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Quel avenir pour les gilets jaunes ?

photo : © Compte Twitter de François Ruffin

Le mouvement des gilets jaunes constitue, à n’en pas douter, un mouvement populaire de contestation par rapport à la politique menée par Emmanuel Macron et son gouvernement. Mais que penser de ce mouvement ? Tant les personnes, et les soutiens, proviennent d’horizons divers et ont, parfois, des revendications totalement différentes.

La première chose à dire c’est que ce mouvement est parti pour durer. Débuté il y a maintenant plus de deux semaines, les gilets jaunes semblent poursuivre sur leur lancée. S’installant un peu partout en France, aux péages ou aux ronds-points, et manifestant à intervalle régulier avec le soutien majoritaire des Français.

A titre personnel, et sans doute comme beaucoup d’autres militants de gauche, je dois avouer avoir été sceptique face à ce mouvement. D’abord gêné par la diversité des opinions politique qui s’y retrouvait, mais aussi par l’absence de revendications claires au départ de la mobilisation. La colère est légitime, elle est même vitale et cruciale tant la situation de notre pays ne cesse de se détériorer. Mais elle aurait dû se manifester lorsque d’autres se mobilisaient pour les salaires, les retraites, l’emploi, où plus récemment lorsque les cheminots menaient une grève admirable pour défendre le service public ferroviaire.

Mais depuis quelques jours, suite à la publication d’une liste de revendications sur des dizaines de points, essentiels, ce scepticisme s’est effacé, pour moi, comme pour beaucoup d’autres camarades. En effet, sur près de quarante point publiés, dans un communiqué, la majorité font partie des programmes des forces de gauche comme la France Insoumise ou le Parti communiste. Retour à la retraite à 60 ans, augmentation du SMIC, instauration d’un salaire maximum, retour dans le giron de l’Etat des sociétés stratégiques toutes ses propositions constituent un bon début pour enrayer la crise dans laquelle nous nous trouvons.

Bien sûr tout n’est pas parfait, loin de là. On pourrait s’attarder sur les violences qui ont émaillé certaines mobilisations. Même si, là encore, le rôle des médias est bien de nous montrer uniquement cet aspect et non pas la majorité des manifestants défilant dans le calme où bien, comme ce fut le cas dans plusieurs villes de France, l’union des défilés des gilets jaunes et de ceux composés des militants de la CGT. C’est d’ailleurs là aussi un point essentiel de ce mouvement. La ralliement des forces de gauches, de la CGT, et de plusieurs personnalités est non seulement une bonne chose, mais surtout permet d’apporter un nouveau souffle. A l’image d’un François Ruffin exhortant les parisiens à se mobiliser sur le modèle de Nuit Debout, afin de venir soutenir un mouvement qui pour l’essentiel est venu des personnes des petites et moyennes villes.

L’avenir nous dire comment se poursuivra ce mouvement. Pour l’heure le gouvernement ne semble pas décidé à reculer. Et il apparaît clair qu’il ne le fera que si des grèves massives prennent le relais, appuyées par une forte solidarité des travailleurs, des étudiants, des retraités etc. Car la question n’est plus uniquement le prix de l’essence. Désormais c’est un tout qu’il faut revendiquer.

République sociale

 https://republiquesocialeblog.wordpress.com/2018/12/02/quel-avenir-pour-les-gilets-jaunes/
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COMMENTAIRES  

03/12/2018 11:36 par Assimbonanga

Des paroles de François Ruffin hier sur France 2, je retiens qu’aujourd’hui, l’Assemblée Nationale vote ou non la reconduction du CICE. C’est le moment d’en parler. C’est même urgent.
C’est beaucoup d’argent et on a fait le choix de l’offrir aux entreprises parce qu’on pense que ce sont elles qui vont relever la situation du pays.
VRAI ou FAUX ?
Et d’autre part, la moitié du CICE va dans les porte-feuilles de grandes entreprises dont les dividendes se portent pour le mieux.

03/12/2018 13:21 par irae

e détériorer. Mais elle aurait dû se manifester lorsque d’autres se mobilisaient pour les salaires, les retraites, l’emploi, où plus récemment lorsque les cheminots menaient une grève admirable pour défendre le service public ferroviaire.

Raison numéro 1/ pour laquelle je ne soutiens pas.
Raison 2/ primo manifestants apolitiques et aussi aneuronés une grande majorité d’entre eux a élu notre bon roi et sa cour.
Raison 3/ les opportunistes farfelus enquête et d’ectoplasmes et de célébrité trop heureux( se) de se faire une place au soleil parlementaire et qui adoptent déjà une attitude très laurent berger, prêts à se précipiter à matignon drapeau blanc au vent et à dénigrer les "casseurs" en omettant de dire un mot de la violence des crs, sociale de l’executif et symbolique de l’arrogant de l’élysée.
4/ Ils nous ont mis dans une merde sans nom en dépit de toutes nos alertes qu’ils nous en sortent maintenant.

03/12/2018 17:20 par Chris

Il faut appeler à la GREVE GENERALE.

04/12/2018 06:27 par calame julia

irae,
d’accord avec votre n°3 ! Le piège de Matignon ne leur a pas sauté aux yeux.
Mais la pression des médias pour obtenir ’l’un ou l’autre d’entre les Gilets jaunes
avec des arguments de l’ancien monde n’est pas expliquée... parce que les
journalistes aussi ont peur pour certains de leurs avantages !

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