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Avec les « cons qui... », adieu les « conquis sociaux »

« Le progrès social est une création continue »

C’est au programme du CMR (Cénacle des Marcheurs de la République ; c’est simple, c’est l’antithèse du CNR) : « Pour votre sécurité, vous aurez moins de Liberté. Pour votre pouvoir d’achat, vous aurez moins de Sécu. » Libre à chacun de choisir son camp : cela s’appelle le libre arbitre...

On est toujours le con aux yeux de l’autre, mais, n’empêche, le comportement de certains, de beaucoup de mes contemporains m’exaspère. Comme des perroquets, ils répètent, radotent les mots entendus, diffusés à l’envi : c’est du psittacisme.

Le coût, les charges. Le coût du travail, les charges sociales.

Non ! Y en a marre !
Non ! Les cotisations sociales ne sont pas des charges.
Non ! Le travail n’est pas un coût pour l’employeur.

Oui ! Les cotisations sociales sont des salaires différés dans le temps.
Oui ! Le travail est générateur de biens, de services qui contribuent au métabolisme de la société et qui sont en plus sources de profits selon le principe marxiste de la plus-value (basé sur une idée de John Francis Bray).

La question n’est pas combien coûte le travail, mais combien il rapporte !

Alors quand j’entends des concitoyens, qui n’ont pas grand chose de citoyens, se réjouir de la possible suppression des cotisations sociales pour les heures supplémentaires, je repense à Antonio Gramsci : « L’indifférence est le poids mort de l’histoire. C’est le boulet de plomb pour le novateur, c’est la matière inerte où se noient souvent les enthousiasmes les plus resplendissants, c’est l’étang qui entoure la vieille ville et la défend mieux que les murs les plus solides » (1).

Et je pense aussi que le sort réservé aux moutons n’est pas immérité : tant pis, s’ils sont assez cons pour se faire tondre la laine toute leur vie durant.

Puis je me ressaisis, pense à toutes ces consciences qui ont œuvré, non pas pour la réussite de leur minable ambition personnelle, non, mais pour la réussite d’Idéaux par altruisme.

Avec tous ces cons qui sont obnubilés par l’argent, par les coûts, qui croient détenir un pouvoir d’achat quand ils n’ont aucun pouvoir sur leur pauvre existence, que restera-t-il des « conquis sociaux » ?

« Pourquoi cotiser autant ? Hein ! On n’est pas malades ! »

Non ! La connerie n’est pas reconnue comme une maladie. Mais « les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer. » (Audiard)

Bien sûr mon jugement péremptoire serait autre si les individus interrogés (sélectionnés ?) par les médias avaient suggéré de taxer l’argent et ses profits injustifiés pour participer aux financements de la Sécu. Au fait, quel est le coût réel de l’argent ? Cher, de plus en plus cher !

L’argent, un moyen ou une finalité ? Vous avez quatre heures, et je ramasse les copies : les citations de Pierre de Boisguilbert seront appréciées...

Assez parler des cons, laissons-les consommer sans conscience : ils comprendront, un jour peut-être, mais trop tard, que, depuis le début, ils sont conditionnés.

Intéressons-nous plutôt à Ambroise Croizat et relisons son discours à l’Assemblée Nationale, du 8 août 1946 (2) :

« Nul ne saurait ignorer que l’un des facteurs essentiels du problème social en France, comme dans presque tous les pays du monde, se trouve dans ce complexe d’infériorité que crée chez le travailleur le sentiment de son insécurité, l’incertitude du lendemain qui pèse sur tous ceux qui vivent de leur travail. Le problème qui se pose aujourd’hui aux hommes qui veulent apporter une solution durable au problème social est de faire disparaître cette insécurité. Il est de garantir à tous les éléments de la population qu’en toute circonstance ils jouiront de revenus suffisants pour assurer leur subsistance familiale. C’est ainsi seulement, en libérant les travailleurs de l’obsession permanente de la misère, qu’on permettra à tous les hommes et à toutes les femmes de développer pleinement leurs possibilités, leur personnalité, dans toute la mesure compatible avec le régime social en vigueur.

Voilà qui suffit à démontrer l’ampleur du contenu de la notion de sécurité sociale. Celle-ci implique d’abord une organisation économique qui fournisse à tous les hommes et à toutes les femmes en état de travailler une activité rémunératrice. (...) Il faut, en second lieu, que l’activité ainsi garantie à tous les hommes et à toutes les femmes leur apporte les ressources suffisantes pour satisfaire à leurs besoins personnels et pour couvrir leurs charges familiales. (...) D’autre part, le travailleur ne peut maintenir son activité qu’en conservant sa capacité de travail. Par suite, la sécurité sociale se trouve étroitement liée à tout le problème de l’organisation médicale, au problème des soins d’abord, au problème de la prévention de la maladie et de l’invalidité, au problème de l’hygiène et de la sécurité du travail, au problème de la prévention et de la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles. Enfin, et c’est le dernier chapitre de la sécurité sociale, il faut parer aux conséquences de la perte possible, par le travailleur, de son activité rémunératrice. (...)

La sécurité sociale est une. (...) Quel que soit le but particulier auquel peuvent tendre les diverses institutions, qu’elles aient pour objet de couvrir les charges de la maladie, de fournir des retraites de vieillesse ou des pensions d’invalidité professionnelle, ou d’alléger les charges de familles nombreuses, il s’agit toujours d’opérer un prélèvement sur les revenus de la masse pour couvrir l’insuffisance des ressources de certains. L’unité de la sécurité sociale n’est à cet égard que l’affirmation d’une solidarité nationale indiscutable. (...) Il s’agit toujours soit de garantir des soins, soit de répartir des revenus.

Enfin et peut-être surtout, l’unité de la sécurité sociale s’affirme sur le plan social. Il s’agit toujours, en effet, d’apporter des moyens d’existence à des familles manquant de ressources, de sauvegarder le capital humain du pays [ hum ! pas très humaniste comme formule aujourd’hui] par la prévention de la maladie et de l’invalidité, de permettre à tous les individus de développer au maximum leurs moyens propres. (...)

L’organisation de la sécurité française, telle qu’elle a été conçue et réalisée dans le cadre des principes que je viens d’exposer, repose encore sur une règle fondamentale, qui est celle de la gestion des caisses par les intéressés eux-mêmes. C’est là certainement l’innovation la plus profonde qui ait été apportée dans toute l’organisation nouvelle. Le plan français de sécurité sociale, en effet, à la différence de la plupart des plans étrangers, est inspiré du souci de confier à la masse des travailleurs, à la masse des intéressés la gestion de leur propre institution, de manière que la sécurité sociale soit le fait non d’une tutelle paternaliste ou étatiste, mais de l’effort conscient des bénéficiaires eux-mêmes. (...)

L’organisation de la sécurité sociale (...) peut maintenant vous apparaître comme tendant avant tout à regrouper, en un ensemble cohérent et logique, des institutions qui, jusqu’à ce jour, étaient dispersées : assurances sociales, allocations familiales, accidents du travail. Mais si c’est là le premier résultat de l’organisation nouvelle de la sécurité sociale, il faut y voir, non pas le terme, mais le point de départ de cette organisation. Le but qu’il convient d’atteindre, en effet, c’est de généraliser la sécurité sociale. (...) Cette organisation nous fournit ainsi l’instrument de tous les progrès sociaux qui doivent, dans l’avenir, se réaliser, tant il est vrai que le progrès social est une création continue. » 

« Personne  »
pessimiste par la raison et optimiste par la volonté

16 vendémiaire an 226

(1) Antonio Gramsci, Je hais les indifférents : http://dormirajamais.org/gramsci/
Texte que j’ai complété [je sais, je sais : « les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît » (Audiard)].

(2) Discours reproduit par l’Humanité du 18 août 2017.

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COMMENTAIRES  

08/10/2017 10:09 par cunégonde godot

L’organisation de la sécurité française, telle qu’elle a été conçue et réalisée dans le cadre des principes que je viens d’exposer, repose encore sur une règle fondamentale, qui est celle de la gestion des caisses par les intéressés eux-mêmes. C’est là certainement l’innovation la plus profonde qui ait été apportée dans toute l’organisation nouvelle. Le plan français de sécurité sociale, en effet, à la différence de la plupart des plans étrangers, est inspiré du souci de confier à la masse des travailleurs, à la masse des intéressés la gestion de leur propre institution, de manière que la sécurité sociale soit le fait non d’une tutelle paternaliste ou étatiste, mais de l’effort conscient des bénéficiaires eux-mêmes. (...)

Un coup de gueule qui engendre un bon article, dont je souligne ce que je pense être le point fondamental.
La Sécurité sociale ne peut d’abord être "sauvée", et par-là perdurer qu’à partir du cadre organisationnel qui l’a engendrée en 1947 : l’Etat-nation français. L’ "Europe" porte en elle la disparition de la France, et donc celle de la Sécurité sociale, et cela depuis la signature du traité de Maastricht...

08/10/2017 11:00 par Assimbonanga

D’accord à 100% avec cet article, évidemment. Et je surligne cette phrase en particulier : L’organisation de la sécurité française, telle qu’elle a été conçue et réalisée dans le cadre des principes que je viens d’exposer, repose encore sur une règle fondamentale, qui est celle de la gestion des caisses par les intéressés eux-mêmes.
Hé les gens ! Ouvrez les yeux : on nous a déjà spolié de ce conquis social.

08/10/2017 17:10 par AF30

Ah, ça aurait de la gueule si JLM se saisissait de ce texte et qu’il le lise en tribune à l’assemblée. Ça aurait non seulement de la gueule mais la discussion sur ce sujet deviendrait d’actualité et sur d’autres bases que celles qui sont tellement habituelles.

08/10/2017 18:14 par claude

AMBROISE CROIZAT un homme humble, combien de vies a t’il sauvées !
Ne jamais oublier son dévouement humaniste, même les plus amnésiques devraient se souvenir de lui au travers de la sécu qu’ils utilisent pour le moindre bobo.
C’est un hommage qu’il faut lui rendre ainsi qu’a ses camarades qui l’ont aidé dans cette construction d’aide à l’être humain.
VOIR LE FILM LA SOCIALE inoubliable.

08/10/2017 18:32 par Assimbonanga

Certain a écrit "Le poumon, le poumon, vous dis-je". Pour d’autres, c’est "L’Union Européenne, l’union européenne, vous dis-je". Ce n’est pourtant pas une injonction de l’UE de supprimer la cotisation sociale de l’ouvrier. C’était une promesse de campagne de Martine Le Pen. Tenue par Macron !!!

08/10/2017 19:34 par depassage

cunégonde godot

L’"Europe" porte en elle la disparition de la France, et donc celle de la Sécurité sociale, et cela depuis la signature du traité de Maastricht..

Ce point de vue est égoïste. Pour être juste il fallait écrire l’Occident porte en lui la disparition de toute l’humanité ou de la vie. L’Europe elle-même est une réponse aux besoins d’un système qui se croit universel et soumit le monde entier à ses desiderata. Si on continue à défendre le système d’une manière directe ou d’une manière indirecte en le ramenant en arrière pour lui donner un second souffle, la finalité restera la même. La France n’est pas et n’a jamais été une victime (si on exclut la parenthèse allemande). Des grands conflits à l’édification de l’Europe, elle était au coeur et le reste. Si cela s’est déroulé ainsi, c’est parce que la France l’a voulu ou plus exactement c’est parce que l’élite économique et financière de la France l’a voulu et trouve son intérêt. Donc, c’est contre cette élite qu’il faut lutter, au lieu de nous bassiner avec des "il faut sortir de l’Europe". Rien ne peut empêcher la France de sortir de l’Europe, autres ses propres intérêts ou ceux de son élite et la peur des rétorsions de la part de ses partenaires, en l’occurrence l’Allemagne et les USA. Les liens sont réels ou n’existent pas. Je ne suis pas contre le fait que la France puisse retrouver son indépendance et jouer un rôle plein de sagesse et d’équilibre à sa mesure sur l’arène mondiale.

09/10/2017 07:42 par Xiao Pignouf

L’absence de l’épisode Sécu dans nos manuels d’histoire qui fait par ricochet d’Ambroise Croizat le grand inconnu de l’après-guerre et attribue faussement sa création à De Gaulle, en dit long sur la volonté de cet ersatz de démocratie à plonger le peuple dans l’oubli.

J’ai quasiment grandi avec le soit-disant trou de la Sécu... aujourd’hui je me demande si tout ça n’est pas pour mieux nous préparer à sa disparition programmée par un découpage en coupe réglée.

Merci Personne et le GS pour aider à remettre les pendules à l’heure et à honorer ce grand homme.

09/10/2017 14:12 par Moundi

@ Assimbonanga,

Certain a écrit "Le poumon, le poumon, vous dis-je". Pour d’autres, c’est "L’Union Européenne, l’union européenne, vous dis-je". Ce n’est pourtant pas une injonction de l’UE de supprimer la cotisation sociale de l’ouvrier. C’était une promesse de campagne de Martine Le Pen. Tenue par Macron !!!

Avant d’affirmer le convenu et le remâché renseignez-vous. Les marionnettes Macron, Le Pen, (comme tous ceux qui ne veulent pas sortir de l’UE) ne font que reprendre à leur compte les idées politiques imposées par l’UE. Ils s’occupent simplement de la couleur de l’emballage. Je sais que vous préféreriez un emballage dans les tons de rouge, mais dedans, ce sera le même "cadeau".
https://www.cairn.info/revue-de-l-ires-2012-2-page-99.htm

"Tout d’abord, le « Livre blanc Delors » (Commission, 1993) a mis l’accent sur la nécessaire réduction des « coûts non salariaux ». Il ne s’agit pas ici d’inciter les États à réduire l’ensemble des coûts de production autres que le salaire, tels que les dividendes (Concialdi, 1999), mais de les encourager à réduire les (seules) cotisations sociales afin d’accroître la compétitivité des entreprises européennes face à leurs concurrents américains ou asiatiques, tout en préservant le pouvoir d’achat immédiat des salariés."

"C’est dans ce contexte que les chefs de gouvernement sociaux-démocrates alors au pouvoir (en particulier Tony Blair, Lionel Jospin et Gerhard Schröder) décident d’impulser la création d’une Stratégie européenne pour l’emploi (SEE). Issue du traité d’Amsterdam (1997), la SEE, tout comme les GOPE, est purement indicative (Charpail, Lerais, 2006:15). Ainsi, dans le cas de la France, la SEE a influencé l’adoption de la « prime pour l’emploi », les politiques de réduction des cotisations sociales, de lutte contre les préretraites, ou encore la recherche d’un suivi individualisé des personnes privées d’emploi (Charpail, Lerais, 2006)."

"Il est cependant remarquable que le terme de salaire n’apparaisse dans aucun document lié à la SEE : au sein de l’UE, le salaire est de la responsabilité des ministres des Finances, pas de l’Emploi ou des Affaires sociales. Mais cela importe assez peu puisque la SEE visait, comme les GOPE, la réduction des coûts non salariaux. Il s’agissait donc de réduire le « salaire total », somme du salaire net et des prestations sociales perçues par les salariés (Friot, 2011). En effet, si l’UE demandait aux États de réduire les cotisations sociales, elle ne leur demandait pas de maintenir les prestations sociales correspondantes."

09/10/2017 15:07 par legrandsoir

Vous n’allez quand même pas refaire les mêmes échanges à chaque article ?

09/10/2017 17:13 par Moundi

Vous n’allez quand même pas refaire les mêmes échanges à chaque article ?

Quels échanges ? Vous refusez le débat. je n’ai jamais aucune réponse que des insultes et des amalgames.
Vous dites que mes interlocuteurs on bien compris. Vous voyez bien que non.

Dans mon commentaire je faisais simplement remarquer (étude à l’appui) à Assimbonanga qu’elle se trompait . La vérité est donc gênante ?
Si ce que je dis est faux, et si Assimbonanga dit vrai, démontrez-le simplement au lieu de faire des remarques stériles.

10/10/2017 16:23 par Assimbonanga

Peut-être que ça mettra tout le monde d’accord ? Voici un passage du dernier billet de Jean-Luc Mélenchon sur son blog :

"Si on lit l’actualité avec les lunettes du passé, on ne peut rien comprendre à ce qui est en cours. Ceux qui croient que le pouvoir en place a des marges de manœuvres se trompent totalement. Macron agit sous la contrainte terrible de son choix d’allégeance inconditionnelle aux traités européens. Déjà acceptés par ses deux prédécesseurs qui ont été tous les deux déchiquetés pour cela. Parti sur un pied « d’européen inconditionnel », Macron a mis à son tour le doigt dans l’engrenage : défaire la France pour faire l’Europe. Ce qui commence pour lui par une urgence : sortir du processus d’excommunication européenne lancé contre la France « pour déficit abusif ». Si cette procédure aboutissait, elle se conclurait par une amende infligée à notre pays. On imagine quelle bombe ce serait. Non seulement une résistance a l’humiliation s’organiserait aussitôt, prenant les grands chefs en tenaille entre le peuple et la Commission. Mais on interpellerait sans difficulté la Commission sur les raisons qui l’ont conduite à ne jamais lancer de procédure contre l’Allemagne pour ses excédents commerciaux excessifs pourtant déloyaux et condamnables selon la lettre des traités et ainsi de suite.

Peut-être même demanderait-on à récupérer les 7 milliards de solde net que la France offre généreusement chaque année au budget européen pour aider les pays qui pratiquent contre elle le dumping social et fiscal. En attendant, cette procédure de chantage a déjà permis à la Commission d’obtenir quelques beaux dépeçages de la France. Services publics détruits (« compétitivité »), faveurs sans fin pour les plus riches (« attractivité »), code du travail en miette (« flexibilité ») et ainsi de suite. Toutes les mesures les plus odieuses et les plus mal vécues à juste titre par le pays viennent des injonctions de « l’Europe qui nous protège ». Il n’y a pas un aspect de ce que fait Macron qui n’en découle directement. Dans ces conditions, la stratégie de réplique que nous menons doit en tenir compte. Elle doit intégrer que le rythme du calendrier d’agression générale lancé par Macron ne vient pas seulement de ses convictions fondamentalement acquises au monde que veut dessiner la politique libérale en Europe. Elle dépend du fouet manié par les « commissaires » de Bruxelles.

15/10/2017 18:01 par UVB76

" Le pluriel ne vaut rien à l’homme, et sitôt qu’on est plus de quatre, on est une bande de cons. "
Georges Brassens ;
Le pluriel (1966)
Audiard aurait apprécié ...

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