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À qui profite le chaos arabe ?

On aurait pu croire que les révolutions tunisienne et égyptienne, ajoutées à la menace iranienne, pouvaient contraindre Israël à revenir à la table des négociations avec les Palestiniens et l’empêcher de réaliser sa folie du « grand Israël »...

Tout a été essayé.

La « formule » libyenne de « voler au secours de la population civile » n’ayant pas abouti, c’est aujourd’hui avec la « formule » irakienne des armes de destruction massive (armes chimiques) que des forces, et non des pays, tentent de détruire la Syrie.

Quelles sont ces forces ? Il ne faut pas être dans les secrets d’État pour y répondre. Par une autre et une seule question : à qui profite les « printemps arabes » ? Au pluriel. Au commencement était la guerre contre l’Irak. Tout le monde se souvient de l’image de Colin Powell, secrétaire d’État étasunien, tenant une capsule d’anthrax devant les caméras du monde entier, comme une « preuve » de la détention par l’Irak des armes de destruction massive. Il n’en fallait pas plus pour envahir l’Irak avec la promesse pour la population civile de la débarrasser de son dictateur, Saddam Hussein. Deux mois plus tard, soit le 9 avril 2003, les troupes américaines prenaient le contrôle de la capitale irakienne. Saddam Hussein a été pendu. Pour quels résultats ?

Dix ans après, les Irakiens vivent toujours le chaos. Pas un jour ne passe sans attentats. Les uns plus dévastateurs que les autres. Le choléra s’avère pire que la peste. Une année après l’invasion de l’Irak, le 11 novembre 2004, Yasser Arafat, le leader palestinien trouve la mort dont les causes restent, à ce jour, mystérieuses. S’il fallait deux événements plutôt qu’un pour rendre impossible tout processus de paix en Palestine, ils ont été réunis. Il faut signaler que juste avant, Bill Clinton avait essayé à la fin de son deuxième mandat de forcer la main à Israël à accepter la paix. Il avait essayé en juillet 2000 dans ce qui est connu par « sommet de Camp David II ». Échec. Il a encore essayé, en vain, six mois plus tard à Taba.

Arriva George Bush en janvier 2001 qui eut droit au « cadeau » du 11 septembre de la même année. Ce qui le décidera à faire mieux que son père, en 1991, en Irak. La capsule d’anthrax allait l’aider en cela. Depuis, le processus de paix israélo-palestinien n’a jamais pu être relancé. Comment le pouvait-il puisque justement il y a tous ces printemps arabes ? Il y a un calendrier qu’il est intéressant de consulter. C’est le 27 février 2009 que Barack Obama annonce le retrait progressif, sur 19 mois, de ses troupes en Irak. C’était trop beau de croire que la région pouvait connaître un répit. Avant que le dernier soldat américain ne quitte, en décembre 2011, le sol irakien, le vent des foyers de tension dans la région allait changer de direction.

C’est ainsi que la Tunisie qui n’était pas l’ennemi le plus redouté par Israël, allait vivre ce qu’elle croyait être la « révolution du Jasmin » en janvier 2011. Elle ne s’en est pas encore relevée. Simultanément, des troubles éclatent au Yémen. Le 11 février 2011, c’est l’Égypte, qui n’était plus une menace pour l’Etat hébreu depuis les Accords de Camp David, qui fait sa révolution avec le départ de Hosni Moubarak. Depuis, la stabilité n’a pas été retrouvée. Double coup dur pour les dirigeants israéliens qui ne tardèrent pas à réagir. Il suffit de constater la « montée » au front du sioniste Bernard-Henri Lévy pour s’en convaincre. Ce faux philosophe réussit à organiser le chaos en Libye. En août 2011, la capitale Tripoli tombe et peu de temps après Kaddafi est assassiné. Cela ne suffit pas à BHL et Israël. Ils veulent le même sort pour tous les pays de la région. Ils appellent cela « le printemps arabe ». Dans le même temps, début 2011, le même scénario est appliqué à la Syrie qui s’avère moins facile à prendre que la Libye. Le plan « libyen » ayant échoué il est remplacé par le plan « irakien ».

Voilà où l’on en est actuellement.

Dans tout ce théâtre de désolation, il y a un message facile à saisir. On aurait pu croire que les révolutions tunisienne et égyptienne, ajoutées à la menace iranienne, pouvaient contraindre Israël à revenir à la table des négociations avec les Palestiniens. Tel-Aviv réplique en généralisant l’incendie. Jusqu’au Sahel pour pouvoir remonter ces « révolutions » vers le Maghreb en ciblant, notamment l’Algérie qui en est le centre. Pour mieux se convaincre de cette évolution, il faut mettre sur la table le refus d’Obama d’intervenir militairement en Syrie. Sur ce plan, il est en plein accord, pour une solution politique en Syrie, avec Poutine. La Chine étant acquise à cette option. Alors quelle est cette force qui leur tient tête et maintient la pression pour une intervention militaire ? La même qui pousse à l’intervention en Iran ! C’est-à-dire qui veut que le chaos se répande sur toute la planète pour qu’aucune puissance ne vienne l’empêcher de réaliser sa folie du « grand Israël » avec Jérusalem comme capitale.

Dans de telles conditions, si Obama parvient à imposer un processus de paix israélo-palestinien, il restera, pour l’éternité, le plus grand héros de l’humanité !.

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« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre (…)
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"c’est un cliché de journaliste que de souligner le caractère futile de lancer des pierres contre des tanks. Faux. Il est certain qu’il s’agit là d’un acte symbolique, mais pas futile. Il faut beaucoup de courage pour affronter une monstre d’acier de 60 tonnes avec des pierres ; l’impuissance du lanceur de pierres à arreter le tank ne fait que souligner l’impuissance du tank à faire ce qu’il est censé faire : terroriser la population."

Gabriel Ash

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