13 commentaires

BHL a trouvé une blonde pour faire le « printemps » en Algérie.

La Tunisie s’est remise sur pieds par la vertu d’un peuple qui a su se montrer exemplaire, la Libye reste brisée et en état de chaos, l’Egypte est à nouveau sous les verrous d’une dictature militaire. Pourtant les néoconservateurs -américains et européens- eux qui ont installé sur ces terres arabes les tréteaux de la tragédie, ne sont pas encore à bout de souffle. Ils n’ont pas renoncé et en veulent encore plus.

Avec pour fanal Bernard-Henri Lévy, le ludion qui leur sert de tête de gondole, le syndicat des « néocons » n’observe pas de relâche, et prépare ses nouvelles guerres.

Avec de l’argent qui vient du Qatar, et les idées de Washington -validées à Tel Aviv- ouvrir un nouveau chantier de « révolution » est possible. Les deux prochains objectifs ? Provoquer un « printemps algérien ». Et que cette besogne ne vienne pas freiner un autre atelier en cours, recoller une Libye en morceaux et confier le pouvoir à des islamistes « acceptables ». C’est-à-dire des djihadistes discrets aux barbes biens taillées. Au lecteur sceptique je recommande la lecture des souvenirs d’Hillary Clinton « Hard Choices », les programmes, celui qui a raté et ceux à venir sont imprimés à l’intérieur.

Comme un chien pour trouver la truffe, il suffit de suivre BHL pour savoir où les choses doivent se passer. Bêtement, en novembre dernier, il s’est fait coincer en Tunisie. Par des citoyens qui ne veulent plus entendre parler de lui alors qu’il festoyait avec Wahid Burshan, un américano-libyen, un pion de la CIA programmé pour contrôler le futur pouvoir sur le trône de Kadhafi. Chassé et devenu plus discret, le philosophe en creux a alors fréquenté les acteurs réunis à Genève pour une fantasmatique « réconciliation nationale » en Libye. La démocratie n’a pas de prix et les bonnes affaires, celles de demain, pas davantage. Le bonus d’être riche -comme notre ami BHL qui porte si bien le plus beau décolleté de Paris- c’est que l’on n’a pas à travailler. Avec du temps libre pour imaginer la mort que l’on peut provoquer chez les autres. Outre refaire la Libye à l’aide de leur super glue, BHL et ses amis visent un autre grand chantier, colossal, démolir l’Algérie et la reconstruire façon Hollywood.

Sur le pays des « martyrs » BHL ne cache plus ses idées. Lors d’un colloque tenu en avril 2012 à Marseille, notre nouveau Fanon, notre théoricien de la liberté a détaillé les rêves de son clan. Pour un pays, l’Algérie, qui donc, selon le mari d’Ariel : « n’est pas un pays arabe ni islamique mais un pays juif et français, sur un plan culturel ». Ajoutant que pour sauver son destin, celui tracé par BHL et son orchestre, l’Algérie devra passer par la case « printemps » (1). Voilà donc la feuille de route, l’agenda marouflé croco de celui qui tire sa fortune d’un vieux commerce de bois d’Afrique.

C’est une règle connue, les soldats, les gendarmes et policiers, les agents de l’ordre avancent toujours par deux. Dans sa mission, celle de rendre le monde meilleur, BHL a trouvé une âme sœur. Tant mieux, Soumeya Abdelatif est séduisante et blonde et riche. Cette égérie, qui se présente comme « médecin algérien », partage beaucoup de qualités de son ami BHL. Comme lui elle n’est pas philosophe, comme lui elle dort dans des draps de soie, comme lui elle adore la démocratie selon Bush, sur le modèle de l’Irak. Officiellement, l’élégante qui habite Paris, est vice-présidente de l’Institut Robert Schuman. Marquons un petit stop sur ce Schuman qui, avec Jean Monnet est présenté comme le « père de l’Europe », et remarquons que si Monnet n’a été qu’un agent américain, le grand Robert s’est fait remarquer en figurant sur la liste des ministres du maréchal Pétain. C’est dire que l’Institut Schuman n’est que le relais des volontés américaines pour l’Europe.

Pour mieux cadrer la photo de notre bienfaitrice et maîtresse en démocratie, un petit recul s’impose. Soumeya, la princesse Europe, est née en Algérie d’un père qui tenait une pharmacie dans une petite ville des hauts-plateaux. Mais c’est à Alger que notre fleur va s’épanouir, en devenant une intime de Bouteflika. Si convainquant que la rumeur algéroise prétendait que la muse était capable de faire nommer ou révoquer les ambassadeurs... Miracle de la pharmacie, le papa va vite se retrouver à la tête d’une jolie fortune, avec confortable bateau en Espagne et biens immobiliers en France.

Médecin plus douée pour l’anatomie que la physiologie, Soumeya pratique peu l’art d’Hippocrate. Elle y préfère la diplomatie qui est souvent celui d’hypocrites. La diplomatie et l’art militaire, on la retrouve à Paris suivant le cursus de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHDN), avec la crème française des penseurs de guerres, mais aussi quelques barbouzes. Elle n’est pas dépaysée puisqu’en Algérie elle compte de bons amis au sein des services secrets, le DRS. Dans le Journal Officiel de la République Française du 18 janvier 2005 on peut lire l’arrêté qui précise la qualité de l’ancienne auditrice, Soumeya.

Son destin est désormais l’Europe, le dialogue Nord-Sud, la paix et le développement. Et l’Institut Schuman est satisfait de mettre en devanture une militante venue d’une riche diversité.

Outre les ballades sur les hippodromes, comme lors du Grand Prix de l’Arc de Triomphe, le destin du monde est vraiment le job de Soumeya. Assez vite elle devient un joli poisson dans l’aquarium de Thierry de Montbrial qui, lui aussi, lutte pour le monde libre, c’est-à-dire américain. L’élégant Thierry est un pilier du groupe de Bildenberg, club fermé de maitres de la planète, ceux qui comptent dans l’axe du bien, le politico-financier. Faut-il préciser que ce « club » a été créé pour imposer les choix de Washington à l’Europe. Désormais, Soumeya orne aussi les barnums mondiaux organisés par Montbrial, elle est sur toutes les photos. Ça fait joli. Un de ces forums est le World Policy Conference, un lieu où l’on imagine le monde idéal, selon Goldman- Sachs. Des hommes et des femmes qui se réunissent plus facilement à Monaco qu’à Roubaix.

C’est lors d’un de ces colloques de Soumeya rencontre le professeur Abdul Latif Abdulla Al-Meer, un économiste spécialisé dans la direction des banques islamiques du Qatar. Ce savant va ouvrir les portes des palais de Doha à Soumeya. Bientôt, à l’invitation d’Hassan Ben Jassem, dit HBJ, premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la dictature qatarie, l’homme le plus riche du monde, Soumeya prendra l’habitude de passer quelques vacances au Maroc. Même si, aujourd’hui, le furieux HBJ n’est plus au pouvoir, notre médecin algérien reste personna très grata à Doha. Ce qui fait une recrue supplémentaire pour la dream team, l’équipe du Qatar façon hand-ball, pour refaçonner le monde. Faut-il spécifier que BHL est l’avant-centre de cette équipe ?

Pour le dialogue, la paix et la compréhension, la réconciliation, notre héroïne se dépense, d’Abidjan à Crans-Montana, il faut que ce monde apprenne enfin à vivre. Normal pour une vice-présidente chargée du « dialogue Nord-Sud pour les pays Arabes et la Méditerranée ». Quand, selon l’aveu fait par BHL à Marseille, les propriétaires du « printemps arabe » décident de cibler l’Algérie, Soumeya joue à domicile. Elle a gardé une solide relation avec Saïd Bouteflika, « Monsieur frère » qui, sauf éclats de voix, ne peut refuser grand-chose à la jolie « toubiba ». Et voilà que ses amis européens lancent un raid sur l’Algérie, l’idée de tenir des colloques comme on tient une arme. L’un d’eux, prévu à Oran, a pour but de « définir et formaliser une éducation interculturelle à la Citoyenneté démocratique active et aux Droits de l’homme en réponse aux défis du XXIe siècle ». L’affaire n’est pas mince, elle a surtout pour objectif de démontrer aux algériens qu’ils sont loin d’avoir atteint les standards philosophiques convenables, ceux établis par Bush ou son ami Richard Perle. Qu’ils doivent donc faire un effort. Du genre « printemps ». Mais les colloques ne suffisant pas et les activistes européens mettent le grand braquet. Cette fois on promet à toute association qui se formerait en Algérie sur le thème de « la défense des droits de l’homme », une subvention de 50 à 150 000 euros. L’annonce de cette ingérence étrangère fait pas mal de bruit dans la presse d’Alger trop stupide pour comprendre le message altruiste. Heureusement Soumeya a des amis à Alger, et BHL le ministre français des Affaires étranges, en a aussi. Au palais présidentiel le révolutionnaire sans révolution compte même quelques oreilles. Le malheureux Saïd, le frère du Président, est sommé de se montrer poli, et de parcourir le catalogue de bienfaits promis par BHL, Soumeya et leurs amis. Et c’est sous leur pression que les algériens ont exigé du nouveau pouvoir tunisien qu’il laisse un strapontin de ministre aux religieux d’Ennahdha.

Hélas en Algérie, le « printemps » rêvé par le BHL team, ne pourra pas bénéficier de l’effet de surprise. La mécanique qui a prévalu pour la Tunisie, l’Egypte et la Libye est éventée. Qu’elle est-elle ? Par le biais des réseaux sociaux on utilise et canalise la juste et saine colère d’un peuple désespéré. On la fait monter en puissance, on l’assiste. Quand les révolutionnaires, les vrais, le premiers et authentiques, mettent à bas le régime, les agents d’influence, les voleurs de révolte, débarquent pour mettre en place de vrais amis à eux. Par exemple des Frères Musulmans, des hommes sûrs qui feront couler le pétrole vers les bons barils (2). La mécanique a fonctionné en Tunisie, mais les citoyens ont repris la parole. Elle a marché en Egypte, jusqu’au coup d’état de Sissi qui a emprisonné l’américano-égyptien Morsi. Elle marchera demain en Libye si la coalition qui agit sous logo BHL - financée par le Qatar- parvient à établir ses barbus au pouvoir.

L’Algérie reste un os charnu. La presse y est globalement libre, les élections sont crédibles. Il est facile de parler de gérontocratie mais pas de dictature. Reste la corruption, les luttes des clans pour le pouvoir, le poids des services de renseignement et celui du club des généraux. Des réalités qui obscurcissent l’image de l’Algérie. A tel point que, si demain Doha et son équipe américaine parvenaient à placer au pouvoir Abassi Madani, le gourou du Front Islamique, l’Europe et l’Amérique trouveraient-là un fantastique progrès démocratique.

Jacques-Marie BOURGET

(1) https://www.youtube.com/watch?v=CEbO2TyB-wI

(2) « La face cachée de la Révolution tunisienne » Mezri Haddad, éditions Apopsix

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

06/02/2015 23:03 par ANONYME

Tout allait bien jusque là...jusqu’à" La presse y est globalement libre, les élections sont crédibles" et là j’ai éclaté de rire, puis haussé les épaules ! Pour visiter l’Algérie chaque année depuis plusieurs dizaines d’années, pour ce qui est de "la presse globalement libre", j’y ai vu le journal proche des communistes, Le Matin, obligé de cesser de paraître, des journalistes soumis aux menaces des islamistes et du pouvoir et pour ce qui est des "élections crédibles", j’ai assisté à plusieurs scrutins ou des amis étaient responsables de bureaux de vote et avaient constaté moins de 25% de votants alors que le résultat officiel proclamait plus de 85%, avec des urnes dépouillées dans les casernes de l’armée...! On peut toujours rêver, mais la réalité est tout autre !

07/02/2015 00:38 par Les Pacifistes de Tunis

L’auteur est intelligent et a un bon style littéraire mais les deux premières propositions contenues dans la première phrase sont totalement contradictoires.
1) La Tunisie ne s’est jamais "remise sur pieds". Tout ce qui se passe ici c’est qu’elle est toujours sous opium nommé "Révolution" (jamais vu quelque chose de sem-blable depuis 4 ans). Cette "révolution" n’existe que dans la tête de quelques journalistes. Basta.
2) Si "la Libye reste brisée et en état de chaos", c’est justement à cause de la complicité des "révolutionnaires" tunisiens (gouvernements successifs du fumiste Beji Caid Essebsi et de la religieuse Anne Nahda) avec les révolutionnaires rongeurs du CNT/OTAN qui ont appuyé au sol les bombardements pendant 7 mois. Basta.

Quand à l’Egypte, la "dictature militaire", comme dit l’auteur, est en fait une réponse à la dictature militaire de l’Empire. On doit critiquer bien sûr mais être conscient que ce pays de 100 millions d’habitants est pris en tenailles entre la Libye livrée à l’OTAN et Usrael.

07/02/2015 10:44 par Clocel

Blonde en Algérie ?
On peut donc la considérer comme, "minorité visible" ! :o)
Don’t worry, je sais un pays où ce type socioculturel n’a pas brillé par sa transcendance...
Sacré BHL, on finira par manquer d’épithètes.
Cas pathologique de l’héritier désœuvré sans freins, les dégâts d’une simple carence en coups de pied au cul non-perçus en temps opportun...
Gros morceau l’Algérie, plein de ressentiments et de frustrations qui ne demandent qu’à exulter, mais bon, on est capable d’aller faire chier les russes à leurs frontières...

07/02/2015 11:53 par D.B

iNTERESSANT jusqu’à ce que je tombe sur la chute, si je peux dire. Où j’apprends que la presse y est globalement libre, les élections crédibles, qu’il est facile de parler de gérontocratie mais pas de dictature. Alors là, je me suis posé uene vraie question : Pourquoi cet article est sorti maintenant ? A un moment où l’opposition a lancé u appel à une manifestation nationale pour le 24 février ? Un hasard ? Faudra le demander à "Monsieur frère" qui n’est pas encore suffisamment âgé pour être un gérontocrate, et qui est pourtant le vrai maître du pays. Enfin, si l’on oublie où il prend ses ordres. Quelque part à Paris...

07/02/2015 11:55 par Algérien

Bjr,
Combien avez-vous touché pour écrire cet article !?
Vous dites que la presse et les élections sont libres en Algérie ! Honte à vous !
Ps : Je hais Botul ;-)

07/02/2015 14:25 par mandrin

rien qu’a voir les commentaires que suscitent cet article tordu, c’est a dire la liberté de la presse et qui plus est argument d’ ingérence phare des facho atlantistes,l’auteur ne c’est pas trompé... remarquable travail de sape !

Compliment...pour la photo sa le fait pas, un peu trop tarte la dame, manque le regard sanglant d’une Victoria Nuland.

07/02/2015 17:26 par JM Bourget

Comme toujours, évoquer l’Algérie c’est prendre un gilet de sauvetage et sauter dans la tempête. Pour avoir longtemps vécu, et assez voyagé, même si ce n’est pas le paradis, la presse en Algérie n’est plus sous la botte depuis une dizaine d’années. Pour ce qui est des élections, même constat et rappelons que de scrutins viennent d’être annulé et France et qu’un élu cachait des bulletins de vote dans ses chaussettes . Je ne suis pas un donneur de leçons. Que ceux qui rêvent d’une "green card" aillent en Amérique où un président (Bush) n’a pas été élu mais désigné par le Cour Suprême dont les mebres étaient majoritairement Républicains. C’est un choix.
JMB

07/02/2015 18:22 par Dwaabala

Plutôt brillants ces deux portraits.
Il est évident que d’aucuns, fins politiques, préfèreraient que le déploiement des bonnes intentions des sujets permette, par un beau printemps, la démocratisation de l’Algérie. .

08/02/2015 10:54 par fb

Attendez, vous parlez de l’Algérie, pays entre la tunisie et le maroc ? Ou d’une Algérie fantasmée ???

"La presse y est globalement libre, les élections sont crédibles." ......." un fantastique progrès démocratique". N’y a t il pas ici une légère contradiction !!
Si la presse et les éléctions tiennent la route pourquoi vouloir plus de démocratie ??? Il est vrai que Bouteflika a eu de coriaces adversaires pour la présidentielle et que le peuple algérien a eu son mot à dire pour le renouvellement de son mandant après bidoullage de la constitution algérienne. Je crois qu’il faudrait que l’auteur définisse sa conception de la démocratie ..

autre point "jusqu’au coup d’état de Sissi qui a emprisonné l’américano-égyptien Morsi. " Qui est plus américain Sissi ou Morsi ?

10/02/2015 03:10 par De passage

Il y a des gens qui ne tirent jamais des leçons de l’histoire et aiment se caresser le nombril au point de croire que leurs croyances de pacotille sont au déçu de tout. L’article est tout simplement honnête, il situe l’essentiel et manque quelque peu de profondeur sans plus. La presse en Algérie est libre, au même titre que l’est la presse de beaucoup de pays dits démocratiques quoiqu’elle reste à l’image d’un pays faible et sous pression des convoitises étrangères et des calculs politiciens de l’empire et ses sbires bien nombreux et bien cachés le plus souvent.
A) Le premier anonyme qui intervient, il base sa réponse sur les rumeurs des amis. Il a une dent contre l’armée sans savoir que lorsqu’on veut détruire un pays on passe d’abord par la destruction de son armée. Il cite un journal qui s’appelle le matin et qui n’a jamais été proche des communistes qui ont d’ailleurs disparu depuis le coup d’état sourd de 1988, mais d’une frange d’opportunistes et BHListes de première heure.
B) Les pacifistes de Tunis donnent un avis bien circonstancié et juste dans le sens de conformité à une réalité bien embrouillée.
C) C) D.B ne va pas avec les dos de la cuillère, il annonce sans frémir ce que l’auteur nous dévoile dans son article, à savoir la préparation d’une révolution colorée à l’Algérienne avec BHL en tête comme d’Habitude. Il nous donne même son début, le 24 février 2015 qui est une date pleine de symboles pour les algériens. Il appelle ça manifestation nationale qui va regrouper a) des islamistes convertis à la démocratie pour le temps de prendre le pouvoir, b) quelques parties ethniques dont l’obédience à BHL et consorts n’est plus à démontrer, c) des socialistes de la quatrième international comme le PS français et autres dont la fonction historique était de contrer l’influence communistes partout où elle pouvait se manifester, d) de Young leaders fascinés par L’Amérique et ses richesses croyant faire la même chose chez eux, alors qu’il n’ont pas même un fleuve qui traverse leur territoire, ni les richesses des pays du golf, e) d’un ramassé de libéraux dans les intérêts dépendent de ce que les multinationales peuvent leur laisser gratouiller dépendamment des conjectures économiques, d) de mécontents dont on a bourré le crane par télévisions satellitaires et internet de sorte que tout ce qui vient des autres rives est nécessairement vrai en plus d’être accessibles si le pouvoir et les généraux disparaissaient.
D) Fb ignore que si on veut faire cohabiter les souris avec les chats, il faut leur assurer une grande abondance en nourriture. Les pays démocratiques ne sont arrivés à la démocratie qui reste hypothétique qu’après maintes et maintes guerres et après avoir mis une grande partie des richesses du monde dans leurs escarcelles ou dans leurs girons. En plus, il confond un parti avec une armée, une armée défend un territoire et son unité d’abord et avant tout, et un parti défont les intérêts d’une classe sociale ou plus au moins plusieurs couches sociales et les islamistes défendent une classe déclassés par l’histoire, mais persistante dans les pays aux indépendances récentes qui peinent à trouver leurs assises. Il s’agit d’une classe féodale et de bazars que la modernité fascine et dérange au même temps, et qui veut en plus régir le monde avec une législation datant du 8e siècle.
E) Je m’excuse de ma longueur.

10/02/2015 09:12 par JM BOURGET

Notre ami qui pose la capitale question de savoir qui l’Amerique aime le plus, Morci ou Sissi, je lui conseille de sdse
pencher sur l’actualité du jour : voyage triomphal de Poutine au Caire.

10/02/2015 17:57 par fb

Bonjour M Bourget,

Vous m’honorez du titre d’ami et je vous en remercie. La seconde remarque est secondaire, le sujet parle d’Algérie, j’aurai aimé que vous donniez des exemples concrets pour légétimement parler de démocratie pour l’Algérie et ainsi rompre avec le terme de dictature militaire que nous avons l’habitude d’entendre dans la bouche de spécialiste "critique" vis à vis de l’Algérie (cf Algéria Watch, monde diplo ...), terme plus approprié avec la réalité algérienne.
Au sujet de l’Egypte, si Morsi était véritablement un chouchou pour l’administartion américaine, il ne serait pas en prison pour le simple fait d’avoir été démocratiquement élu (l’Amérique ne parlant même pas de coup d’état). D’autre part, je pense que l’Arabie saoudite et Israel se sont bien accomodés de ce coup d’état, méfiants vis à vis des freres musulmans et rassurés par l’armée de Sissi...
Enfin au vu de l’aide américaine conséquente (financiere et militaire) pour l’Egypte, la marge de main oeuvre avec la Russie reste faible pour l’Egypte. La Russie venant titiller les platebandes américains comme ces derniers en Ukraine. C’est de la Géostratégie, vous en êtes spécialiste ! Mais sur l’Algérie, sujet sur lequel vous ne répondez pas, il y a discordances !!

10/02/2015 22:25 par De passage

Cher Gf, je vous comprends très bien. Si j’étais à votre place et soumis à la propagande des islamistes avec lesquels j’ai eu trente ans de débat houleux mais toujours cordiaux de ma part en épousant parfaitement leur grille de lecture qui sans cela tout dialogue aurait été impossible, surtout si on est un vis-à-vis modeste, je n’aurais pas fait autrement. Maintenant, je peux vous dire pourquoi ils sont les joujoux de l’empire beaucoup plus que les autres musulmans ou arabes nationalistes nées des mouvements des libérations nationales. Les islamistes sont plus une mouvance qu’un parti en plus d’être très imperméables. Si on veut leur retrouver des équivalences occidentales, ils sont plus proches des partis anglo-saxons dans les politiques s’élaborent beaucoup plus dans des cercles et des clubs selects qu’au sein même des partis. On me rétorquera que c’est la même chose partout ailleurs, mais ce n’est par vrai, car ils ont un mépris sidéral des masses, non pas par méchanceté mais par orgueil de classe qui se traduit chez les islamistes par orgueil de foi. Le rôle qu’attribue l’occident aux islamistes est celui de semer la zizanie dans leurs sociétés respectives et les deviser. Les exemples sont nombreux. A) La Palestine création du Hamas, et dynamitage de L’OLP en assassinant la plupart de ses dirigeants au Liban et en Tunisie avant qu’Israël ne retourne contre le Hamas lui-même et le cantonner à gaza. B) Le soudan, Hassan al-Tourabi et son parti, qu’ont-il fait de mieux autre que de faire éclater leur pays. Cela aurait été de même pour l’Egypte, si cela avait continué avec les islamistes comme dirigeants. C) Le comble, c’est la Lybie qui s’est fait décapiter par les islamistes et l’occident, en plus de recevoir une fatwa de Youssef Al-Qaradâwi qui est nul autre que le grand chef spirituel des frères musulmans et leurs succursales qui prennent des noms bizarres selon les besoins. Fetwa qui, ni plus ni moins, appelait à l’assassinat d’El Kadhafi. En Irak, les islamistes avaient servi à faire taire toute idée nationaliste, d’union ou de cohésion du peuple irakien. J’arrête là parce que la liste est longue.
Ps : Algérie Watch qui n’a rien d’algérien mais d’allemand comme les islamistes qui émettent leur propagande à partir de Londres et de l’Espagne, ainsi que le monde diplomatique qui a un autre rôle que celui d’informer depuis bel lurette (avec quelques nuances, quand même), sont des références pipées.
Merci au grand soir de me laisser m’épancher

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.