RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Ukraine - L’impasse du cessez-le-feu (Moon of Alabama)

Alors, qui va bouger le premier ? "Personne", selon ces titres de presse :

L’Ukraine dit qu’elle ne retirera pas ses armes lourdes en raison du feu des rebelles.
La république de Donetsk : pas de retrait des armes lourdes tant que Kiev bombarde.

Extrait du premier article :

La nouvelle trêve fragile en Ukraine était déjà menacée dès la deuxième journée, lundi, par la déclaration de Kiev selon laquelle il n’était "pas question" que ses troupes retirent les armes lourdes du front et par la décision de l’UE d’augmenter les sanctions contre la Russie.

"Il n’est pas question pour le moment de retirer les armes lourdes" de la ligne de front en raison des attaques persistantes des rebelles pro-russes, a déclaré à l’AFP un porte-parole militaire ukrainien, Vladyslav Seleznev.

Extrait du deuxième article :

La république auto-proclamée du peuple de Donetsk n’envisage pas de retirer ses armes lourde tant que les troupes deKiev ne cesseront pas les bombardements, a déclaré lundi Eduard Basurin, le commandant en second des armées au ministère de la Défense de la RPD.
...
"Le retrait de l’armement lourd ne commencera qu’après le cessez le feu. Et si les Forces armées de l’Ukraine n’arrêtent pas les bombardements qui violent les accords de Minsk, les milices de la RPD ne retireront leurs armes lourdes," a dit Basurin selon l’agence de presse de Donetsk.

Les troupes de Donetsk sont en train d’écraser les troupes du gouvernement ukrainien dans le chaudron de Debaltseve. Pendant ce temps le bataillon fasciste Azov se vante (vidéo) d’attaquer les troupes de Donetsk à Shirokino à l’est de Mariopol et l’artillerie ukrainienne recommence à bombarder l’aéroport en ruines de Donetsk.

Il faudrait faire pression sur les deux camps pour que le cessez-le-feu soit effectif. Mais personne ne fait pression sur Kiev. Bien au contraire, l’UE vient de mettre en place de nouvelles sanctions contre la Russie juste après la Russie ait aidé à négocier ce cessez-le feu. L’UE avait fait la même chose après le premier accord de cessez-le-feu de Minsk. Cela ne contribuera pas à convaincre la Russie que si elle se comporte bien elle sera honorée et récompensée.

L’absence de pression contre Kiev est difficile à comprendre. Les fédéralistes avaient proposé de laisser sortir librement les troupes gouvernementales encerclées dans Debaltseve si elles déposaient les armes. Le gouvernement de Kiev a rejeté cette offre et ordonné à ces troupes de continuer le combat. Ils vont tous mourir s’ils ne se rendent pas. Leur grand espoir est que les observateurs de l’OSCE viennent les aider à faire retraite. Cela n’arrivera pas. La seule chance qui leur reste est de capituler.

Kiev ne semble pas comprendre qu’ils sont sur le point de perdre au moins un quart de leurs troupes de première ligne dans ce chaudron. Mais l’incompétence des dirigeants ukrainiens n’a pas de limite. Comment une armée, supérieure en nombre, peut-elle perdre des troupes dans quatre chaudrons en seulement six mois ?

Les pays européens "occidentaux" ont arrangé le cessez-le-feu de Minsk 2.0 tout spécialement pour essayer d’abord d’éviter et ensuite lorsque c’est devenu impossible, de soulager le chaudron :

Debaltsevo était l’une des raisons Merkel et Hollande ont lancé leurs récente offensive diplomatique il y a neuf jours.

Un cessez-le-feu tout de suite après Minsk aurait probablement évité la fermeture complète de Debaltseve. Mais le gouvernement ukrainien s’y est opposé :

Porochenko, aussi, semblait vouloir un cessez-le-feu différé - apparemment il ne comprenait pas bien la situation de son armée. Les Européens ont essayé de protéger les Ukrainiens contre eux-mêmes.

Quelqu’un d’autre que les Européens dit à Porochenko, le président ukrainien, de sacrifier ces troupes et de continuer le combat.

On se demande bien dans quel but.

Moon of Alabama

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2015/02/ukraine-the-ceasefire-stalemates.html
URL de cet article 28017
  

Même Thème
Ukraine : Histoires d’une guerre
Michel Segal
Préface Dès le premier regard, les premiers comptes-rendus, les premières photos, c’est ce qui frappe : la « guerre » en Ukraine est un gâchis ! Un incroyable et absurde gâchis. Morts inutiles, souffrances, cruauté, haine, vies brisées. Un ravage insensé, des destructions stériles, d’infrastructures, d’habitations, de matériels, de villes, de toute une région. Deuil et ruines, partout. Pour quoi tout cela ? Et d’abord, pourquoi s’intéresser à la guerre en Ukraine lorsque l’on n’est pas même ukrainien ? (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.