallstein, son véritable géniteur en chef, un progressiste doublé d’un humaniste pacifiste, ce qu’il ne fut pas précisément...
On peut ne pas être convaincu de la pertinence de tel ou tel projet politique, cela va sans dire et mieux en le disant, mais le prérequis de la sortie de l’UE/OTAN/euro ne souffre pas la moindre discussion en dernière analyse.

01/10/2014 05:58 par alain harrison

Bonjour.
« « « Scalpel
@ Alain Harrison
"Une autre Europe" est im-pos-sible. » » »

Vous avez bien raison.
Il faudrait une véritable volonté du Peuple Français.
L’Écosse est dans la même position, la volonté du Peuple d’Écosse est divisée.
Ici au Québec, c’est la même chose.
Donc, nous sommes divisés.
Identifié la source du processus de division serait-il d’une quelconque utilité ?
Faire le bon diagnostique et non de la spéculation.
Si je ne suis pas conscient du problème je m’y enfonce, c’est inévitable.
Mais si j’ai mal, je ne me questionnerai pas ?
Toute l’info du monde ne nous fera pas avancer, nous nous enfargeons dedans.

Mais « « L’info nous montre les dommages collatéraux. » »

Trouvons les causes, les comportements sociaux-économiques-politiques ( Margaret Thatcher ou Ronald Reagan) , c’est là que se trouve la source.
Le questionnement, le tatonnement nous est plus utile que la venue d’un messianisme quelconque.

C’est seulement nous les citoyens sans concession__un avertissement pour les idéologues petits et grands__voir l’histoire récente et en tirer une véritable leçon : plus jamais, les Femmes de la Brukman l’avaient compris. Et nous citoyens !?!?
Et l’histoire pour nous donner une vision d’ensemble. C’est cette vision globale accorder aux comportements sociaux-écono-politiques qui peut nous permettre le bon diagnostique de la " maladie " et de trouver les solutions.

Un article intéressant :
http://www.legrandsoir.info/la-therapie-de-choc-ou-la-maieutique-neoliberale.html
La thérapie de choc ou la maïeutique néolibérale
Fethi GHARBI
« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » Antonio Gramsci
Nous sommes les témoins et les acteurs d’une époque charnière caractérisée par l’éclipse des repères et par l’éfritement des échelles de valeurs. C’est ce vide insupportable régi par le chaos que viennent investir avec la violence d’un ouragan les obsessions mortifères de tous ces hallucinés de la pureté originelle. Nous vivons en effet une drôle d’époque où les tenants du néolibéralisme le plus sauvage se détournent des pseudo-valeurs décrépites de l’idéologie libérale et s’appuient de plus en plus sur les fanatismes religieux devenus plus porteurs, donc plus propices aux manipulations. » »

Je crois que ses analyses sont très pertinentes.

Donc nous avons accès à des articles "historiques" anlytiques et synthétiques adéquats pour une vision globale en quelque sorte sur le "processus" de financiarisation.

Jean Jaurès montre le comment, clairement sans faux-fuyant :
Jean Jaurès et le supplément d’âme
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.
7 juin 2014 |Robert Tremblay Chercheur autonome, Ph. D. (histoire)|
Le Devoir de philo
http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame#reactions

Jaurès pourrait être le rassembleur de toutes les forces de gauches et progressistes et humanistes. Pour la révolution multidimensionnelle. Écolo-social-économique, de la structure du pouvoir politique et spirituelle (sens et relation avec..) demande un état d’esprit serein.

Marx a bien dignostiqué le cancer financier : le proprio qui détourne la plus value.
Le remède : les coopératives autogérées.
Le flux économique, voir :

« « « Des articles pour penser une nouvelle économie libérée de la finance qui ne tourne que sur elle-même, nous hypnotisants.. Avez-vous remarqué la monté en nombre des conseillers financiers et La PUB qui tourne, qui tourne et qui devient la Vérité. Vous en doutez. Sous la pierre de la banalisation, se cache peut-être un serpent.

Un prof avait parfaitement raison, après la crise créée, la finance domine encore plus » » »

.http://www.reseau-salariat.info/3d02042ea4f8daa3b5dda0f837ed0971

http://www.humanite.fr/bernard-friot-le-salariat-cest-la-classe-revolutionnaire-en-train-de-se-construire

http://www.humanite.fr/social-eco/le-mutuellisme-un-engagement-d-avenir-550024

Dans les tables de réflexion informel à tps partagé, en plus de regarder le rev. de base couplé aux coop. à tps partagé, un texte de F. Garbhi pourrait être souligner, La pensée de Jaurès et un texte (cotisation) pour réfléchir sur l’économie.

Un simple véhicule de conscientisation.

Quand le Peuple parlera du revenu de base couplé aux coopératives autogérées à temps partagé.

Le potentiel (de régulation économique....) et les avantages pour tous (recul de la criminalité..).
Égalité, liberté et convivialité.

Le parti citoyen : communisme (la Terre nous est commune), socialisme (société conviviale et de partage), humanisme (l’épanouissement de notre potentiel par notre compréhension et connaissance de nous-mêmes, une éducation juste).

L’Humain d’Abord ne doit pas être idéologisé, sans contenu concret et stérile (le trans humance prend racine dans la déshumanisation, et a ses cobailles : les handicapés__Attention : OUI à la bio-technologie adéquate pour paliers les vraies handicapes. NON à la soi-disante perfection ou supériorité de l’ hu-main, de l’humain assisté en réalité.

L’évolution selon le néo-libéralisme

Car il s’agit en faite de technologiser un humain imparfait et plein de tares. C’est notre condition humaine.

Nous ne sommes pas perfectibles, nous sommes entre les mains de l’Évolution Naturelle et nous devons respecter notre condition d’être sous la créativité de cet évolution qui prends du temps. Mais nous avons un outil formidable : c’est l’éducation, l’auto-éducation et le questionnement.

« « « Krishnamurti : remplacez l’inconscient par... la mémoire.

Le cerveau n’est pas mon cerveau, c’est le cerveau.

Seul le questionnement libère, la conclusion mène au conformisme. » » »
Un psy a dit que l’homme est enfermé dans une enceinte plus solide que du béton, et c’est une idée.

Mais, avant prenez connaissance du chapitre 1 du livre de Jean-marie Abgrall ; tous manipulés tous manipulateurs.

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