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La fin du contrat social

VILA

Tant qu’il y avait, en Occident, moyen d’assurer des conditions raisonnables de reproduction de la force de travail en exploitant celle dans les pays colonisés, les capitalistes occidentaux pouvaient concéder (toujours après des luttes décisives) un contrat social (RMI, sécu, retraite) afin d’obtenir la paix sociale tout en faisant fructifier le capital occidental.

Pour ce faire, les capitalistes occidentaux ont investi une partie de leurs capitaux dans les pays néo colonisés (délocalisation industrielle et transferts de capitaux) puis rapatriaient les capitaux en Occident.

La première conséquence à ce transfert de capitaux est bien évidemment les cohortes de chômeurs et de pauvres qui s’accroissent de manière exponentielle dans notre société avec comme corollaire l’accroissement des inégalités. La seconde conséquence est d’avoir fait germer une bourgeoisie nationale dans les pays colonisés qui après avoir pris le pouvoir économique, assume la gouvernance politique. Ce capitalisme naissant bénéficie de taux de plus-value bien supérieurs à ceux de leurs concurrents occidentaux. Ceci étant expliqué par le fait que les capitaux investis consacrée à la reproduction de la force de travail (salaires, services publics) est bien inférieure à la part consacrée aux mêmes fins en Occident. La Chine est bien évidemment l’exemple le plus frappant.

Mais les nouveaux pouvoirs des pays émergeants ne peuvent perdurer qu’en se constituant un empire (les occidentaux ont fait de même il y a quelques siècles). Or dans un monde fini, l’accroissement ne se fait qu’au détriment des autres impérialismes. De fait, comme la crise économique de l’impérialisme est mondialisée, il devient de plus en plus difficile pour les anciens pays capitalistes industrialisés d’exporter leurs déficits et d’importer la plus-value des pays émergents.

En conséquence, les 35 h, la retraite à 60 ans, la sécu, les services publics, c’est définitivement FINI, quelque soit le gouvernement, il ne peut pas en être autrement. Cette situation alimente les regrets ceux qui ont vu dans le capitalisme une source de progrès. Mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle car cela va avoir le mérite de décanter la situation politique. Les valets du capital, avec dans les rôles principaux le PS et la CFDT, ne pourront plus négocier le poids des chaînes qu’il nous impose et du coup la justification de leur existence est nulle. Nous attendons tous avec impatience la PASOKification du PS. Mais on ne savourera cette victoire que si le parti qui prendra sa place sera intransigeant avec les pouvoirs (économique, médiatique et judiciaire) exorbitants du capital ce qui revient à dire que le pouvoir décisionnel sera en dernier ressort confié aux usagers et aux ouvriers mais plus à la classe parasitaire de la société. Nous nous délectons par avance des bons moments que nous allons vivre.

 http://les-tribulations-de-l-ecocolo-ecoconome.over-blog.com/2015/01/la-fin-du-contrat-social.html
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COMMENTAIRES  

04/02/2015 10:06 par Dwaabala

Il n’existe qu’un impérialisme (une nébuleuse) depuis la fin de la seconde guerre mondiale.et rien n’atteste la formation d’un nouvel impérialisme rival ; heureusement ! sinon il y aurait de quoi tempérer les perspectives de réjouissance ouvertes par la conclusion de cet article.
À la fin des années 1970, Raymond Barre annonçait déjà, comme cet article, la nécessité de l’alignement des conditions de vie du prolétariat français sur celles des déshérités.
Que le capital s’exclame :

les 35 h, la retraite à 60 ans, la sécu, les services publics, c’est définitivement FINI,

on comprend, mais ici c’est plus difficile.

05/02/2015 20:43 par vila

"rien n’atteste la formation d’un nouvel impérialisme rival " tu plaisantes ?
La chine allié à la russie elle meme allié à la syrie forme un bloc de tout évidence.
Bien sur qu’il y a un rival et c’est pour cette raison que l’Ukraine est à feu et a sang, pareil pour l’Afrique...

Qd je dis le contrat social c’est fini, c’est dans le cas où l’on reste en démocratie bourgeoise. si on s’approprie les moyens de production de service et bancaire, naturellement on déjouera ces plans
Qd Raymond barre le disait, il y avait une marge de manœuvre. Et puis il ne faisait que le dire. Maintenant on le constate.
mon billet est en fait très optimiste, contrairement aux apparences

06/02/2015 00:45 par ordoabchao

"rien n’atteste la formation d’un nouvel impérialisme rival " tu plaisantes ?
La chine allié à la russie elle meme allié à la syrie forme un bloc de tout évidence."

Bloc peut-être. Sous réserve de se voir rejoindre par d’autre nations en émergence (Inde, Iran, AFS, soit le BRICS ou autre bloc "résistant").

Cela dit.

Impérialisme, dites-vous. Fort en café ce terme. Car il sous-entend, sinon détermine, expansion. Quelles sont les prétentions de la Russie à ce niveau ? Son territoire n’est-il pas suffisamment prolifique, fertile... ? N’est-il...Pas suffisant ? La Russie n’a-t-elle pas des alliances d’un certain poids ? Poser la question...

06/02/2015 11:02 par Dwaabala

L’optimisme sain serait d’affirmer et de lutter pour que les conquêtes de la lutte des classes en France, parmi lesquelles :

les 35 h, la retraite à 60 ans, la sécu, les services publics

, (les congés payés etc.) deviennent aussi celles de l’ensemble des peuples de la planète.

06/02/2015 15:19 par vila

L’impérialisme c’est un peu comme une bicyclette soit cela avance (conquiert des marchés) soit cela chute, l’histoire regorge d’exemple.
donc oui la russie est impérialiste. meme si elle subit les assaut d’un impérialisme encore plus grand que lui. Les brics ont tendance a s’agglomérer a cet espace. Il est évident que ceci sera rapidement un impérialisme uni par les besoins de commercer pour laisser un peu d’espoir a la bourgeoisie naissante que le système capitaliste soit pérenne.

bien évidemment qu’il faut défendre pied à pied les acquis sociaux, mais quand on voit que les socialopes les attaquent comme il le font, il sont entrain de s’autodétruire (jouissif) mais aussi de détruire le lien social qui unit la société. Ce qui me fait dire que s’il en sont arrivé la il n’ont plus le choix, les retours des capitaux dans les colonies ne sont plus assez important pour partager avec nous. la grece et l’espagne en sont les prémisses en europe

marxistement votre

07/02/2015 13:44 par vila

si j’ai oublié qque chose d’important,.
le contrat social n’est plus possible car depuis 25 le mur de berlin est tombé. et il n’y a plus de contre modèle a opposer au libéralisme triomphant..

du moins pour l’instant

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