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Cri dans la nuit après le procès de Bobigny

Notre dignité

Tout juste rentré à Lille dans la soirée, épuisé, j’étais parti me coucher. Mais ce soir, je ne trouve pas le sommeil. Après 48 heures passées à la contenir, l’émotion m’atteint

Le même sentiment d’injustice m’a envahi que le jour des perquisitions. Il m’a été insupportable de voir mes plus proches amis et camarades à la barre. En fait, je mesure l’ampleur de ce que nous venons de vivre pendant deux jours au tribunal correctionnel de Bobigny auprès de nos six camarades mis en cause pour les évènements ayant eu lieu lors des perquisitions contre La France Insoumise. Deux jours ? Que dis-je ! Ce que nous vivons depuis bientôt un an que le tribunal médiatique a utilisé contre nous les quelques images illustrant la profonde colère et l’injustice ressentie ce matin là sans que jamais l’ensemble de la matinée ni ses faits générateurs ne soient relatés malgré la disponibilité d’autres images, ni que les raisons de cette colère ne soient jamais interrogées.
Rappelons que tout ce cirque a commencé sur la base de deux dénonciations sans preuve et que c’est sur celle-ci qu’une opération disproportionnée digne du grand banditisme ou de l’anti-terrorisme, n’ayant pour seul et véritable objectif que de flétrir publiquement notre formation politique et son leader était lancée contre nous.
Peu importe qu’en plus de quarante ans d’engagement politique l’honnêteté de Jean-Luc Mélenchon n’ait jamais été mise en cause.
Peu importe que les procédures lancées contre nous à l’initiative du parquet dépendant hiérarchiquement de la garde des sceaux soient strictement incomparables à celles ayant visé d’autres politiques. Non, tout ne se vaut pas dans les « affaires » qui touchent des politiques !
Peu importe que le lien entre le parquet et le pouvoir soit établi au point qu’un procureur assume de « mentir » pour protéger le Président de la République.
Peu importe que sur la liste des 19 eurodéputés de toutes étiquettes politiques dénoncés par cette élue du Front National, le seul qui ait été inquiété soit Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi ?
Peu importe que contrairement au MoDem, le Parlement Européen n’ait jamais mis en cause Jean-Luc Mélenchon concernant ses assistants parlementaires.
Peu importe que les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon aient été validés sans irrégularité avant qu’un des membres de la Commission des comptes outrepassant sont devoir de réserve décida contre l’avis de la Commission de mettre en cause Jean-Luc Mélenchon.
Peu importe que la campagne de Jean-Luc Mélenchon ait été l’une des moins chère en proportion de sa durée et comparativement aux autres campagnes.
Peu importe que Jean-Luc Mélenchon ait invité à de multiples reprises à ce que l’on reprenne en détails l’ensemble des comptes de campagne ou le sien uniquement pour que cessent ces insupportables mises en cause.
Peu importe que les comptes de campagne d’Emmanuel Macron aient été signalés avec des irrégularités contrairement à ceux de Jean-Luc Mélenchon et que cela ait été classé sans suite. Pourquoi ?
Peu importe que lorsqu’il s’agit de proches du Président de la République, les perquisitions ne se passent pas de la même manière, comme chez Monsieur Benalla. Pourquoi ?
Peu importe que ces perquisitions se soient déroulées de manière incompréhensible avec des parlementaires qui peuvent entrer et d’autres pas sans que jamais on ne sache pourquoi.
Peu importe que ni Jean-Luc Mélenchon ni aucun insoumis n’ait jamais eu l’intention de s’y opposer mais seulement d’être présents comme c’était notre droit.
Peu importe qu’à plusieurs reprises ce matin là il n’y ait pas eu que de la colère mais que Jean-Luc Mélenchon et les insoumis aient aussi dit qu’il n’y avait « pas de violents parmi nous » et que nous ne nous opposions pas « à la bonne tenue des perquisitions ».
Peu importe que Jean-Luc Mélenchon ait clairement appelé le procureur à poursuivre sa perquisition après notre accès aux locaux et qu’il ait donné la consigne aux insoumis de « tout leur donner car nous n’avons rien à cacher et donc rien à craindre d’eux ».
Peu importe que les 45 minutes d’images tournées ce matin-là par « Quotidien » étaient entre les mains du parquet depuis le début, qui a refusé de les transmettre à nos avocats alors que ces rushs confirment que nous ne nous opposions pas à la tenue des perquisitions.
Peu importe que les PV d’auditions et les informations sur le dossier soient régulièrement transmis à la presse pour publication à des moments clés de nos campagnes électorales, en violation du secret de l’instruction, ce qui est un délit.
Peu importe que les six mis en cause aient appris leur convocation en lisant les journaux et qu’il s’agisse de ceux qui avaient les rôles les plus importants dans le dispositif de la campagne présidentielle de 2017.
Admettez que, cela fait beaucoup, et il y en a d’autres, de « peu importe » créditant la thèse sérieuse d’un procès politique !
Malgré nos arguments solides que personne ne parvient sérieusement à contredire, cette thèse demeure « folklorique » pour toutes celles et ceux qui préfèrent se contenter de s’offusquer de la colère de Jean-Luc Mélenchon et d’un « ma personne est sacrée » qu’ils ont compris comme une hallucination divine parce qu’ils sont incapables d’en apprécier le sens historique qu’ils ignorent ou d’un « la République c’est moi ! » qu’ils ont traduit en égotrip plutôt que d’y voir la dévotion totale d’un homme à la cause républicaine.
C’est vrai qu’il est plus facile de commenter la colère de Mélenchon et de faire de l’incantation et du bla-bla inconséquent sur « l’indépendance de la justice » que de se creuser un tout petit peu la cervelle pour vérifier si nos arguments sont recevables !
Malgré le calme auquel je m’efforce face à nombre de ces « chiens de garde », j’en veux sincèrement et profondément à ces fainéants du commentaires, souvent unanimes pour nous

jeter des pierres mais toujours étanches à nos arguments. Pourquoi ? Ne mérite-t-on pas d’être écoutés d’autant plus sérieusement que partout dans le pays et partout dans le monde les dérives autoritaires de pouvoirs bien que différents se constatent et se développent ? On peut ne pas être d’accord avec nos idées mais qu’on les combatte par l’argument sur le fond, pas par des mises en cause principielles confortables ! Depuis près d’un an, nous désignons la lune en argumentant pour démontrer qu’il y a bien un problème avec la manière dont le parquet nous persécute et diligente ces opérations contre nous. Depuis près d’un an, ils ne commentent que le doigt tendu de Jean-Luc Mélenchon et la colère qu’il a exprimé ce jour-là ! De la même manière que j’exprime ma colère à cet instant, je remercie toutes celles et ceux qui nous reçoivent sans balayer nos arguments d’un revers de la main. Il n’en demeure pas moins que notre capacité de riposte est sans commune mesure avec la puissance de l’émetteur médiatique. Que pèsent trente minutes d’interview d’un insoumis face à une journée d’images coupées en boucle et des flots de parole à charge de la part d’éditorialistes qui ne parviennent même plus à masquer la jubilation qu’ils éprouvent depuis un an à nous voir cloués au pilori et empêchés de faire ce que nous avons à faire : de la politique ?
Puisque bien malgré nous, ce procès en correctionnelle de six de mes camarades était là, il fallait le saisir comme une occasion d’obtenir enfin le débat contradictoire dont nous sommes privés depuis près d’un an.
Aucun de mes six camarades n’était représenté car tous se sont directement présentés au tribunal de Bobigny, dont Jean-Luc Mélenchon et aucun des quatre parlementaires concernés n’a fait valoir son immunité. Les insoumis ne demandent qu’à être des justiciables comme les autres : pas au-dessus des lois, certes, mais pas en dessous !
Mais dès le matin du premier jour de ce procès, la mascarade reprenait de plus belle : de nouveau et comme prévu, les mêmes images en boucle sur toutes les chaines et le parquet qui a voulu et organisé ce procès qui commence par en demander le renvoi ! Demander le renvoi alors que mes camarades étaient prêts à se défendre, qu’un dispositif policier exceptionnel avait été déployé aux abords du tribunal, que des militants avaient fait le déplacement pour nous soutenir… En demandant le renvoi le parquet s’est ridiculisé et ajoute un argument à la thèse du Lawfare, cette guerre judiciaire qu’il mène contre nous. En demandant un renvoi, le parquet espérait-il nous infliger le supplice de la goutte, étaler la confiture jusqu’aux prochaines élections peut-être ? Nous saluons la décision du Président de ne pas avoir donné suite à cette demande de renvoi du parquet.
La journée s’est poursuivie par les auditions de mes camarades qui ont pu se défendre et révéler un certain nombre de mensonges et de contradictions dans les déclarations des plaignants. Par exemple, une commandante de police a fini par retirer ses accusations contre notre attachée de presse mais elle a refusé de lui présenter des excuses.

A la barre, un commandant de police s’est vu reprocher par le Président du tribunal d’avoir fourni une synthèse des faits qui « ne correspond pas du tout aux vidéos ». Quant à l’avocat Eric Dupond-Moretti, il s’est illustré comme on l’attendait en provoquant des incidents de séance à coups d’insultes du genre « tête de noeud », « énergumène », « ferme-là ! ». Après une journée de procès, la pièce tournait à la farce : que faisions-nous là ? Tout sort abimé : police, justice, institutions.
La deuxième journée a commencé avec le réquisitoire des deux procureurs. Durant une heure, nos persécuteurs se sont relayés pour tenter de nous accabler en employant des termes tels que « horde d’insoumis », « pitbull sur une tranche de jambon » et un véritable vocabulaire de guerre civile. À les entendre, les insoumis auraient dû tous se trouver sur le banc des accusés. Tous hors la loi !
Et soudain, le procureur a requis des peines : de l’argent pour tous et trois mois de prison avec sursis contre Jean-Luc Mélenchon !
Ces peines requises montrent bien que le parquet a reculé, incapable d’aller au bout de sa logique. Ses accusations se sont en effet heurtées aux images et aux auditions des policiers qui tous disent n’avoir subi aucune violence, aucune insulte, mais avoir entendu des gens revendiquer haut et fort leurs droits ! On nous accusait d’avoir empêché la perquisition : nous avons prouvé le contraire. On nous accusait d’avoir intimidé des policiers : pas une seule preuve matérielle n’a été présentée. Crier sur notre palier de porte et vouloir entrer dans notre local n’est pas un délit !
Puis, l’après-midi, nos avocats et chacun des six camarades ont pu se défendre. Chacune de leurs interventions nous a rendu un peu de notre dignité de militants politiques. Les avocats ont été spécialement brillants et ont démonté une à une les accusations contre nous après quoi, il paraissait clair que tout cette mascarade n’était que le procès de la vocifération devant une porte qui était la nôtre mais surement pas de rébellion et d’intimidation.
Manuel Bompard a repris le procureur sur ses mots du matin quand il avait dit qu’il représentait 67 millions de Français moins nos soutiens dans la salle et ceux devant le tribunal car des centaines de soutiens avaient fait le déplacement. Les insoumis et leurs soutiens ne sont pas en dehors de la République et de la démocratie. Manuel a rappelé que si nous ne parlions pas de « complot » contrairement à ce qui a été parfois dit pour évacuer nos arguments, nous avons observé dans d’autres affaires la porosité entre le parquet et le pouvoir politique. Il a terminé en rappelant que nous sommes des militants politiques et que nous souhaitons que la vie politique se passe avec des débats et des élections mais pas en utilisant la justice avec une telle instrumentalisation.
Puis, c’est Alexis Corbière qui s’est exprimé pour s’adresser aux policiers assis sur les bancs en rappelant notre conscience de leur travail difficile et que cela ne nous empêcherait pas de dénoncer à chaque fois qu’un policier commettrait un acte illégal. Alexis a rappelé notre engagements auprès des policiers particulièrement touchés par les suicides, notre demande de commission d’enquête parlementaire à ce sujet, notre dépôt de PPR [ProPosition de Résolution] sur les risques psychosociaux dans la gendarmerie et que nous ne pouvions pas être taxés « d’anti-flics » comme un policier l’avait laissé entendre. Nous sommes des républicains et voulons réhabiliter la police républicaine et le terme de « gardien de la paix » en lieu et place de celui de « forces de l’ordre ».
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a tenu à reprendre la parole. Ce fût un discours impressionnant, entre émotion et profonde détermination. Parmi les moments forts de son discours, je retiens ceux-là :
« Je viens de vivre deux jours qui m’ont donné un privilège auquel je n’ai pas eu droit avant : celui d’un débat contradictoire. Hors de ces murs, c’est pilonnage médiatique continu en boucle depuis un an avec les images de Quotidien. »
« Le parquet de madame Belloubet a été incapable de fournir le moindre éléments de réponse sur la raison pour laquelle j’aurais bien pu vouloir empêcher une perquisition alors que nous n’avons rien à cacher. Pourquoi l’aurais-je empêchée ? »
« Le parquet de madame Belloubet qui me persécute et utilise le Lawfare (guerre judiciaire) a monté une nouvelle fois de ses caractéristiques en demandant le renvoi. Pour que je subisse encore les images pendant des mois avant une nouvelle date de procès. »
« On m’a décrit comme le chef d’une « horde » prêt à bondir sur un pistolet. Mais si c’est le cas, vous devez demander mon inéligibilité ! Car cela voudrait dire que je suis indigne de ma fonction. Ou alors c’est que vous-même ne croyez pas à ce que vous dites ! »
« On me reproche d’être un rebelle. Mais c’est mon rôle ! Quand je suis à Marseille, je me rebelle contre les marchands de sommeil. Ça peut être véhément aussi. »
« Vous savez ce que c’est d’empêcher une expulsion locative quand on est élu ? On vient avec son écharpe tricolore et on empêche physiquement les forces de police d’entrer. »
« Depuis le début mes droits sont piétinés. Tous les procès verbaux fuient dans la presse. Je demande à Nicole Belloubet qu’elle fasse cesser ces délits : elle me répond qu’elle ne peut rien faire. »
« Puisque personne n’est capable de dire pourquoi j’aurais voulu empêcher la perquisition, je demande la relaxe. »
« Lorsqu’une règle démocratique est rompue, on a le droit de passer par d’autres chemins. C’est ce qu’a dit le tribunal de Lyon dans le procès des décrocheurs de portraits d’Emmanuel Macron. »
« Si on décide de me relaxer maintenant, on a une chance que la prochaine élection présidentielle ne soit pas un égout. Car sinon, la politique ne se réglera plus que devant les tribunaux à coups de citations d’adversaires. »
« Je suis un militant de la révolution citoyenne, je combats l’ordre établi. C’est pour cela que j’ai été élu. Je ne m’en suis jamais caché. Les gens n’ont pas voté pour moi parce que je connaissais par coeur le code pénal mais pour que je m’insoumette. »
« Notre vie politique ressemble à un sandwich : une tranche de justice, puis une tranche de politique et de nouveau une tranche de justice ! Alors que nous avons du travail et sommes attendus sur un tas de sujets, on passe notre vie à être convoqués, à être auditionnés etc… ce n’est pas tenable. »
« Je ne suis pas un voyou. Je suis un homme honnête. On n’a pas pu prouver une seule fois dans ma vie que j’étais malhonnête et ça n’arrivera jamais. »
« Relaxez-moi. Pas pour moi mais pour le service que l’on va rendre au pays en le faisant. Il faut finir avec cette histoire maintenant. Il faut arrêter cet engrenage pour de bon. »
Après un tel discours, plusieurs d’entre nous ne sont pas parvenus à contenir leur émotion. Tout comme il avait dit la veille aux policiers qu’il regrettait que ses décibels le jour des perquisitions les aient tellement atteints qu’ils aient eu des jours d’arrêts de travail, il assumait ici de pointer du doigt le parquet en dénonçant la persécution dont il faisait l’objet et en demandant qu’elle cesse enfin. Jean-Luc Mélenchon n’a pas peur et ça se voit. Je crois qu’aucun risque de condamnation n’est en mesure de lui faire baisser les yeux face à ce que nous considérons comme étant un procès politique. Il a dit son point de vue : « tout cela n’est arrivé que parce que nous avons fait 19,5% à la présidentielle et que nous étions la première force d’opposition à cette majorité ». Aucune condamnation n’est en mesure de lui faire céder le moindre pouce de terrain pour ce qu’il croit juste. Rien n’arrête son combat. Rien n’arrête sa tête politique en toutes circonstances. La vie de cet homme est entièrement dédiée, pour ne pas dire sacrifiée, au combat politique mené méthodiquement et vertueusement. C’est pour toutes ces raisons que Jean-Luc Mélenchon marchera devant nous jusqu’au bout. Ses prises de parole pendant l’audience nous ont rendu notre dignité et m’ont rendu, une fois de plus, si fier de mener le combat politique à ses côtés.
Aux insoumis mais au delà, à celles et ceux qui se sont regroupés autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon et du programme l’Avenir en Commun en 2017, je dis qu’ils doivent savoir que rien ne nous arrêtera car nous croyons en la force des idées que nous défendons.
Le délibéré sera rendu le 9 décembre prochain. Nous espérons la relaxe car les juges du siège sont le dernier rempart possible à toute cette mascarade organisée par le parquet.
Puis, il faudra que l’on puisse, de la même manière, faire valoir nos arguments sur les deux affaires issues des dénonciations à l’origine de tout cela, c’est-à-dire sur le fond : les comptes de campagne et les assistants parlementaires. Il y aura donc encore d’autres séquences judiciaires à prévoir. Cela n’est malheureusement pas près de se terminer.
Malgré tout la vie politique doit continuer. Car c’est une des techniques du Lawfare que de vous neutraliser, vous paralyser pour vous empêcher de faire l’essentiel de ce que vous avez à faire : de la politique. On nous a beaucoup reproché par exemple en cette rentrée de ne parler que de notre procès. C’est faux. La semaine dernière, je donnais une conférence de presse de rentrée au siège du mouvement. A l’ordre du jour, j’ai fait exprès de mettre tous les sujets de la rentrée, sauf le procès de mes amis : réforme des retraites, ADP, municipales… Toutes les questions des journalistes ont porté sur… le procès, évidemment !
Après ces deux jours de parenthèse pour soutenir mes camarades qui se sont et qui ont été formidablement défendus, je reprends le cours normal de mes activités politiques. Il y a tant à faire et tant de mobilisations utiles ces jours-ci comme la marche climat qui s’est tenue aujourd’hui et la grève sur les retraites prévues la semaine prochaine.
Je vais en rester là pour ce soir. Il est déjà une heure très avancée de la nuit. Je vais tenter d’aller trouver le sommeil. Peut-être qu’avec ce procès nous avons pu contribuer à renverser un peu la vapeur. J’observe cependant que cet après-midi alors que notre défense démontait méthodiquement les accusations contre nous, il y avait beaucoup moins de reprises dans la presse qu’aux autres moments du procès. Coïncidence ?
De même, on voit des commentateurs de sondages se réjouir d’un « effondrement » de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages alors que quand on regarde de plus près on voit un regain de popularité conséquent et que quand Macron prend moins de points que Jean-Luc Mélenchon n’en a repris depuis les perquisitions, on raconte qu’il monte fort dans les sondages !
Une chose est sûre : toutes celles et ceux qui ont participé à cette séquence se sont renforcés dans leurs convictions et leurs capacités. Qu’il s’agisse des militants venus en soutien devant le tribunal, des dispositifs de ripostes sur les réseaux et de veille médiatique qui ont pourchassé sur internet ceux qui mentaient à la télévision ou refusaient d’entendre nos arguments, tout le dispositif insoumis a été une fois de plus absolument remarquable. Il faut dire que l’équipage commence à être habitué à naviguer par temps de tempête. On croit nous abattre ? Non, nous sommes encore plus forts !

Adrien QUATENNENS
20/21 septembre.

 https://www.facebook.com/AQuatennens/

COMMENTAIRES  

21/09/2019 10:26 par Georges SPORRI

Ce texte devrait être envoyé, sous la forme procédurière parano de LR / AR, à tous ces abjects sycophantes, délateurs et surtout diffamateurs des mass media ...

21/09/2019 11:00 par NV

Hélas, les médias ont un tel pouvoir d’influence sur bon nombre de nos concitoyens que je crains que le mal ne soit déjà fait.
Souvent, lorsque je discute avec des gens, ce ne sont pas eux qui parlent mais LCI, TF1, BFM, France2 ; ils régurgitent les arguments prémâches par des gens bien payés pour faire ce boulot.
La télé, la radio sont des armes redoutablement efficaces et les puissances d’argent le savent très bien. Idem pour les "instituts" de sondages qui ont souvent les mêmes propriétaires.
Un sondage concernant la popularité de Mélenchon fait par le figaro sur un panel de leurs lecteurs (de droite) plafonnant à 1000 personnes, et les médias osent sortir "les français pensent que..."
Là aussi, il y a un énorme problème : des pseudos-journalistes et autres propagandistes qui nous sortent continuellement "les français pensent que", "les français ne sont pas d’accord sur ceci ou cela" parlent à notre place...Ces gens-là ne sont nullement habilités a parler en mon nom et il serait bon de légiférer là-dessus et d’interdire purement et simplement ce genre d’expressions dignes des pires républiques bananières, des pires régimes totalitaires.
J’estime que la France est désormais sous régime totalitaire et il est insupportable d’entendre que nous sommes une démocratie, le Pays des droits de l’Homme et patin couffin.

21/09/2019 12:58 par François de Marseille

" tout cela n’est arrivé que parce que nous avons fait 19,5% à la présidentielle ".

C’est le prix a payer lorsqu’on approche le périmètre de sécurité des dominants.
Il faut oublier toute forme d’analyse basée sur des principes démocratique, on est ici face à une réaction de protection de la bourgeoisie. Une réaction relativement mesurée si on la compare à la réaction face aux GJ. Elle peut faire encore bien pire si nécessaire.

21/09/2019 13:01 par babelouest

Je ne suis pas d’accord avec Jean-Luc Mélenchon, et ce n’est pas d’hier : en 2012 déjà j’avais fait entendre ma voix dans des réunions de préparation à la campagne sur le terrain : sur la sortie de l’union européenne nous ne sommes vraiment pas d’accord.

Cela ne m’a pas empêché, à mon âge, de grimper dans les HLM sans ascenseur pour expliquer aux futurs électeurs certains points, avec des jeunes qui avaient parfois 40 ans d’écart avec moi.

Qu’on l’attaque ainsi, signifie justement à quel point la probité est sa façon de vivre. Comme on dit, c’est l’hommage du vice à la vertu.

21/09/2019 13:01 par Mazigue

Je comprends parfaitement l’émotion d’Adrien QUATENNENS , car ce matin là (celui de la violation des locaux de LFI) , j’ai éprouvé un immense sentiment de dégoût , d’indignation et d’injustice . J’ai eu l’impression de revivre l’époque noire teinte par les agissements de l’OAS , du SAC , de France Afrique et les coups bas perpétrés par les services secrets français pour éliminer tous les opposants aussi bien en France qu’à l’étranger pour protéger des dictateurs sanguinaires dont le maintien en place assurait celui de nos interêts économiques.
Ce qui est d’autant plus déplorable , c’est que de nos jours , ce rôle de liquidateur est tenu par des représentants de la justice , notamment certains procureurs cupides et avides de pouvoir et de promotions faciles , quitte à détruire des vies ou des carrières méritoires. Mais ils ne gagneront pas , car les français ne sont pas dupes ou idiots comme se plait à le croire le petit banquier et ses acolytes.

21/09/2019 13:18 par legrandsoir

L’édito du Monde de ce jour. Un chef-d’oeuvre, un collector si l’on n’oublie pas que Le Monde est né pour donner une information objective et qu’il est lu comme un journal de référence.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/21/le-mauvais-proces-de-jean-luc-melenchon_6012541_3232.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1KnxbQxnjkdFmn_daP-sDwYZn5bQF7j_0aRPzP1-AWQrJEy1nLGht6ikE#Echobox=1569063181
Et ça se dit journaliste (pas communicant de l’Elysée).
A noter que cette prose peut être lue sur Internet, mêmes sans être abonné, contrairement à des articles de ce type.

21/09/2019 14:45 par Yannis

Bon courage, de la force et de la résistance, il vous en faudra beaucoup ! De la subtilité et une bonne stratégie médiatique (à concevoir comme une stratégie militaire, car en face se tient une armée de spécialistes de ce genre de guerre, parfaitement conceptualisée et expérimentée ailleurs, avec psy operators et relais via des réseaux ou des adhésions idéologiques dans tous les corps de métiers les plus influents de la société francaise ; et il faut compter en plus avec la dérive sociétale post-moderne actuelle et l’aveuglement consenti de la majorité de la population.

C’est pour cela que je ne crois pas que la mise en avant de ses états d’àme dans la presse, à part garantir le soutien affectif d’un certain nombre de miltants et sensibilités de gauche, ne vous serve à grand chose. Au contraire, je vous conseille la plus grande réserve d’ici à ce que le procès se termine, de résumer, synthétiser vos pensées dans des communiqués plus lapidaires, et de ne diffuser que des faits et moins des émotions personnelles. Trop de narratif et de théâtral tue le message politique.

"Non, nous sommes encore plus forts !" Tant mieux, mais ne criez pas trop tôt victoire sous un régime macroniste complètement totalitaire, amoral et retord et une Justice aux ordres.

Suerte

21/09/2019 16:12 par Georges SPORRI

Attention à l’interprétation des sondages ! 28 % d’opinions favorables et 72 % d’opinions défavorables, nous dit - on ... Mais dans le contexte actuel d’hystérie et de bourrage de crânes FI + JLM aurait pu tomber à 12 % (2X leur score aux élections européennes). Là ils font 9 % mieux que le score de JLM au premier tour des élections présidentielles ce qui ne manquera pas de poser question. La défense médiatique de la FI a bien fonctionné, obligeant la justice à requérir des peines légères pour dénier son instrumentalisation par le pouvoir et ses buts politiciens.

21/09/2019 16:57 par Serge F.

Excellent résumé d’Adrien Quatennens !

Pour LGS : PPR signifie "proposition de résolution". La voici :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion1879.asp

Rappelons qu’une force publique a été créé, selon la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 inscrite en préambule de la Constitution de la Ve République, pour garantir les droits de l’Homme et du Citoyen :

Art. 12. La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Nos forces de l’ordre sont aujourd’hui instrumentalisées à des fins politiques. Elle ne sont plus, de ce fait et en vertu de cet article 11, républicaines.

21/09/2019 17:02 par Geb.

Tout le monde sait ici que je ne suis aucunement un zélateur de JLM.

Mais il est certain pour moi que ce qui se passe en ce moment est une immonde saloperie. Et quelles que soient les intentions de ses inquisiteurs, (Volonté de le casser ou volonté d’en faire un martyr), ce procès est est essentiellement un test pour savoir où et comment ils vont pouvoir aller plus loin dans la déliquescence et "qui" va monter au créneau pour le défendre. Et surtout "comment" ça va être fait.

Le pouvoir et ses maîtres de Washington sont le cul contre le mur. Et si la Pouvoir s’attaque à JLM et à la FI à travers lui c’est car il ne reste que ce mouvement, avec toutes ses faiblesses et ses imperfections, pour mobiliser contre lui.

Maintenant la question est de savoir que VA T-ON FAIRE. Et QUI va le faire.

Et surtout avec "QUOI" et à travers "QUOI" ?

Perso je ne suis pas "indigné". En plus de sept décennies de vilenies du Capital j’ai vu bien pire. Et à côté de ce que subissent Assange ou Lula, ou ce qu’ont subi d’autres martyrs de l’anti-impérialisme, trois mois avec sursis, c’est odieux mais carrément risible. Vu ce que les gens pensent, en France et ailleurs, de leurs "justices" de classe, (Et c’est bon aussi bien à "droite" qu’à "gauche"), ça ne convainc que les convaincus d’avance

Donc maintenant il va falloir trouver ce qui va les faire chier le plus possible avec le moins de dégâts collatéraux pour nous.

Bien sûr il faut faire savoir à JLM qu’on le soutient ainsi que la FI, et "aux autres" qu’on a compris le message, (On peut peut-être même adhérer en masse à la FI et même y militer, à condition que chez eux ils aient compris au sommet qu’ils n’étaient pas seul au monde à réfléchir - Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à aujourd’hui), mais qu’on cesse de me parler de pétitions, manifestations, et autres fariboles comme des moyens efficaces de coercition. Tout ça ils s’en branlent. Ils assassinent des populations entière en notre nom, tuent et emprisonnent des militants révolutionnaires à la pelle, alors ils se foutent bien de nos opinions.

Il faut taper où ça fait mal : Au portefeuille, à l’Ordre établi à travers les élections républicaines, (Municipales en particulier), à leur audience à travers leurs déplacements, aux intérêts des grands capitaux à travers un boycott ciblé, en politisant réellement les revendications syndicales. Jusqu’à ce qu’ils ne bougent plus de leurs bunkers sans une armée de CRS et que leurs sponsors pleurent la faim.

Le Mouvement des Gilets jaunes avec toutes ses imperfections montre la voie et l’avenir. Quand on peut mobiliser chaque semaine pendant un an sans aucune stratégie définie des gens d’horizons divers dont la seule similitude est la mal-vie, sans aucune vision politique réelle, sous les gaz et les LBD des robocops, et sans même désirer avoir une finalité sinon de montrer que ça va pas et qu’il faut que ça change, des gens résolus, politisés, encadrés, avec une tête et des états majors démocratiques et solidaires, sachant ce qu’ils veulent et où ils veulent aller, devraient pouvoir avec la même stratégie remuer et même changer le Monde.

Reste à savoir s’ils en ont assez chié, (Y compris JLM d’ailleurs), jusqu’à aujourd’hui pour en avoir envie.

C’est pas grave : Vu que ça ne peut qu’empirer ça ne sera que partie remise, et l’Episode JLM qu’un "clou" de plus dans le Cercueil des Libertés.

Surtout en sachant que le prochain "clou" ça sera peut-être dans le cercueil de ceux qui ne se seront pas bougés.

21/09/2019 17:24 par Serge F.

@legrandsoir
Cet article propagandiste n’est même pas signé ! Voici donc où en est arrivé la presse aujourd’hui avec ce torchon qui ose parler d’un danger de remise en cause de l’Etat de droit alors qu’il faut vraiment être aveugle ou malhonnête pour ne pas voir qu’il n’y a déjà plus d’Etat de droit en France à cause des oligarques qui gouvernent le monde et Le Monde.

21/09/2019 23:05 par legrandsoir

Vous parlez de l’article du Monde, qui n’est effectivement pas signé.

21/09/2019 17:45 par Serge F.

« Tête de noeud » ou pas « tête de noeud », telle est la question qui taraude Check News de Libération :

https://www.liberation.fr/checknews/2019/09/20/proces-des-insoumis-dupond-moretti-a-t-il-traite-un-des-prevenus-de-tete-de-noeud_1752479

Dupond-Moretti a-t-il hurlé, dit ou simplement marmoné dans sa barbe « tête de noeud » ? N’oublions pas que seul éructe Mélenchon, la personne la plus dangereuse pour l’Etat de droit.

Quand auront-ils l’occasion, sur Libé, de parler du fond du problème ?

21/09/2019 18:59 par béotien 1er

Bravo Mr Quatennens pour ce texte admirable, plein de sensibilité et de vérités.
J’admire votre force face à ces chiens de garde immondes, affiliés et affidés au pouvoir.
Bon courage à vous.

21/09/2019 20:03 par ozerfil

On verra, Adrien, aux prochaines élections, si nous sommes "plus forts" et ce qu’il reste de LFI, mais, à mon humble avis, le travail de sape politico-médiatico-judiciaire a fonctionné et le mal est fait.

Attention de ne pas confondre "détermination" - intacte et même renforcée - et "force de conviction" - selon moi altérée...

Souvenez-vous : "calomniez, il en restera toujours quelque chose. "

21/09/2019 22:37 par Bruno

Si pour ma part je salue bien évidement le député Adrien Quatennens, je me fais l’écho aussi du dernier message ici publié par Yanis :

" Bon courage, de la force et de la résistance, il vous en faudra beaucoup ! De la subtilité et une bonne stratégie médiatique (à concevoir comme une stratégie militaire, car en face se tient une armée de spécialistes de ce genre de guerre, parfaitement conceptualisée et expérimentée ailleurs, avec psy operators et relais via des réseaux ou des adhésions idéologiques dans tous les corps de métiers les plus influents de la société francaise. "

Il va bien falloir tirer de cet évènement politique un enseignement pour le futur. Un enseignement solide.

Car oui, pour avoir appris à lire, je lis bien par ailleurs les propos de M.Quatennens à savoir :

"Malgré tout la vie politique doit continuer. Car c’est une des techniques du Lawfare que de vous neutraliser, vous paralyser pour vous empêcher de faire l’essentiel de ce que vous avez à faire : de la politique. "

Si donc on le sait comment le Lawfare fonctionne, alors je m’interroge car le mieux encore face à cette tactique machiavélique utilisée par certains à la tête du pouvoir est de ne précisément pas tomber tête baissée dans les pièges médiatiques que nos adversaires idéologiques nous tendent. Oui, permettez-moi de m’interroger sur la capacité qu’ont certains de mes ami-e-s à aller bille en tête là où bien évidemment les " chiens de garde " de tout acabit veulent qu’on aille.

J’appelle donc à un sérieux enseignement de cette séquence politique, loin des révérences " filiales" compréhensibles et de l’émotionnel, même si cet état nous garanti encore d’être humains.

Merci.

21/09/2019 22:44 par Autrement

Quatennens dit très bien les choses, et NV aussi.
Mélenchon est ce qu’il est (ceci pour répondre aux sceptiques). Là n’est pas la question. Il faudra faire avec.
Ou sans.
Alors qui, pour entraîner et mobiliser les classes populaires, classes moyennes inférieures comprises (il y aura besoin de tout le monde) ? Un Gluksman, un vert Jadot ?
Qui pour proposer un programme cohérent et solide aux revendications des Gilets jaunes, aux chômeurs, aux salariés ?
Or ce programme existe, porté par la FI, et sans ce programme, nul homme, si doué soit-il, ne saurait être "providentiel".
La FI aussi il faut faire avec, ou sans. C’est-à-dire combattre avec elle, ou la laisser se faire écraser.
Et le temps presse ! Il y aura de plus en plus de cerveaux anesthésiés par la propagande dominante, de plus en plus de dégâts économiques et sociaux difficilement réversibles.

Pour faire le moindre pas en avant, il faut D’ABORD virer Macron et le macronisme.
Alors vous comptez sur qui, sur quoi ?
Où peut-elle être, l’issue politique urgente, indispensable au combat ?
Dans un grand parti prolétarien qui n’existe que dans l’imagination des temps futurs ?
Comment organiser la convergence des luttes sans objectif précis et immédiatement réalisable ?
Vous comptez sur FREXIT-ABRACADABRA pour convaincre, unir, et le tour est joué ?
Vous comptez sur les bonnes intentions de la CGT pour sortir de l’UE et de l’OTAN ?
Ou sur Fabien Roussel pour sortir du capitalisme ?
Ou sur l’insurrection armée ?
Ou sur l’oignon de la gôche ?

Allez les prophètes !

21/09/2019 22:58 par François de Marseille

@ Mazigues : "J’ai eu l’impression de revivre l’époque noire teinte par les agissements de l’OAS , du SAC , de France Afrique et les coups bas perpétrés par les services secrets français pour éliminer tous les opposants aussi bien en France qu’à l’étranger pour protéger des dictateurs sanguinaires dont le maintien en place assurait celui de nos interêts économiques."

Ces pratiques non jamais cessé.

21/09/2019 23:00 par Daniel Mino

A signaler hélas le compte-rendu d’audience de "Politis" digne de celui du Monde et comme celui-ci aussi en accès libre, auquel j’ai réagis. Décidément ce journal qu’on avait connu combattant sur d’autres créneaux, est passé du coté "vert" de la force et son premier objectif est de dénigrer la FI. Merci à Adrien pour ce témoignage

21/09/2019 23:16 par François de Marseille

@ Autrement : "Qui pour proposer un programme cohérent et solide "

Un JLM cuvée 2017 qui préparait très sérieusement l’hypothèse de la sortie de l’ue.

21/09/2019 23:17 par legrandsoir

@ Serge F
Merci de nous appendre que PPR signifie aussi "proposition de résolution" et que cela est sans doute la bonne explication. On avait un doute, d’où le point d’interrogation.
On rectifie.
.

22/09/2019 00:17 par Bruno

Pour reprendre nos esprits, je conseille de regarder sur Arte cet excellent documentaire qui pose parfaitement bien les problèmes nouveaux auxquels nous allons devoir faire face. Au regard de l’impossibilité de nos gouvernants et de leurs commanditaires à changer de logiciel, nous allons devoir avoir pas mal de cran et de sang froid pour agir politiquement.
Il s’intitule : " SYSTEM ERROR / Critique du Capitalisme " et c’est ici :
https://www.arte.tv/fr/videos/050593-000-A/system-error/
Je remercie vivement le propriétaire du blog de permettre une expression libre sur son site, le site " Le Grand Soir" .

22/09/2019 01:44 par Serge F.

@Daniel Mino
Voici l’article de Politis auquel, sans doute, vous faites allusion :

https://www.politis.fr/articles/2019/09/a-proces-politique-plaidoyers-politiques-40830/

Quelle honte en effet pour Politis ! Cet article ne fait part que de la plaidoirie des avocats de l’accusation, il tronque les déclarations de Jean-Luc Mélenchon et ne lui donne aucune circonstance atténuante.

22/09/2019 10:51 par Autrement

@Serge F
Et voici le PREMIER article de Politis, assorti d’une photo parlante !
https://www.politis.fr/articles/2019/09/le-juge-le-procureur-lavocat-et-le-tribun-40829/
Vous vous rappelez un certain Plantu ?

22/09/2019 11:55 par Leon

Le gamin mérite sa place de numéro 2. Il ne fera pas d’ombre au numéro 1

23/09/2019 06:53 par Gege

@leon

A méditer !
 »Quand ils sont d’venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons »
........

« Le temps ne fait rien à l’affaire
Quand on est con, on est con
Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père
Quand on est con, on est con »

Georges Brassens

24/09/2019 11:09 par Sibeth
24/09/2019 13:37 par Pierre Roc

Saluons aussi les bons papiers (ils sont si rares) :
https://www.liberation.fr/debats/2019/09/24/lawfare-pourquoi-il-faut-prendre-jean-luc-melenchon-au-serieux_1753110

... bon j’avoue, ce n’est pas un journaliste qui a écrit.

24/09/2019 14:18 par Serge F.
24/09/2019 14:53 par Serge F.

Après Politis, voici maintenant au tour de regards.fr, en la personne de son rédacteur en chef, de venir cracher sur Mélenchon :

https://twitter.com/pjacquemain/status/1176227882789744640

J’ai un petit message venant de Juan Branco qui risque de ne pas lui plaire (à bon chat, bon rat) :

https://twitter.com/anatolium/status/1137353553087991811

25/09/2019 04:22 par François de Marseille

@ Geb : " Bien sûr il faut faire savoir à JLM qu’on le soutient ainsi que la FI, et "aux autres" qu’on a compris le message, (On peut peut-être même adhérer en masse à la FI et même y militer, à condition que chez eux ils aient compris au sommet qu’ils n’étaient pas seul au monde à réfléchir - Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à aujourd’hui)".

Encore un message d’une pertinence rare, et comme tu le soulignes, le pire ennemi de la FI dans ce combat est son ego, lorsqu’elle s’avere sourde aux remarques constructives de ses alliés.

25/09/2019 10:30 par JM Bourget

Pour avoir assisté à Evry à un procès d Assises j ai de façon continue entendu Dupont susurrer des injures contre William Bourdon et Apolline Cagnat...

25/09/2019 11:38 par Assimbonanga

Le travail de Michelle Tirone, devenue journaliste amatrice bénévole. https://www.youtube.com/watch?v=ZPvQkEsWZ0w Présente au procès à Bobigny, elle a collecté, filmé, interviewé, photographié et nous livre un reportage pour nous faire partager l’ambiance.

29/09/2019 03:57 par Bruno

France Insoumise : " Essonne : sa maison incendiée, l’élu France insoumise dénonce une tentative de meurtre " :
Article / Le Parisien :
http://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-l-elu-de-la-france-insoumise-denonce-une-tentative-de-meurtre-28-09-2019-8161896.php

03/10/2019 16:59 par G Bouhan

La perquisition n’était évidemment qu’une diversion pour faire oublier Benalla , les armes au siège de la REM et tout ce qui démontre du gouvernement actuel qu’il est hors-la-loi .
Avec un appareil juridique qui est l’instrument de l’exécutif le temps que la commission européenne retire ce qui fait sa souveraineté à la France le Sénat n’a plus assez d’influence , même pour s’opposer à un cas de haute trahison du gouvernement , le cas échéant il ne sera vraisemblablement jamais avéré ni aucune condamnation ne sera rendue effective ( rôle conjugué du judiciaire et de l’exécutif ! ) avant qu’il ne soit trop tard . Autant leur demander de se mettre eux-mêmes en prison .
Quand l’administration est corrompue ou dangereusement complaisante la désobéissance - de fait civile - devient un devoir mais c’est forcément un combat long et ingrat et là nous n’en sommes encore qu’au début des hostilités .

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