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Comment Ryad finance l’effort de guerre anti-Iran d’Israël

La visite effectuée il y a quelques mois en Arabie saoudite par Donald Trump a, on s’en souvient, donné lieu à la signature d’un faramineux contrat d’achat d’armement étasunien par la monarchie wahhabite, mais aussi à la promesse faite par le roi Salman et son fils Mohamed, prince héritier, que le royaume investira dans le partenariat économique américano-saoudien un pactole financier de l’ordre de 300 milliards de dollars. En visite à son tour aux Etats-Unis où il a rencontré le président des EU, Mohamed Ben Salman a de nouveau sorti le chéquier et signé son à-valoir de 10 milliards de dollars en paiement d’un supplément d’armement à vendre par les Américains à son pays.

On fera remarquer qu’après chacune de ces visites, Washington a fait l’annonce d’octroi de nouvelles aides financières à l’Etat hébreu. Peu après la visite de Donald Trump à Ryad d’où il est d’ailleurs reparti directement en Israël, l’administration des EU a en effet annoncé que l’Etat sioniste allait bénéficier d’une rallonge financière à hauteur de trente milliards de dollars. Après celle de Mohamed Ben Salman en Amérique, il a été annoncé par Washington qu’Israël recevra 700 millions de dollars pour mettre à niveau et parfaire son système électronique de détection et de protection antimissile.

Que conclure sur cette concomitance réitérée entre des accords qui procurent aux EU une pluie d’argent saoudien et le fait qu’Israël obtienne l’augmentation des aides financières que lui accordent les Etats-Unis sinon qu’il a été convenu entre Washington et Ryad que l’Arabie saoudite contribue à l’effort de guerre qu’entreprend l’Etat sioniste en prévision d’une intervention militaire contre l’Iran. Financer l’effort de guerre israélien qui donne lieu à des préparatifs militaires contre l’ennemi commun qu’est l’Iran pour l’Etat sioniste et la monarchie wahhabite n’a probablement soulevé aucune opposition parmi les Al Saoud qui paniquent aux succès que cet ennemi a remportés sur le royaume sur tous les fronts où ils se font la guerre par procuration. Pour eux, s’assurer que la machine de guerre israélienne soit en capacité d’entreprendre l’intervention militaire qu’ils ne cessent de réclamer à l’Amérique, cela justifie que la monarchie ouvre ses coffres-forts à l’Etat sioniste, ce qu’ils ne peuvent néanmoins assumer ouvertement et explique la façon détournée qu’ils ont eu de lui faire parvenir leurs subsides financiers. Plus personne n’est dupe pour ignorer qu’Israël et la monarchie wahhabite ont scellé un pacte anti-iranien en contrepartie duquel cette dernière s’est engagée à graduellement normaliser ses relations avec l’Etat sioniste et surtout à entraîner l’ensemble du monde arabe sur la même voie. Une voie qui implique le sacrifice par ce même monde arabe de la cause palestinienne. En même temps qu’il a fourni à Donald Trump le nerf de la guerre dont une partie est destinée à l’Etat sioniste, le prince héritier saoudien a probablement donné aussi son onction à l’ « accord du siècle » dont le président des EU s’apprête à en divulguer la teneur. Les révélations ayant filtré sur cette teneur ont dévoilé que ce plan de « paix » étasunien pour le conflit israélo-palestinien ne sera rien d’autre qu’un processus destiné à enterrer définitivement la solution à deux Etats revendiquée par les Palestiniens et défendue par la communauté internationale. Pour les Al Saoud, l’alliance anti-Iran avec Israël a rendu pour eux « halal » tous les revirements et trahisons.

Kharroubi Habib

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Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là  ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.

Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863.

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