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« La Colombie vit un coup d’Etat permanent »




Le Courrier de Genève, samedi 10 Décembre 2005.


SALE GUERRE

Alvaro Uribe a annoncé qu’il briguera, en mai prochain, un second mandat présidentiel. Il se présente désormais comme l’homme qui a désarmé les paramilitaires. Avec les ONG, Nicolas Joxe dénonce une sinistre « farce » et parle d’enracinement de ces milices subordonnées à l’armée.


C’est désormais officiel. Le président colombien briguera un second mandat lors des élections de mai 2006. Plébiscité par les sondages, porté à bout de bras par Washington, Alvaro Uribe ne doute pas un instant de sa bonne étoile. N’a-t-il pas fait chuter les statistiques de la violence et repoussé la guérilla dans la jungle ? Pour son nouveau mandat, celui qui se faisait appeler « Main dure » veut être porteur de paix. Sa politique de démobilisation des paramilitaires, appuyée, depuis cet été, par une loi d’amnistie, en attesterait.

Ce tableau idyllique fait pourtant tousser plus d’un Colombien. A l’ombre du régime, loin des écrans TV, mouvements sociaux et ONG alertent a contrario sur la « paramilitarisation » en profondeur de la société colombienne. Loin de disparaître, les milices privées seraient en phase de recyclage. « Les paramilitaires ont posé leurs uniformes et n’ont plus besoin d’opérer des massacres de masse », explique Nicolas Joxe. « Des menaces, voire leur seule présence en civil suffisent à terroriser les gêneurs. Ils ont fait leurs preuves », résume le reporter franco-colombien, spécialiste du phénomène paramilitaire.

Né dans l’Hexagone, Nicolas Joxe s’est installé à la fin des années 1990 en Colombie. Pour Arte, il a couvert les négociations entre le gouvernement de l’époque et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Mais en 2003, lorsqu’il revient en Colombie après un bref séjour en France, c’est l’autre face moins connue de la guerre qu’il décide de fouiller : celle des milices d’extrême droite. Cela donnera « Ils ont fait taire un homme » [1] , un documentaire coup de poing de 58 minutes, dont une version raccourcie a été diffusée sur Arte. Eclairage sur la face cachée de la démocratie à la colombienne.


Le Courrier : Alvaro Uribe présente ses négociations avec les paramilitaires et le recul de la guérilla comme preuve de sa volonté d’établir la paix par tous les moyens.

Nicolas Joxe : Ces « négociations de paix » sont une farce. Depuis 2002, l’Etat et les paramilitaires ont mis en scène de prétendues « négociations », faites de menaces de rupture et d’avancées. Ce simulacre de conflictualité avait un double but : justifier l’impunité dont bénéficient ces milices et les « concessions » de la part de l’Etat pour obtenir le dépôt des armes. Au bout du compte, la loi de « justice et paix » votée en juin a permis d’institutionnaliser l’impunité (lire ci-dessous).


Votre documentaire tend à démontrer ces liens entre pouvoir politique et paramilitaires. De quelle nature sont-ils ?

- Il y a une complicité active de l’Etat - les « paras » bénéficient de l’encadrement de l’armée - et une autre passive - leurs crimes ne sont presque jamais punis.
Pour bien comprendre ces mécanismes, il faut revenir aux origines des paramilitaires. Le premier groupe de ce type - appelé « Mort aux kidnappeurs » (MAS) - a été constitué au tout début des années 1980 dans la région du Magdalena Medio. Il naît d’une triple alliance contre la guérilla, réunissant des grands propriétaires terriens (qui contrôlent le pouvoir politique local), des trafiquants de drogue qui ont investi leurs bénéfices dans la terre et l’armée. Celle-ci avait déjà recours à des escadrons de la mort pour faire le sale boulot, mais là naît au sein des forces armées l’idée de constituer une structure parallèle clandestine permettant de combattre plus efficacement la contestation armée. Dès le départ, ces groupes de mercenaires civils dits d’« autodéfense » s’attaquent également aux paysans accusés d’être au service de la guérilla, et plus largement à toute forme de revendication sociale.

D’abord localisé, le phénomène va s’étendre à l’ensemble du pays durant les années 1990, sous l’impulsion de l’oligarchie économique et surtout de l’armée qui se trouve en position de faiblesse face aux FARC. A chaque implantation paramilitaire dans une nouvelle région, l’armée a joué le rôle d’éclaireur, hébergé et transporté les miliciens. Aujourd’hui, les Autodéfenses unies de Colombie (AUC) couvrent presque la totalité du pays. Leurs effectifs sont passés de 3-4000 hommes à 20 000, selon certaines estimations. Ce que les FARC ont mis 50 ans à réussir, les AUC l’ont fait en quatre-cinq ans. Une expansion inimaginable sans la collaboration d’une partie de l’Etat !


Les groupes paramilitaires auraient permis une sorte de « containment » d’urgence des FARC.

- Absolument. L’action des AUC est d’autant plus efficace qu’elle est illégale. La stratégie est connue : il s’agit d’isoler la subversion en la coupant de sa prétendue base sociale. La guérilla agit en petits groupes mobiles, elle a besoin de la population pour sa logistique. En perpétrant des massacres, en multipliant les atrocités sur la place publique, les paramilitaires poussent les paysans à s’enfuir. Lorsque l’on parle des plus de 3 millions de réfugiés internes en Colombie, c’est d’eux qu’il s’agit ! Selon les organisations de défense des droits humains, les paramilitaires sont responsables de plus de 70% des violences commises dans le pays !

Cette stratégie de terreur possède un second avantage : propriétaires terriens, mafieux et paramilitaires, qui souvent sont les mêmes, peuvent récupérer les terres « abandonnées »... On assiste à une contre-réforme agraire qui fait des chefs « paras » des sortes de seigneurs féodaux.

Simultanément à cette privatisation de la guerre, l’Etat, avec l’aide des USA, a entrepris une modernisation de l’armée. Grâce au Plan Colombie et en particulier aux hélicoptères américains, elle dispose aujourd’hui d’une réelle force d’intervention dans tout le pays.


A-t-on des preuves quant à cette stratégie centralisée pour fomenter une contre-insurrection illégale ?

- On ne peut pas prouver qu’à telle date, une réunion au sommet a pris une telle décision. Obtenir l’organigramme de cette association mafieuse est impossible. Si même la justice colombienne n’enquête pas, comment le ferait un simple journaliste ou une ONG ? C’est extrêmement dangereux. Je n’ai pourtant pas le moindre doute qu’une telle réunion a eu lieu et que les Etats-Unis étaient au courant.

On a de nombreuses preuves partielles. On sait que les premiers paramilitaires ont été formés par des anciens des services secrets israéliens. On a aussi établi que des généraux ont été impliqués dans des meurtres ou des massacres. Et on ne manque pas de témoignages, notamment d’ex-militaires ou de policiers, sur l’hébergement de « paras » dans des bataillons ou leur transport par l’armée vers des terrains à « nettoyer ».


Si l’armée dirige ces milices, comment expliquer qu’on recense des combats entre militaires et « paras »...

- Il y en a infiniment peu. On a assisté à des affrontements entre l’armée et certaines dissidences des AUC, avec le soutien de ces derniers ! Le gouvernement affirme que 5-600 paramilitaires sont détenus dans les prisons du pays. Un capitaine de la police m’a expliqué une arrestation à laquelle il a assisté : après trois massacres commis dans sa région, un général de brigade était un peu sous pression. Les paramilitaires ont alors recruté cinquante paysans. Un mois après, l’armée leur tombait dessus et arrêtait ces cinquante malheureux !

Attention : cela ne veut pas dire que tout l’Etat est paramilitarisé ! Il y a des policiers et des militaires qui tentent de faire honnêtement leur travail. Mais la plupart du temps, ils sont marginalisés, menacés, poussés à la démission ou à l’exil.


Comment expliquer que des chefs paramilitaires soient recherchés par la justice, étasunienne notamment ?

- Il faut comprendre que le paramilitarisme est d’essence mafieuse. Il s’est mis en place avec l’appui des cartels de Medellin et de Cali, eux-mêmes étant en conflit avec la guérilla. Vingt ans plus tard, cette structure politico-militaire est le principal cartel de la drogue colombien ! Toutes les routes de la cocaïne en direction du Panama ou les voies maritimes sont sous leur contrôle. On parle souvent des liens de la guérilla avec le trafic de drogue. C’est vrai : elle contrôle des zones de culture de la coca et trafique à son échelle. Mais c’est dérisoire par rapport à ce que font les paramilitaires ! Tous les chefs des AUC qui « négocient » avec l’Etat sont en fait des narco-paramilitaires, des trafiquants qui, en se mettant au service de l’armée, ont acquis une légitimité politique, la possibilité d’avoir une amnistie et de travailler tranquillement.
C’est ce caractère mafieux qui leur vaut d’être poursuivis en Colombie par des agents de la DEA (Force anti-drogue étasunienne, ndlr). Ce qui ne veut pas dire que le Pentagone ou la CIA aie intérêt à démanteler une structure qu’ils ont suscitée...


Le vrai enjeu des négociations serait donc l’impunité.

- Avec la loi votée en juin, les paras ont obtenu ce qu’ils voulaient : la garantie qu’ils ne seront pas extradés. Au pire, ils seront condamnés à deux-trois ans de « prison » qu’ils accompliront dans des fermes.
Mais l’amnistie va au-delà . Car les « paras » n’ont été que des exécutants. En refermant leurs dossiers, les commanditaires de deux décennies de crimes sont aussi blanchis. C’est une l’autoamnistie !


La démobilisation des « paras » peut-elle réduire la violence contre les civils ?

- C’est une vraie question. On peut malheureusement en douter. Lorsqu’un front de 200 hommes rend les armes, qu’est-ce qui prouve qu’en parallèle, on n’en recrute pas de nouveaux ? Si l’Etat voulait combattre ce phénomène, il se serait attaqué aux finances des paramilitaires. Or la structure mafieuse n’est aucunement attaquée par la loi d’amnistie. La seule chose dont on est sûr est que, même sans uniformes, les organisations paramilitaires continuent à exercer leur contrôle social par la terreur. Les « paras » sont recyclés dans des « agences de sécurité » ou deviennent des indics intégrés à l’armée. Dans cette nouvelle phase, des blocs militarisés ne sont plus aussi nécessaires. Les menaces suffisent à dissuader ou à déplacer les gêneurs. Ils ont fait leurs preuves ! Au besoin, des assassinats ciblés seront camouflés comme relevant du droit commun.


Plusieurs pays sud-américains ont connu un terrorisme d’Etat. Mais le niveau de violence atteint en Colombie en fait un cas unique. Pourquoi ?

- Le phénomène y est profondément enraciné. Dans les autres pays, l’élimination des mouvements subversifs a été circonscrite dans des périodes relativement courtes. Après un coup d’Etat, il y avait un bain de sang. Comme en Argentine où 30 000 personnes ont été assassinées en cinq-six ans. En Colombie, il n’y a pas eu de rupture légale. La guerre dure depuis cinquante ans, et la guérilla y est plus puissante qu’ailleurs. En fait, la Colombie vit un coup d’Etat permanent !
Ce pays vit dans une totale duplicité. D’un côté, on a une façade démocratique, un discours légaliste, des libertés formelles, une presse libre et une petite opposition légale. De l’autre, on assiste à une sale guerre extrêmement meurtrière, où la violence est un instrument banal de règlement des conflits. Un syndicaliste vous gêne ? Passez un coup de fil aux paras, dites que c’est un rouge, et on vous en débarrasse. Des indigènes possèdent des terres que vous convoitez ? Assassinons leurs chefs, ils rejoindront les millions de déplacés...


Selon vous, comment peut-on sortir de cet engrenage ?

- Il faut disqualifier la politique colombienne au niveau international, briser la caricature qui présente un Etat faible attaqué de toutes parts, une « démocratie contre le terrorisme ». La pression internationale doit forcer les autorités colombiennes à rompre avec les paramilitaires et à engager des négociations avec la guérilla. C’est la seule alternative à la voie militaire actuelle qui risque de prolonger la guerre encore cinquante ans.


Propos recueillis par Benito Perez


« La Sixième division » a de beaux jours devant elle


Sévères, les accusations portées par Nicolas Joxe contre l’Etat colombien sont pourtant largement corroborées par les deux grandes organisations internationales des droits humains. En 2001, un document d’Human Right Watch consacré aux paramilitaires était intitulé « la sixième division », en référence à l’armée colombienne qui en compte - vous l’avez compris - officiellement cinq... Depuis rien n’a changé. En août dernier, l’ONG étasunienne dénonçait dans un nouveau rapport la « collusion du gouvernement » avec des organisations sensément clandestines et qui disposent aujourd’hui d’un « pouvoir incalculable ». Une puissance bâtie sur quatre piliers : une fortune considérable obtenue par la violence et la drogue, une grande influence politique locale et nationale, l’appui d’une partie des forces de sécurité et l’impunité judiciaire.

L’analyse est partagée par Amnesty International. L’organisation britannique rejette en outre le discours triomphaliste du président Uribe. Car si le nombre d’homicides imputés aux « paras » est bien en recul, les exactions commises directement par l’armée augmentent... Quant aux menaces et aux déplacements forcés, ils demeurent élevés.

Autant dire que le processus de « démobilisation » des paramilitaires laisse Amnesty perplexe . L’ONG a donc décidé d’enquêter à Medellin, seconde ville du pays et bastion du redouté Bloc Cacique Nutibara, qui avait pris le contrôle des quartiers populaires avec l’aide de la police et de l’armée. Une fois la zone « nettoyée », 860 hommes du Bloc - les autres ayant été transférés en province - participeront en direct à la TV à la première cérémonie de démobilisation issue du « processus de paix ». Or, selon les enquêteurs d’Amnesty, nombre des prétendus miliciens « démobilisés » étaient des figurants. Plus grave encore : non seulement les paramilitaires poursuivent aujourd’hui leur travail d’intimidation dans les quartiers, mais leur collaboration avec les forces de sécurité a été renforcée. Seule différence, les « paras » se montrent plus discrets, camouflés dernière des agences de sécurité ou des bandes criminelles ! Pour l’ONG, il est clair que « le paramilitarisme, à Medellin comme ailleurs, n’a pas été démantelé, seulement réinventé ». Une « parodie », dont elle interroge le but réel...


REPàˆRES

Le conflit éclate en 1948 avec le meurtre du leader libéral (gauche) Jorge Eliécer Gaitan.

Fondées en 1964, les FARC comptent plus de 17 000 hommes, l’Armée de libération nationale (ELN) 4000. On leur impute des assassinats de civils mais dans une proportion au moins dix fois moindre que les « paras ».

Depuis le début de la « trêve » en décembre 2002, les AUC auraient exécuté au moins 2300 civils. Pour la seule année 2004, 287 000 Colombiens ont dû fuir leur domicile.

En 2005, les USA ont dépensé 629 millions de dollars pour soutenir l’armée. 800 militaires étasuniens sont déployés en Colombie.

Benito Perez


- Source : Le Courrier de Genève : www.lecourrier.ch

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Colombie : les groupes paramilitaires font la loi dans les quartiers sensibles de Bogota et déciment la population de jeunes Colombiens.

Otages en Colombie : La vérité à propos des contacts entre la France et les FARC-EP, par Carlos Lozano Guillen.

Réaction à l’article sur Ingrig Betancourt dans le N°1 de l’écorégion, par J. C. Cartagena.


Géopolitique du Plan Colombie, par James Petras.

Colombie : L’échec du Plan « Patriota » qui avait pour objectif l’anéantissement des FARC, par Miguel Urbano Rodrigues.

Colombie : le massacre de Betoyes, par Eric Fichtl


- Colombie sur RISAL :
http://risal.collectifs.net/rubrique.php3?id_rubrique=7

Le Monde Diplomatique : L’Amérique latine à l’ heure colombienne.
www.monde-diplomatique.fr/cahier/ameriquelatine




[1Coréalisé avec Yves Junqua. Production : ISKRA, TV 10 Angers.


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