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Lettre ouverte à Canal +

CANAL + 26 février 2014 :

Suite Emission du Petit Journal de Yann Barthes et du "reportage" particulièrement malhonnête de Martin Weill sur les événements dramatiques du Venezuela.

Le Mouvement Français de solidarité avec la Révolution Bolivarienne du Venezuela a manifesté son mécontentement et son exaspération ce mercredi 26 février devant le siège de CANAL + à Issy-Les-Moulineaux ! Avec nos camarades, nous avons fait part de notre indignation devant le traitement infâme et injuste que CANAL + réserve à la Révolution bolivarienne du Venezuela, et nous avons remis à M. Bertrand Meheux, Président du Directoire, une lettre exigeant le respect de tous les abonnés et ce qui devrait être un minimum, de faire preuve d’impartialité dans l’information diffusée.

Voici le texte de la lettre remise à CANAL + :

Objet : Reportages de Martin Weill sur les évènements au Venezuela dans le "Petit Journal" de Yann Barthès

Monsieur le Président,

Loin de présenter les évènements dramatiques survenus au Venezuela en toute impartialité, les médias occidentaux, et Canal + en particulier, ont pris fait et cause pour l’opposition putschiste de droite et d’extrême-droite contre le gouvernement démocratique, légal et légitime de Nicolas Maduro. Des "reportages", comme celui de votre envoyé spécial Martin Weill pour le "Petit Journal", puisqu’ils ne font entendre que la voix réactionnaire de la contre-révolution et font apparaître son putsch comme la manifestation d’un banal ras-le bol de la vie chère et de l’insécurité, réprimée sauvagement par le gouvernement de la République Bolivarienne, ne sont plus que des outils de propagande en faveur de la subversion.

Une présentation aussi partiale, aussi mensongère, qui bafoue l’éthique journalistique à ce point, ne peut qu’indigner. Avec ce parti pris d’une incroyable violence, Canal + participe du matraquage médiatique incessant à l’encontre d’un Etat démocratique exemplaire, en dénigrant ses dirigeants pourtant élus du (et par) le peuple et contrairement à ce qui est affirmé, soutenus par une écrasante majorité de la population, en stigmatisant la République Bolivarienne du Venezuela et sa Révolution contre laquelle l’opposante Maria Corina Machado a osé lancer un appel à "la rupture de l’ordre constitutionnel" qui a généré des violences inacceptables dans tout le pays : Un acte particulièrement anti-démocratique qui devrait susciter une réprobation unanime de la part des donneurs de leçon de démocratie.

C’est aussi une présentation terriblement méprisante pour les téléspectateurs de Canal + qui ne sauront rien du plan de déstabilisation du pays, concocté depuis plusieurs mois par l’opposition qui contrôle encore de très nombreux secteurs de l’économie mais qui est incapable de prendre le pouvoir par les urnes. Qui ne sauront rien de l’organisation artificielle des pénuries, de la multiplication des actes spéculatifs, de l’accaparement de denrées et des produits de première nécessité par un patronat revanchard. Qui ne sauront rien des relations incestueuses qu’entretient l’opposition vénézuélienne avec les E-U. Qui ne sauront rien de ce Leopoldo Lopez adoubé comme l’un des leaders de l’opposition, et présenté comme une victime innocente de la police de Maduro, alors qu’il est un escroc notoire, un fasciste patenté qui prend ses ordres aux E-U et le principal instigateur des évènements dramatiques qui ont coûté la vie à plusieurs vénézuéliens. Qui ne sauront rien des victimes chavistes exécutées par les milices d’extrême-droite. Qui ne sauront rien des manipulations insensées d’images à échelle internationale pour flétrir, coûte que coûte, la police vénézuélienne. Qui ne sauront rien des rassemblements gigantesques qui se sont tenus en faveur de la Révolution Bolivarienne.

Monsieur le président, tous les observateurs sérieux savent que le scénario de déstabilisation du pays en cours d’application au Venezuela ressemble étrangement à celui qui a été mis en œuvre au Chili en 1972 et qui a mené au coup d’état sanglant de Pinochet et plongé un pays démocratique dans la terreur fasciste pendant près de 20 ans. Aussi, Canal +, en prenant aujourd’hui parti pour la tentative de putsch de l’opposition réactionnaire vénézuélienne, nous oblige à penser qu’en 1973, elle aurait été, de fait, aux côtés de Pinochet !

Nous sommes très nombreux à nous indigner devant le traitement particulièrement injuste que Canal + inflige à la République Bolivarienne du Venezuela. Parmi nous, beaucoup sont des abonnés de Canal +. Nous exigeons donc de la chaîne que nous contribuons à faire vivre, qu’elle respecte ses abonnés, en observant une stricte impartialité dans l’information qu’elle diffuse et qu’elle cesse enfin de manipuler l’opinion en tordant le nez à la vérité.

Veuillez, Monsieur le Président, trouver ici l’expression de notre vigilance mais aussi de notre exaspération face au traitement médiatique souvent inique que subissent les pays progressistes d’Amérique Latine, sur Canal +.

Mouvement français de solidarité avec la Révolution Bolivarienne du Venezuela

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