Aujourd’hui, le trio de tête de l’export des marchandises est la Chine, les Usa et l’Allemagne.
Pour l’export de capitaux on n’en sait rien car certains pays gagnent infiniment plus en produisant peu avec d’immense plus-value (exple Émirats arabes unis).
Il ne faut pas oublier les alliances (parfois temporaires) de bloc continentaux ou idéologiques, et sans compter avec les capitaux opportunistes.
Les capitaux luttent entre eux, au mieux pour leur croissance, au pire pour leur survie.
Le capital allemand est très particulier. Il promène depuis plus d’un siècle les mêmes caractéristiques qui l’on fait s’allier avec l’Empire Ottoman, l’Empire nouveau d’Amérique, l’Empire du Soleil Levant et maintenant, en double ou triple jeux, avec la Chine. d’une part et la Russie d’autre part.
USA, Chine, Russie (voire même Turquie), l’Allemagne, énorme et certaine d’elle même, se place partout.
Elle semble pourtant la plus sage des nations, la plus démocratique, la plus repentante, alors qu’elle est la plus goinfre et dans une nouvelle ivresse de puissance, un nouveau pangermanisme comme l’ont bien senti Mélenchon, Todd ou Ph. Grasset :
[Olivier Berruyer] Vous dites « La France ne peut finalement pas contrôler l’Allemagne » : n’y a-t-il rien à faire ou est-ce à quelqu’un d’autre de le faire ?
[Emmanuel Todd] C’est à quelqu’un d’autre de le faire. La dernière fois, cette tâche est revenue aux Américains et aux Russes. Il faut admettre que le « système Allemagne » est capable de générer une énergie prodigieuse
https://www.les-crises.fr/todd-2-les-acteurs-sont-incompetents/
Verdun, c’est la guerre des machines, comme disent de grands témoins comme Tolkien ou Bernanos. Et le pays de la machine en Europe, c’est la redoutable Allemagne. PhG, qui a si bien médité la modernité (3), le rappelle :
« L’Allemagne est posée comme une énorme dynamo au centre de l’Europe, une énorme bête mécanique qui scande, halète, mugit, produit, et grandit, et forcit, et gronde comme le feu d’une chaudière géante, et chante sa puissance (4). »
Le développement matériel, tellurique et luciférien est allé de pair avec la « mystique » de la guerre qui enflamma de grands esprits. Et PhG cite un récent auteur balte :
« Pour l’Allemagne la guerre est une nécessité spirituelle, c’est une quête de vérité́, d’authenticité́, d’accomplissement de soi... l’Allemagne mit en scène son sacre du printemps. »
http://www.dedefensa.org/article/philippe-grasset-et-le-mystere-de-verdun
« Car nos amis allemands, souligne Philippe Grasset, ne font jamais dans la demi-mesure : ils sont maîtres ou serviteurs, rarement hommes libres. »
http://www.dedefensa.org/article/trotskiet-la-balkanisation-de-leurope
Il est nécessaire, utile, primordial à tous d’étudier son capitalisme national, même s’il est aujourd’hui surtout trans-national.
Mais, il ne faut surtout pas s’interdire d’ausculter aussi celui de ses voisins, du Nord, du Sud, de l’Ouest ou... de l’Est :
Le 14 septembre 2016, le chimiste allemand Bayer a annoncé avoir conclu un accord avec l’américain Monsanto. Cette fusion, si elle est validée par les autorités de régulation, donnera naissance à un Empire qui détiendra plus d’un quart du marché planétaire des semences et des pesticides. Quelles sont les raisons de s’inquiéter ?
http://www.rfi.fr/emission/20160924-1-bayer-chimiste-allemand-rachat-monsanto-fusion-angoissante-semences-pesticides
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !