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Trump, Brexit, Merkel, Shinzo Abe, quel redéploiement des contradictions inter-impérialistes ?

Dans L’impérialisme, stade suprême du capitalisme (1916), Lénine a réfuté la thèse révisionniste défendue par les ténors de la Deuxième Internationale à propos du prétendu « hyper-impérialisme ».

Reprise par Kautsky, cette expression de Hilferding résumait l’idée suivante : la concentration mondiale des capitaux est de nature à unifier mondialement l’impérialisme, dont les principaux Etats finiront par fusionner planétairement pour exploiter collectivement les travailleurs. De cette manière, la tendance à la guerre mondiale propre à l’ancien capitalisme disparaîtrait ; les Etats-nations s’effaceront alors devant une sorte d’Empire mondial dont la mise en place d’éventuels « Etats-Unis d’Europe » seraient les prémices heureuses. Léon Trotski – dont les liens d’avant-guerre n’avaient pas été rompus avec les mencheviks – adhérait alors à ce montage théorique spécieux, si bien que Lénine dut polémiquer contre lui en réfutant le mot d’ordre pseudo-internationaliste des « Etats-Unis socialistes d’Europe ». Un slogan dont, manifestement, le NPA et LO ne sont toujours pas sortis aujourd’hui. De nos jours, nombreux sont les « théoriciens » qui se croient « innovants » quand ils évoquent naïvement « la » mondialisation capitaliste, « la » construction européenne, voire – comme le révisionniste de gauche Tony Negri, on ne sait quel « Empire » universel régnant sur une « Multitude », voire sur une « plèbe » étrangère aux rapports de production réellement existants. Exit dans la foulée la lutte prolétarienne pour le socialisme, sans parler du combat anti-impérialiste pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes...

Face à ces leurres sociaux-démocrates (hier, l’ « hyper-impérialisme », aujourd’hui, l’euro-mondialisme, etc...), Lénine et ses successeurs eurent le mérite de démontrer point par point que dans les faits, l’unification/harmonisation totale des Etats prédateurs du capitalisme-impérialisme n’est qu’une vue de l’esprit. Encore moins qu’à l’époque du capitalisme « libéral » et pré-monopoliste, le capitalisme impérialiste ne peut totalement s’unifier et s’ « harmoniser », fût-ce pour dominer les peuples et surexploiter les travailleurs. D’abord parce que le système capitaliste est fondamentalement anarchique ; derrière la « planification » monopoliste, derrière les « cartels » inter-impérialistes, l’anarchie de la production s’aggrave et la phase impérialiste du capitalisme ne fait que l’aiguiser en provoquant d’incessants repartages à haut risque de la planète. Dans une période où les énormes capitaux dégagés par la financiarisation peinent à se valoriser, une guerre économique sourde se livre sur tous les continents par-delà les bavardages boboïsants sur "l’unité de la communauté internationale ". Véritable « guerre de tous contre tous » pour reprendre le mot de Hobbes, le capitalisme-impérialiste ne peut produire qu’un « développement inégal » des Etats capitalistes, dont tour à tour, certains prennent la première place tandis que d’autres, jadis chefs de file du développement mondial, déclinent... provisoirement en méditant leur "revanche". Ensuite parce que, même si les regroupements, cartels et autres fusions monopolistes continentaux et transcontinentaux poussent à des rapprochements politico-militaires transitoires, la tendance de fond du système capitaliste reste à l’instabilité fondamentale desdits regroupements. Les Empires « mondiaux », voire plus modestement, les Empires continentaux ou "transcontinentaux" du grand capital sont périodiquement secoués dans leurs tréfonds par des crises de plus en plus fréquentes et aiguës qui font jaillir d’énormes étincelles, non seulement entre les Etats prédateurs d’un même « cartel », mais aussi entre les cartels internationaux d’Etats-brigands : en un mot, le règne mondial des mafieux est impossible sans une permanente guerre des gangs. Autant de guerres honteuses, aux origines sordidement inavouables, que les médias du système capitaliste, eux-mêmes détenus par les puissances militaro financières, se chargent en permanence de traduire en mots d’ordre « politiquement corrects »...

C’est pourquoi Lénine répliquait déjà aux « européistes » superficiels de son temps* que, sous le capitalisme, « le mot d’ordre des Etats-Unis d’Europe ne peut être qu’utopique ou réactionnaire ». A l’inverse, Lénine développait la théorie, fondée sur les faits, selon laquelle « une chaîne vaut ce que vaut son maillon le plus faible ». Si bien qu’il était parfaitement absurde d’attendre « la révolution mondiale », fût-elle « permanente », pour mettre en place le socialisme, au besoin dans un seul pays ou groupe de pays. Au contraire, expliquait Lénine, le prolétariat révolutionnaire devait d’abord briser la chaîne impérialiste dans son maillon le plus faible (à l’époque, l’Empire tsariste travaillé par d’éclatants antagonismes) pour ouvrir en grand l’ère historique des révolutions prolétariennes. C’est d’ailleurs pour cette raison que le choix opéré en 1925 par les bolcheviks russes, celui d’entreprendre la construction du socialisme dans un seul pays, n’avait rien de l’aberration antimarxiste dont l’accusèrent alors les partisans de Trotski, incapbale de rompre durablement avec le menchevisme.

L’évolution de l’impérialisme actuel vérifie une fois de plus comme à la parade (faut-il dire « hélas » ?) les anticipations géniales de Lénine. En quelques années, la crise ravageuse de l’euro-mark et la dominance arrogante de l’Allemagne impérialiste « réunifiée » sur le sous-continent européen, le talon de fer que Berlin a successivement posé sur les ex-pays socialistes écartelés (Tchécoslovaquie, Yougoslavie, URSS occidentale : pays baltes puis Ukraine), sur les ainsi-dit « P.I.G.S. » (les « Etats-cochons » : Portugal, Italie, Grèce, Espagne, Spain en anglo-maastrichtien), puis sur la France en cours d’euro-délitement, a produit une énorme crise de légitimité de l’UE, notamment dans les couches populaires, classe ouvrière en tête. Le prodrome de cette crise explosive est la sortie britannique de l’UE par la porte à droite, dont Donald Trump n’a pas tort d’annoncer qu’elle n’est que l’amorce d’une possible réaction en chaîne. Car, peu à peu, le compromis géopolitico-économique passé entre les maîtres de la zone Mark (devenu l’euro « fort ») et les oligarques du dollar constitué en monnaie mondiale, s’est inéluctablement effrité. Dans un article d’Etincelles, la revue théorique du PRCF, l’auteur de ces lignes indiquait naguère que l’euro n’était pas autre chose, derrière sa façade libre-échangiste, qu’une monnaie crypto-protectionniste réservant le marché européen à l’industrie allemande tout en ménageant le rôle mondial du dollar : donnant-donnant. En effet, l’euro fort – c’est-à-dire l’alignement de la lire, du franc, de la peseta, etc. sur le Deutsche Mark, ne pouvait que plomber l’industrie des pays sud-européens en renchérissant leurs produits et en interdisant les dévaluations compétitives. Dans le même temps, l’euro fort fermait le marché américain aux produits allemands et le dollar faible permettait aux EU de continuer à exporter. Nous signalions déjà à l’époque que ce compromis germano-américain ne pourrait pas durer : une fois les pays du Sud européen (Grèce, Portugal, Italie, Espagne, suivi par la France) dûment essorés par l’euro-austérité berlinoise et par la "dette", le marché sud-européen de l’industrie allemande se restreindrait, la récession menacerait la RFA elle-mêmeet il faudrait bien alors que les « Européens » (dont l’Allemagne produit plus de la moitié des marchandises industrielles) se cherchassent des débouchés surd ’autres marchés solvables, EU et Canada en tête. Ce changement de pied monétaire s’est traduit par la nouvelle politique financière de la BCE : elle a comprimé ses taux directeurs, relancé artificiellement l’inflation en arrosant les banques européennes de milliards d’euros en monnaie de singe (modèle étasunien !), pendant que les gouvernements de la zone euro pilotée par Berlin continuaient d’écraser les « coûts » salariaux : et c’est évidemment à partir de ces considérations cyniques qu’il faut lire la « générosité » de Merkel à l’égard des migrants chassés de Syrie par les ingérences impérialistes et si aimablement « accueillis » en Allemagne... dans un premier temps. Cette nouvelle politique monétaire destinée à conjurer la dépression en Europe ne pouvait manquer d’inquiéter certains secteurs, notamment industriels, du capital monopoliste étasunien**.

Bien entendu, ces constats n’exonèrent en rien le capital « français », tout aussi prédateur que le capital allemand par rapport aux pays de l’Est et du Sud (sans parler du maintien de la sanglante « Françafrique »), et dont les chefs de file médéfiens, soutenus par l’Arc maastrichtien qui va du PS aux LR, poussent plus loin que jamais leur double vassalisation à l’égard à la fois des EU et de l’Allemagne (entre Fillon et Macron, il y a contradiction entre deux ailes du grand capital français, ce que révèlent comme toujours « grandeur nature », les différends sur la politique étrangère, en clair, les positionnements divers des candidats présidentiels sur la question russe).

Toujours est-il qu’après la victoire du Brexit, l’élection de Trump montre qu’à nouveau les contradictions d’intérêt, longtemps relativisées par la commune croisade contre le socialisme réel, se creusent à nouveau entre les deux rives de l’Empire euro-atlantique : piétinement des négociations sur le TAFTA, déclarations fracassantes de Trump sur l’obsolescence de l’OTAN, exigence trumpiste que les Européens « paient » leur propre défense, rapprochement au moins conjoncturel avec la Russie pour tenter d’isoler la Chine et de rompre les tentations de rapprochement entre les BRICS (dont l’aile marchante est le partenariat stratégique entre Pékin et Moscou). A l’arrière-plan, on trouve l’impuissance de la « toute-puissante » armée des États-Unis à juguler les peuples du Proche-Orient, à mettre au pas la Russie, à régenter la Mer de Chine, à annexer l’Ukraine et la Crimée sans coup férir***, l’incapacité durable de la CIA à déstabiliser décisivement (malgré d’intenses tentatives !) Cuba socialiste et ses alliés de l’ALBA. Tout cela engendre de fortes oppositions mercantiles entre la RFA et ses vassaux et les EU de Trump, avec de fortes oppositions à l’intérieur même des Etats impérialistes (lesquels ne sont pas monolithiques : la guérilla déclenchée par le camp Clinton-Obama contre Trump, avec la volonté évidente d’entraîner la Russie dans une escalade avec Washington, n’a rien d’anecdotique !), et pour finir, la remise en cause de l’UE elle-même par Donald Trump...

Tout cela montre que, sans bien entendu remettre en cause le primat absolu des contradictions « Capital/Travail /// Impérialisme/Peuples opprimés », de nouvelles lignes de fracture inter-impérialistes se creusent, dont certaines – sous des formes évidemment très nouvelles – ne sont pas sans rappeler les fractures géopolitiques des deux précédents conflits mondiaux...

Pour le moment, le Japon impérial continue de privilégier ses relations avec les EU, mais il profite de l’affaiblissement relatif de son ancien vainqueur pour

  promouvoir un négationnisme historique effarant au sujet des crimes de l’armée nippone à l’encontre des peuples chinois et coréen, les EU du « gentil » Obama continuant de leur côté à légitimer l’abomination d’Hiroshima ;

  sortir du cadre pacifique imposé par l’actuelle Constitution du Japon qui interdisait jusqu’ici à l’Empire du Soleil Levant d’envoyer des troupes hors de l’archipel nippon. Bref, avec l’appui de leur ancien vainqueur états-unien (celui d’Obama à l’égard de Shinzo Abe, celui, implicite, de Trump, à l’égard de l’Europe allemande sommée d’accélérer sa course aux armements), les principales deux puissances vaincues de 1945 vont très certainement relancer fortement leurs dépenses d’armement. Qui peut croire que ce soit pour le bien de l’humanité et de leurs peuples respectifs ?

Cela dit, l’ennemi principal des deux impérialismes, le Japon de Shinzo Abe et les EU de Trump, étant la Chine, le Japon impérialiste ne devrait pas avoir de grandes difficultés à s’entendre tout aussi bien avec Donald Trump qu’il ne s’entendait, hier, avec le « pacifique » Barak Obama...

Bien entendu, cela ne doit pas leurrer des révolutionnaires. Le prolétariat d’Europe n’a que faire de se ranger derrière « l’Europe unie » ; il ne doit pas verser un sou pour la « défense européenne » ; il doit rire de l’hypocrite pilotage « humanitaire » de l’UE par Berlin et ses bons amis du PS et d’ « Europe-Ecologie les Verts », cette pointe avancée et particulièrement arrogante de l’euro-fédéralisme impérialiste. Quant à la « sauvegarde du modèle social européen face à l’Oncle Sam », c’est une plaisanterie : l’Axe Berlin/Bruxelles (complété par le MEDEF et par les partis à sa dévotion s’agissant de la France) est le premier à démolir au quotidien l’ainsi-dite « économie sociale de marché » que la RFA pratiquait ou feignait de pratiquer peu ou prou, contrainte et forcée, tant qu’il lui fallait « tenir » la concurrence politico-sociale de la RDA. En réalité, rallier le bandit impérial européen « pour résister à Trump », conduirait tout droit le mouvement ouvrier ouest-européen à cautionner la marche à l’affrontement contre la Russie en prenant le risque d’une guerre mondiale exterminatrice bien pire encore que celle de 39/45. Dans la mesure où les partis sociaux-démocrates européens (le « PS européen » dominé de la tête et des épaules par le SPD, avec son appendice pseudo-radical, le Parti de la Gauche Européenne auquel sont affiliés le PCF et Die Linke), sans parler de la très immobiliste Confédération Européenne des Syndicats, continuent à vendre le mensonge paralysant de l’ « Europe sociale, démocratique, pacifique » dans le cadre de l’UE/OTAN, ils ligotent (de plus en plus malaisément !) la classe ouvrière d’Europe à l’Empire social-maastrichtien en crise. Tâche de plus en plus malaisée tant ledit Empire en crise se fait de plus en plus dictatorial (cf l’attitude récente de Schäuble envers les pensions des Grecs les plus pauvres), de moins en moins « pacifique » et de plus en plus fascisant (chasse aux sorcières anticommuniste en voie de généralisation d’Est en Ouest, alliance russophobe de la social-démocratie « civilisée » occidentale avec les néonazis ukrainien, répression accrue du syndicalisme de classe).

Bref, de même que l’ennemi principal des travailleurs étasuniens est bel et bien dans leur propre pays (souvenons-nous de la formule du communiste Karl Liebknecht, « der Hauptfeind steht in eigenen Land » – L’ennemi principal se trouve dans notre propre pays), de même l’ennemi principal des travailleurs d’Europe est-il bien sur leur propre continent où l’UE est de A à Z, du Traité de Rome à nos jours en passant par le déni du Non français à la constitution européenne, une structure d’oppression tournée contre les acquis sociaux, contre la paix et les peuples souverains. Bien entendu, un soutien des travailleurs européens à Donald Trump via le soutien de certains d’entre eux aux extrémistes de droite (Le Pen ici, AfD en Allemagne, Orban en Hongrie, Aube dorée en Grèce, etc.) ne serait pas moins dangereux. Que serait d’ailleurs une Internationale... des protectionnistes bourgeois ? Qui ne voit que le protectionnisme bourgeois, tourné contre les autres peuples et non pas orienté vers la coopération entre peuples libres, n’est qu’une autre voie pour marcher à la guerre impérialiste mondiale, que nourrit lui aussi le pseudo-libre-échange actuel d’Obama, de l’UE et du « Traité transatlantique ».

Quant aux BRICS, il faut se garder à leur égard des deux erreurs suivantes :

la première consisterait à idéaliser leurs dirigeants en oubliant, par exemple, qu’en Russie, la contre-révolution a été faite pour le plus grand malheur du peuple russe (par ex. en ce moment, le parti de Poutine fait campagne pour expulser du Kremlin le tombeau de Lénine, et nul ne peut ignorer le signal anticommuniste qu’un tel geste donnerait aux forces réactionnaires du monde entier) ; ni qu’au Brésil un pouvoir archi-réactionnaire s’est mis en place pour aider les EU à liquider la gauche latino-américaine toutes tendances confondues. Nul ne peut ignorer non plus qu’en Chine, où de notre point de vue la contre-révolution n’a pas encore triomphé et où le PCC tangue entre une orientation néolibérale durcie et l’actuelle ligne patriotique tournée vers l’essor du marché intérieur, les acquis subsistants du socialisme sont pour le moins mal assurés.

La seconde erreur serait de négliger le fait que dans tous les BRICS de puissantes traditions communistes existent, que les forces marxistes-léninistes n’y ont pas été éradiquées, bien au contraire et qu’objectivement, quelles que soient les intentions des dirigeants politiques et des milieux économiques capitalistes de ces pays, l’existence des BRICS fait obstacle à la domination mondiale univoque des trois prédateurs principaux, EU, Europe allemande et Japon. En aucun cas des communistes ne peuvent négliger l’analytique des contradictions principales et secondaires (cf le brillant essai de Mao intitulé De la contradiction) sous peine, soit d’être écrasés par un ennemi de classe « invincible » (tant qu’il n’est pas un tant soit peu divisé : songeons au tournoi des Horaces et des Curiaces !), soit – pis encore – de devenir les idiots utiles de tel ou tel impérialisme ou sous-impérialisme. Aucun soutien, donc, au surarmement annoncé des super-prédateurs euro-atlantiques contre les peuples russe, chinois, latino-américains, africains, proche-orientaux, sud et est-européens, mais aussi, dans tous ces pays, solidarité de classe et soutien politique (ce qui ne signifie pas systématiquement alignement) aux communistes, plus précisément, aux marxistes-léninistes, mais aussi aux forces patriotiques et progressistes de ces pays.

Nous, militants franchement communistes, vivons en France, pays capitaliste, donc dans l’UE, bloc impérialiste, et nous agissons pour une République sociale, souveraine et fraternelle en marche vers le socialisme-communisme. Nous devons donc combattre Trump et l’impérialisme étasunien, dont les deux versants, « mondialiste » (sic) et « isolationniste » (sic) ne sont pas moins dangereux pour la paix et la souveraineté des peuples, à commencer par celle des peuples cubain, vénézuélien et palestinien ; mais nous ne devons pas moins fortement combattre la bannière étoilée de l’Europe allemande (fût-ce à travers le slogan mielleux de l’ « Europe sociale » et de la « défense européenne pour sauver nos valeurs »). Il nous faut exiger la sortie par la gauche de la France de l’euro, de l’UE (Frexit progressiste) et de l’OTAN, sans cesser de dénoncer les ingérences et prédations de l’impérialisme français en Libye, en Afrique subsaharienne et au Proche-Orient. Aucune faiblesse non plus, faut-il le dire, à l’égard du chauvinisme et de la xénophobie euro-compatible de la dynastie Le Pen****. Bien entendu, nous ne cesserons pas de tendre la main aux communistes allemands*****, ainsi qu’à nos courageux camarades « rouges » des Etats-Unis d’Amérique, où un vent progressiste nouveau s’est levé, notamment dans la jeunesse, à l’occasion des primaires démocrates.

C’est sur cette ligne à la fois patriotique, internationaliste et anti-impérialiste que milite le PRCF, qui diffuse présentement aux entreprises du pays son programme 100% anti-UE, 100% anti-OTAN et 100% anticapitaliste. Au-delà des divergences compréhensibles qui peuvent diviser les communistes en période d’élections bourgeoises, comment de véritables révolutionnaires pourraient-ils ne pas s’unir sur cette stratégie léniniste ?

source : www.initiative-communiste.fr

*Le social-pacifisme européiste n’est jamais très éloigné d’une exaltation conquérante de l’Empire européen sous l’égide de l’Etat momentanément le plus fort : l’évolution des « Verts » allemands et de leurs vassaux français en est une triste illustration...

**voir l’actuelle guerre de communiqués entre Trump et le ministre allemand Sigmar Gabriel sur les mérites comparés de Mercedes et des voitures américaines...

***c’est cette annexion à l’orbite euro-atlantique qu’a tenté de provoquer l’Euro-Maidan sous influence ouverte de John Kerry. L’aide russe au Donbass et l’annexion de la Crimée ont SUIVI et non précédé l’ingérence occidentale en Ukraine et son recours peu ragoûtant aux néonazis ukrainiens de « Svoboda ».

****les récentes déclarations de Marine Le Pen attestent ce que nous avons toujours affirmé : le FN ne veut sortir ni de l’euro, ni de l’UE, ni de l’OTAN. La (non-)sortie de l’euro n’est rien d’autre qu’une monnaie d’échange de second tour entre les LR et le FN. Si Mme Le Pen gagnait la présidentielle, elle aurait besoin des députés LR pour « mettre la France en ordre » (tel est désormais son slogan clairement fascisant), ce qui est sa véritable mission de classe au détriment du mouvement ouvrier. On peut parier qu’alors, elle « suspendrait » toute velléité d’affrontement avec l’UE pour obtenir en échange le soutien de la « droite forte » et des autres éléments ultraréactionnaires qui infestent l’ex-parti « gaulliste ». Le FN pourrait alors devenir officiellement « Rassemblement bleu marine ». Pour le plus grand déshonneur de notre pays, le FN viendrait clore le cycle progressiste ouvert, pas seulement pour la France, par la Révolution française. Cf http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/le-pen-et-le-fn-contre-la-sortie-de-leuro-et-de-lunion-europeenne/

***** Que nous ne confondons pas avec le « Grand Européen » Gregor Gysi : ce liquidateur du SED et de la RDA est récemment devenu le président du PGE aux côtés de Pierre Laurent, vice-président de ce parti.

Georges GASTAUD, Antoine MANESSIS

Georges Gastaud est secrétaire national du PRCF ; Antoine Manessis est responsable international du PRCF.

Le 17 janvier 2017.

 http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/trump-brexit-merkel-shinzo-abe-redeploiement-contradictions-inter-imperialistes-georges-gas
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COMMENTAIRES  

20/01/2017 21:01 par Hassinus

Bonjour.
Tout ça est fort intéressant - rien que les sanctions infligés à Volkswagen ou àla BNP par les USA- vont dans ce sens, mais où mettre au moins deux éléments décisifs dans la survie du capitalisme devenu financier avant tout financier et usurier.
1) L’arme des médias uniformisés totalement entre les mains des grands trusts et uniquement au service de l’idéologie capitalisme, modelant les opinions, discréditant, clivant ou hurlant à la théorie du complots
2) La place du sionisme dans la lutte anticapitalisme ; un sionisme foncièrement anticommuniste et semeur de guerres.

21/01/2017 11:15 par CN46400

Mon ancien camarade Gastaud (de section PCF) ne s’arrange pas en vieillissant.
Cet article parle beaucoup des états, US, UE, Allemagne, Chine, Russie etc, et des peuples, mais beaucoup moins des classes sociales concernées. Du coup on ne peut comprendre qui, de la bourgeoisie ou du prolétariat profite où paie les conséquences des choix que ces états peuvent opérer. Par exemple, on nous dit que l’UE est allemande, que tout y profite à l’Allemagne mais quid des bourgeoisies autres qu’allemandes comme si l’exploitation des prolétaires ne concernait que les non allemands. Et que cette exploitation serait fatalement plus "cool" lorsque le "frexit" (anglicisme...) qu’il appelle de ses voeux sortirait la France de cette UE "allemande". Bien sûr rappel est fait de la fin de l’évolution des sociétés humaine, puisque les nations en sont la version définitive. Voilà un bien curieux marxisme, mais je doit reconnaître que, dans cet article, Marx est moins souvent convoqué que Lénine.

Pourtant c’est de Staline, sans le nommer, qu’il tire cette idée :
"C’est d’ailleurs pour cette raison que le choix opéré en 1925 par les bolcheviks russes, celui d’entreprendre la construction du socialisme dans un seul pays, n’avait rien de l’aberration antimarxiste dont l’accusèrent alors les partisans de Trotski, incapable de rompre durablement avec le menchevisme."
Là, c’est aussi par omission qu’il tente d’accréditer l’idée que Troski aurait, par "menchevisme" critiqué la pensée stalinienne.. Evidemment Gastaud néglige l’article de Trostki dans lequel il annonce "un socialisme de caserne et de pénurie" si le projet de Staline est retenu. Article qui eut assez d’impact pour que Staline élimine la formule (socialisme dans un seul pays) tout en conservant le fond.
En fait, il s’agissait de torpiller la NEP, voulue, et imposée par Lénine qui tout en réglant pas mal de pbs économiques générait des inégalités (nepmens...) qui choquaient les néos communistes qui peuplaient le parti au sortir de la guerre civile. Et sur lesquelles Staline allait surfer pour concentrer entre ses mains l’essentiel des pouvoirs. Trotski commettant alors l’erreur de ne plus défendre ouvertement la NEP qu’il avait, 2 ou 3 ans avant, pourtant activement promu avec Lénine.
Pas étonnant, dans cette situation, de voir Gastaud regarder la NEP chinoise de Deng Xiao Ping, d’un oeil ultra circonspect alors que s’il existe encore un régime capable de tenir les impérialistes en respect, c’est bien le capitalisme d’état installé à Pékin par le PCC. Comme si cela était moins important que les pseudos manoeuvres de Poutine, et des siens, pour retirer le cadavre de Lénine du Mausolée de la Place Rouge de Moscou.

21/01/2017 15:17 par Georges SPORRI

Il faut relire MARX... Par exemple "Critique des programmes de GOTHA et d’ERFUNT"...
Marx définit le CAPITALISME comme "marché mondial" et la phase inférieurs du socialisme "économie mondiale planifiée". Il affirme clairement que la transformation socialiste ne pourra commencer que quand le prolétariat aura pris le pouvoir dans les principaux pays capitalistes. LENINE est mort en 1923, alors il n’est en rien responsable de la funeste théorie du socialisme dans un seul pays...
Par contre, il a mis en place la NEP qui fut un compromis avec le CAPITALISME MONDIAL, pour éviter une guerre permanente et des famines et surtout pour attendre la révolution européenne et américaine que la troisième internationale préparait activement...
STALINE a compris que l’attente serait très très longue, alors il a pondu le sophisme du socialisme dans un seul pays, liquidé tous ses rivaux dans le parti et laisser entrer 100 ou 150 milles NEPmen dans le parti (promotion "appel de LENINE")...
Longue histoire qui s’achève avec sa conclusion inéluctable : le minable ELTSINE qui ramasse le pouvoir sans opposition de la classe ouvrière et avec une très modérée tristesse de l’intelligentsia (cf. l’œuvre de Iouri A. LEVADA qui décrit cette semi classe sociale issue du stalinisme et du brejnevisme)...

21/01/2017 17:17 par CN46400

@Sporri
Quelques précisions :
 1 Lénine est mort en avril 24 mais a perdu ses moyens physiques 6 mois avant.
 2 Lénine ne conçoit la NEP ni comme un compromis avec les capitalistes, ni comme un recul provisoire (point de vue stalinien). Pour lui, après l’échec de la révolution allemande (il envisageait, en cas de succès de transférer l’Internationale à Berlin), il analyse objectivement le retard industriel de l’URSS et propose d’intéresser les capitalistes étrangers (allemands et américains surtout) au développement de l’industrie soviétique dans le cadre d’un "capitalisme d’état" (l’état dominant le capital et non l’inverse)
Lénine, comme il l’avait fait dans d’autre domaines (gauchisme, etat, impérialisme etc...) n’a pas eu le temps de regrouper ses vues dans un seul espace sur la NEP. Pour retrouver les textes il faut parcourir les tomes 32,33,36,42,45 des OCs. Les documents principaux sont :
 l’impôt en nature T32p340,
 11° congrés mars-avril 1922-T33,Page 263
 Syndicat et NEP-T33 p185
 La NEP T33-page 77
 et nombre d’interventions ponctuelles sur le sujet
Lénine est alors obsédé par l’alliance ; paysannerie (majoritaire)-prolétariat au pouvoir et par un accroissement rapide des compétences du peuple dans tous les domaines : "Le socialisme est impossible sans la technique du grand capitalisme, conçue d’après le dernier mot de la science moderne, sans une organisation de l’état méthodique qui subordonne des dizaines de millions d’hommes à l’observation, la plus rigoureuse, d’une norme unique dans la production et la distribution des produits." (l’impôt en nature-avril 21)

22/01/2017 12:24 par Autrement

Entre les deux types de démarche théorique publiées ci-dessus - celle de G. Gastaud, et celles de CN 46400, je remarque ceci :
- la première, celle du PRCF, présente une analyse approfondie et détaillée, non seulement des débats théoriques anciens, mais de la situation présente du monde ; et elle débouche sur une pratique actuelle et des propositions concrètes d’action.

 les deux secondes au contraire se réduisent à un résumé de l’histoire de l’URSS, soutenu par une érudition sèche et dogmatique, et ne débouchent sur aucune analyse du réel actuel (sauf quatre lignes sur la NEP chinoise), ni sur aucune proposition d’action ; ce qui aurait été possible même dans un cadre bref. Comme si la situation du monde et de notre société ne devaient pas être prises en compte par rapport à l’histoire passée ; comme s’il s’agissait une énième fois (mettant à l’envers la visée du marxisme) d’interpréter le monde au lieu de le transformer.

22/01/2017 17:55 par CN46400

@ autrement
On est toujours le dogmatique de quelqu’un, mais les faits sont têtus. "le socialisme dans un seul pays" est une pensée de Staline, pas de Lénine, et a donné les résultats que l’on connaît. C’est Staline et, pas Trotski, qui a tiré un trait sur la NEP et c’est Deng Xiao Ping qui, 60 ans plus tard, en a repris l’idée, avec les résultats que nous connaissons tous. Cela n’est pas un dogme, ce sont des faits vérifiables !
Après, on peut toujours spéculer sur l’attitude du grand capital allemand, notamment, s’il avait dû choisir en 33 entre Hitler et les affaires en URSS. Tout comme aujourd’hui, Trump et le capital US, vont devoir choisir entre les affaires avec la Chine, et la guerre économique contre la Chine.....Mais les spéculations ne sont pas des dogmes, c’est, au mieux, une évaluation subjective des intérêts des classes sociales qui sont en contradiction globale, mais parfois aussi, en convergence circonstancielle (ex les rapports PCF-De Gaulle en 45).

23/01/2017 13:11 par Autrement

@CN 46400

"le socialisme dans un seul pays" est une pensée de Staline, pas de Lénine

Et alors ?
Même si cette affirmation historique (qui me paraît un peu simpliste, mais je n’ai pas les moyens de vérifier de façon approfondie) est justifiée, vous ne répndez toutjours pas à la question principale, qui est ici et maintenant, Que faire ?

La construction du "socialisme dans un seul pays" n’est pas à l’ordre du jour de la France de 2017 ! Il s’agit pour le moment de rompre avec le système paralysant de la 5ème république et de la politique d’austérité imposée par l’UE, en ouvrant la voie au développement de luttes de masse, contre la capital sous toutes ses formes, luttes qui seront cette fois soutenues par un gouvernement populaire. Cela n’est pas incompatible, au contraire (et le processus est déjà en cours), avec le fait d’encourager et de chercher à coordonner toutes les luttes semblables dans les autres pays d’Europe.

L’union des prolétaires est un combat à mener durablement et par plusieurs côtés, et non un instantané qui se produirait dans une simultanéité imaginaire. Les pays sont à des stades de développement inégaux, et l’efficacité pratique est de commencer par ceux où le NON aux diktats de Bruxelles (c’est-à-dire la lutte contre un carcan politico-économique supplémentaire) a le plus de réalité populaire (comme en Grèce), et le plus de chances d’être victorieux (France).

Il y a urgence, devant l’envahissement des subjectivités professionnelles et individuelles par l’idéologie de l’"évaluation" et des Winners et Loosers, radicalement et durablement destructrice des droits et libertés, puisqu’elle justifie et consacre les inégalités et, en culpabilisant les exploités, les condamne à la résignation. Urgence aussi devant la menace des TAFTA, CETA, et nouveaux traités en train d’être élaborés dans le secret des couloirs de l’UE.

C’est pourquoi la présidentielle de 2017 n’est pas du tout une élection ordinaire, qui ne concernerait que des remaniements au sein de la bourgeoisie et des cartels de partis. Le programme l’Avenir en commun se situe résolument du bon côté de la barricade, il a de toutes façons des chances de faire avancer les consciences et les luttes (le mouvement réel qui abolit l’ordre actuel), et c’est pourquoi je pense qu’il faut le soutenir ainsi que tous ceux qui le porteront, tant à la présidentielle qu’aux législatives.

23/01/2017 13:51 par Dominique

Dans Marx, il faut surtout relire La question juive. Il s’agit d’un texte où il va à l’essentiel et où il conclut qu’il faut se débarrasser de l’argent. Voilà qui n’arrange pas la grande majorité des marxistes fétichistes de la technologie et de la science car se débarrasser de l’argent implique de se débarrasser de la civilisation et donc de ses avatars techno-scientifiques.

Il a fallu 60 ans aux marxistes de l’URSS pour exterminer ou déculturer complètement en les déplaçant tous les peuples autochtones de cette grande contrée, et les remplacer par des industries et des villes, ceci au cri de "On n’arrête pas le progrès". Ceci n’est qu’un exemple du fait que les prolétaires ne sont pas une classe révolutionnaire mais juste les soldats d’élite de notre mode de vie, la civilisation industrielle.

Pour un exemple actuelle, nous pouvons voir la politique de gauche de Correa en Equateur, où après avoir signé en 2006 un accord qui reconnait les droits du peuple Shuar Arutam, viole cet accord est envoie l’armée afin de pouvoir construire la deuxième plus grande mine de cuivre sur la planète sur leur territoire. Ceci implique que le gouvernement Correa organise la colonisation de leurs terres avec la même conviction et les mes légitimation racistes que n’importe quel autre colonisateur. De plus, l’Equateur est une démocratie aujourd’hui ce qui implique que les soldats de son armée sont en grande majorité des prolétaires. Cet exemple montre bien que malheureusement Wilhelm Reich avait raison : avec la "révolution" industrielle, les pauvres en devenant prolétaires ont adopté la morale bourgeoise. Mais les marxistes ont préféré virer Reich de leur parti plutôt que d’écouter ce qu’il avait à dire.

Ces deux exemples suffisent à démontrer que trop souvent la gauche ne sait que repeindre en rouge notre mode de vie, ce qui ne constitue pas une révolution mais au contraire une optimisation de notre mode de vie vers plus d’efficacité (comme au Brésil où les peuples de la forêt ainsi que leur habitat traditionnel, la forêt humide, n’ont jamais été autant menacés, déculturés et détruits pour faire place à des industries que depuis que la gauche y a pris le pouvoir).

Quand au écolos, ils ne sont pas mieux car dans la plupart des cas ils ne savent que repeindre en vert notre mode de vie, toujours au nom du même cri "On n’arrête pas le progrès". Ainsi pour eux le vert est la couleur du dollar et la seule chose durable dans leurs nouvelles technologies et la destruction de la nature par les mines, routes et industries qu’elles impliquent ainsi que la pollution.

La seule alternative viable et durable est de stopper la civilisation industrielle avant qu’elle n’aie achevé de détruire le vivant. Ceci implique de développer des alternatives locales, des communautés autonomes capables de s’épanouir uniquement avec les ressources locales. C’est ce qu’ont toujours su faire les peuples autochtones, et ce même avant l’invention de la civilisation, ce mode de vie basé sur l’exploitation généralisée du vivant et du non-vivant. Pour ce faire, il est nécessaire de stopper notre civilisation industrielle. Leur mode de vie n’est pas négociable, il est mortifère et il doit être stoppé.

23/01/2017 17:03 par CN46400

@ autrement
Je répond à un article historique sur le plan historique. La France de 2017 n’a rien à voir avec l’URSS de 1925. Nous n’avons pas de retard industriel, ni de retard social, à rattraper et aucune armée ne menace nos frontières. Si le prolétariat français prenait le pouvoir, il devrait traiter avec la bourgeoisie de telle façon que les intérêts prolétaires deviennent premiers sans pour autant rompre les relations avec les autres états toujours capitalistes bien que voisin. C’est sur ce plan que la démarche de la NEP peut nous intéresser. La révolution sociale ne consiste pas à éliminer une ou plusieurs classes, elle consiste d’abord à changer l’ordre des priorité d’intérêts. Dans le cas qui nous intéresse (France actuelle) il s’agit de donner la priorité aux intérêts prolétaires sur les intérêts bourgeois, rien de plus, mais rien de moins. Après, c’est la lutte des classes qui continue jusqu’à ce que la société devienne "harmonieuse" (Deng Xiao Ping).
A Bruxelles il n’y a pas de carcan, il y a, comme à Paris, un état bourgeois qui priorise toujours les intérêts bourgeois, mais les 65 millions de prolos gaulois ne sont pas sans moyens de pression pour y faire valoir, parfois, leurs intérêts. Et les autres millions (300 ?) peuvent aussi, au moins ponctuellement se joindre à eux.

@ Dominique
De "la question juive" de Marx je n’ai pas tiré la même conclusion que vous, mais nous sommes trop éloignés pour pouvoir se comprendre. Par exemple vous écrivez : "que les soldats de son armée (Corréa) sont en grande majorité des prolétaires" Aucune armée de ce bas monde n’est faite de soldats qui ne soient, dans le civil, des prolétaires !

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