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Nombre d’entreprises, de Grandes Écoles et de cycles universitaires se livrent à la langue – non pas de Shakespeare, mais des « traders » et de la City.

Reprenons langue(s) !

« A chaque fois qu’affleure, d’une manière ou d’une autre, la question de la langue, cela signifie qu’une série d’autres problèmes est en train de s’imposer : la formation et l’élargissement de la classe dirigeante, la nécessité d’établir des rapports plus intimes entre les groupes dirigeants et la masse nationale-populaire, c’est-à-dire de réorganiser l’hégémonie culturelle ». Antonio Gramsci.

Avec toute la perversité idéologique qui les caractérise, le capitalisme euro-mondialisé et ses collaborateurs hexagonaux présentent le basculement de la France au tout-globish et la relégation largement engagée du français, comme une « ouverture » sur la modernité et sur la pluralité des cultures. C’est également au nom de la diversité culturelle que les régionalismes les plus régressifs tentent d’imposer, Charte européenne des langues régionales et minoritaires à l’appui, la « co-officialité » du français – « langue de la République » au titre de la Constitution – et des langues de territoire au risque clairement assumé, voire revendiqué, d’ethniciser la citoyenneté française et de couvrir d’un voile « culturel » le repartage en cours de la France et son redécoupage en euro-Länder taillés sur mesure pour la « concurrence libre et non faussée » entre les « territoires ».

Comment alors réagir à cette sournoise agression linguistique qui vise à la fois la langue de Molière, la République une et indivisible issue de la Révolution française et – nous l’allons montrer tout à l’heure – toutes les conquêtes du monde du travail ? Car lorsque le français aura été réduit, en France même, au rôle subalterne de « langue domestique »[2], il sera encore plus aisé aux chasseurs de profits du M.E.D.E.F. et du grand capital mondialisé de diviser notre peuple, de dynamiter les avancées sociales et démocratiques de 1905, du Front populaire et du C.N.R., de briser l’aspiration au « tous ensemble » combatif des salariés, de casser les conventions collectives de branche, les statuts nationaux, les services publics et la fonction publique territoriale ou d’État, voire la Sécurité sociale et les retraites par répartition qui forment, aujourd’hui encore, le socle matériel de l’unité nationale-étatique de notre pays.

Pourtant, les résistances linguistiques sont encore faibles, éparses, voire inexistantes dans le mouvement ouvrier et populaire : contrairement à ce qui se passait encore lorsque le P.C.F. de Maurice Thorez et de Jacques Duclos, voire de Georges Marchais, prenait fièrement en charge l’indépendance nationale et la défense de la langue d’Aragon, la résistance à l’invasion du tout-anglais, ou plutôt du tout-américain, dans l’Hexagone, la défense de ce premier service public de France qu’est le français, reste sporadique si l’on excepte les efforts méritoires des associations de défense de la langue française ou ceux de certains syndicats ; on pense à certains dirigeants de la C.F.T.C., à la C.F.E.-C.G.C., ou à l’engagement permanent de la C.G.T.-Carrefour et de ses militants nîmois. Déjà nombre de grandes entreprises travaillent – illégalement ! – en anglais sur le sol même de l’Hexagone, notamment en région francilienne, ce qui occasionne discriminations et souffrance au travail de maints salariés, y compris parmi les cadres. Déjà, les grandes entreprises recrutent honteusement des cadres supérieurs English Mother Tongue[3], ce qui revient à instituer une préférence nationale inversée et à pratiquer une discrimination illégale à l’encontre des salariés dont la langue maternelle est le français ou une langue autre que l’anglais et le français. Comment prendre enfin conscience que, sans notre belle langue française illustrée par l’Édit de Nantes, par le Discours de la méthode, par L’Encyclopédie, par la Déclaration de 1789 et par celle de 1793, la loi laïque de 1905, par Les Jours heureux annoncés par le C.N.R. et par mille autres références lumineuses, la France globishisée ressemblerait bientôt à ce « couteau sans lame dont on a jeté le manche » qu’évoquait jadis Lichtenberg ?

I – Intégrer la dimension linguistique à nos résistances sociales et civiques !

Il faut d’abord prendre la mesure de l’arrachage linguistique en cours : ils arrachent notre langue comme ils virent nos usines, ferment nos hôpitaux, arrachent nos vignes ou éliminent nos exploitations agricoles quand Bruxelles et le M.E.D.E.F. jugent que c’est indispensable à la « profitabilité » du « site France ». Nous n’en sommes plus désormais au franglais, raillé naguère par Etiemble[4], ni à la multiplication des « emprunts » lexicaux à l’anglais. Quand toute la recherche – y compris peu à peu la recherche en sciences humaines, voire en littérature française – bascule à l’anglais, quand de plus en plus de Grandes Écoles et de cycles universitaires se livrent sans vergogne à la langue – non pas de Shakespeare, mais des « traders » et de la City – quand tant de jeunes chanteurs « français » chantent en mauvais anglais, quand tant de films « français », subventionnés par l’argent public, affichent des titres anglais, quand des enseignes « tricolores » comme Carrefour se rebaptisent « Carrefour-Market » ou « Carrefour-City », quand la Société « nationale » des Chemins de fer nomme ses « produits » T.G.V.-Night ou T.G.V.-Family, quand le président de cette société se glorifie d’offrir des cours d’anglais dans ses rames de T.G.V., mais que l’idée ne lui vient même pas d’offrir des cours de français aux étrangers circulant dans ses trains, on n’en est plus à « emprunter » à l’anglais des vocables qui manqueraient provisoirement au français (car des mots français existent depuis toujours, convenons-en, pour dire night, card, map, market ou access - comme on dit chez Total – ou everyone ajustable, comme le proclamait horriblement une pub d’Orange, anciennement « France »-Télécom !) ! En l’occurrence, il s’agit clairement de détruire notre langue nationale, de la polluer au maximum en la saturant et en l’enlaidissant d’anglicismes bas de gamme, de ridiculiser notre pays aux yeux des vrais anglophones, en un mot d’esquinter « ludiquement » notre langue nationale, qui est aussi celle de la Francophonie mondiale, avec des objectifs de classe politiques, économiques, culturels très précis : ringardiser la nation républicaine, éradiquer la fameuse « exception française » issue du Front populaire et de la Résistance antifasciste, insinuer à tout instant le contre-modèle anglo-saxon et néolibéral dans nos cerveaux, distinguer les travailleurs en catégories sociolinguistiques discriminantes[5], faire accroire au bon peuple qu’en un mot, il n’y a pas d’autre alternative que l’Empire euro-atlantique promis par les maîtres de l’U.E., de l’euro, de l’O.T.A.N. et du « Grand Marché Transatlantique » en construction…

Ce ne sont pas là des fantasmes, hélas : déjà en 2006 l’Union des industries de la Communauté européenne (UNICE), ancien nom de l’actuel syndicat patronal européen Businesseurope, promouvait à son de trompes cette politique de substitution et d’exterminisme linguistiques en déclarant, par la bouche de son tout nouveau président d’alors – le triomphant Baron Seillière, qui venait d’imposer en France une grave contre-réforme sur les retraites – que l’anglais serait désormais « la langue des affaires et de l’entreprise » dans toute l’U.E.[6]. Sciemment opérée par un grand patron français devant le Conseil des chefs d’État européens, cette déclaration déshonorante avait d’ailleurs provoqué la sortie immédiate de Jacques Chirac, un acte de dignité nationale qu’il serait naïf d’attendre des présidents de droite et de « gauche » qui lui ont succédé… Notons du reste que le nouveau nom du syndicat patronal, beaucoup moins francophone, est dû au même Ernest-Antoine Seillière...

Comment dans ces conditions ne pas fustiger la honteuse apathie des états-majors syndicaux qui laissent sereinement assassiner la langue de la République et de la Francophonie internationale pour ne pas compromettre leur insertion dans le « syndicalisme » jaune européen (C.E.S.) ou transatlantique (Confédération Internationale des Syndicats) ? Comment ne pas appeler les travailleurs en lutte pour l’emploi industriel en France, pour la défense des acquis de 1945-47, pour les services publics, l’école laïque et la Sécurité sociale, à se saisir enfin, en vrais partisans de la République sociale, souveraine et fraternelle, de ce combat linguistique proprement vital pour l’avenir de notre pays ? Un combat qui fait aujourd’hui cruellement défaut à la plupart des cahiers de revendications des agents des services publics, des travailleurs industriels, des défenseurs de l’Université au moment où les dirigeants de Renault, de Peugeot, de Citroën, d’Auchan, d’Air-France (devenu « Airfrance »[7]), d’EDF, voire de l’Éducation nationale (si friande de Learning Centers, entre autres…), massacrent notre langue en affichant ainsi leur mépris pour leurs salariés, leurs clients ou leurs usagers restés stupidement francophones ?

Au demeurant, la résistance ne saurait être purement collective. Chacun peut commencer par réagir individuellement en suscitant, par son attitude linguistiquement rebelle, la résistance collective à venir. Dire haut et fort « courriel » au lieu d’ « imeïlle » (ce qui écorche, non seulement le lexique français, mais les structures phonétiques de notre langue qui ne connaît pas le son « eïl’ »), cesser de dire à tout propos « OK » (voire, ridiculement, « OK d’accord ! »[8]), refuser de s’exclamer « yèèèèèèsss ! » à toute occasion, souhaiter « bon anniversaire » en chanson et non « happy birthday to you ! », c’est OSER, si peu que ce soit, marcher et parler à contre-courant, c’est offrir à l’auditeur – une fois la surprise passée et le débat civique et linguistique éventuellement lancé – un point de repère et de résistance structurant, c’est susciter la discussion contradictoire, ce havre de l’esprit républicain, en brisant le consensus linguistique (mais aussi culturel et idéologique) mortifère qui infiltre aujourd’hui nos cerveaux, nos cœurs et… nos cordes vocales ! Revivons l’échéance plutôt que la deadline, assumons d’être ou d’avoir un entraîneur plutôt qu’un coach, d’aimer le rétro plus que le vintage, de s’amuser franchement et sans « fun », d’assister à un tournée en direct, de trouver des coins sympa pour la course plutôt que des spot de running... Prenons un plaisir sobre à dominer nos mots, à maîtriser notre communication –à ne rien céder, ni à la mode, ni au conformisme, ni à la paresse. A utiliser ces mots droits et nets, précis et bien connus, qui savent ce qu’ils disent et osent être crûment eux-mêmes, sans se farder d’un latinisme marchand ou se gonfler avec fatuité des reflux de l’air du temps.

II – Vivent les langues régionales !

Entre la récente Loi Fioraso, qui a institué l’anglais comme langue universitaire en ridiculisant l’article II de la Constitution et la Loi Toubon de 1994, et la Charte européenne des langues régionales, qui tend à faire du français un idiome parmi d’autres sur l’ex-territoire national en voie d’euro-fédéralisation, notre langue nationale est délibérément prise en tenaille avec la complicité de François Hollande, en cela aussi digne continuateur de Sarkozy. Par tous les moyens le Parti Maastrichtien Unique a entrepris de banaliser et de désétablir le français, et cela au moment même où les négociations sur le Marché transatlantique menacent de mort l’ « exception culturelle » à l’échelle mondiale, européenne et française, face à la domination globalitaire de l’Oncle Sam. Le projet linguistique de « Charte » des langues minoritaires – dont les origines politico-idéologiques remontent à la pire période de l’histoire allemande[9] – répond clairement au projet politico-territorial porté par le M.E.D.E.F. dans son manifeste Besoin d’aire publié en décembre 2011 à l’initiative de Mme Parisot. Le haut patronat veut ouvertement en finir avec la République française souveraine (notamment avec son cadre territorial « jacobin » issu de la Révolution : communes, départements, État-Nation, tout cela s’insérant dans une Charte de l’O.N.U. proscrivant – au moins en principe – le prétendu « droit d’ingérence » des forts sur les faibles et proclamant au contraire le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes). Et pour cela, il faut dissoudre la République une, laïque, sociale, démocratique et indivisible que proclame – en théorie, nous sommes bien d’accord, mais la théorie n’est pas rien ! – la Constitution actuelle, dans l’U.E. des métropoles et des euro-régions, de préférence transfrontalières. Celles-ci seront centrées en apparence sur les langues régionales (breton, basque, etc.), et dans les faits, sur l’anglo-américain[10], soit –plus marginalement – en allemand[11].

Face à cette grossière subversion de l’unité territoriale nationale qui revient à donner le pouvoir local à des groupes minoritaires d’euro-sécessionnistes, pour la plupart très réactionnaires (cf les Bonnets « rouges » bretons !), il serait à la fois injuste et maladroit de réagir par une crispation à l’encontre des langues régionales et des citoyens qui leur sont très légitimement et très honorablement attachés. Toutes, elles font partie de notre patrimoine national commun, comme l’atteste entre autres le rôle civilisateur éminent des troubadours médiévaux. Tout en promouvant partout le français comme langue commune de la République sociale, une France dirigée par le mouvement ouvrier révolutionnaire n’eût sans doute pas cherché à marginaliser les langues régionales comme l’ont fait la bourgeoisie bonapartiste, puis les notables radicaux de la Troisième République. Il n’est que de voir comment a procédé la jeune Union des républiques soviétiques sur le terrain linguistique : Lénine voyait certes dans le russe la langue incontournable des échanges entre les Républiques fédérées, mais il a rompu avec la russification imposée par les tsars et a fait donner aux langues des « allogènes » (langues du Caucase, de Sibérie, d’Asie centrale…) de larges moyens de se développer. Les Soviets ont même été jusqu’à créer des écritures, des grammaires et des dictionnaires là où ces langues n’avaient qu’une existence orale avant 1917 ; ils ont également suscité une puissante littérature nationale en langue maternelle pour permettre à chacun de ces peuples fédérés d’aller vers le socialisme universel en partant de ses traditions propres et en les revisitant, voire en les dépassant par leurs propres moyens et selon leur rythme propre. Comment ne pas penser ici aux admirables romans kirghizes de l’écrivain soviétique Tchinguiz Aïtmatov (Le premier Maître, Djamila…) ?

Il serait de plus très impolitique pour les défenseurs du français de prendre de front à la fois les tenants impérialistes du tout-anglais et les partisans républicains des langues régionales… tout au moins, ceux qui ne détestent pas « le » français parce qu’ils font la différence entre la langue de Victor Hugo et l’usage oppressif (pas seulement[12]…) qu’en a parfois fait la Troisième République. Rejeter les langues régionales serait d’abord faux dans le principe : de vrais internationalistes défendent tout naturellement le français contre le TOUT-anglais, mais ils ne seraient pas moins tenus de combattre le TOUT-français tel que le colonialisme a tenté de l’imposer en Afrique « au temps béni des colonies » (sic). Notons d’ailleurs que les peuples de l’ex-Empire colonial français ont intelligemment riposté au colonisateur en faisant du français – de LEUR français ! – une « prise de guerre », selon l’excellente expression de Kateb Yacine : loin de s’enfermer dans le « petit nègre » humiliant que leur enseignait le colonisateur, les ex-colonisés ont souvent mis un point d’honneur à cultiver un haut niveau de langue française dans leurs universités, notre enseignement actuel du français, ravagé par quarante ans de contre-réformes néolibérales faisant parfois pâle figure quand on se risque à la comparaison.

En outre, ce rejet prétendument républicain des langues régionales serait suicidaire politiquement pour la défense du français. Le fin marxiste que fut longtemps Mao nous a suffisamment appris, notamment dans son étude dialectique sur la contradiction, qu’il convient dans chaque lutte de distinguer l’ennemi principal de l’adversaire secondaire en réservant au premier l’essentiel de nos coups ; d’autant que souvent, tout ou parti de l’adversaire secondaire peut devenir un allié si l’on sait le dissocier de l’ennemi principal qui le manipule et ne cherche qu’à le poignarder dans le dos le moment venu. Enfin et surtout, il faut faire entendre aux tenants abusés des langues régionales que l’oppression linguistique et scolaire que ces langues ont subie hier (non par la faute de « la langue française », mais par celle de la bourgeoisie autoritaire), ne saurait justifier que leurs partisans actuels aident aujourd’hui à assassiner le français et la Francophonie internationale – ce ferment de résistance mondiale à l’américanisation générale – au profit d’un maître combien plus écrasant : le tout-anglais de l’Empire transatlantique et transpacifique en gestation[13], ce monstrueux totalitarisme planétaire que construisent l’Empire américain et l’Europe allemande en pleine expansion vers l’Est (cf l’actuelle extension de l’O.T.A.N. à l’Ukraine, en attendant qu’arrive le tour de la Biélorussie) : car la légitime dénonciation des crimes passés ne saurait légitimer la collaboration enthousiastes aux crimes présents et à venir !

Surtout, les défenseurs du français et les amis des langues régionales doivent se souvenir les uns et les autres d’une fable très « politique » de Jean de La Fontaine : se disputant un terrier, la belette et le petit lapin portent leur différend devant le Chat Raminagrobis. Feignant d’être sourd, le vieux matou leur demande de s’approcher et, quand ils sont à portée de ses griffes, il les happe et les dévore l’un après l’autre. Aujourd’hui, c’est le Raminaglobish transatlantique qui joue à opposer le français aux langues régionales ; mais une fois qu’il aura désétabli la « belette » francophone en se servant des petits lapins régionaux, qui peut croire qu’il laissera la moindre chance aux langues de territoire ? Si ce rempart mondial au tout-anglais qu’est (encore) la Francophonie internationale venait à sauter, il n’est pas difficile de comprendre que les langues régionales de France seraient encore plus vite englouties que ne l’ont été le gallois ou l’écossais celtique en Grande-Bretagne, ou les langues amérindiennes liquidées ou folklorisées par l’Empire yankee. Quand ce dernier aura finir d’utiliser les euro-sécessionnistes et les langues régionales pour dépecer les États italien, français, espagnol, voire britannique (mais pas la R.F.A., qui s’est « réunifiée » en phagocytant la R.D.A. et en divisant-satellisant les pays voisins, ex-Tchécoslovaquie, ex-Yougoslavie, États baltes, et demain sans doute la Belgique brisée par le « nationalisme » réactionnaire flamand), il aura tôt fait de régler leur compte à l’euzkara, au catalan, à l’alsacien, au corse, comme il l’a si efficacement fait avec le français de Louisiane et comme il s’emploie à le faire aujourd’hui, avec la complicité de Montréal et des gouvernants libéraux du Québec, par l’anglicisation galopante de Montréal[14].

C’est pourquoi tout vrai républicain devrait, au nom de la diversité indispensable à la culture mondiale, défendre TOUTES les langues de France et du monde contre la (non-) langue unique en marche, sans chercher cependant à briser le primat officiel de la langue nationale unifiée là où il en existe une[15]. Car à l’heure actuelle, les nations constituées (ou les États multinationaux hérités de l’histoire et brisés par l’Empire, comme la République socialiste fédérale de Yougoslavie) constituent des remparts pour la défense du droit des peuples à s’autodéterminer et à construire à égalité l’indispensable coopération mondiale entre les peuples.

Il est d’ailleurs surprenant que les organisations écologistes qui, à raison, défendent la biodiversité du vivant contre le rouleau compresseur du consumérisme capitaliste, restent de marbre quand disparaissent jusqu’à huit langues PAR AN et quand de grandes langues nationales et internationales porteuses d’une part majeure des Lumières mondiales, l’italien, l’allemand, le français, le polonais, le russe, sont rapidement boutées hors des secteurs décisifs de la communication mondiale : sciences, technologies, commerce, enseignes, cinéma, chanson, etc. Pourtant, quand une langue s’atrophie en perdant plusieurs fonctionnalités majeures, c’est une manière de vivre et de penser, c’est un regard et une sensibilité différents sur la vie qui plongent dans l’oubli, c’est un « esprit » qui meurt, ce sont des millions d’hommes qui sont subitement niés jusque dans leur histoire et dans leur identité la plus profonde, y compris celle de leur inconscient (que serait une psychanalyse en globish mondialisé ?) : en quoi serait-ce moins grave que de voir s’éteindre une sous-espèce de limaçons en Basse-Silésie ou un sous-groupe de poisson des abysses dans la fosse des Mariannes ?

Il faut donc à la fois défendre les langues régionales, qui devraient trouver place dans l’Éducation nationale partout où existerait une demande significative, et le primat de l’enseignement du français dont l’enseignement – rabougri et désossé par les contre-réformes libérales successives – doit être fortement revalorisé, étendu et requalifié de la maternelle à l’Université comme voie d’accès principale de tous les futurs citoyens-travailleurs aux « lumières communes » dont notre pays fut historiquement le pionnier de Descartes au plan Langevin-Wallon en passant par l’Encyclopédie de Diderot-D’Alembert.

III – Vive l’enseignement des langues de l’immigration de travail !

Curieusement, les mêmes qui s’enthousiasment pour la Charte européenne des langues au nom de la diversité et de l’égalité entre les parlers, ne trouvent rien à dire au fait que les langues de l’immigration de travail ne sont quasiment pas enseignées par l’école publique. C’est ainsi que pas un lycée de l’ex-bassin minier du Nord-Pas-de-Calais n’enseigne l’arabe comme LV 1 ou LV 2, alors que cette langue est parlée par nombre d’anciens mineurs marocains et leurs ayants-droit. Une étrange lacune qui semble ne choquer personne et qui ouvre un espace considérable aux intégristes pour accaparer l’enseignement de cette langue internationale sur des bases lourdement cléricales...

Si l’on voulait réellement accueillir et intégrer ces populations ouvrières, y compris en leur faisant aimer le français et la République, il conviendrait d’en finir avec cette exclusion linguistique par omission. Il faudrait pour cela affronter la députée Marion Maréchal-Le Pen et son prétendu front « national » : cette demoiselle n’a-t-elle pas exigé en 2012 à la tribune du Parlement que les rarissimes cours dispensés en arabe par l’école publique à des enfants d’immigrés primo-arrivants soient supprimés… et que les (très maigres) crédits qui sont alloués à ces cours de mise à niveau soient désormais affectés … au français[16] ? Nullement : à l’enseignement de l’anglais dès l’école primaire ! Bref, le FN n’est pas opposé à toute espèce de langue d’immigration et les mêmes xénophobes qui stigmatisent les populations prolétariennes issues de l’espace africain francophone, n’ont rien à redire contre la colonisation linguistique de l’Hexagone que pratique toute une partie de l’élite friquée venue de l’Europe du nord pour s’approprier des cantons entiers : comme si c’étaient les travailleurs étrangers qui délocalisaient nos usines à l’étranger, et non les P.D.G. « français » du C.A.C.-40, dont Le Monde nous apprend qu’une majorité réside désormais à New-York, et dont certains imposent le « travailler-en-anglais » dans nombre de sociétés franciliennes ! Pour mesurer l’aliénation nationale et l’humiliation linguistique que nous tolérons – et parallèlement l’ampleur du racisme pas seulement linguistique qui hante les meilleurs esprits en France – il suffit de s’imaginer comment réagirait la population française, intellectuels et « bobos » compris, si d’un seul coup toutes les enseignes et pubs en anglais qui nous assaillent étaient subitement écrites ou prononcées en arabe, en wolof ou en berbère ! Et pour mesurer à la fois l’islamophobie d’État et l’autophobie nationale dont font preuve certains dirigeants de la droite, il suffit de considérer la proposition délirante formulée par Jean-François Copé[17] : entre deux pains au chocolat, ce triste sire ne proposait-il pas récemment d’imposer le tout-français dans les mosquées de France, d’y proscrire l’arabe… et de passer désormais les films américains en V.O. de manière à imprégner d’anglais les enfants dès le biberon (plus facile que de créer des postes de français, d’anglais, d’allemand, d’espagnol, de russe, d’italien, etc. dans nos lycées !). Énorme veulerie et terrifiante vulgarité d’esprit qui conduit à vilipender les plus faibles et les plus en dangers – les ouvriers issus de l’immigration – et à ramper voluptueusement devant les plus forts, Européens du nord friqués refusant d’apprendre notre langue, investisseurs à milliards débarqués de Dallas ou du Qatar, U.E. imposant déjà de fait l’anglais comme sa langue officieuse unique en violation des traités européens qui font obligation à la commission européenne de respecter l’identité culturelle des États-membres.

IV – Vive(nt) le(s) français[18] !

Cette résistance linguistique tous azimuts n’implique aucun « purisme ». Comme toute langue vivante, le français comporte plusieurs niveaux d’usage et chacun d’eux est légitime et efficace pour la destination communicationnelle, poétique, professionnelle, nationale, qui est la sienne. Rappelons d’ailleurs que même Malherbe, le poète qui « épura » notre langue et notre littérature au Grand Siècle, se référait aux « crocheteurs des Halles » pour fixer le vocabulaire. La première des choses à faire pour encourager les travailleurs et d’abord, les militants politiques et syndicaux du mouvement ouvrier, à défendre leur langue, est de les convaincre qu’ils sont compétents en matière de « bon français » puisqu’ils se font clairement entendre de leurs pairs. Au demeurant, qui pourrait parler plus mal le français que les moulins à paroles des « merdias » capitalistes qui ne savent plus faire une liaison évidente, inverser le verbe et le sujet dans une interrogation directe, utiliser la double négation, qui abusent de la novlangue politicienne à la mode et qui – surtout à Paris intra muros – multiplient les anglicismes branchés sans le moindre souci du droit des auditeurs à comprendre ce que disent les chaînes qu’ils financent par leurs impôts ou par l’entremise des pubs (en réalité payées par les consommateurs) qui subventionnent les médias privés. Des études montrent d’ailleurs paradoxalement que les ados qui manient le langage SMS de la manière la plus drôle et la plus inventive sont souvent les plus performants dans l’usage du français « scolaire ». Fi donc des nouveaux puristes qui condamnent le langage des jeunes pour mieux cautionner l’invasion de l’anglo-américain : comme si les multinationales qui imposent d’en haut leur sabir avaient la même légitimité politique à changer la langue que le peuple, le monde du travail et la jeunesse qui, de Tunis au Caire crient en français « dégage ! » à Benali ou à Moubarak, que les syndicalistes de lutte qui se déclarent désobéisseurs et que tous ceux qui ont l’audace d’inventer les néologismes dont ils ont besoin pour dire présenter aux autres leur activité sociale innovante !

Il est également nécessaire de faire de la Francophonie internationale non plus seulement cet espace guindé piloté par les gouvernements (hyper-angliciseurs pour beaucoup d’entre eux, à commencer par ceux de la France, de la Belgique et du Canada…), qui prend prétexte d’une langue commune, qu’ils ne servent guère, pour pontifier sur les problèmes mondiaux, mais un lieu vivant de résistance sociale, d’échange international, d’impulsion culturelle, d’émancipation nationale et de mise en commun linguistique permettant d’affronter à armes égales le rouleau compresseur des oligarchies américanolâtres arc-boutées sur l’exportation de leur langue, réduite au rôle une arme de « soft power » (car contrairement à nos gouvernants, qui considèrent comme un boulet une langue parlée sur les cinq continents, les élites anglo-américaines savent que la pénétration mondiale du globish constitue à long terme une arme économique et commerciale plus efficace que plusieurs alliances militaires ![19]). Face à un tel monstre nourri à la fois par Wall Street, par le Pentagone et par la City, il est vital pour le français d’échanger et de collectiviser la créativité africaine, l’esprit de résistance québécois, la force poétique haïtienne, etc.

Dans le même esprit le français moderne doit dialoguer avec et s’enrichir d’échanges, voire d’emprunts, aux autres langues de France, aux langues de l’immigration ainsi qu’aux autres langues romanes, espagnol, italien, portugais, roumain, qui sont confrontées aux mêmes problèmes d’arrachage linguistique (du moins en Europe) que notre pays, sans négliger bien entendu l’apport de l’espéranto. En un mot, internationalisons les résistances linguistiques et refusons que le tout-anglais règne dans le mouvement syndical international, dans les « alter-summits » (sic) ou dans certaines émissions de prétendue « Underground Democracy » qui, jusque dans leur dénomination, clament le caractère petit-bourgeois, ostentatoire et inoffensif de leur semi-révolte. Entendons enfin le conseil de Montaigne, auteur des Essais et maire de Bordeaux, qui déclarait déjà au 16ème siècle : « que le gascon y aille si le français n’y peut aller ! »…

Cette prise en compte de la diversité linguistique du ou des français n’interdit nullement de se réapproprier le français commun, y compris le vocabulaire et la grammaire – si évolutifs soient-ils – car ceux qui prétendent que tout cela n’est que vieillerie dépassée, qu’il n’y a pas de différence entre l’oral et l’écrit, qu’on peut parler n’importe comment en n’importe quel lieu, font en réalité tout le nécessaire pour se réserver l’écrit et le « bel usage », fût-il mâtiné d’expressions familières employées pour « faire peuple ». Quant à ceux qui défendent l’idée reçue qu’il n’y a pas de normes linguistiques et qu’il suffirait au linguiste de décrire l’état des lieux de la langue sans s’inquiéter de savoir si elle vit ou si elle dépérit, ils méconnaissent ce fait patent que la production de normes linguistiques est un fait langagier constant : celui qui maîtrise bien sa langue, dans quelque domaine que ce soit, et qui peut de ce fait s’en faire le poète, le virtuose et le transformateur actif, travaille et retravaille sans cesse la norme existante. Pour cette raison même, il lui faut bien connaître et manier sa langue, comme l’artisan connaît et manie parfaitement ses outils et sa matière première.

Conclusion - Les « élites » françaises – en réalité l’oligarchie transatlantique et ses collabos de la haute bourgeoisie « française » sacrifient cyniquement une langue dont ils ont profondément honte car elle porte l’inexpiable héritage d’une histoire populaire qu’ils abhorrent : l’héritage de Marat et de Toussaint Louverture, des Communards et du Front populaire, voire de l’Internationale communiste (dont le français était la langue de congrès) et des luttes de libération nationale d’Afrique. Marginaliser cette langue maudite est un enjeu central pour ceux qui veulent, comme le M.E.D.E.F., « reconfigurer les territoires », construire « l’Union transatlantique » et mettre en place « les États-Unis d’Europe, notre nouvelle patrie » - comme si l’on pouvait à son gré changer de patrie, c’est-à-dire de parents et d’histoire. Face à ce énorme parri- et matri-cide de classe et de caste, il revient d’abord aux progressistes d’imposer le débat politico-linguistique : car la substitution linguistique qui vise à exproprier le peuple de ses mots ne pourra l’emporter que si la classe travailleuse se laisse priver de débat sur sa langue. C’est pour la priver de parole à jamais, pour faire d’elle une classe mutique après avoir fait d’elle une masse précarisée et largement chômeuse, que le Parti Maastrichtien Unique, toutes tendances confondues, veut (se) défaire (de) la langue frondeuse de Villon, de Rabelais, de Voltaire, d’Eugène Pottier et autre Jean-Baptiste Clément, sans parler de Félix Leclerc, de Jacques Brel ou des incandescents Fanon et Aimé Césaire.

Première cible de l’exterminisme linguistique de l’oligarchie, la classe laborieuse. Ses organisations syndicales et politiques – et tout d’abord les militants qui ont pris conscience de la nécessité de marier l’émancipation sociale à l’affranchissement national et à la coopération internationale – ont un intérêt vital à engager la résistance linguistique en l’associant aux combats en cours pour le produire en France, les services publics, la protection sociale, la souveraineté nationale, la défense de la paix contre les aventures bellicistes dans lesquelles le Parti atlantique compromet régulièrement notre peuple. Chacun peut sans attendre engager cette résistance aux niveaux individuel, associatif, syndical, politique. Il s’agit moins d’ailleurs de « défendre la langue française » que de SE défendre AVEC la langue française ; c’est pourquoi ce combat a beaucoup à voir avec celui par lequel les résistants sociaux affrontent la novlangue néolibérale (celle qui, par ex. nomme « modernisation » les régressions sociales et « archaïsmes » les acquis sociaux) pour reconquérir un vocabulaire de classe permettant de nommer un chat un chat et M. Manuel Valls un laquais du capital. Il s’agit là d’un combat central et non d’un « à-côté » mineur du combat social : car lorsque les tenants de l’Empire euro-atlantique et de Businesseurope auront détruit nos langues, et avec elles, toute la mémoire consciente et inconsciente du mouvement ouvrier et jusqu’à l’A.D.N. républicain de la Nation, la « France des travailleurs » chantée par Jean Ferrat et l’idéal de République sociale dont notre pays est l’initiateur historique, auront définitivement sombré dans ce que Marx appelait naguère « les eaux glacées du calcul égoïste ». Est-ce vraiment cela que nous voulons pour nos enfants ?

Georges Gastaud e Matthieu Varnier, [1]
Et voir sur LGS : Quand Emmanuel, Macron prend une averse, de Bernard Gensane : http://www.legrandsoir.info/quand-emmanuel-macron-prend-une-averse.html


[1] Georges Gastaud est philosophe, président de l’association COURRIEL pour la résistance au tout-anglais impérial. Auteur notamment de Patriotisme et internationalisme (2011) et de la Lettre ouverte aux ‘bons’ Français qui assassinent la France (2005).
Mathieu Varnier est ingénieur, secrétaire général du COURRIEL.

[2] Et dans un second temps – ce serait sa seconde mort, ignominieuse ! – à l’état de parler aristocratique mondial des « élites mondialisées », dont la soif de distinction pourrait ne pas se satisfaire très longtemps du « globish » imposé partout ?

[3] « Anglais langue maternelle ».

[4] René Etiemble (1909-2002), écrivain et linguiste éminent, auteur notamment de Parlez-vous franglais ? (Gallimard, 1964).

[5] Au sommet, les English Mother Tongue venus d’ailleurs ou provenant des enfants de l’oligarchie « française » élevés directement en anglais, comme les collabos gaulois de César reniaient le celtique en élevant leurs enfants en latin. Au milieu, les « globishisants », parlant plus ou moins bien un anglais d’aéroport et destinés aux fonctions de cadres moyens. En bas, les francophones demeurés (c’est à dire ceux demeurés francophones...), cantonnés dans les tâches d’exécution et parlant un français appauvri et truffé d’anglicisme. Et dans les soutes, les travailleurs immigrés venus de l’espace francophone africain et subissant la double peine linguistique puisque parlant le français avec un accent (comme s’il existait un français sans accent…) et ne sachant pas encore la vraie langue du French Euroland en cours de recyclage linguistique total. Le schéma étant compliqué, notamment pour les travailleurs des services publics d’État, ou pour les enseignants, par la nécessité de parler le français, l’anglais et, si possible, plusieurs langues régionales s’ils veulent par ex. être mutés de la Bretagne à la Corse ou à Perpignan, lorsque le breton, le corse ou le catalan auront obtenu la co-officialité dans les actes publics… Vive la « modernité » ! Et tout cela, bien entendu, sans un euro supplémentaire sur la fiche de paie…

[6] http://www.lefigaro.fr/international/2006/03/23/01003-20060323ARTWWW90425-seilliere_parle_anglais_chirac_part_fache.php et http://www.observatoireplurilinguisme.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=17%3Aseillire-aptre-de-la-langue-unique-en-conseil-europen&catid=88888904&Itemid=88888980&lang=en-US

[7] « France is in the air » remplaçant dans la foulée le célèbre slogan « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre »...

[8] Et si « oui », « d’accord », « ça marche ! », « ça roule ! », « ça baigne ! », vous paraissent trop fades, pourquoi ne pas OSER « Oc » en occitan, « si como no ? », en castillan, etc. ? S’il faut emprunter, il est prudent de ne pas emprunter toujours à la World Company…

[9] Lire notamment : http://www.m-pep.org/spip.php?article3517 . La Charte a été rédigée par la FUEV (Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen), groupe de pression directement héritier du pangermanisme allemand et d’une conception ethnique des populations ayant valu la reconnaissance du caractère nazi de certaines de ses formes antérieures.

[10] Déjà, en Catalogne ibérique, des Banques s’affichent uniquement en catalan et en anglais en proscrivant l’espagnol, seconde langue la plus parlée au monde, et le français, parlé de l’autre côté de la frontière !

[11] Arguant de la prochaine adoption de la Charte européenne par le Parlement français, le conseil municipal de Saverne a cru pouvoir annoncer que les séances du conseil municipal se tiendraient désormais en alsacien, avec des traducteurs français pour les non-locuteurs du dialecte, et que les comptes-rendus se feraient « en allemand, forme écrite de l’alsacien ». Fermez le ban ! Le patronat alsacien qui inspirait largement le projet (rejeté par l’électorat républicain alsacien) de fusion des deux départements et de la région Alsace, ne cachait pas que son but réel était de se fondre dans une grande euro-région transfrontalière avec le Bade-Würtemberg allemand. Des projets analogues sont couvés par les hiérarques féodal-« socialistes » du Languedoc-Roussillon, qui lorgnent sur la riche Barcelone, ou par Martin Malvy (Midi-Pyrénées) et Martine Aubry (la vraie patronne du Nord-Pas-de-Calais), qui veulent chacun leur région « transfrontalière ». C’est évidemment l’anglais, et non les langues régionales – purs prétexte d’un instant pour déconstruire mille ans de construction nationale française – qui fédérera ces regroupement clairement antinationaux dans lesquels le Code du travail, les statuts, le SMIG et les conventions collectives ne feront pas long feu.

[12] Poussée par le socialisme ouvrier naissant et encore portée par l’élan de la Révolution jacobine, cette bourgeoisie a AUSSI institué l’école laïque, gratuite et obligatoire, mis en place la loi de séparation de l’Église et de l’État, institué la loi passablement démocratique de 1901 sur les associations, interdit le travail du dimanche… Quelle différence avec l’oligarchie capitaliste actuelle et avec ses reptiliens serviteurs « socialistes » du type de Manuel Valls !

[13] Pressé d’équilibrer les BRIC, qui parlent portugais (Brésil), russe, mandarin ou hindi, l’Oncle Sam mène de front en ce moment deux négociations secrètes ; l’une avec les Européens (Union transatlantique) et l’autre avec les Japonais, les Coréens du Sud, etc. (Union transpacifique). Et quelle sera la langue officielle de l’Union transatlantico-pacifique quand ces négociations seront venues à leur terme et que Wall Street sommera la Maison Blanche d’unifier les deux Unions ? Alors que le système capitaliste fait fonds depuis cinquante ans sur une propagande « antitotalitaire » frelatée, il porte en ses flancs une pensée unique, une langue unique, une économie et une culture uniques qui battent d’avance tous les records de totalitarisme – si l’on tient à utiliser cette notion passablement floue – puisqu’elles s’étendront aux moindres recoins de la planète : plus la moindre île déserte, plus le moindre îlot d’Utopie où fuir ce « devenir-monstre » (dixit André Tosel) de la mondialisation capitaliste. Radicalisée, un tel système unique – heureusement traversé par bien des contradictions – signifierait la mort de l’humanité en tant qu’humaine : car UNE pensée, UNE culture, UNE langue, égalent nécessairement ZERO pensée, ZERO langue, ZERO culture pour peu que l’on ait compris que la pensée a besoin de diversité et de contradictions pour exister. Nous avons défendu par ailleurs la thèse selon laquelle « l’exterminisme est le stade suprême de l’impérialisme ». Mais il y a bien des moyens d’exterminer l’humanité en lui laissant l’illusion provisoire d’exister…

[14] Il faudrait aussi évoquer le sort des francophones belges. Violant les prétendues règles démocratiques de l’U.E., la droite dure flamande persécute les francophones qui résident au nord du pays, abandonne la Wallonie en crise à son sort et resserre son étreinte menaçante sur Bruxelles ; or, la seule réponse du chef de file socialiste des francophones, M. Elio Di Rupo, le premier ministre fédéral belge, est de s’adresser à l’ensemble de ses compatriotes en anglais !

[15] Y compris sans doute de l’anglais britannique, en passe d’être avalé par le globish et par l’américain, et dont il serait sans doute stupide de priver les Écossais et les Gallois, sans parler des Irlandais, pourvu qu’ils disposent tous des moyens de recouvrer leur langue historique.

[16] http://www.debunkersdehoax.org/depenses-ahurissantes-pour-les-cours-darabe-a-lecole-intox-de-marion-le-pen

[17] http://www.slate.fr/story/33579/francais-anglais-langues-etrangeres-ecole

[18] Rappel orthographique : le substantif « le(s) français » en minuscules désigne la langue française et, au pluriel, ses divers usages, hexagonal, québécois, romand, wallon, etc. ; le substantif le(s) Français, avec la majuscule, désigne le ou les citoyens de nationalité française, donc des personnes.

[19] Honte à ceux des officiers français qui acceptent sereinement, pour poursuivre leur brillante carrière au sein de l’O.T.A.N., que l’anglais devienne la « langue de travail » de l’armée « française ».

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COMMENTAIRES  

04/09/2014 10:54 par Fald

S’il y a un rendez-vous manqué très dommageable dans l’histoire des mouvements progressistes, c’est bien celui entre Lénine et Zamenhof, entre le communisme et l’espéranto !
L’anglo-américain s’impose facilement car il correspond à un besoin : celui d’une langue internationale. Et comme la vraie langue internationale est restée marginale, y compris dans les organisations internationales politiques ou syndicales de gauche, en particulier communistes, c’est une fois de plus une langue nationale d’empire qui s’impose, comme autrefois le latin.
Alors, je regrette que la seule référence dans ce texte à la langue internationale soit : "...sans négliger bien entendu l’apport de l’espéranto. "
C’est peu, très peu !
Pas le temps de développer dans ce commentaire, mais le sujet mérite plus de réflexion que ça, surtout dans les organisations "franchement communistes" si elles veulent s’organiser sérieusement à l’échelle internationale et avoir une petite chance de combattre efficacement l’uniformisation sur le globish.

04/09/2014 13:54 par Diviser pour règner

C’est pour ça que la majorité des Israélien parle le "globish" ? (Qu’il appellent "anglais facile" !). Les jeunes Israéliens parlent mal l’hébreu (langue artificielle, créée avant le nazisme...), mal l’anglais, et mal l’arabe (qui demande des années)... Les langues parlées par leurs anciens, comme le yiddish, ont été interdites, alors que c’est leurs parents et grands parents qui auraient pu leur en apprendre les subtilités quand ils étaient petits. Comment peuvent-ils "prendre langue" ?

Bon, le "globish", langue dite "internationale", la bonne blague, ou "langue vivante" dans les programmes scolaires - qui n’en comprennent qu’une seule - est bien suffisant pour comprendre des ordres simples, cependant... Comme les ordres qu’on donne à un esclave.

Par ailleurs, si "on" abandonnait non seulement l’habitude de dire "OK, d’accord !" (félicitations à l’auteur de l’article !) mais aussi l’usage des SIGLES, acronymes ou pas, qui n’ont ni âme ni histoire et qui changent tout le temps... (Pour mieux vous égarer, MON ENFANT... )

04/09/2014 14:02 par Emilio

Ah ces francs maçons qui re-ecrivent l histoire de France .. avec les lumieres des mitrailleuses massacrant le peuple français ou autres en omissions.. au nom de leur republique en ADN , la leur . Very funny .

Eh oui , trop tard , la France millenaire qui est nee en 1789 (sic) est morte ou agonisante. Par votre faute , aller bruler un cierge a saint lulu pour vous consoler. A vouloir jouer les autoritaires de republique une et indivisible , c etait jouer avec le feu .. et l incendie vous a crame vous aussi. C etait a prevoir , construire des mythes fondateurs sur des fondations fausses et branlantes , des republiques courage fuyons en 1. 2 .3. 4. 5. Et 6 en reve …

l unite sans diversites, c est l echec assure.

Oui, ça tient un temps , a coups de canons et de coups de pieds au cul , mais les failles deviennent gouffre et precipice . La France, comme telle, est morte . Parce que la France des francs maçons n a jamais existe que dans leurs loges sectaires et elitistes , l argent en dieu et les magouilles entre freres. Cette France la, n est pas millenaire non plus, et encore moins en ADN republicain MDR. "que chiste tan buena"

Bref , sans importance , je me suis bien marre a lire” el mensaje de luz eternal “..et le monde tournera toujours. Marine Le Pen disait –il y a quelques annees, a propos de l enseignement du breton dans les ecoles de Bretagne.. “que ce n est pas avec cette langue la, que les enfants pourront reussir dans la vie”. C est tres vrai ,c est juste un bagage culturel , une memoire collective , pas un projet personnel de reussite sociale et/ou economique. 2 choses differentes , un humain epanoui ne vit pas uniquement de pain , et une civilisation se cree sur des cultures .. pas que des artichauts. Et encore moins avec des freres plus allumes qu illumines et de transgenres obscurs .

Parler plusieurs langues est un atout majeur dans ce monde, des langues utiles – voir indispensables – comme l anglais d abord. Les revues scientifiques sont en anglais , a titre personnel, je n eue pas ete bien loin si je n eusse pas parler l anglais et surtout le lire. Puis l espagnol , par le nombre de pratiquants , et qui parlent peu ou mal anglais dans leurs majorites. Le français ¿ vraiment pas indispensable , une langue culturelle sans plus , comme le breton par exemple. L acharnement des francs maçons ,surtout de gauche,(les fusilleurs des peuples) a elimine les sous cultures françaises a eu son revers. Parce que le français est aussi une sous culture dans ce monde. La , a lire cet article d un frere la truelle , il semblerait que ces gens la ,changent leur fusil d epaule , et voit la lumiere sous un autre angle. Parce que le peril , hier pour les reprimes de leurs doctrines “republicaines” se retourne contre eux. Le français se meurre. Comme chante Renaud Sechan , je ne porterai pas le deuil .. c est bien fait pour ta gueule.. l Hexagone …

Au Quebec , le danger a pu etre evite .un temps. Avec Rene Levesque qui ,au pouvoir, a promulgue la loi 101, qui protege et oblige le bilinguisme , partout. Un rempart efficace et effectif. Sauf que , chasser le naturel et il revient au galop , parce que la culture dominante est anglaise et les jeunes quebecois-es .. trouve ben le fun de speaker in english . Ce n est pas dit comme cela mais le penser y est.

Les français a l etranger ¿
J ai vecu la plupart du temps dans des pays qui ont un autre langage. En Australie , il faut seulement une generation pour que les enfants des immigres français perdent la langue de leurs parents. Un mauvais parler et encore plus mauvais a l ecrit. Au bout de 2 generations , il ne restera que –coments ce va ¿
Dans beaucoup de pays , il y a des lyçees colleges français. Un lyçee français va bientot ouvrir a Medellin , Colombia. Reserve a une elite motivee et surtout tres friquee, rarement le cas pour des immigres quelqu ils soient , et qui ont d autres priorites d integrations .

A quoi sert de parler français dans ce monde ?
Pas pour reussir , c est certain. On m a souvent demande d enseigner le français en Colombie , les colombien-nes adorent cette langue .. mais a quoi bon perdre mon temps , d autres choses bien plus importantes a faire , de recherches scientifiques plus utilitaires … et en anglais d abord parce que pas vraiment , pas le choix non plus. Le français, je l emmenais dans ma tombe . Pas un drame , le breton est mort aussi, les français francs macs l ont tue , le français mourra , les anglais l ont tue . ainsi soit-il , la disparition de cet etat republicain de lumieres aveuglantes n empechera pas le monde de tourner et de continuer sa route , les cultures –toutes – naissent et disparaissent un jour. Welcome in the new world , brothers ))) Yesssss )
Par contre l espagnol phagocyte par l anglais US , la , ce n est pas gagne . Les chinois , de plus en plus nombreux en Amerique latinisee , j en connais quelques-uns , l ont bien compris et eux parlent souvent un excellent espagnol . Et appris en Chine .

04/09/2014 14:20 par Dwaabala

Jusqu’au jour où un chef-d’œuvre de la littérature française sera écrit au moyen de cet outil.

04/09/2014 14:31 par Emilio

Ecrire avec une truelle , c est juste bon a faire des pates.

04/09/2014 15:38 par Dwaabala

Évidemment , quand on commet un commentaire comme celui qui précède, on est bien placé pour savoir ce que signifie écrire avec une truelle pour faire de la pâte.

04/09/2014 16:19 par Michel Maugis

Un coup de massue sera donné à l’ anglais, et donc à l’hégémonie anglo-saxonne, quand les pays du BRICS et d’ autres comme le Venezuela, Equateur, Bolivie, etc.., décideront de lancer un programme conjoint d’ enseignement de l’ Esperanto obligatoire.
Quand ils imposeront l’ usage de cette langue dans leurs relations.
Ces pays, ont des alphabets aux caractéristiques si diverses (caractères Chinois, Arabe, Cyrillique, latin) qu’ une langue internationale commune s’impose. Cela est tellement évident qu’on se demande pourquoi ce n’ est pas encore fait.

04/09/2014 17:27 par Anonyme

Mamma mia ! Les Italiens ont immigré en France au début du XX° "avec une truelle et une mandoline" . Ils sont devenus de très bons maçons et de fins connaisseurs en pâtes "al dente", de toutes formes et assaisonnées de mille manières. Nombre d’entre eux chantent en toutes circonstances - ce que ne savent plus faire les français.

En plus, beaucoup vont revoir leur famille restée en Italie et sont aussi à l’aise en italien qu’ils le sont en français.

Emilio, sont-ils allés jusqu’en Bretagne... ? Même la "petite" ?

04/09/2014 18:58 par Dwaabala

@ Emilio
Qu’est-ce que c’est que ces francs-maçons qui réécrivent l’histoire... avec la lumière des mitrailleuses en omission  ?
Si la France des francs- maçons n’a jamais existé que dans leurs loges sectaires et élitistes , l’argent en dieu et les magouilles entre frères ? Il n’y a donc aucun problème avec les francs-maçons !
Pourquoi pas la France des Juifs et des Communistes pendant que nous y sommes ?
Et à quoi sert de parler français dans ce monde ?
En tous cas, en France cela « sert », un peu comme l’air que l’on respire, et comme chaque peuple se reconnaît dans sa langue.
Et le premier soin qu’on doit à sa langue est d’essayer de ne pas de la manier avec une truelle pour en faire de la pâte.Et si ce n’est pas sa langue, ce qui peut s’expliquer, au moins de la respecter comme toute autre langue

04/09/2014 21:11 par jean-marie Défossé

Merci à Georges Gastaud et Matthieu Varnier pour cet excellent article !
Si mes informations sont exactes , Georges Gastaud est Directeur du journal et du site "Initiative Communiste" auquel dernier j’avais répondu assez récemment à un article par un commentaire concernant l’envahissement du tout anglais en France , et la solution éventuelle pour contrecarrer cet agression de la langue française . Je conseillais de suivre certains bons exemples en adoptant , comme la Russie , la Chine , l’Amérique du Sud , et maintenant l’Afrique et l’Inde , la langue internationale : l’Esperanto ! . Seul moyen de préserver les langues nationales et régionales en perte de vitesse face au tout anglais ou américain .

Mon commentaire il est vrai était succinct et moins "pointu" intellectuellement que celui ci-dessus et peut-être dérangeant pour les stratégies linguistiques franco-françaises que d’aucuns ont programmées en catimini et qui en France , relèguent l’Esperanto au seul rôle de langue ludique pour le bo-bo en mal de connaissances ou de reconnaissances .
Résultat : mon commentaire n’a pas été retenu et n’est jamais paru sur Initiative communiste ???
Sur Bellacio , je n’aurais pas été étonné car ils sont coutumiers du fait ; mais sur Initiative Communiste , c’est surprenant ... pour cette fois !

Les Québécois qui sont pourtant des battants de naissance ( rien à voir avec nos mentalités ensommeillées d’Européens ) constatent malgré la loi 101 , l’envahissement de plus en plus évident de l’anglais dans la Belle Province et leur incapacité à freiner cette évolution , surtout lorsque le pays d’origine de la langue française qu’est la France ne prend même pas la peine de remplir son rôle de premier protecteur .

Lorsqu’on prend trop de claques dans la face , à un certain moment , se protéger la tête avec les bras ne suffit plus ! Il faut savoir rendre les coups et même au bas-ventre si nécessaire ! L’Esperanto est ce moyen de défense ...linguistique adopté par les pays avant-gardistes ou en voie de développement et non pas conservateurs , voire COLLABOrateur comme une "certaine" France !

04/09/2014 21:42 par legrandsoir

Merci de ne pas importer ici les problèmes de "censure" sur d’autres sites.
Ca nous arrive aussi.

05/09/2014 00:13 par Diviser pour règner

Ah ! La France des Juifs, des Communistes et des Francs-Maçons... Ça ne nous rappelle rien ? Toutes ces bonnes gens étaient interdites ou assassinées sous les nazis. Et malheur à qui fut les trois à la fois !

Au temps de Hitler - et de Pétain pour la France - prévalait le MUSCLE et le SPORT, pas la cervelle. Pas le langage : les humains communiquent par des sons invisibles ou par des écrits qui les véhiculent. Ils communiquent, en plus de "passe-moi le sel, s’il te plait", leurs PENSEES...

...et il leur faut beaucoup de temps pour apprendre à parler, et encore du temps pour apprendre à écrire. Et encore du temps pour savoir ce qu’est un ordinateur et taper au clavier.

Ignorants et musclés, voila ce qui fait de bons soldats aptes à assassiner tous ceux qu’on leur dit d’assassiner, aptes à croire toute propagande du moment qu’elle vient d’"experts".

"Qu’un seul humain me croie, et je serai sauvé !" chante Claude Nougaro dans Plume d’ange. Sauvé ? De l’isolement et de la folie, oui, car l’humain est un animal social, contrairement à ce que veut nous faire croire l’individualisme américain.

Bon. Ça suffit pas pour "sauver" un pays, "OK, d’accord"... Mais, pour l’instant, le Wall Street English est la langue de l’occupant et les autres langues résistent comme elles peuvent à cette occupation.

05/09/2014 02:23 par DePassage

@Emilio

Le but de la loi 101 n’est pas de « protege et oblige le bilinguisme » ! Le reste de votre micro-paragraphe sur le Québec est de même nature que votre allusion fantasmagorique sur la loi 101…

05/09/2014 06:19 par jean-marie Défossé

@Fald
Je reprends ici une de tes phrases dont le contenu est primordial dans la compréhension du mal français .
« ...surtout dans les organisations "franchement communistes" si elles veulent s’organiser sérieusement à l’échelle internationale »
Je rajouterai pour ma part à tes propos qu’en France , les deux mots justement et continuellement litigieux quant à leur représentation , tant au niveau local , régional comme nationale , sont les mots "franchement communistes".
Pour être plus clair , autant dire que certains dirigeants ont préféré "rentrer dans le moule" de l’anti-communisme ce qui explique leur cécité chronique et leur absence de vision politique et stratégique .
Communément , cela s’appelle des CORROMPUS !
Pour protéger autant les langues régionales (patrimoine français) que notre belle et riche langue française , j’adhère totalement , comme toi je suppose , à l’utilisation future de l’Esperanto comme langue internationale d’échanges .
Salutations communistes

05/09/2014 14:25 par Autrement

Emilio s’obstine à nous renvoyer, bien en vue à la proue de sa caravelle, la guillotine du Siècle des Lumières : la traversée sera mouvementée, tout l’équipage risque de s’y noyer, et les rescapés en arrivant ...apprendront le français.

05/09/2014 15:16 par Emilio

« @Emilio
Le but de la loi 101 n’est pas de « protege et oblige le bilinguisme » ! Le reste de votre micro-paragraphe sur le Québec est de même nature que votre allusion fantasmagorique sur la loi 101… »

Depassage > affirmer, ce n est pas argumenter .
http://www.thecanadapage.org/Sep2Fr.htm
je suis quebecois (enfin canadien sur le papier) . Pas ne au Quebec , mais marie a une quebecoise , 10 ans , souverainiste convaincue, et je vivrais encore au Quebec si elle n etait pas decedee prematurement. Ceci n est pas un argument ,mais tu as le lien qui confirme mes "delires" .

Dwaabala, mes plus plates excuses camarade, la faute incombe a mon clavier qui n est pas azerty mais qwerty en español .. et les accents du français , j y ai renonce parce que je ne peux pas ecrire toute la nuit sur le grand soir . Je ne voulais pas ecrire des pates a l italienne , mais des pates .. genre pates de sable. pâté de sable en copiant wikipedia et avec accent.
Donc desole pour l equivoque , pour tous , laissons les extensions françaises, juifs communistes italiens dans cette histoire. Et meme les francs maçons, je faisais juste reference a une ecriture de l auteur avec des references explicites de l histoire de France , maçonnique. Ecrire l Histoire c est donne son opinion ,dit l historien Henri Guillemin , ceci en est une , a chacun d adherer ou pas . Je la trouve inexacte et tendancieuse, et je prefere « croire » Guillemin qui lui argumente.

Et un consensus on ne peut plus universel , indeniable.

« la bande FM , c est de la haute frequence »

Maintenant , pour le sujet de langue française , quand on considere que cette langue est en peril , on fait, au niveau legal, ce qu on fait les quebecois. Des lois qui obligent . Et une demarche collective de raison.
Je gare ma voiture le week end , au parking, et j envoie un e-mail …
desole mais ce charabia trop commun peut etre facilement remplace par
je m en va chauffer mon char au parc de stationnement en fin de semaine, et envoyer un courriel . Pas grammaticalement correct mais c est déjà plus tendance France que colonie anglo US associee.

Quand on veut , on peut , mais il faut le vouloir vraiment .. proverbe invente mais qui pourrait etre cubain ..
Bises a toutes et tous , paix en français (aimant le monde) , se traduit visiblement par war en anglo US…

05/09/2014 16:17 par Fald

à J-M Défossé, (avec un "à" et pas un "@" !)
J’ai employé les mots "franchement communistes" uniquement parce que c’est quasiment la devise du PRCF dont Georges Gastaud, l’auteur de l’article, est un dirigeant. D’où aussi les guillemets.
Je ne souhaite pas que cette allusion fasse l’objet de digressions à perte de vue, comme celles à propos des phantasmes sur les francs-maçons et autres boucs émissaires.
Par contre, je trouverais intéressante une réponse de G.Gastaud lui-même sur ce qu’on pense de cette question au PRCF.
Personnellement, je n’ai jamais été un grand espérantiste même si je l’ai appris dans le temps, par manque d’occasions et de contacts pour le parler.
Mais je suis sensible à toutes ces questions en tant que communiste (sans parti désormais) et en tant que linguiste. J’ai en effet derrière moi une anti-carrière de prof d’allemand qui a toujours dû se battre pour avoir des élèves et éviter que l’enseignement des langues se réduise au globish pour obéir aux chefs et à un vague vernis d’espagnol pour le tourisme.
Et comme je parle le français avec un accent occitan à couper à la hache, accent qui a toujours fait rigoler les connard vu que j’ai travaillé et que je vis loin de chez moi, je suis aussi très sensible à la disparition de la diversité linguistique.
En ce qui concerne l’espéranto, c’est une langue à la fois simple et riche, car sa simplicité, qui vient de l’absence d’exceptions, fait aussi sa richesse car il n’y a pas non plus d’exceptions, donc de limites, pour former des mots.
Je pense donc, qu’au lieu de formater nos gosses dès la maternelle pour leur mettre la cervelle en uniforme de GI, on ferait mieux :
Premièrement d’habituer leur oreille à tous les phonèmes inexistants en français à l’aide de jeux, chansons, comptines, etc, dès la première année de maternelle, avant que leur oreille ne se "nationalise" (comme on dit, c’est à dire ne se réduise aux sons du français).
Deuxièmement, leur faire faire de l’espéranto aux cours moyens 1 et 2. c’est le meilleur moyen de les sensibiliser à la notion de marque grammaticale dans une autre langue que la leur, et cela leur ouvrirait tout de suite les portes d’une communication internationale si plusieurs pays faisaient de même.
Troisièmement, pratiquer la langue régionale dans les régions concernées.
Avec un véritable enseignement de la grammaire française à la clé, aujourd’hui complètement saboté hélas, on obtiendrait des élèves de 6ème capables d’apprendre leur langue et celles des autres sans problème.
Et capables de réussir leur scolarité tout simplement ! Car l’expérience montre que les élèves forts en grammaire française en primaire sont les futurs forts en math de 1ère S !
Ceci dit, je pense que notre bourgeoisie ne commettra jamais l’erreur d’instruire correctement la jeunesse populaire car l’ignorance est le meilleur moyen pour que la révolte ne vire jamais à la révolution.

05/09/2014 18:26 par jean-marie Défossé

à Fald (notes bien que je respecte ton choix quant au @ mais sans en comprendre la réelle raison , laquelle t’appartient)
Merci pour la réponse et je constate que nous avons quelques points communs .
Celui de l’Esperanto que je tente de continuer à apprendre sans pouvoir malheureusement le pratiquer couramment .
Celui de l’accent occitan que j’ai perdu au fil des années et qui m’a valu , après déménagement de mes parents dans une autre région française , de me faire casser la gueule régulièrement à la sortie de l’école par des "camarades" pour cause de différence d’accent !
Celui de l’attachement à la grammaire française et aux racines gréco-latines qui me permirent de maintenir ma 1ere place en français durant toutes mes années de primaire ; mais tout s’effiloche progressivement avec l’âge et le manque de pratique .
Enfin , celui d’être communiste et fier de l’être , hormis bien entendu le mauvais exemple français qui nous est donné par les dirigeants actuels du PCF.
Sincères salutations communistes

05/09/2014 21:03 par DePassage

@Emilio

Je suis Québécois pure laine approchant la cinquantaine, séparatiste pure et dure, écosocialiste (extrémiste selon certains…), anti-impérialiste et anticapitaliste depuis mon plus jeune âge et plus récemment « Québec Solidariste » par dépit, Québec Solidaire étant le seul parti se rapprochant de mes idéaux ayant une porte d’entrée à l’Assemblée nationale du Québec. Alors, votre argument selon lequel vous auriez été « marie a une quebecoise », fût-elle « souverainiste convaincue » (1), ne change rien au fait que la loi 101 ou Charte de la langue française n’est pas une loi qui « protege et oblige le bilinguisme », mais une loi qui, dans la continuité de la loi 22 des libéraux de Robert Bourassa en 1974, fait du français la langue officielle du Québec tout en protégeant les droits des minorités linguistiques.

Et figurez-vous donc que je suis marié à une québécoise depuis bientôt 30 ans…

Je persiste et signe, la Charte de la langue française (loi 101) n’est pas une loi qui « protege et oblige le bilinguisme », mais une loi que protège, défend et promeut la langue française !

(1) René Lévesque aussi était un souverainiste « con-vaincu », plus précisément un « souveraineté-associationniste » mou, alcoolique et coureur de jupons trop occupé à débarrasser son parti de son aile gauche et à louer les mesures d’austérité de Margaret Thatcher, affublant lui-même publiquement les employés de l’État québécois d’arrogants et irrévérencieux sobriquets du genre « tous des pousseux de crayon » ! Que disais-je ? Ah oui, trop occupé à casser de la gauche et à caresser la Thatcher dans le sens du poil pour se rendre compte que son parti était infiltrer, qu’un de ses proches collaborateur traficotait depuis longtemps avec le SS/GRC (précurseur du SCRS) et il finit par se faire planter la Constitution canadienne dans le dos (nuit des Longs Couteaux) !

Moi aussi j’ai un beau lien pour vous, Emilio :
http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=2304

05/09/2014 21:41 par DePassage

Je ne suis apparemment pas à l’abri des fautes et coquilles :

mais une loi que protège —> mais une loi qui protège
était infiltrer —> était infiltré
un de ses proches collaborateur —> un de ses proches collaborateurs

Et sûrement d’autres…

06/09/2014 00:13 par Emilio

Merci de la precison Depassage , exactement et tout a fait d accord, et je ne suis Quebecois que de coeur , mais de tout mon coeur.

et comme disaient les gaulois :

" ce n est pas parce que nous sommes parfaitement d accord sur tout , que nous ne devons pas nous taper dessus "

amities a ..vous (toi plutot, le "vous" je l ai laisse, loin ,derriere moi) et a tes proches .

06/09/2014 03:31 par Vania

Complètement d’accord !
Bravo et MERCI pour cet article

06/09/2014 15:08 par DePassage

Merci Emilio.

Je te rends la pareille et toutes mes excuses si j’ai paru brusque, mais je tenais à dissiper le malentendu et comme tu le sais, la question de la langue soulève les passions dans notre belle province.

08/09/2014 05:25 par alain harrison

Bonjour
« « « il sera encore plus aisé aux chasseurs de profits du M.E.D.E.F. et du grand capital mondialisé de diviser notre peuple, de dynamiter les avancées sociales et démocratiques de 1905, du Front populaire et du C.N.R., de briser l’aspiration au « tous ensemble » combatif des salariés, de casser les conventions collectives de branche, les statuts nationaux, les services publics et la fonction publique territoriale ou d’État, voire la Sécurité sociale et les retraites » » »
Après avoir mis les travailleurs en compétition avec les autres pays, le premier pas de la finance dans les couches sociales des travailleurs, puis l’accentuation du chômage qui stimule la compétition pour l’emploi entre travailleurs, celle exacerbée par les travailleurs émigrants visées (le fn), et d’autres..
Une nouveauté, comme quoi les sbires de la pensée unique ont de l’imagination, la compétition inter- régionale sur la langue (le prétexte surrané du multiculturalisme) mais en choyant l’anglais comme langue pour gagner la course à l’emploi.
La finance, sa grande stratégie, après avoir mis la main sur le flux monétaire (dire que par simple décret le gouvernement reprendrait le contrôle (sortir de l’UE, puis le redéfinir), est de diviser les populations, et quoi de mieux que la langue pour attiser les conflits, aller dans " l’ÉMOTIONEL". Donc la peur et l’agressivité.
Et ça marche.
Voici une déclaration de Hermann Göring :

« « « 
"Spontanément, les gens ordinaires ne veulent pas la guerre, ni en Russie, ni en Angleterre, ni en Amérique, ni en Allemagne. C’est clair. Mais, en définitive, ce sont les dirigeants d’un pays qui en déterminent la politique, et ce n’est pas bien compliqué d’amener les populations à suivre, qu’il s’agisse d’une démocratie, d’une dictature fasciste, d’une monarchie parlementaire ou d’une dictature communiste … qu’elles aient ou non le droit de s’exprimer, on peut toujours les persuader d’exécuter les ordres des dirigeants. C’est très facile. Ce qu’il suffit de faire, c’est leur dire qu’elles sont attaquées, et accuser les pacifistes d’antipatriotisme et de vouloir mettre le pays en danger. Cela fonctionne de la même façon dans tous les pays". » » »

C’est le même principe, jouer sur la peur et la haine (l’aboutissement de la compétition sans règle), dans le monde du travail cela n’a pas lieu d’être, si vous me suivez.

Donc après avoir mis la main sur le contrôle du flux monétaire (pourtant les gouvernements pourraient reprendre le contrôle par décret..), la pensée unique (troll-ka, les banques...) a mis des pays en faillite (la crainte des autres pays), ....
Rien ne sert de refaire l’histoire de la main mise de la finance, nous sommes passablement au courant.

Mais ce qui est nécessaire de saisir, c’est que la stratégie essentielle de la finance , c’est que nous ne puissions pas trouver de solutions, et elle réussit très bien.
Elle ne fait qu’approfondir le sillage dans lequel nous nous noyons.

Pour fixer les idées, une petite mètaphore : c’est dans l’eau que l’on fait bouillir le poisson. Et tout le monde sait qu’un poisson ne se pose pas de question.

Ne serions-nous pas les poissons dans l’aquarium du conformisme, cet éteignoire du questionnement.

Ce que craint par dessus-tout la troll-ka, c’est que nous trouvions les solutions.
Et c’est le politique qui peut les nettre en place.

Les Femmes de la Brukman ont passé par le doute : rentrer dans les rangs, devenir prolétaire avec un autre maître, un autre genre de maître, mais maître quand même. Elles ont choisi la coopérative autogérée dont elles sont maîtres.

Le Vénézuéla peut souffler, le Peuple a su résister aux manigances du privé (fasciste). Les structures financières fascistes des E.U. ont beaucoup de chats à fouetter.

Quittez l’UE semble incontournable pour refonder une union coopérative sur de nouvelles bases avec toujours les portes ouvertes de la quitter sans pénalité aucune.
Donc vraiment s’assoir.
Avec la participation active du Peuple. C’est lui qui juge. Quand c’est non, les devoirs sont à refaire point jusqu’à satisfaction éclairée du Peuple.
Mais pour cela il faut que le peuple prenne le pouvoir : ce sont les citoyens qui choisissent les représentants au pouvoir.
Ça prend des femmes et des hommes qui ont du discernement, savent faire les liens nécessaires (Cousteau a dit qu’il fallait être capable de faire des liens entre des choses qui semblent ne pas en avoir).
Des gens intègres, Il y en a qui seraient près. Quelque soit le domaine politique, il s’agit d’initier. et les fonctionnaires sont là. Y connaissent la gamic.

Réfléchissez, plutôt de se diviser sur les questions d’emploi, de langue, de régions.....Rassemblons-nous sur les solutions.

Tout se joue sur le revenu et l’emploi, c’est ça la réalité. Ce sont les enjeux. La finance essaie de nous semer par toute sorte d’artifice. Pour nous empêcher de voir ce simple fait.
Avoir le contrôle illégitime du flux monétaire ne peut durer, il s’agit qu’un gouvernement le reprenne (et L’UE n’y peut rien) cela découle d’une loi ( 1973 ça vous dit quelque chose) .

Arrêtons les jeux idéologiques (elles ont leur rôle, il s’agit de retrouver leur sens d’utilité, un peu comme une carte du territoire), les conflits qu’elles génèrent et les divisions de la gauche font parfaitement l’affaire de la droite fasciste capitaliste.
Je crois qu’au stade où nous sommes rendus on peu identifier le capitalisme au fascisme. Il y a suffisamment de littérature sur ces méfaits (juste un exemple de crime contre l’humanité, et pourtant légalisé..(un crime contre l’humanité légalisé, Hitler doit se tordre de rire), coca cola qui prive des populations de l’eau dont elles ont besoin pour survivre (et dont les enfants sont gavés des produits coca cola) en siffonant leur nappe phréatique.
Il y en a une trollé comme ça. C’est nous le peuple qui mettons les responsables. Nous avons notre part de responsabilités.
La finance est en train de nous faire perdre le sens des buts de l`éducation, du travail comme occupation, du sens de la morale, du sens de la dignité humaine, du sens de l’écologie que nous venons à peine de découvrir,...du sens des mots.
Ce n’est pas rien, un manipulateur de haut niveau distord la réalité : Hollande en est le parfait exemple (soit qu’il est le manipulateur ou la parfaite marionnette, seule sa femme le sait si elle a lut les manipulateurs sont parmi nous..).

Les peuples d’europe, 400 millions de population, si il se réveille, la troll-ka va prendre son trou.
Nos semblables policiers et militaires à part quelques sbires, ne sont pas privés de discernement.

Que nous citoyens prenions le temps pour se parler des solutions, ce qui est en jeux le revenu et l’emploi.
Les solutions résident dans les modes : le mode de revenu et le mode de l’emploi.
Ce dont à peur la troll-ka, est que nous comprenions.
Le questionnement et l’auto-éducation sont primordiales dans nos rencontres.

Réfléchissez à ceci : un psy. a dit que les hommes sont enfermés dans des enceintes plus solide que du béton, et ce ne sont que des idées.
Les solutions sont à porter de main, il s’agit de les voirs.
Ou bien continuer de vous noyez dans le sillage de la finance : division de toute sorte pour tout et rien, les guéguerres d’opinion, d’argument, du c’est pas possible et les guéguerres d’idéologie parce que leur sens et leur rôle sont mals compris.

D’abord que signifie, à quoi sert une idéologie. Une idéologie est un point de vue "globale", c’est une théorie sur la réalité ?
Marx a fait la critique du capitalisme, il explique comment la plus value passe des travailleurs au propriétaire.
C’est simple, non !
Mais plutôt que d’agir, et Jaurès le montre comment en toute légalité et souveraineté du Peuple :

Jean Jaurès et le supplément d’âme

Comment la pensée du pacifiste français peut nous aider à surmonter la crise de la gauche politique7 juin 2014 |Robert Tremblay Chercheur autonome, Ph. D. (histoire)|Le Devoir de philo

« « Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production. » »
http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame#reactions

Le Peuple du Vénézuéla fait-il autrement ?

Ce Peuple, lui est résiliant, les fascistes téléguidés d’instances états-uniennes ont échoués et ont été découverts.

C’est le peuple états-uniens qui doit de réveiller.

Mais vous citoyens français emparez-vous des solutions et partagez-les avec les Peuples d’Europe.

La Grèce, l’espagne, l’Italie...... 400 millions d’havitants, si ça se réveille.

Allons aux priorités : le revenu et le travail les enjeux.

Les autres problèmes seront plus simples à régler, du mmoin à atténuer dans une volonté commune à Vivre.

Il y a le court terme, le moyen et le long.

Le revenu de base couplé aux coopératives autogérées à temps partagé (potentiel et avantages).

Une question politique, et la troll-ka en a une peur bleue. On dit que les seigneurs ont le sang bleu.

Lisez les chapitre 1 et 9 du livre de Jean-Marie Abgrall : tous manipulés tous manipulateurs.

Si vous voulez savoir de quoi ça l’aire un manipulateur-sbire... , regardez le documentaire : le stress, portrait d’un tueur.

J’inclu dans le panier : JPMorgan (le document de) Goldman sachs (les nouveaux maîtres du monde), etc.

Quelques articles à lire :

http://www.mondialisation.ca/lultime-retour-des-barbares/5394869
http://www.humanite.fr/patri-friedman-petit-fils-de-flotte-en-eau-ultraliberale-550733?IdTis=XTC-FT08-AI57XA-DD-DE35I-D2T5
http://www.ledevoir.com/societe/education/417231/enseignement-superieur-je-veux-etre-un-esclave

Pire que l’autre, la nouvelle science économique

http://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/RAIM/49330
http://www.legrandsoir.info/lorsque-les-psychopathes-prennent-le-controle-de-la-societe.html

Mon adversaire n’a pas de visage, il ne se présentera pas....

08/09/2014 05:38 par alain harrison

Je suis tout à fait d’accord, il faut continuer à faire attention à sa langue, l’aimer et accepter que l’autre puisse garder la sienne mais en comprenant qu’il doit avoir le respect de la terre d’accueil. Et cela vaut pour toutes les terres d’accueil.
C’est pourtant simple. Distinguer : faire du tourisme et vouloir demeurer dans le nouveau pays.
Mais la terre d’accueil doit être ouverte au nouveau venu.
Ciboire..On ne tu de la misère avec les choses évidentes.
Pour frapper les esprits, une petite citation biblique :
Comment voulez-vous comprendre les choses d’en haut, si vous ne comprenez-pas les choses d’en bas.
Faut-il une idéologie, une dialectique savante pour comprendre les choses simples.

10/09/2014 02:18 par alain harrison

Bonjour.

Le problème de la division en utilisant le régionalisme et les langues (le wlallon, le breton, etc ) pour discalifier le français, peut se retourner contre la finance.
Que les régions prennent le temps de réfléchir, la langue française ne s’est-elle pas construite et enrichie des autres langues, puis à évoluer jusqu’à maintenant.
En regard de l’Écosse, sans doute que certaine région serait tenter.
Ce sont des réflexions qui seront sans doute mises à jour par certain groupe.
Il faudra bien que vous fassiez le point, à un moment ou à un autre. Mais c’est aux citoyens de mener le débat, pas aux manipulateurs.

Toute ses régions subirons le nouveau régime, qu’elles mettrons elles-mêmes en place, ignorant qu’elles ont le pouvoir de se donner des solutions en accord avec un coopératisme - complémentaire qui enrichirait toutes les régions.

La gauche se cherche, Mélanchon parle de "fédéré" tout le peuple au lieu de seulement la gauche.

Vous avez un grand homme socialiste, en plus un humanisme Jean Jaurès.
La gauche clame l’Humain d’Abord.

Les divisions de la gauche : socialist-démocrate, démocrate-progressiste, communisme marxist-léniniste, communiste trotskist, etc...

Marx a fait la critique du capitalisme, il explique comment la plus value passe des travailleurs au propriétaire.
C’est aussi simple que ça ! Non.
Il s’est questionné sur le capitalisme. Et la réponse se trouve toujours dans la question quand elle est bien posée.

Pour visionner la plus value voyez le petit cartoon : les patrons sont-ils indispensables ?

Maintenant, le marché nous introduit la notion de "valeur ajoutée".

Les enjeux sont : le mode de revenu et le mode de travail.

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