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Face à la crise : fascisme ou révolution ? camarades, citoyens, l’heure est à l’action

"Une crise révolutionnaire se forme quand ceux d’en haut ne peuvent plus diriger comme avant et quand ceux d’en bas ne veulent plus être dirigés comme avant". Cette observation de Lénine, le plus grand révolutionnaire de toute l’histoire, peut-elle s’appliquer à notre pays à l’automne 2014 ?

Oui, d’une certaine façon, car l’Elysée est discrédité. Si l’équipe social-patronale Valls-Macron « réussit », elle créera un appel d’air permanent pour les surenchères thatchériennes de l’UMP et elle sapera son propre espace politique. Si Valls-MEDEF échoue, il suscitera un raz-de-marée réactionnaire qui balaiera les plus droitiers des « socialistes ». Par ailleurs, le peuple français est exaspéré, non seulement par la pression insupportable mise depuis trente ans sur le monde du travail, mais par l’abaissement national sans précédent de la France qui perd sa souveraineté à l’intérieur et sa capacité propre d’action à l’international. Alors, tout cela peut-il déboucher sur une révolution, comme le prédisait récemment Attali dans une émission de Frédéric Taddéi ?

Oui, mais... Lénine a aussi observé fort pertinemment que « sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire ». L’évolution spontanée de la situation politique ne suffit jamais à provoquer une révolution, tout au moins si l’on entend par là le renversement de la classe exploiteuse par la classe exploitée et à son bénéfice. Il y faut aussi un parti d’avant-garde lié aux travailleurs, un large front d’alliances autour de la classe dominée, un projet alternatif partant des contradictions réelles pour les dépasser et dessiner les contours d’une nouvelle société. Un tel projet existe-t-il ?

Non si l’on se tourne vers les prétendus « frondeurs » : ces députés sociaux-démocrates approuvent tous les fondamentaux de la politique hollandienne : l’Europe supranationale et l’Union transatlantique, les guerres d’agression de l’OTAN, le sauvetage à tout prix de la zone euromark, le paiement prioritaire aux usuriers des banques de la prétendue « dette souveraine ».

Non si l’on analyse le comportement du Front de gauche : sa composante majeure, le PCF-PGE de Pierre Laurent, est arrimé à la « construction européenne » et au P.S. dont il dépend électoralement à tous niveaux.

Non si l’on observe l’orientation du Parti de gauche qui feint de croire qu’une 6ème République pourrait résoudre les problèmes de la France sans claquer la porte de la dictature euro-atlantique.

Oui si l’on constate que la ligne des « quatre sorties » (de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme) que prônait – absolument seul au départ en France et même en Europe ! – notre tout jeune PRCF, gagne chaque jour du terrain dans notre pays et dans le Mouvement communiste et progressiste européen à la lumière de la DEPRESSION que génère la monnaie unique, ce collier étrangleur fixé sur le cou des travailleurs d’Europe..

Oui si l’on constate le discrédit profond de l’UE dans les milieux populaires qui ont massivement boycotté l’élection européenne bidon.

Oui si l’on constate que le clivage politique principal dans le pays, si l’on part des intérêts réels du peuple et non des manigances d’appareils, sépare d’un côté l’oligarchie capitaliste qui veut dissoudre notre pays dans l’Union euro-atlantique de la finance, et de l’autre côté les classes populaires et moyennes qui veulent produire et décider en France tout en coopérant avec le monde entier. Ce qui impose d’unir le drapeau rouge du Travail au drapeau tricolore de la nation pour créer, non pas un « Front de gauche » étriqué, mais un large Front antifasciste, populaire et patriotique actualisant les principes fondateurs du Conseil National de la Résistance.

Cette ligne, la seule à pouvoir opposer un « rassemblement rouge Marianne » au « rassemblement bleu marine » comme au Parti Maastrichtien Unique (PS, UMP), pourrait fédérer des millions d’hommes. Pour cela elle doit devenir beaucoup plus visible. Il faut pour cela que les communistes véritables se regroupent dans l’action pour les quatre sorties indépendamment du PCF-PGE et qu’ils s’unissent aux vrais républicains pour construire dans l’action le Front populaire et patriotique,le nouveau CNR dont nous parlons, sans taire que l’objectif final reste de construire une société socialiste. Tout en tendant la main bien entendu, aux militants sincères du Front de gauche, aux électeurs socialistes déçus, aux patriotes qui ne se résignent pas à voir mourir la France, aux antifascistes qui veulent combattre le FN ET TOUT CE QUI LE PRODUIT, aux syndicalistes qui veulent en découdre avec le capital sans crainte de rompre avec l’absurde slogan de l’ « Europe sociale ».

Dans cet esprit,le PRCF appelle à construire une vaste manifestation unitaire contre l’UE atlantique, guerrière, austéritaire et supranationale et à prendre partout un maximum d’initiatives pour dénoncer la « construction » euro-atlantique dans les localités, les entreprises et les quartiers populaires.

L’instinct de survie devrait décider rapidement les hésitants car si nous ne parvenons pas rapidement à rendre visible une alternative indépendante du PS et totalement opposée à l’UM’ Pen en formation, la situation potentiellement révolutionnaire qui germe risque fort d’accélérer la fascisation et la thatchérisation de notre pays en arasant tous les acquis du CNR et de la Révolution française.

Floreal – 8/09/2014

Retrouvez les billets rouges de Floreal sur le site web du PRCF - http:// www.initiative-communiste.fr

 http://www.initiative-communiste.fr/billet-rouge-2/face-crise-fascisation-revolution-camarades-citoyens-lheure-laction-floreal/
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COMMENTAIRES  

14/09/2014 17:39 par Autrement

Ah non, ah non ! Pas de "parti d’avant-garde", surtout pas de "parti d’avant-garde" ! Ça va faire bientôt cent ans que ça se pratique, et on a vu le non-résultat, que ce soit dans les pays qui avaient fait la révolution sur ce modèle, ou dans ceux, comme le nôtre, où on l’attend encore. Ce qu’il faut, c’est tout un peuple – sinon "armé" de théorie révolutionnaire, du moins et avant tout "animé de la volonté" de faire la révolution, et de la mettre en pratique en permanence (oui !) partout où c’est possible. Si la "théorie révolutionnaire" passe pour être l’apanage d’un "parti", fût-il "prolétarien" ou "de masse", rien ne marche, ni le prolétariat, ni les masses. Et on assiste à ce qu’est devenu le Pcf aujourd’hui (englué pour survivre dans des institutions pourries), ou à ce que sont LO ou le NPA, isolés eux aussi, avec leur pathologie de base et de sommet. Et alors, elles en sont réduites à suivre (les masses), n’importe quel démagogue par où souffle le vent.
Le relais politique assurant la prise du pouvoir et son exercice ultérieur doit être le serviteur du peuple, et non son représentant soi-disant le plus qualifié. C’est pourquoi le B-A BA de tous les problèmes est de restaurer la souveraineté populaire à tous les niveaux et fonctionnements de la société (y compris dans l’entreprise évidemment), de faire prendre en main leurs affaires, nationalement, par les citoyens eux-mêmes, qui vont discuter et décider de nouvelles institutions, et qui s’apercevront qu’ainsi, c’est eux qui se placent et doivent rester en position de décideurs pour toutes les décisions les concernant : sur l’Europe, sur l’euro, sur le smic, sur la production, sur l’énergie, sur les banques ou encore sur l’écologie, au moyen (entre autres) de la "règle verte" à inscrire dans la constitution. C’est d’abord la confiance en l’action collective et en l’acte même de voter, qui peut ainsi être restaurée par l’exemple ; et le besoin de s’informer, de s’instruire, d’acquérir les connaissances nécessaires à la décision, et de mieux s’organiser face à nos adversaires, suivra de lui-même. Le pouvoir des citoyens de déterminer eux-mêmes un point précis et essentiel : comment ils veulent se gouverner, c’est la meilleure école pour former les révolutionnaires de demain. On le voit en Amérique latine.
Quant à votre abstention aux élections européennes, à mon avis, il n’y a pas de quoi se vanter. Montrer qu’on n’était pas dupe de telles élections ? Mais personne ne l’était ! Il s’agissait de dire Non au GMT qui va nous prendre de vitesse, et aussi - justement - de promouvoir une alternative au bi-partisme, qui risque de s’installer pour longtemps, et qui nous entraîne dans les pires soumissions au capitalisme tant français qu’US-européen.

14/09/2014 22:17 par gérard

Ce que je fais pratiquement jamais, je dirai simplement : totalement en accord avec Autrement, et je n’ai rien (ou beaucoup de choses mais dans le même sens) à ajouter.
J’étais sorti si atterré d’un tel article, que j’avais préféré l’oublier...

15/09/2014 16:16 par Placide PRCF

Ah non, ah non ! Pas de "parti d’avant-garde", surtout pas de "parti d’avant-garde" ! Ça va faire bientôt cent ans que ça se pratique, et on a vu le non-résultat, que ce soit dans les pays qui avaient fait la révolution sur ce modèle, ou dans ceux, comme le nôtre, où on l’attend encore.

Ok, donc on attend que la génération spontanée provoque la révolution. Deux petites remarques :
1) par ses médias, ses cercles ses partis, ses institutions, que fait la classe capitaliste ? elle s’organise pour défendre son intéret de classe. Et nous travailleurs, nous devrions rester désorganisé ? agir, tous ensemble suppose de la coordination, du partage. Et donc une organisation (ie un parti) pour rassembler tout le monde dans l’action.
2) suivons le peuple qui sait dites vous, pas besoin d’organisation. Il suffit d’agir localement. Puisque le "parti" est le péché originel, merci de nous indiquer où il y a des révolutions progressistes là où il n’y a pas de parti ? merci de nous indiquer pourquoi les milliers de luttes qui ont lieu partout à travers le pays sans réelle coordinations sont pour la plupart tenue en échec..

Ce qu’il faut, c’est tout un peuple – sinon "armé" de théorie révolutionnaire, du moins et avant tout "animé de la volonté" de faire la révolution, et de la mettre en pratique en permanence (oui !) partout où c’est possible. Si la "théorie révolutionnaire" passe pour être l’apanage d’un "parti", fût-il "prolétarien" ou "de masse", rien ne marche, ni le prolétariat, ni les masses. Et on assiste à ce qu’est devenu le Pcf aujourd’hui (englué pour survivre dans des institutions pourries), ou à ce que sont LO ou le NPA, isolés eux aussi, avec leur pathologie de base et de sommet. Et alors, elles en sont réduites à suivre (les masses), n’importe quel démagogue par où souffle le vent.

Je suis en total désaccord avec votre propos. C’est l’exaltation d’un idéalisme et d’un individualisme forcené. Mais si la conscience de classe des travailleurs était innée, si la seule appétence des peuples à renverser la table était naturelle et automatique, pourquoi tant de nos compatriote sont dépolitisés, pourquoi tant d’autres se tournent qui vers sarkozy ou le pen toujours en plus grand nombre au fur et à mesure que justement que le parti organisée de la classe ouvrière se désagrège, délaissant le terrain politique et idéologique pour toujours plus de "basisme" et d’exaltation de "l’individu" toujours moins de stratégie révolutionnaire ?
On relie ici des arguments qui se veulent moderne alors que justement nos prédécesseurs les ont tranchés il y a plus d’un siècle, notamment Lénine avec son livre le Gauchisme la maladie infantile du capitalisme.

Le relais politique assurant la prise du pouvoir et son exercice ultérieur doit être le serviteur du peuple, et non son représentant soi-disant le plus qualifié. C’est pourquoi le B-A BA de tous les problèmes est de restaurer la souveraineté populaire à tous les niveaux et fonctionnements de la société (y compris dans l’entreprise évidemment), de faire prendre en main leurs affaires, nationalement, par les citoyens eux-mêmes, qui vont discuter et décider de nouvelles institutions, et qui s’apercevront qu’ainsi, c’est eux qui se placent et doivent rester en position de décideurs pour toutes les décisions les concernant : sur l’Europe, sur l’euro, sur le smic, sur la production, sur l’énergie, sur les banques ou encore sur l’écologie, au moyen (entre autres) de la "règle verte" à inscrire dans la constitution.

Tout cela n’est que de belles parole ! Au pouvoir nous avons la réaction, les marchés financiers. Et plutot que de discourir sur le sexe des anges (à savoir sous quelle forme l’exercice de la souveraineté populaire est la plus solide), il faudrait déjà se préocupper de prendre le pouvoir dans un système qui justement dénie toute souveraineté au peuple !
Regardez donc l’exemple de 2005 : les français ont voté non, et cela a t il empéché l’adoption du traité ? non car justement, il n’y avait pas de parti de masse pour fédérer le combat contre toute constitution européenne, mais une stratégie perdante de réforme et d’accompagnement de la construction de l’UE du capital.
Je me permet par ailleurs de faire remarquer que la démocratie directe dans un partie, cela existe. Cela s’appelle le centralisme démocratique exploitant des comités de bases, à condition évidemment que le principe en soit respecté c’est à dire qu’il fonctionne du bas vers le haut et non pas du haut vers le bas.

Quant à votre abstention aux élections européennes, à mon avis, il n’y a pas de quoi se vanter. Montrer qu’on n’était pas dupe de telles élections ? Mais personne ne l’était ! Il s’agissait de dire Non au GMT qui va nous prendre de vitesse, et aussi - justement - de promouvoir une alternative au bi-partisme, qui risque de s’installer pour longtemps, et qui nous entraîne dans les pires soumissions au capitalisme tant français qu’US-européen.

Ah bon ? voter aux européennes peut changer quelques chose au GMT. etes vous au courant que le GMT est négocié directement par la commission européenne, avec le mandat confié par les Etats ? une fois de plus, comme toujours les députés européens font plantes vertes.
Oui, un mouvement de boycott était justement l’occasion de féderer, bien au delà des parties les travailleurs pour que tous ensemble ils disent : nous sommes le peuple, nous sommes souverain. On ne joue plus à votre mascarde !

Certes c’est facile de refuser l’organisation de la forme parti. Elle est contraignante car elle oblige l’individu - surtout les forts en parole - à ce plier à la démocratie de la multitude. Elle oblige chacun au militantisme dans des taches ingrates. Elle brime les égos. Et puis construire un parti c’est du boulot, des responsabilités. C’est dur. Alors qu’exalter la révolution spontannée qui arrivera inéluctablement lorsque les masses se seront informées (toute seule parceque c’est bien connu, des médias puissant pour mener le combat idéologique, cela se fait tout seul aussi) et agirons donc d’elle même et bien c’est facile. Pour ne pas dire même démago.

15/09/2014 17:36 par Dwaabala

Aux quatre sorties, il convient d’ajouter la cinquième : celle des localités, des usines et des quartiers populaires.
Ces derniers, s’ils s’enflammaient, il serait à craindre que ce soit pour piller les grandes surfaces, selon le mode de vie à l’américaine qui est en train de poursuivre son implantation suivant le CREDOC.

15/09/2014 20:27 par Autrement

@ Placide. Ce n’était pas la peine de me redire tout ça, ou alors pas à moi : 25 ans de Pcf +toute une vie de militantismes divers, ça instruit son monde ; la plupart de vos objections montrent seulement que vous n’avez pas essayé de comprendre ce dont il s’agit. Les gens maintenant ne reprendront pas goût à la politique avec un "parti d’avant-garde", c’est tout.
Ceux que vous voulez faire réfléchir réfléchiront.
Voir ici la direction que je trouve intéressante (j’en ai déjà parlé).
Quand à votre objection pour les élections européennes, elle est incompréhensible : ne pas montrer qu’on était contre le GMT, c’était se joindre au silence public !

15/09/2014 20:50 par Dwaabala

@ Placide PRCF
La citation de Lénine au début, aurait très bien pu être : « Quand ceux d’en-bas de peuvent plus et ceux d’en-haut ne veulent plus » Parce qu’à y regarder de plus près, les masses étaient lasses de la guerre, et le tsarisme se fissurait.
Qu’il ait mis en avant la volonté des masses et l’affaiblissement du pouvoir, était cependant tout-à-fait efficace.
Parce que Lénine était aussi un dialecticien (au sens marxiste, mais qu’il a aussi défini) comme il n’y en eu que chez les plus grands. C’est lui qui a défini et mis en pratique la notion de centralisme démocratique pour le parti. Centralisme quand la situation l’exige et les ordres partent alors d’en-haut, de façon quasi dictatoriale, comme à l’armée. Le simple bon sens ne peut qu’approuver quand les révolutionnaires en sont à l’urgence de la lutte armée ; et les militants font alors confiance à la clairvoyance et à la responsabilité de leurs chefs. Démocratique, quand la situation le permet : alors, effectivement, les dirigeants sont à l’écoute de ce qui monte de la base. C’est cela la théorie du centralisme démocratique, et non pas la caricature que chacun veut bien en donner par hostilité au bolchévisme, et derrière, à la première révolution prolétarienne consciente et aboutie.
Pour revenir au début, il aurait tout aussi bien pu dire : « Sans mouvement révolutionnaire, pas de théorie révolutionnaire ». Il fallait l’effervescence du milieu du XIXe siècle puis l’extraordinaire industrialisation et massification des prolétaires pour que le marxisme vît le jour. Il fallait l’arriération de la Russie et la situation révolutionnaire analysée pas à pas avec une clairvoyance extraordinaire elle aussi par Lénine, pour que le léninisme vît le jour.
Et on peut en dire autant de la Chine de Mao, et du Viet-Nam d’Ho-Chi-Min, ou de Cuba de Fidel Castro.
Par contre, le cas du Chili de S. Allende, ou celui de Che Guevara, paraît bien différent : le révolutionnaire n’est pas exempt d’erreurs.

15/09/2014 20:55 par Dwaabala

... j’aurais dû ajouter : sans négliger l’importance des circonstances et des hasards, heureux ou malheureux.

16/09/2014 09:18 par gérard

« Pourquoi tant de nos compatriotes sont-ils dépolitisés ? »
Là est la seule et unique bonne question...
Tout le reste n’est que charabia auquel nos "compatriotes" n’entravent que couic, ou ne pigent que dalle si vous préférez...
C’est à cause des partis politiques et de leur prétention de détenir la Vérité..., souvent très loin de leur vérité à eux, celle de tous les jours.
Aucune "révolution" n’a jamais eu pour origine des théoriciens politiques ou des partis politiques quelconques (vérifiez !).
Ces derniers n’ayant été que des opportunistes du moment de situations de révoltes (opportunistes pouvant très bien signifier aussi dans le bon sens, je précise).
Le Système l’a d’ailleurs très bien compris en subventionnant allègrement les partis politiques dits "représentatifs"... Mais représentatifs de qui ? de quoi ?
Les partis politiques sont un instrument de clivage d’une efficacité redoutable face à un (au) Système qui n’en possède à priori pas, se contentant de manipuler celui qui l’intéresse le plus dans une situation opportune et dans un moment donné.
Chacun peut faire le constat édifiant que c’est la "gauche" qui en contient le plus...Car c’est bien connu, la désunion fait la force...
Même les termes de "Gauche" et de "Droite" ont été pour ainsi dire "gravés dans le marbre" sur un mythe...
Il faudrait peut-être en sortir un jour, non ?
Ça fait un siècle que ce concept ne fonctionne pas, et pire, il régresse !
 Le Part Communiste traîne vraiment trop de casseroles derrière lui, aussi bien les réelles que les fabriquées, alors on insiste, on continue d’utiliser ce terme, ce concept ?
 Le Front de Gauche, par son intitulé, "Front"= Guerre et avec "Gauche" et on est encore dans ce Mythe qui interdit de sortir d’une certaine forme de pensée falsifiée par les mensonges de l’Histoire sur la "gauche", (il y en a aussi sur celui de "droite", il faudrait aussi s’en soucier, mais ça !). Le terme de FdG est en plus bien bien trop orienté anti FN.
Tant que les partis politiques subsisteront, surtout à "gauche",la démocratie, la vraie, ne sera qu’une illusion...qu’une lutte de "chapelles",... pour le plus grand plaisir du Système.

16/09/2014 12:57 par eric

vous êtes gentils les gars mais c’est quoi votre théorie révolutionnaire ?
comment compter vous vous y prendre ? faire du porte à porte ?
je comprend votre impatience,mais vous ne maîtrisez rien,vous pensez que les gens vont vous suivre aveuglément ?
non vous n’avez rien compris...remarquez la défiance des gens envers les partis et autre regroupements, il ne s’agit pas de dénoncer avec emphase mais bel et bien d’orienter votre courant de pensée vers le plus grand nombre mais permettez que je vous le dise,votre article fait un peu..."vintage" certes les arguments fondamentaux méritent d’être incisifs et je les soutient mais à la sortie de cette lecture,je n’entrevois que la division,cette division qui nous pourris la vie depuis 70 ans.

Il faut donc plus de réflexion car comme vous le soulignez très bien,nous arrivons à un tournant historique de la réalité et bien que vous soyez convaincus de la véracité de vos propos,les gens ont besoin que l’on détermine avec un maximum d’exactitude, les orientations de notre avenir.
Lorsque vous vous déterminez à dénoncer Mélenchon avec sa 6è République,je constate que vous n’avez pas le recul nécessaire de compréhension de ce que peut être la réalité du peuple,vous vous imaginez une réalité fausse,vous pensez que les gens se préoccupent de s’accaparer les moyens de production ? c’est plus subtil que ça, beaucoup plus subtil que ça car c’est aussi un problème moral au delà des conditions matérielles.

Vous prenez comme référence Lénine mais avez vous bien expliqué à vos lecteurs quelles étaient les orientations qu’il a fait prendre au communisme, son interprétation...
La prise en main de l’état par le prolétariat sous forme hégémonique et ainsi gérer les moyens de production afin que le peuple en bénéficie ; vous le savez très bien que cela ne fonctionne pas.

Le peuple du XXIè siécle est "mûr" pour se prendre en mains, il n’adhèrera pas à des corporatismes quel qu’il soit, il a besoin de parler, de se faire entendre et si vous de votre côté, vous voulez vous faire entendre, il va falloir faire preuve d’humilité, éviter de vous fourvoyer dans une réalité pensée aboutie.

Parce que l’on a besoin de vous aussi, parce qu’il est hors de question de ne suivre qu’une ligne de pensée, parce que vous vous devez de vous adapter à de nouveaux comportements certes qui doivent vous exaspérer mais le peuple tout abstrait qu’il soit est celui qui malgré tout est souverain.

16/09/2014 21:00 par Dwaabala

La prise en main de l’état par le prolétariat sous forme hégémonique et ainsi gérer les moyens de production afin que le peuple en bénéficie ; vous le savez très bien que cela ne fonctionne pas.

Ah, bon ? mais en France aujourd’hui, ce n’est pas le danger qui guette. De plus, toujours en France, mais au moment de la Commune, l’insurrection prolétarienne et sa propre prise en main par une population parisienne affamée et assiégée par les Prussiens, nous savons aussi très bien que cela ne fonctionne pas. Par contre, la revendication de la VIe République qui, elle, est beaucoup plus subtile car aussi morale, est brevetée.

17/09/2014 16:10 par eric

bonjour,
Cher Mauris,
Je ne comprend pas trop où vous voulez en venir ;
Vous citez la commune et bien entendu nous sommes là en plein mode révolutionnaire,la portée de ces actes ayant eu des répercutions internationales.
Des personnalités comme Blanqui,qui n’était pas le dernier à faire le coup de poing,ayant presque réussi à occuper la préfecture,mettaient en pratique la révolution,c’est à dire qu’ils ne voulaient pas entendre parler de réformisme et en cela je suis tout à fait d’accord ;je rappelle que Blanqui par exemple n’adhérais pas au marxisme.
Marx à son époque a déploré le manque de préparation de ce mouvement,il considérais que la situation n’était pas assez favorable à une action de cette ampleur,cependant cette insurrection lui a permis de s’assurer que la masse du peuple pouvais se mettre en mouvement.

Je pense que au vu de cette expérience,nous aurions dû en tirer les conséquences,chose que les personnalités de l’époque n’ont pas su faire.
Il peut très bien arriver aujourd’hui ce genre de mouvement mais pas dans ce pays,pas sans un minimum d’infrastructures permettant la mise en place concrète de mesures qui fera entrevoir la fin du tunnel.
D’ailleurs nous avons eu des exemples récents:les révolutions arabes et mais alors comment se fait-il que cela n’est pas abouti ?Que les pays concernés se retrouvent déstabilisé par plusieurs courants de pensée qui veulent le pouvoir.
Le manque de structure évident,le manque de relais vers la population expliquant et démontrant l’importance de la mise en place de la représentation du peuple par le peuple.
Mais sur quoi s’appuyer ?Quel était la marche de manoeuvre ?Fallait-il continuer la fuite en avant ?
Ils l’ont fait,le peuple l’a fait mais il n’est pas récompensé car dans ces moments la manipulation est grande,les gens désorientés qui à une certaine phase recherche la stabilité. Mais qui s’est tourné vers eux ?Qui s’est préoccupé de vraiment atteindre ce pour quoi le socialisme existe ?c’est à dire l’intérêt des plus démunis,des plus faibles.
Non,nous avons vu beaucoup de corporatisme,que ce soit religieux,laïque,droit des femmes etc...tout ça éclaté dans diverses couches de la population.

Une mise en mouvement n’est pas un problème en soi,regardez la ZAD de nddl,maintenant la ZAD du testet,celle du morvan aussi ;ces mouvements spontanés dénotent une implication des personnes qui dans un premier temps se défendent contre des actions modifiant profondément leur cadre de vie.
Mais il a besoin de vie (le mouvement) et remarquez la recherche de soutien que ce soit médiatique ou politique,ce fameux relais pour une prise de position national et un suivi dans les faits de la revendication politique.
Car tout deviens politique même si malgré tout les personnes en mouvement se réclament apolitique,ils s’aperçoivent que face au système,ils ne sont que le détonateur d’une prise de conscience.

Il nous la faut cette insurrection ;c’est clair ;mais commençons par être conscient que sans une synthèse appropriée englobant tout les courants de pensée(socialiste) et la mise en place de structure permettant des débats nationaux pour des objectifs durables,le mouvement ne peut que s"essouffler.
C’est pour cela que dans mon dernier post,je parlais d’humilité car aucuns d’entre nous ne peut indiquer à une population nos orientations sans pour cela prendre en compte le contexte de ce que l’on vit,sans pour cela prendre en compte la complexité de réflexion,le matraquage de la pensée unique.

Pour cela je suis pour une constituante,je trouve aberrant avec le recul historique que nous n’arrivons pas à nous regrouper vers la brèche que peut ouvrir une constituante dans le système.

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