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Il nous semble incohérent de faire barrage à Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron

Battre le FN n’est pas « faire barrage », c’est lutter contre l’origine du mal.

Le "front républicain" est le cache misère de la lâcheté de ces "hommes-de-gauche" qui ont approuvé ou approuvent les politiques successives de Mitterrand, Jospin et Hollande, et qui soudain, au moment où l'urne apparait, vous somment de voter, cette fois par exemple, pour le candidat de l'extrême banque,. Ces années de mobilisation "pour être utiles" au moment où le FN tire son pénalty, ça suffit. Ce n'est pas un barrage contre le FN qui est nécessaire, c'est de vider le réservoir du barrage, celui des conditions sociales et politiques qui alimentent le FN comme le barrage la turbine.

En ces heures nous gens ordinaires mais réputés insoumis, récalcitrants, utopistes, sommes priés par une avalanche de « républicains » dont on ignorait jusque-là qu’ils l’étaient, de « faire barrage ». Lourde tâche, faut jouer le béton. Donc on nous commande de choisir entre « l’extrême droite et l’extrême finance ». Avouez que la supplique à considérer le vote Macron –donc Wall Street- comme un geste de « gauche » n’est pas une évidence pour qui n’est pas Alain Minc. Il faut réfléchir.

Regardons quelques tristes chiffres : le 23 avril 7,6 millions de citoyens français ont mis d’ans l’urne un bulletin brun. Un record. En 2002, au premier tour contre Chirac, il avait déjà récolté l’incroyable moisson de 4,8 millions de « patriotes ». Presque 3 millions d’électeurs en plus en quinze ans ! Si rien ne vient entraver la courbe infernale, Marine Le Pen le sait, elle sera forcément présidente. Plutôt que perdre du temps, et des amis, dans un pingpong joué sur une table tournante par des joueurs qui procrastinent, il serait plus utile de définir comment couper l’herbe qui pousse de plus en plus verte sous les pieds du Front National, pardon le mouvement « Bleu Marine ».

Dans notre malheur nous avons de la chance. Pendant que les politiciens au pouvoir depuis longtemps poussaient le char des dérèglementations et du libéralisme, nos universitaires et experts en sciences sociales ou économiques ont fait leur travail. Les causes du développement du vote FN sont là, contenues dans leurs rapports, leurs thèses et leurs livres.

Pour cette démonstration et pour éviter toutes polémiques, nous resterons dans le banal, l’ordinaire les sources ordinaires, nous allons citer essentiellement des travaux de prix Nobel, des rapports publiés dans Le Monde, des Echos et Libération. Ce qui ne signifie pas pour autant que tous ces supports n’impriment que des paroles d’Evangile. Nous allons aussi nous appuyer sur la dernière étude d’Emmaüs, glaçante..

Comme la grenouille s’élève au-dessus de son bocal, la cote du FN grimpe à l’échelle du chômage. Les cartes du vote FN et celle du non emploi de longue durée se superposent comme des calques. Produire un drame n’est pas difficile, la recette est imparable : délocalisation, désindustrialisation, chômage, pauvreté et donc montée du FN. La mécanique d’un loto perdant. La plupart des économistes en conviennent -et la profession ne compte pas que des salauds ou des crétins- tout commence avec la « mondialisation », autour de 1990. Aux Etats-Unis Paul Krugman (longtemps un des grands défenseurs de ce système de globalisation), rendu lucide à partir de 2007, évoque soudain « la face sombre de la mondialisation ». Quatre ans plus tard il souhaite que les Etats-Unis augmentent de 25 % les droits de douane sur les produits chinois. Idem pour Maurice Allais, un Nobel en Economie de souche, aussi libéral que Jean Tirole (Nobel de Toulouse), mais bien plus pragmatique, écrit : "le chômage de masse des pays occidentaux est lié à la libéralisation incontrôlée des échanges". Plus proche de nous, Stéphane Beaud, Gérard Mauger et de jeunes chercheurs en sciences sociales montrent que depuis 2008 le phénomène décrit par leurs savants confrères s’est accéléré. Les petites industries pointues qui avaient pu résister jusque là, se sont effondrées. Le phénomène de paupérisation s’étend aujourd’hui « bien au-delà des classes populaires, comme le montrent le déclin des classes moyennes et la fuite accélérée des jeunes expatriés ». Et l’auteure de la postface, Florence Weber, de conclure : « la France est en manque d’une politique industrielle volontariste qui tienne compte des potentialités propres à sa culture « nationale » ». Il faut donc s’attaquer à la cause du problème : la mondialisation. Or, pour en revenir à notre mouton, rien dans le programme d’Emmanuel Macron ne laisse prévoir d’inflexion dans ce domaine. Nous en restons aux temps de Clinton I, Schröder et Blair (avec un zeste de Maggie). Ni les réformes libérales que le candidat s’est engagé à intensifier, et encore moins les ordonnances prévues pour juillet prochain, ne vont dans le bon sens. Le lendemain de la petite victoire du 27, et du pot de la « Rotonde », la hausse de 10 % du cours des multinationales nous indique que la mondialisation a voté pour frère Emmanuel.

Pas besoin d’être un chômeur en fin de droit pour être pauvre. De plus en plus de ces malheureux, à sec le 10 du mois, travaillent, et ceux-là ajoutent le désespoir au désespoir. Dans son rapport « Le Combat continue » Emmaüs écrit : « un tiers de la société française lutte, au quotidien, contre le déclassement ». Pour ceux qui préfèrent les mathématiques à la géographie deux chiffres devraient retenir l’attention. On constate qu’il y a un peu plus de citoyens pauvres que d’électeurs du FN. En effet, « Il y a, en France, près de 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Un million de plus qu’il y a dix ans ». Ce million de voix que le FN a gagné en cinq ans. Quand ces chômeurs ou « travailleurs pauvres » votent encore, c’est le plus souvent un bulletin du FN qu’ils introduisent dans l’urne. Pour être plus précis, « Les électeurs dont le foyer touche moins de 1 250 euros par mois sont 32% à être séduits par madame Le Pen ». Emmanuel Macron ne parle pas de cette plaie purulente sur son beau système... Que peut-il dire sans mettre en cause la validité de son programme, celui des banques et du Cac 40 ? Sans jamais l’évoquer il n’est pas assez aveugle pour connaitre qu’il devra, autrement qu’en lançant des lignes de bus qui ont échoué, lutter un peu -au moins avec des mots gadgets- contre la « précarité ». En attendent l’émeute, l’ex associé de Rothschild, pour sortir de la misère, nous propose l’ubérisation, la micro entreprise, le développement du travail indépendant. Un moyen de diviser un peu plus le monde du travail et de faire du travailleur un loup pour le travailleur. Si l’on revient à des choses sérieuses, aux travaux de nos efficaces et modestes savants qui étudient notre société qui va si mal, ce morcellement, cette mise en concurrence crée encore plus de misère. C’est démontré, avant de naître la politique Macron a échoué. Ainsi, selon Emmaüs, si les « indépendants » représentent 9 % de la population active française, ils représentent 24 % des travailleurs pauvres . La messe est dite. Parfois lui-même un peu étourdi par ses mots, oubliant sa ligne générale qui est d’airain, le candidat Macron convient de l’aléatoire de sa solution : « Ils travaillent 60 ou 70 heures pour toucher le smic. » Mais, pour vendre son projet malgré tout, malgré nous, il retourne la douleur en ajoutant : « Mais ils entrent dans la dignité, [...] ils mettent un costume, une cravate... Qu’est-ce qu’on leur a offert de mieux depuis 30 ans ? ». Ah le costume ! Nous vivons l’élection du costume, de l’habillage.

Dans cette montée générale de la pauvreté, tragédie dans le drame, un phénomène devrait retenir toutes les attentions : son développement chez les jeunes. C’est une explication première du vote Marine Le Pen « en tête chez les 18-25 », avant que Mélenchon et ses Insoumis ne viennent leur secouer le cocotier bleu Marine. Toujours et encore, référons nous à ce rapport d’Emmaüs : « Celles et ceux qui poussent les portes de nos communautés, en quête d’espoir et de réconfort sont de plus en plus jeunes ». Quelques pages plus loin on apprend que les moins de 18 ans vivant en dessous du seuil de pauvreté, est la population la plus importante chez les jeunes, et celle qui a le plus augmenté en dix ans... Le rapport de remarquer : « On a beaucoup parlé de la chance et de la malchance d’être né ici ou ailleurs. Mais il faut aussi parler de ceux qui ont eu la malchance d’être nés au mauvais moment : des enfants de la crise qui devront payer toute leur vie le fait d’avoir eu 20 ans en 2008 ». Et la réponse d’Emmanuel Macron ne se fait pas attendre. Peu téméraire, lui ne souhaite pas, créer un « Smic jeune », mais se verrait bien augmenter la durée du travail : « Quand on est jeune 35 heures ce n’est pas assez, On veut travailler plus... ». Une solution dont Gattaz a rêvé sans oser la demander.

Autre variable, celle de « la montée des inégalités » . « L’aigreur » gagne cette fois la classe moyenne. La description du phénomène est beaucoup plus récente que celle des délocalisations. Avant le magistral travail de Thomas Piketty, Paul Krugman dans « L’Amérique que nous voulons » estimait déjà que la société de 2010 ressemblait énormément à celle des années 20, temps si favorable à la montée de l’extrême droite. Dans ce magnifique livre, il explique avec des tonnes de références que, depuis trente ans, le partage de la valeur ajoutée entre capital et travail privilégie largement les actionnaires. Les exigences des fonds de pension, celle de leurs quinze pour cent de retour sur investissement, ont laminé les revenus du travail. Krugman analyse ensuite les évolutions de l’impôt, « Le taux le plus élevé d’imposition sur le revenu (qui de nos jours est de 35 % seulement) était monté jusqu’à 63 % sous le premier mandat Roosevelt et jusqu’à 79 % sous le second, au milieu des années 1950... pour atteindre 91 % ». La conclusion est sans appel. Elle recoupe en grande partie celle de Thomas Piketty : « aujourd’hui, l’inégalité des revenus est aussi forte que dans les années 1920 », et il en appelle à un nouveau New Deal, une réforme fiscale qui devrait permettre de limiter sa progression. Quelle gueule aurait l’impôt sous Macron ? Le gouvernement de François Hollande avait aligné la fiscalité des revenus du capital sur celle du travail. Alors que son fils Emmanuel souhaite sortir le capital financier de l’ISF. Ne voyez pas là le moyen de protéger les plus riches ! Non, non, il le proclame l’objectif n’a d’autre but que de « favoriser l’investissement ». Là le banquier oublie qu’il y a déjà un excès d’épargne dans notre pays ; et que les catégories aisées paient, en valeur relative, bien moins d’impôts que les classes moyennes.

L’idéologie de cette évolution porte un nom, le néolibéralisme, et a pris corps dans une institution : l’UE.

Le néolibéralisme a des visages multiples, mais Pascal Lamy, l’ancien patron de l’OMC, le résume très bien. Le visage du libéralisme, c’est le sien : « Le principe de réalité c’est l’économie, le principe de plaisir, c’est la politique ». Fermez le ban ? Non, notre homme sûr de sa puissance n’a peur de rien et en rajoute : « le capitalisme sous cette forme est douloureux parce qu’efficient, et efficient parce que douloureux ». L’avenir sera donc celui de la pauvreté et d’une double violence, celle de la misère et de l’injustice. Or dans l’entourage d’Emmanuel Macron certains rêvent que ce faux Lamy devienne son premier ministre. Purges et saignées prises pendant l’été pour « réformer » le code du travail ne seront que de premiers missiles de cette idéologie guerrière et antidémocratique.

Nous l’avons dit et ce n’est plus original, l’Europe est également une pourvoyeuse de vote FN. Invention américaine, portée par Jean Monnet qui ne comptait que des amis à la CIA et à Washington, et par Robert Schuman (qui fut ministre de Pétain après lui avoir voté les pleins pouvoirs), cette Europe ne s’est jamais libérée de sa curatelle américaine. Les sceptiques pourront se convaincre en lisant « Aux origines du carcan européen » de l’historienne Annie Lacroix-Riz (Editions Delga). Inutile de rêver. La « belle idée » Europe n’existe qu’au moment de l’exécution de son hymne, « à la joie ». La ligne générale, historique et continue de Bruxelles est claire : « mondialisez-vous ». Déjà en 1957 Pierre Mendes France avait mis en garde les députés français, le traité de Rome allait, disait-il, entrainer une abdication de la démocratie : « Au nom d‘une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, financière, sociale ». Cet homme, qui représentait alors la conscience morale de la gauche, s’opposait à d’autres visionnaires beaucoup moins sociaux. Eux applaudissaient des deux mains à la création de la CEE. Jacques Rueff par exemple s’en réjouissait, il voyait là « l’aboutissement et le couronnement de l’effort de rénovation de la pensée libérale » . Aujourd’hui constatons qu’il n’y a pas de place pour une politique humaine et sociale qui serait compatible avec l’Europe, les plus modérés en conviennent. Ainsi Michel Rocard a déclaré à Bruxelles le 18 et 19 Novembre 2015 " L’Europe, c’est fini, on a raté le coche, c’est trop tard, " et de rajouter " l’Europe s’est dotée d’un système d’institutions paralytiques ". Quant à la possibilité d’infléchir les traités même Benoit Hamon, avec la candeur et la générosité qui ont construit son engagement, en convient : "Le passage d’une Europe allemande à une Europe française, personne n’y croit. Cette stratégie est vouée à l’échec ». Emmanuel Macron sait tout cela, il est conscient et prépare déjà les paroles de sa capitulation devant Merkel et les fantômes de Washington : « d’abord je ne suis pas face à Berlin, je suis avec Berlin. Qu’on le veuille ou non. Parce que notre destin est là. Nous avons des différences. Nous aurons des désaccords. Mais je ne vais pas dire aujourd’hui aux Françaises et aux Français que je vais défendre leurs intérêts face à Berlin. Non. »

Puisque les pauvres sont nombreux, le mépris social est devenu une pratique ordinaire, celle que l’on voit dans les films de Ken Loach. Emmaüs mesure cela aussi : « les membres de ce tiers en lutte quotidienne s’épuisent de ne pas être entendus, d’être moqués, insultés, stigmatisés ». Par petites pointes la plupart des medias, une grande partie des intellectuels et le monde politique ont abandonné le peuple, le monde ouvrier. Puis ils en sont venus progressivement à les mépriser, le fameux « esprit Canal » prémisse des « sans dents » avec ses Deschiens a fait son œuvre. A partir de là tout est permis. Il suffit d’ouvrir Le Monde pour s’en rendre compte. Voilà comment le journal analyse le second tour de la présidentielle... Résumons par l’image donnée par la feuille vespérale au lendemain du 23 avril. Que vivons nous disent les journalistes de Niel Bergé et Pigasse (soutiens de Macron) : nous assistons au combat d’un « monde fermé contre la société ouverte »... Ouverte ? Comme une porte de chez Whirpool ? La suite, celle du mépris, est connue... les salariées de Gad traitées « d’illettrées », les jeunes de banlieue associés à des dealers : « Allez à Stains [Seine-Saint-Denis] expliquer aux jeunes qui font chauffeur Uber qu’il vaut mieux ça qu’aller tenir les murs ou dealer ».

Vous l’aurez compris il nous semble incohérent de faire barrage à Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron. Impossible de dire « oui » à ce qui fait fructifier le FN depuis 20 ans. Impossible de glisser dans l’urne le nom d’un candidat qui va le faire progresser plus encore et conduire la fille du parachutiste au pouvoir en 2022. Pour lutter contre le racisme (le mal) il faut lutter contre les effets, la pauvreté, le rejet, la stigmatisation. En utopistes lucides, et fatigués d’être bernés à force d’avoir été trop souvent « utiles » à l’instant de l’urne, notre objectif est de faire baisser le vote d’extrême droite, de le voir s’en retourner à ces temps où « Jean-Marie » s’affichait avec l’œil en bandeau sur de petites affiches que le monde ignorait.

Pour ceux qui se sentent plus à l’aise avec la philosophie qu’avec les sciences sociales, et qui nous proposent de voter Macron « avec des gants » ou encore « avec un tisonnier s’il le faut », voici une brève citation d’Hannah Arendt, les mots du courage et de la morale (pour employer un mot disparu), elle tombe à pic : « Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal ».

Jacques-Marie Bourget, Gérard Mordillat, Bertrand Rothé et Kevin Victoire

(Illustration LGS).

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