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35 commentaires

Grèce : refuser le coup d’État financier de la BCE

La décision de la BCE (Banque centrale européenne) à l’encontre de la Grèce entraîne l’Europe dans une direction autoritaire inouïe et l’Euro vers une crise majeure. Couper les liquidités d’un pays a déjà été fait contre Chypre. Ce pays avait été mis à genoux par la violence d’un procédé qui s’identifiait comme un acte de guerre. A présent, c’est sur la base d’une « présomption » de blocage de la discussion, appréciation politique qui n’est pas dans ses statuts, que la BCE menace le système bancaire grec d’effondrement.

Par cette décision et la sinistre déclaration de Junkerselon laquelle « Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens » est donc proclamée une théorie de la souveraineté limitée des peuples européens. Ce jour est donc un jour sombre dans l’Histoire de l’Union européenne !

Notre solidarité avec le nouveau gouvernement grecqui veut respecter son mandat doit être très active. Je demande au président de la République François Hollande de s’opposer à la décision de la BCE et d’organiser à Paris un sommet européen pour régler, avec la Grèce, le problème que pose l’austérité sans fin imposée par la Troïka. J’ai demandé à être reçu par lui à ce sujet.

Je propose qu’une initiative de mobilisation dans la rue soit prise. Je crois qu’il ne faut pas tarder à proposer au peuple français d’exprimer sa solidarité avec les Grecs et de défendre sa propre indépendance avant qu’elle soit à son tour mise en cause frontalement comme l’est celle de la Grèce.
D’un mal peut-on tirer un bien ? La violence de la réaction de la BCE contre la Grèce surligne surtout l’impasse du modèle actuel de construction européenne. Il semble se faire comme une raison supérieure à la volonté des peuples et maintenant des nations. Il s’identifie à un modèle imposé de force.

Un tel modèle n’est pas viable. Dans l’immédiat, il menace de faire exploser la zone euro et l’Union européenne elle-même. Face à cela, une autre Europe est possible. Le blocage actuel en est l’occasion. La France peut en être le déclencheur. C’est son intérêt. Car le moment où elle se verrait contester sa souveraineté se voit trop nettement profiler, si l’on tient compte du ton et des méthodes déjà utilisées par la Commission, pour exiger sans cesse de nouveaux tour de vis budgétaires et structurels. François Hollande peut donc faire beaucoup.

Notre pays est membre fondateur de l’Union, il en est la deuxième économie et bientôt la première population. Il ne peut limiter son ambition a être le « bon élève de la classe européenne ». On va voir si la conférence de presse de François Hollande élargit l’ambition et la capacité d’initiative de notre pays.

Jean-Luc Mélenchon

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COMMENTAIRES  

05/02/2015 12:30 par Clocel

« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »

Bossuet

... piqué là : https://www.youtube.com/watch?v=fOVxMJ14-uk

05/02/2015 12:55 par Dwaabala

Ce jour est donc un jour sombre dans l’Histoire de l’Union européenne !

C’est aussi une mise en lumière de cette histoire de pompe à phynance.

05/02/2015 12:56 par AUBERT

Oui, c’est un coup d’Etat d’une Institution créé pour mettre en place la "démocratie de marché" où le marché est au dessus de la démocratie ("pouvoir des citoyens associés"). La B.C.E signifie exactement Bastille du Capitalisme Européen. On sait par notre histoire, ce qu’il faut faire des bastilles.

N’oublions pas les déficits et les dettes dite publiques, ce sont les marchés qui les créent, qui les développent, qui en vivent, et plus elles s’accumulent, et plus les marchés en tirent bénéfice, et les peuples en souffrent. Une Révolution est aujourd’hui, nécessaire, indispensable, urgente, tellement nous sommes au bout du bout d’un système en faillite. Nous subissons de fait un "capitalisme à cliquet", qui fait qu’à chaque réforme obtenu par le MEDEF, les forces du capital, s’arque boutent sur ce nouvel acquis (A.N.I) pour ne jamais revenir dessus, mais revendiquer encore pour le Capital (loi Macron). On n’évitera plus l’affrontement violent. la décision de la B.C.E en est la preuve, qui ne respecte pas la parole de la démocratie d’un peuple, créateur de la démocratie.

05/02/2015 13:24 par Cunégonde Godot

M. Mélenchon :
Je propose qu’une initiative de mobilisation dans la rue soit prise. Je crois qu’il ne faut pas tarder à proposer au peuple français d’exprimer sa solidarité avec les Grecs et de défendre sa propre indépendance avant qu’elle soit à son tour mise en cause frontalement comme l’est celle de la Grèce.
D’un mal peut-on tirer un bien ? La violence de la réaction de la BCE contre la Grèce surligne surtout l’impasse du modèle actuel de construction européenne. Il semble se faire comme une raison supérieure à la volonté des peuples et maintenant des nations. Il s’identifie à un modèle imposé de force.

M. Mélenchon découvrirait-il la lune ? Cette "Europe" pour laquelle M. Mélenchon a toujours appelé à voter consiste justement, et cela depuis l’origine, à détruire toute indépendance de chaque Etat qui la compose.
M. Hollande est un européiste conséquent en participant activement à la disparition des Etats-nations européens et donc à la disparition de toute démocratie nationale. Pas M. Mélenchon, qui veut l’ "Europe" et son contraire...

05/02/2015 14:18 par Christophe

Espérons que les grecs répondront de façon efficace : développer un secteur productif national, créer des activités créatrices d’emploi. Si elle quitte l’euro, elle pourrait dévaluer, vendre moindre moins cher en Europe, pourquoi pas être dans un premier temps une tête de pont pour les produits chinois... Profiter de l’engouement de nombreux consommateurs européens...
Toute honte bue après s’être enthousiasmés du succès de la gauche en Grèce, les hypocrites néolibs européens ont décidés de frapper vite : ne pas laisser à la Grèce le temps de développer des alternatives.
La preuve est faite maintenant du courage grec. Un peu de temps n’aurait pas fait de mal. Achetons grec !

05/02/2015 14:30 par Elisa

Tant qu’on continuera à promettre qu’"une autre Europe est possible", on restera dans l’impasse absolue.
Autant dire que demain on rase gratis !

L’Europe n’est pas seulement la réunion géographique de plusieurs pays, c’est dès son origine une machine de guerre pro américaine et une machine économique capitaliste devenue au fil des traités successifs un outil qui ficelle de mieux en mieux le système libéral aux ordres de la finance. (Cf les mécanismes de décision au sein de l’UE et la politique fiscale entre autres)

Prétendre "révolutionner" l’Europe est aussi vain que vouloir humaniser Wall Street ou transformer Merkel en Rosa Luxembourg.

A mon avis Lordon, Sapir ou Emmanuel Todd offrent des alternatives bien plus réalistes que Piketty et autres économistes consensuels.

Il faut évidemment soutenir le nouveau gouvernement grec mais ne pas être dupe de ceux qui l’étouffent sous des éloges hypocrites pour mieux lui montrer que la seule iossue pour la Grèce est un retour à la troïka.

05/02/2015 14:52 par Mon nom est personne

" Un tel modèle n’est pas viable. Dans l’immédiat, il menace de faire exploser la zone euro et l’union européenne elle-même ..."

Ne serait-ce point-là notre priorité, vu le caractère totalitaire de cette europe ! ?

Mr Melenchon n’a pas fini de se débattre dans les pires contradictions ...

05/02/2015 14:56 par Dwaabala

@ Cunégonde Godot
Je ne suis pas du Parti de gauche, mais ce n’est pas une raison pour laisser dire. Voici ce que je trouve sur le blog de Jean-Luc Mélenchon :
Face à la crise, l’Europe actuelle n’est pas la solution mais le problème. Signé en 2007 et voté par l’UMP et le PS alors qu’il reprend mot pour mot le Traité constitutionnel rejeté par les Français en 2005, le Traité de Lisbonne rend l’Europe impuissante face aux crises financières. Loin d’améliorer les choses, les projets de modification du Traité envisagées par la Commission européenne ne feraient qu’aggraver le dogmatisme libéral du texte. Le Front de Gauche propose au contraire de s’affranchir du Traité de Lisbonne pour retrouver des marges de manœuvre face à la crise.

05/02/2015 15:02 par Beyer Michel

JL Melenchon donne l’impression de ne rien avoir compris à la construction de l’UE. Il n’est quand même pas naïf à ce point. Il est vrai qu’il avait appelé à voter "Oui à Maastricht". Je lui conseille de lire Annie Lacroix-Riz sur "Le Carcan Européen".
Je le rejoins quand il appelle au soutien du peuple grec.

05/02/2015 15:58 par Emmanuel SILVESTRE

Cher camarade Mélenchon,
la seule conclusion à tirer de tout cela est l’urgence de sortir de la zone euro et de l’Union européenne. C’est la seule voie viable pour recouvrer notre souveraineté, une autonomie énergétique et alimentaire, l’assurance de services publics décents, et éviter au demeurant de se retrouver impliqué dans des guerres impérialistes pour le seul profit des USA, comme en Ukraine ou au Moyen-Orient. C’est d’ailleurs cette voie indépendante et souveraine qu’ont emprunté un certain nombre de pays d’Amérique latine dont nous aimerions entendre un peu plus parler dans les médias. Cette Europe néo-libérale, dogmatique, cynique et belliqueuse, qui écrase les peuples, personne ne l’a jamais souhaité, si ce n’est un quarteron d’hommes politiques aveugles, stupides ou corrompus, soumis à la doctrine atlantiste et à la botte des lobbies financiers et industriels. Tout autre message "réformiste" au sein de cette Europe se heurtera aux mêmes lobbies et ne fera que prolonger l’agonie des populations dont le seul destin au sein de cette entité autoritaire et néo-fasciste est l’asservissement et l’aliénation, appuyés par le conditionnement incessant maintenu par les médias de masse. Je m’étonne beaucoup que vous ne partagiez pas cette analyse et j’espère bien que Syriza tirera les leçons de tout ça en quittant définitivement la zone Euro.
Cordialement,
Emmanuel Silvestre

05/02/2015 16:31 par gérard

Position de Jacques Généreux de 2012, cela évitera de dire bien des..."choses" sur le Parti de Gauche "européiste" :http://www.miltha.lautre.net/2012/04/19/14-questions-a-j-genereux-retranscription/14-questions-a-jacques-genereux-11/
Extrait :
« La seule marge de manœuvre réelle que donne le retour à une monnaie nationale c’est la récupération d’un instrument politique économique qui est le taux de change. Si vous récupérez le franc, hé bien vous avez la possibilité de décider de dévaluer en particulier le franc par rapport à l’euro, par rapport au dollar, etc. Ce qui présente un avantage en terme de compétitivité et donc de compétition.

On sait que beaucoup d’expériences réussies de sortie de crises, notamment pour des pays endettés comme l’Argentine ou d’autres, se sont souvent accompagnées d’une dévaluation de la monnaie qui permet quelque part de soutenir l’activité par l’exportation.

Donc qui permet d’éviter la cure d’austérité et de chercher une partie de la solution par la dévaluation. C’est ce que préconisent les partisans de ( note : de la sortie de) l’euro, qui rappellent à juste titre que l’euro est surévalué, en tout cas pour des pays d’Europe du Sud ou des pays comme la France, l’euro est beaucoup trop cher et les pénalisent dans la compétition internationale : c’est vrai.

Le seul avantage qu’il y a à récupérer une monnaie nationale c’est cette possibilité d’avoir une monnaie qui ne soit plus surévaluée, d’avoir un gain en terme de compétitivité.

Mais est-ce là ce qu’il faut rechercher absolument ?

Moi personnellement je ne le pense pas. Quand je parle de la nécessaire relance de l’activité et de l’emploi, je ne parle pas de la relance indifférenciée de n’importe quel type de production.

Je ne parle pas de n’importe quelle relance. Je parle d’une relance pilotée d’abord en raison de l’impératif écologique.

Donc il ne s’agit pas de relancer par la dévaluation parce que la dévaluation c’est quoi ?

C’est un instrument qui va permettre de relancer uniquement les activités dans lesquelles vous avez des entreprises exportatrices, qui sont bien adaptées aux exigences des marchés mondiaux et qu’est-ce qui est bien adapté aujourd’hui aux exigences des marchés mondiaux, ce n’est pas la production de produits écologiquement soutenables ; et selon des méthodes et des processus qui sont compatibles avec la préservation ou l’amélioration de nos écosystèmes.

Donc ce n’est pas mon mode de relance et de développement : première raison de trouver que ce n’est pas finalement un si grand avantage de récupérer la possibilité de dévaluer.

Deuxièmement la dévaluation n’a pas que des effets avantageux, même en termes de compétitivité.

La dévaluation il ne faut pas oublier que c’est le renchérissement immédiat de votre facture d’importation pour tous les produits que vous n’importez pas,[note : ne produisez pas] notamment en matière énergétique par exemple pour la France, en matière de pétrole : il y a aussi des coûts à la dévaluation.

Et enfin, dire qu’un pays comme la France ou n’importe quel pays européen veut s’en sortir finalement par la dévaluation, c’est une solution de repli national et une solution un peu de guerre économique.

Ça veut dire que pour nous sortir de la crise, ou nous aider à sortir de la crise, on rentre dans une logique de guerre économique accrue, de compétition accrue : on espère s’en sortir en gagnant des marchés sur nos partenaires.

Alors quand on est nationaliste et qu’on ne rêve que de repli national, hé bien ça peut très bien se comprendre et se justifier, ce qui n’est pas mon cas, ce qui n’est pas le cas de mon parti : le parti de Gauche, ce qui n’est pas le cas du Front de Gauche.

Quand on est au contraire internationaliste, pro-européen, nous ce qu’on veut c’est sortir l’Europe de la crise. Donc cette voix là, cette marge de manœuvre qui consiste à dire « tout le monde va pouvoir dévaluer sa monnaie », ce n’est pas une issue. Et puis d’abord si tous les européens faisaient pareil, récupéraient leur monnaie nationale et la dévaluaient tous pour être compétitifs, personne n’est plus compétitif donc vous n’avez rien gagné en réalité.

Ceci n’est un bon argument que, soit pour les nationalistes, soit, et c’est le cas pour des gens de Gauche, notamment des économistes mais qui ne pensent qu’à l’argument macro-économique : la dévaluation c’est un instrument de croissance.

Si on a comme modèle en tête la croissance à tout prix, ah oui, la dévaluation, ça peut être un outil. Quand on a intégré la nécessité d’avoir un autre modèle de développement, qui n’est pas la croissance à tout prix, qui est la relance de certaines activités, ciblées, choisies par le politique, alors l’instrument n’est certainement pas la dévaluation.

L’instrument, c’est la reprise du contrôle du crédit, du financement des biens publics, pour choisir les secteurs qu’il faut développer, dans lesquels on va investir. »

05/02/2015 16:51 par Aris

Plus il y a de bordel dans "l’Union" mieux c’est !
Aucun parti politique n’est héroïque, seul les peuples le sont.
Les partis traduisent et récupèrent c’est tout.
Dans l’état actuel des psychologies, si Syriza flanche, c’est l’insurrection assurée en Grèce et partout en Europe Latine, voire au Nord aussi.
Avec ou sans Syriza, de toute façon le machin va s’écrouler.

05/02/2015 17:12 par Tous z'ensemble

@ Cunégonde Godot

Dommage que votre mélenchonophobie qui se manifeste à chaque occasion (parfois hors sujet, j’ai remarqué) vous fasse avancer des contre-vérités.
On aime bien ici ceux qui interviennent plus avec leur tête qu’avec leurs tripes.
 Un jour à midi, Mélenchon a dit qu’il ne faisait pas nuit.
 Cunégonde : Comme Le Pen et comme le président de la BCE.

05/02/2015 17:20 par desobeissant

de l’apparance à la realité : la Grece en voie de liberation :

Le cadeau de la BCE à la démocratie en Grèce, par Pierre Sarton du Jonchay

5 février 2015 par Paul Jorion |

Billet invité.

La BCE vient d’annoncer qu’elle ne prendra plus de titres de la dette publique grecque en garantie de ses allocations d’euro aux banques. Pour toutes les banques y compris les banques grecques, il devient plus risqué d’acheter de la dette grecque. Les trois principales conséquences de la décision de la BCE sont :

1. que la Grèce n’a plus d’accès officiel direct aux pièces et billets en euro ;
2. que la Grèce ne peut financer son déficit commercial avec le reste de la zone euro que par des emprunts à des créanciers privés ;
3. que la Grèce n’a plus à appliquer la politique de ses créanciers de la zone euro puisqu’elle n’obtient plus de liquidité en contrepartie.

La BCE se conforme exactement au programme politique pour lequel le nouveau gouvernement grec s’est fait élire. En l’occurrence, les Grecs renoncent à emprunter des euros à la zone euro du fait qu’ils n’en tirent aucun bénéfice pour le vivre ensemble en Grèce. De fait toute l’augmentation de la dette publique grecque et de la dette extérieure a servi à maintenir la fiction comptable d’une appartenance de la Grèce à la zone euro. Dans la réalité économique, les citoyens grecs ont clairement constaté que l’euro servait à détruire leur pays et leurs biens communs.

Si la Grèce est toujours nominalement dans la zone euro, elle n’y est plus politiquement ni dans la réalité économique. Sur le plan comptable, un excédent primaire avait été dégagé dans le budget de l’État grec pour payer sur ressources propres une fraction des intérêts de la dette publique. Cet excédent peut maintenant être réaffecté à honorer les obligations constitutionnelles de l’État grec envers ses citoyens. Les usuriers extérieurs de la Grèce ont perdu leur moyen monétaire de corrompre le gouvernement grec contre la démocratie. Les conditions sont remplies pour que le gouvernement Syriza applique son plan de restauration de l’État de droit de la démocratie en Grèce...

http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/05/le-cadeau-de-la-bce-a-la-democratie-en-grece-par-pierre-sarton-du-jonchay/

l’effet Gréce a l’oeuvre :

Le gouvernement croate offre un ’nouveau départ’ à 60.000 citoyens en effaçant leurs dettes

par Audrey Duperron · 03 févr. 2015

http://www.express.be/business/fr/economy/le-gouvernement-croate-offre-un-nouveau-depart-a-60000-citoyens-en-effaant-leurs-dettes.htm

Personne ne doit rien à personne : la preuve

http://la-chronique-agora.com/personne-preuve/

05/02/2015 18:14 par desobeissant

Recul de la BCE ?

Grèce : la BCE prête à accorder jusqu’à 60 mrd EUR de prêts d’urgence aux banques
(développement, ajoute no comment de la BCE et estimation des emprunts déjà réalisés par les banques grecques dans le cadre de la procédure ELA)

Francfort (awp/afp) - La Banque centrale européenne (BCE) est prête à accorder jusqu’à 60 milliards d’euros de prêts d’urgence aux banques grecques, a-t-on appris jeudi auprès d’une source proche des banques centrales.

Ce montant confirme une information du quotidien allemand Die Welt. Contactées, la BCE et la Banque centrale de Grèce se sont refusées à tout commentaire.

La BCE avait mercredi décidé de priver les banques grecques d’un autre canal de financement, en faisant sauter un régime de faveur qui leur permettait d’accéder, en offrant des garanties de mauvaise qualité, à ses opérations régulières de refinancement.

Mais le conseil des gouverneurs réuni mercredi a maintenu la procédure qui permet aux établissements hellènes d’obtenir des liquidités d’urgence auprès de la Banque centrale grecque. Cette procédure connue sous le nom d’ELA (Emergency Liquidity Assistance), constitue un des derniers ballons d’oxygène des banques grecques, qui elles-mêmes permettent à l’Etat grec de se financer en achetant les obligations qu’il émet.

En fixant un cadre très généreux à ce mécanisme ELA, dernier parachute, la BCE, après avoir envoyé un signal politique à Athènes, s’assure que le système bancaire grec ne sera pas pour autant à sec dans les semaines à venir.

Sur les 60 milliards disponibles dans le cadre de la procédure ELA, le bilan financier hebdomadaire de l’eurosystème publié mardi suggère que les banques grecques ont emprunté 3,5 milliards d’euros la semaine dernière, selon plusieurs analystes. La presse grecque et Die Welt évoquent un chiffre "d’environ 5 milliards d’euros" en tout ces dernières semaines.

La BCE "ne veut certainement pas prendre la responsabilité de pousser la Grèce hors de l’euro" en asséchant toutes les sources de financement, expliquait à l’AFP Dario Perkins, économiste chez Lombard Street Research.

Dans un entretien au quotidien économique Börsenzeitung jeudi, le président de la très orthodoxe banque centrale allemande Bundesbank, Jens Weidmann, a exprimé l’espoir que "des critères stricts soient appliqués (aux prêts) ELA".

(AWP / 05.02.2015 17h51)

http://www.romandie.com/news/Grece-la-BCE-prete-a-accorder-jusqua-60-mrd-EUR-de-prets-durgence-aux-/562923.rom

Tsipras bientot à Moscou :

Putin invites Greek PM Tsipras to Moscow

By EUOBSERVER

TODAY, 15:34

Russian president Vladimir Putin on Thursday phoned the newly elected Greek prime minister Alexis Tsipras and invited him to Moscow "at a convenient time". According to a statement from Tsipras’ office, quoted by Reuters, the two "emphasised the need for substantial improvement of the co-operation between Greece and Russia".

https://euobserver.com/tickers/127518

05/02/2015 18:28 par ozerfil

Voilà, je l’avais annoncé : la contre-révolution grecque se met en place !

Avant même la moindre décision prise par le nouveau pouvoir, la situation économique grecque va s’aggraver !!

Et, bientôt, les campagnes médiatiques orientées, avec force d’experts autoproclamés sortis de nulle part mais véhiculant la bonne parole dogmatique capitaliste, nous expliqueront que c’est bien la preuve qu’il n’y a pas d’alternative au libéralisme !!!

Ils ont l’argent, les médias, ils s’appuient sur l’égoïsme, la peur et l’ignorance des masses populaires : ce sont les plus forts.

Sortez de vos cercles intellectuels, ouverts et politisés, allez voir les français moyens, leurs réflexions, attentes et aspirations et vous comprendrez que ce n’est pas la solidarité qui les fait rêver mais s’enrichir : le rêve américain, totalement utopique car basé sur quelques réussites pour des millions d’échecs, est le moteur de l’esprit des gens !

Croyez-moi, le Monde n’est malheureusement pas près de changer et changera-t-il encore seulement un jour...?!!

05/02/2015 18:41 par Aris

@Tous z’ensemble (Touze ensemble c’est pas mal non plus..)

@ Cunégonde est aussi allergique au Front de Gauche que moi pour la bonne raison et que ce truc n’a fait que des bulles. La gauche "radicale" inventant la fusée du bonheur du peuple français et européen en oubliant de construire le moteur qui est la sortie de la dictature européiste. Aurélien Bernier le dit, Le PRCF aussi.. Rien de neuf sous la truie.
Mélanchon n’est pas un mauvais bougre, mais on se doit d’être un minimum critique depuis........7 ans avec le FdG, avec son patron et ses prises de positions.
On n’est pas des béni-oui-oui de "gauche tous ensemble" unit comme la République avec Charlie !
Entre "L’autre Europe social" ou la volonté d’alliance avec EELV qui veut la dissolution de la France par le démembrement de celle-ci en régions autonomes, bah je dirais que c’est la goutte de pisse qui fait déborder l’urinoir.
J’ai peu d’espoir dans Syriza, mais au moins Aléxis Tsípras n’as pas été sénateur du PASOK pendant 13 ans... ni membre d’un club "d’entre soi".
Pourtant, je sait que nous sommes pareils, "Tous z’ensemble" ou "Cunégonde" ou "Aris" nous sommes du même côté du manche, sinon on ne serai pas sur LGS.

05/02/2015 18:55 par babelouest

Gérard, il est nécessaire de sortir "à la hussarde" de ce machin européen, de l’euro évidemment, mais aussi de tout ce qui relie à la finance internationale : BCE, FMI, banque mondiale, OTAN, OMC.....

Il est nécessaire de relancer, avec les pays qui sont sur la même longueur d’onde, la Charte de La Havane (1948) actualisée. Elle se préparait à instituer l’OIC, qui est fortement lointaine de l’OMC. Ce sont (évidemment) les États-Unis qui ont fait capoter ce processus en refusant au dernier moment de le ratifier (la majorité avait changé au Congrès entretemps).

Oui, il y a des Français qui soutiennent cette nouvelle donne, si différente et pleine de promesses. Il n’est pas certain que les financiers apprécient....

05/02/2015 18:58 par Candide

@ Aris

J’ai peu d’espoir dans Syriza, mais au moins Aléxis Tsípras n’as pas été sénateur du PASOK pendant 13 ans... ni membre d’un club "d’entre soi".

Et Karl Marx était ouvrier, comme Chavez et surtout pas médecin fils de bourges comme le Che ou fils de gros propriétaires terriens comme Castro...

Bon, le tout c’est d’écarter ceux qui ont une origine ou un passé et d’arriver à dépasser ces fucking de 2 % aux élections. Parce qu’on se renforce en s’épurant, pas vrai ?
PS. Melenchon, pas Mélanchon.

05/02/2015 19:02 par Maxime Vivas

C’est curieux, tous ces commentaires sur ce qu’est ou fut ou pourrait être J-L Mélenchon et qui font l’impasse sur ce qu’il dit. Et qui ne nous avancent pas un nom d’autre parti ou autre porte-parole à soutenir.

05/02/2015 19:22 par Aris

@Candide
Au dernière nouvelles on ne demande pas d’être fils de "gros propriétaire" ni fils de médecin, ni de bourges...par contre pour devenir sénateur ou membre du grand orient il me semble qu’il faut faire quelques petites démarches si je ne me trompes ? A moins qu’on en hérite comme certains ? Bourdieu serait-il complotiste ? Zut j’ai encore dit une bétise.

05/02/2015 19:23 par gérard

@ Maxime,
entièrement d’accord !
Et si l’on analyse les 14 questions à Jacques Généreux, il y a dedans toutes les réponses qui correspondent, peu ou prou, à cette déclaration de Mélenchon, qui est, soit dit en passant, des plus importantes.
À mon avis il va y avoir du "grabuge" Nord/Sud :
« Face à cela, une autre Europe est possible. Le blocage actuel en est l’occasion. La France peut en être le déclencheur. »

05/02/2015 20:29 par Aris

@Maxime Vivas

Encore des mots toujours des mots
Les memes mots
Des mots faciles, des mots fragiles
C’etait trop beau
Mais, c’est fini le temps des reves
Les souvenirs se fanent aussi
Caramels, bonbons et chocolats
Merci, pas pour moi
Mais, tu peux bien les offrir a une autre
Moi, les mots tendres enrobes de douceur
Se posent sur ma bouche
Mais jamais sur mon coeur
Parole, parole, parole
Encore des paroles que tu semes au vent
Encore des mots toujours des mots
Les memes mots
Rien que des mots
Des mots magiques des mots tactiques
Qui sonnent faux
Oui, tellement faux
etc...

Evidemment je n’ai pas transcrit les paroles de Delon/Mélanchon et des autres gars du quartier qui veulent me séduire et me violer... Dalida sera ma voix de la raison.
Je ne proposerai pas d’autres "paroles" à soutenir, ni d’autres partis à cautionner car il faudrait peut être s’émanciper de tous ces appareils politicards masturbatoires, se sentir redevenir homme libre et pensant. Même pas longtemps, histoire de leur faire penser qu’ils ne nous tiennent plus. Ca leurs donneraient surement un peu plus de courage dans leurs actes, leurs paroles étant discrédités depuis longtemps.
On est devenu tellement servile, on se vend au 1er nain de jardin qui crie un peu plus fort que les autres, c’en est même honteux.
Je vais relire la Boétie et Machiavel...

05/02/2015 22:03 par toto

Pas de pb pour faire une remise de dette à la Grèce, par contre il va falloir trouver des personnes pour payer et là sauf à définitivement tuer les entreprises qui restent et exploser le chômage, ils faut taper dans les comptes courant des particuliers ou monter une police politique pour aller chercher les réfugier économique à l’étranger.... Donc ça ne se fera pas car c’est suicidaire pour les politiciens, gauche comme droite... La dernière solution est des spolier les plus pauvres qui n’ont pas d’épargne ou pas assez pour placer à l’etranger... via l’inflation...la novlangue c’est : lutter contre la déflation et c’est ce que tente de faire super mario avec le QE... Bon, je vous rassure, on ne pouvait pas payer les retraites en janvier et notre super gouvernement viens d’emprunter 428 million d’euro... chez le chinois.... ça va être rigolo dans 2 ans quand on va leur expliquer que l ’on n’a rien investit mais tout cramé pour les vieux.... emprunter pour financer les retraites, les chinois vont hurler quand ils vont comprendre ça...

06/02/2015 10:01 par Calame Julia

Cunégonde Godot,
ne confondons pas un homme qui a des arguments avec celui qui se soumet aux arguments des autres.
Vous avez reconnu quelqu’un ?

06/02/2015 10:08 par Calame Julia

Et, pour une fois, d’accord avec Maxime Vivas parce qu’il raisonne et ne se laisse pas aller à ses
partisaneries... préférences bornées de commentateurs, commentatrices ! Elle est pas belle la vie
quand la sagesse commence à vous habiter...

06/02/2015 10:33 par Sierra

J’entends encore Mélenchon mais je ne l’écoute plus.

J’attends qu’il nous propose une sortie de l’Europe et de nouvelles alliances, non pas du bla-bla réchauffé avec en fond un rapprochement PG-EELV. La, c’est clairement sans moi, je retourne m’occuper de mes amis latinos.

06/02/2015 11:59 par André

@MaximeVivas

"Et qui ne nous avancent pas un nom d’autre parti "

Ha bon ?

Et le PRCF cité par Aris ça ne compte pas ?

06/02/2015 17:22 par Maxime Vivas

Ah si ! LGS les publie, j’ai fait un débat avec eux à la fête de l’Huma, j’ai de la sympathie pour Georges Gastaud, mais si j’attends qu’ils soient majoritaires...
Ce n’est pas leur faute, mais j’ai envie et besoin d’un rassemblement de TOUTES les forces de gauche, au-delà des divergences, réelles, profondes, etc. Et pas en 2050 où j’aurais atteint l’âge de... passons.

06/02/2015 12:44 par MarcusH

"L’Europe sera faite par 10 banquiers ayant une volonté de fer"
Gabriel Leroy-Ladurie

N’est-ce pas cette Europe là que l’on voit se construire depuis 58 ans ? Et il faudrait ne pas vouloir en sortir ? Il faudrait croire à la possibilité de la changer de l’intérieur ? Mais si la pomme est plus que pourrie ? Qui connaît un minimum le droit européen sait qu’il est impossible de modifier quoi que ce soit de l’essence de ce projet criminel. Tout ce qui importe se décide et continuera encore très longtemps de se décider...à l’unanimité. A 28, ça devient compliqué. Exit donc l’harmonisation fiscale et sociale. Exit la subordination de la BCE à un pouvoir politique démocratique. Exit la démocratie tout simplement.

On peut donc être, se sentir européen et vouloir légitimement sortir de l’Union européenne, enfin de cette Union européenne là, qui n’était ni plus ni moins que le projet des Nazis (jusqu’au nom d’ailleurs, puisqu’on retrouve trace de ce nom de l’UE dans les années 40 nauséabondes). Après, on peut agir de la sorte sans pour autant se compromettre avec le projet rouge-bruniste, national-socialiste...On n’a pas affaire, avec leurs idéologues, à des altermondialistes souhaitant ramener la véritable démocratie, mais à des alter-impérialistes shooté à la "grandeur de la France". Je rejoins du reste Jacques Généreux dans ses arguments sur la dévaluation qui est au fond un outil belliqueux et contre-coopératif. De plus, pourfendre l’économie de marché, donc la compétition, et vouloir se replier sur la nation pour se protéger et tirer son épingle du jeu par rapport aux autres, ça peut paraître contradictoire.

Alors on fait quoi ? On se bouge les fesses déjà, on se construit une force politique qui fasse pièce aux démocrates compromis vivant de leurs rentes de professionnels de la politique et suspicieusement timides souvent dans leurs revendications. Pas d’autres options que de construire de nouveaux mouvements, de sortir dans la rue. Les Espagnols nous font la leçon en ce moment. Espérons néanmoins que Podemos ne tourne pas au vinaigre en intégrant trop vite les codes politiciens, ce qui ne manquera pas d’arriver si la rotation des charges à la tête du mouvement n’est pas mise en place.

Après, un projet d’une Europe des peuples : une ligue Espagne, Grèce qui s’incrémenterait ?

06/02/2015 19:29 par Geb.

@Maxime,

Et qui ne nous avancent pas un nom d’autre parti ou autre porte-parole à soutenir.

Hélas comme je l’ai déclaré en répondant à un autre post je ne trouve que des gens "de gauche".

De mauvaises langues diraient même "avec deux mains gauches".

Et pour les raisons que j’ai précisé ailleurs je ne vois aucune nécessité à les "soutenir".

Désolé mais c’est pas tous les jours qu’on s’invente un Che ou un Lénine, un Lumumba, ou un Mandela.

Surtout quand durant quelques décennies on a tout fait pour les génocider dans l’oeuf, de l’intérieur.

Et je ne vois aucune nécessité à soutenir les arguments des assassins qui les ont tués ou emprisonnés quand ils tentaient de changer le cours de l’Histoire.

Ma maman, grande "stalinienne" devant Marx, (Elle avait des raisons concrètes pour l’être), disait des "gens de gauche", (Elle parlait des Travaillistes italiens et des Socialistes français- ce qui signifiait pareil pour elle), que c’étaient des gens qui "construisaient le toit avant les murs de la maison".*

Aussi je pense qu’en dehors des incantations masturbatoire dirigées vers un éventuel "parti sauveur" et une "icône de classe souhaitable et politiquement correcte", par la force des chose émergera une solution. Pas idéale mais bien concrète.

Et surtout bien ancrée, (Non, pas spécialement à Gauche), mais dans la certitude que le Capitalisme, (Et ceux qui vous l’inoculent), comme le cancer, ça ne se "soigne" pas.

Ca s’éradique... Ou on en meurt.

Et comme toujours ça ne sera pas ceux qui cherchent avec une fourche et des lunettes roses la solution évidente qui leur crève les yeux qui la trouveront.

Plutôt ce sera ceux qui de toute façon n’auront plus le choix et se foutront un peu des idées bien correctes et des humanismes rassis à l’usage de l’ennemi de classe.

* je sais qu’il y a de nouvelles techniques qui le permettent mais c’est le genre de piaules qui me rappellent un peu l’histoire des trois petits cochons et de leur maison de paille.

07/02/2015 00:12 par Dwaabala

@ Geb

comme je l’ai déclaré en répondant à un autre post

précisément, compte tenu du sort que vous réservez sur cet autre post à tous ceux qui ne partagent pas intégralement votre vision (le peloton d’exécution ou l’hôpital psychiatrique), je me demande s’il est bien prudent de consentir à figurer sur vos listes. Bon ! j’en prends le risque.
Il s’agit ici du coup de force de la BCE contre le gouvernement que la Grèce s’est donné, Grèce dont la population souffre cruellement. Il serait plus à l’ordre du jour de se solidariser avec les forces représentatives de la volonté populaire en France comme ailleurs que de les traîner aux gémonies.

07/02/2015 07:18 par Maxime Vivas

@ Geb

que c’étaient des gens qui "construisaient le toit avant les murs de la maison."

Je suis bien d’accord avec votre mère : construisons ensemble la maison en commençant par les murs, accueillons-y ceux qui ont froid avant de se disputer pour la distribution des pièces, la couleur du papier peint et celle du drapeau qui flottera sur le toit (à la place de la girouette).
Pour l’instant, la gauche discutaille devant le chantier tandis que les plus désespérés frappent à la porte de la maison Le Pen qui semble solide.

07/02/2015 09:05 par Calame Julia

..."pour l’instant la gauche discutaille devant le chantier"...
Pensez-vous qu’ils vont geler sur place ? Ou bien nous re-re-ressortiront-ils le registre de la sensiblerie pour nous
faire faire tout le boulot et après jouer les experts en discriminations diverses et avariées ?
Tout ce qu’on a laissé faire... depuis que je le répète ! et pour plagier R. Devos : à Caen les vacances ?
A quand le réveil ?

11/02/2015 18:23 par Julien

Il y eut un Tsunami...

Rappelez-vous : c’était il y a une paire d’années dans un pays lointain... Asiatique...

Les touristes "occidentaux" qui se faisaient bronzer sur la plage par un ciel tout bleu ont traité de "conspirationnistes" ceux qui tentaient de les alerter sur cette grosse vague qui venait du fond de la mer, au loin. Ils se sont retournés luisants d’huile indice 50 en disant (en anglais) : "Ne fais pas attention, Chérie, c’est un illuminé". Ils furent presque tous noyés et les "chéries" avec.

En revanche, les habitants et ceux qui avaient perçu le danger n’étaient pas d’accord sur la manière de s’en prémunir :
 Certains disaient qu’on avait fait comme ça, et victorieusement, en cas de tsunami et qu’il fallait lire la parole des anciens pour savoir comment ils avaient fait. (Ceux qui la connaissaient déjà regardaient avec mépris ceux pour lesquels c’était une nouveauté - mais urgente.)
 D’autres que ceux-ci ignoraient les moyens modernes et qu’il fallait ériger face à la vague une construction en dur si solide que celle-ci viendrait s’y briser ;
 D’autres encore qu’il fallait fuir vers les montagnes et organiser l’accueil de la population du bord de mer. Mais ils n’étaient pas d’accord sur la manière de l’organiser et, surtout, sur qui serait le chef. Certains étaient d’avis qu’il en fallait bien un pour avoir une vue d’ensemble mais "préféraient " l’un ou l’autre, disant le plus de mal possible de "l’autre", et d’autres n’en voulaient à aucun prix, cherchant des motivations inavouables aux plus généreux.

Pendant ce temps, les propriétaires d’hôtels-à-touristes, soucieux de leurs deniers, déversaient leur propagande à visée rassurante et faisaient semblant de demander leur avis aux dits touristes en les consultant ...sur le menu du soir.

Pendant ce temps, la vague avançait.

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