RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Syrie – La victoire de Palmyre change le discours occidental

photo : © Sputnik/ Mikhail Voskresenskiy

La libération de Palmyre est un tournant décisif dans la guerre contre la Syrie. Bien que l’armée arabe syrienne et ses alliés aient auparavant remporté des succès militaires, la publicité autour de la sécurisation des célèbres ruines romaines de Palmyre est d’une valeur bien supérieure à toutes les victoires antérieures. Elle va mettre fin en partie aux récits mensongers du conflit.

Le gouvernement syrien n’est plus « le régime d’Assad » et l’armée arabe syrienne n’est plus appelée les « forces d’Assad ». Ban Ki Moon, le chef de l’Organisation des Nations Unies, a félicité le gouvernement syrien de son succès :

Dans une conférence de presse en Jordanie, Ban a dit qu’il se sentait « encouragé » par le fait que le site du patrimoine mondial de l’UNESCO n’était plus aux mains des extrémistes et que le gouvernement syrien « soit maintenant en mesure de préserver et de protéger ce patrimoine culturel commun de l’humanité ».

Les équipements de guerre électroniques russes capables de brouiller les signaux électromagnétiques autour de Palmyre ont joué un grand rôle dans sa libération. L’État islamique a miné les ruines avec des engins explosifs improvisés, mais n’a pas réussi à les faire exploser à distance.

Le mythe selon lequel les gouvernements syrien et russe sont de mèche avec l’Etat islamique, répandu par divers propagandistes ainsi que par les gouvernements britannique et étasunien, ne tient plus. Mais on continue à lire d’autres mensonges :

Une discussion sur la façon dont Palmyre était tombé en premier lieu a été recouverte par les célébrations. Lorsque l’État islamique a capturé la ville en mai, les djihadistes ont rencontré peu de résistance de la part des troupes syriennes. A l’époque, les habitants ont dit que les officiers et les miliciens s’étaient enfuis dans les vergers en dehors de la ville, laissant les conscrits et les habitants seuls avec l’ennemi.

Cette description de la bataille n’a aucun sens. L’offensive de l’Etat islamique qui lui a permis de prendre Palmyre a pris treize jours, du 13 au 26 mai 2015. Il y a eu des combats intenses et plusieurs contre-offensives de l’armée syrienne au cours de ces journées. Après que l’Etat islamique ait finalement capturé la ville, l’armée syrienne s’est immédiatement préparée pour une opération plus importante pour reprendre la ville. Elle a été lancée avec succès en juillet 2015, mais, par manque de soutien aérien, les gains réalisés ont à nouveau été perdus, une semaine plus tard.

Pendant tous les combats autour de Palmyre de l’année 2015, l’armée de l’air des Etats-Unis, qui prétendait combattre l’Etat islamique en Irak et en Syrie, n’est pas du tout intervenue. ISIS était libre de se ravitailler à travers le désert ouvert de l’est de la Syrie.

Si l’État islamique a réussi à prendre Palmyre, c’est uniquement parce que les forces du gouvernement syrien devaient faire face, au même moment, à une très grande attaque d’Al-Qaïda et des forces djihadistes mercenaires de la CIA, dans le gouvernorat d’Idlib. L’armée syrienne a été obligée de retirer des troupes de Palmyre pour défendre Idlib et Latakia et les forces laissées derrière n’étaient plus assez nombreuses pour repousser l’attaque de l’État islamique.

L’attaque sur Idlib, pour laquelle la CIA a permis à ses forces de procuration de coopérer directement avec Al-Qaïda, a été soutenue par la guerre électronique de la Turquie qui a perturbé les communications militaires syriennes. Cette attaque où s’est illustrée la collaboration entre les djihadistes et les services secrets turcs et américains a décidé la Russie et l’Iran à d’intervenir dans le conflit avec leurs propres forces. Pour ces deux pays, la ligne rouge avait été franchie.

Ils se sont donc mis à laminer tous les « rebelles » qui représentaient un danger immédiat pour le gouvernement syrien. Après que la Turquie ait pris en embuscade un jet russe, toutes les forces « rebelles » soutenues par la Turquie sont devenus des cibles prioritaires. Lorsque le succès de des offensives à grande échelle à Latakia et autour d’Alep a été confirmé, la Russie a imposé un cessez-le feu aux forces soutenues par les Etats-Unis et au gouvernement syrien. Ce cessez-le feu a libéré les forces syriennes, iraniennes et russes nécessaires pour reprendre Palmyre. De là, l’attaque va progresser vers Deir Ezzor, à l’est, et ensuite vers Raqqa.

La victoire de Palmyre est la plus grande défaite de l’État islamique à ce jour. Cela pose un problème à l’administration Obama :

Washington a essayé de prétendre que la bataille contre l’État islamique était le projet des États-Unis et de ses alliés, tout en accusant Moscou d’attaquer les rebelles « modérés » au lieu des extrémistes. Palmyre semble personnifier une toute autre réalité.

Des félicitations, bien que toujours chargées de l’obligatoire rhétorique anti-Assad, arrivent maintenant d’horizons inattendus, comme le maire conservateur de Londres :

Je ne peux pas cacher ma joie à la nouvelle que Palmyre est reprise et que l’armée syrienne a vraiment repris le contrôle de tout le site de l’Unesco.

Les ruines ont peut-être été minées, mais les terroristes sont en fuite. Alors je dis Hourra ! Bravo ! Continuez comme ça !

Je me joins à lui.

Moon of Alabama

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2016/03/syria-how-the-palmyra-victory-cha...
URL de cet article 30153
  

Israël/Palestine - Du refus d’être complice à l’engagement
Pierre STAMBUL
Entre Mer Méditerranée et Jourdain, Palestiniens et Israéliens sont en nombre sensiblement égal. Mais les Israéliens possèdent tout : les richesses, la terre, l’eau, les droits politiques. La Palestine est volontairement étranglée et sa société est détruite. L’inégalité est flagrante et institutionnelle. Il faut dire les mots pour décrire ce qui est à l’oeuvre : occupation, colonisation, apartheid, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, racisme. La majorité des Israéliens espèrent qu’à terme, les (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Lorsque j’ai pris mes fonctions, j’étais déterminé à faire entrer les Etats-Unis dans le 21ème siècle, toujours comme le plus grand facteur de paix et de liberté, de démocratie, de sécurité et de prospérité."

Bill Clinton, 1996

"A travers le monde, chaque jour, un homme, une femme ou un enfant sera déplacé, torturé, assassiné ou "porté disparu", entre les mains de gouvernements ou de groupes politiques armés. Et la plupart du temps, les Etats-Unis en sont complices. "

Amnesty International, 1996

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.