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Les Dalton de Reporters Sans Frontières.


Les Dalton ménardiens terrorisent Cuba et l’US Army.


Octobre 2005


Sans cette nouvelle mascarade de Rsf où une poignée de clowns déguisés en
Averell Dalton se sont ridiculisés devant le siège de l’UNESCO à Paris le 10
octobre 2005, tandis que le ministre des relations extérieures de Cuba,
Felipe Perez Roque y faisait entendre la voix des pays pauvres, on aurait eu
envie d’oublier Ménard et ses maigres troupes de comiques armés de gamelles.

Mais, il nous oblige à administrer ici une démonstration supplémentaire de la duplicité de son organisation pro-bushienne.

Chacun garde en mémoire le laborieux texte par lequel il avait voulu
expliquer sur son site que Rsf ne ménage pas plus les USA que Cuba (voir la jubilatoire réponse de Viktor Dedaj.). Pour preuve (et c’était nul à pleurer) Rsf avait comptabilisé les communiqués
qu’il avait publiés sur les deux pays.

Soit, faisons des maths ensemble :

- Communiqué de Rsf (2/9/2005) qui rapporte que l’armée US confesse avoir
ouvert le feu sur deux journalistes de Reuters : 1597 signes.

- Communiqué de Rsf (4/10/2005) pour demander aux USA de relâcher cinq
journalistes détenus en Irak : 1839 signes.

- Communiqué de Rsf (6/10/2005) sur un « journaliste » Cubain qui fait la
grève de la faim : 7574 signes.

Addition : contre l’occupant qui emprisonne cinq journalistes étrangers à 
des milliers de kilomètres de son territoire et qui tue des correspondants
de presse : 3476 signes en tout. Et plus du double pour émouvoir sur une
grève de la faim à Cuba.

On dira : un texte court peut être cinglant. Voyons ça.

Je laisse à chacun le soin d’aller larmoyer sur le texte mélo relatif à 
Cuba. Evitons de nous mettre à l’unisson de l’ensemble de la presse et de le
reproduire ! Lisons seulement les sous-titres qu’on croirait écrits pour
Guantanamo et Abou Ghraib : « La mort, seul soulagement » et « Abus et
humiliations »
.

Mais voici comment Rsf parle, dès qu’il s’agit de l’ami US. Son appel à la libération des cinq journalistes en Irak est lancé à Rumsfeld au nom, non
pas de la justice, de la démocratie, de la liberté de la presse, mais du
PARDON « en ce mois de ramadan ». Le pardon ? Ils sont donc coupables ?
Dites-nous de qui vous le tenez, Ménard !

Quant au tir sur les reporters de Reuters, Rsf déplore, quoi donc, les tirs
 ? Non, que l’armée américaine ait mis « une semaine avant de reconnaître
l’« incident »
(ce n’est donc pas un crime de guerre), qu’elle n’ait pas « 
présenté ses excuses »
(Il est mort, celui-là  ? Oh, pardon !). Rsf, très
échauffée, demande la « condamnation du responsable » (pas du « coupable », nuance). Enfin, ultime et grotesque rodomontade, l’officine ménardienne appelle les soldats « à faire preuve de discernement » (ils ne font gaffe à rien, ces étourdits !) pour en finir avec leur « manque de perspicacité » (ah, ça, ils ne sont pas trop finauds, à la base !). Gageons qu’ils lisent néanmoins les communiqués de Rsf et qu’ils vont commencer à trembler devant le risque de voir Ménard perdre patience et traduire tout ce beau monde devant des tribunaux ad hoc (via son réseau interne « Damoclès », créé dans ce but).

D’ailleurs, si Rsf persistait à ne pas agir vraiment alors qu’elle en a les
moyens (organisationnels, techniques, financiers, médiatiques), les
castro-chavistes de tous les pays (ils pullulent !) finiraient par croire
qu’elle n’est qu’un ramassis de déguisés : tantôt en bagnards, tantôt en
ONG.

Maxime Vivas


Maxime Vivas vient de publier avec Danielle Bleitrach et Viktor Dedaj vient de publier avec Danielle Bleitrach et Maxime Vivas Les États-Unis DE MAL EMPIRE Ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud, Atheles.


Les Mensonges de RSF - suite mais sûrement pas fin, par Viktor Dedaj.

Quand Guantanamo arrache son bâillon et celui de la presse, par Maxime Vivas.

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Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui au libre débat (...)
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