12 commentaires

Merkel provoque une inondation d’émigrants puis construit des digues de toute urgence.

La chancelière allemande Angela Merkel a essayé de se faire bien voir de ses amis néolibéraux, des grandes entreprises et des donateurs en ouvrant brusquement sa frontière aux "réfugiés" de toutes sortes, même à ceux qui viennent de pays sûrs. Ces migrants devaient contribuer à faire baisser les salaires allemands qui, après des années de croissance zéro, ont lentement commencé à augmenter à nouveau.

Mais, ni elle, ni ses alliés, n’avaient préparé l’opinion publique allemande à l’arrivée soudaine de plusieurs centaines de milliers d’étrangers. Les changements dans la politique de l’immigration ont été introduits en douce, sans aucun débat public. Soudain, 800.000 étrangers sont attendus cette année et beaucoup plus encore dans les prochaines années. Des gens qui ne parlent pas allemand et qui ne sont pas faciles à intégrer dans l’environnement culturel et socio-économique national. La plupart d’entre eux ne fuient pas des dangers réels, mais viennent de pays sûrs.

Mme Merkel a été félicitée par toutes sortes de médias néolibéraux anglo-américains, de l’Economist jusqu’à au Washington Post en passant par le Financial Times et Newsweek, mais le retour de bâton ne s’est pas fait attendre en Allemagne. Dans l’article : “ Qui mène la campagne médiatique en faveur de l’accueil des migrants et pourquoi ? ”, je l’avais prédit :

Avec le temps Il y aura un formidable retour de bâton contre les politiciens européens qui, comme Mme Merkel, encouragent les migrants à venir dans leur pays. Les salaires stagnent ou baissent en Europe et le chômage est encore beaucoup trop élevé. La dernière chose que les gens veulent en Europe, en ce moment, c’est de se retrouver avec encore plus de concurrence sur le marché du travail. Les parties d’extrême droite vont profiter de tout cela tandis que le centre-droit va perdre le soutien qu’il a.

Malgré une énorme campagne de propagande pro-migrants dans les médias qui soutiennent Merkel, la population allemande lui en veut beaucoup de son coup de pub. Le retour de bâton vient de tous les côtés, mais surtout de son propre parti conservateur. En outre, de nombreux dirigeants européens soulignent que Merkel, qui a insisté pour que les règles européennes soient respectées à la lettre dans le cas de la Grèce, enfreint maintenant ouvertement les lois et les accords européens.

Le flot de migrants que Merkel a provoqué avec sa politique d’ouverture des frontières, met gravement en péril sa position dans les prochaines élections. L’inondation doit maintenant être stoppée. De toute urgence. Merkel se jette sur le frein de secours :

L’Allemagne se prépare à réintroduire une certaine forme de contrôle le long de sa frontière avec l’Autriche, selon les médias locaux.

Le journal allemand Bild a dit que les fonctionnaires bavarois allaient "fermer" la frontière avec l’Autriche, dans ce qu’il décrit comme un "changement radical de la politique des réfugiés".
...
Le ministre de l’Intérieur de l’Allemagne, Thomas de Maizière, a prévu une conférence de presse pour 18 heures, heure locale (17:00 BST), au cours de laquelle il devrait donner plus de détails sur ce qui est prévu.

Je prédis que, dans une semaine ou deux, les frontières allemandes seront étroitement contrôlées et les nouveaux migrants auront du mal à entrer. Beaucoup d’entre eux, sinon la plupart, seront renvoyés soit dans leur pays d’origine, soit dans le pays d’où ils viennent.

Sur cette question, Mme Merkel avait perdu le sens des réalités politiques allemandes. Cela pourrait bien lui coûter sa réélection. Ce serait alors le seul effet positif de cette affaire.

Traduction : Dominique Muselet

 http://www.moonofalabama.org/2015/09/after-creating-migration-flood-merkel-throws-up-emergency-dikes.html
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COMMENTAIRES  

15/09/2015 14:42 par Feufollet

Alors, alors....
Mme Merkel, si dure avec les populaces européennes
Deviendrait colombe avec les victimes de guerres de ses alliés américains
Sionistes aussi, par ailleurs
Peu à l’écoute des officines médiatiques de propagande
J’entends quand même combien il faut croire par elles
Que les peuples européens sont dans une empathie illimitée envers ces réfugiés
Bien sûr, les médias aux ordres omettent systématiquement
De développer les questions de responsabilités de cette situation
Se limitant à évoquer de façon incantatoire l’humanisme naturel des européens
Nous sommes pris dans un tourbillon médiatique qui consiste à nous placer en mauvaise conscience
Quand on s’interroge sur les causes et les effets de ce flux migratoire majeure
Quiconque n’adhère pas à un accueil inconditionnel
Sortirait du camp humaniste
Médiatiquement, le coup est réussi
Les stratèges ultra-libéraux, par ailleurs responsables des chaos organisés
Pourrons bientôt se réjouir de l’implosion de l’Europe sociale

15/09/2015 18:56 par Seph

L’Allemagne à besoin de main d’oeuvre qualifiée. Les syriens sont des candidats parfaits au vue de l’ éducation qu ils ont reçu. . MERKEL A FAIT UN APPEL D’AIR CONSIDÉRABLE POUR LE PATRONAT ALLEMAND

Or les images des réfugiés montre une très grande majorité de jeunes qui ont laissé derrière eux leurs parents qui sont face aux menaces de Daesh . Permettez moi de me poser la question au sujet de leur fuite. : est-ce de la lâcheté face à Daesh ou de l’inconscience ?

Il est.sur que tous ces réfugiés seraient plus utile en Syrie ou en Irak les armes à la main . Ce qui permettrait l’irradiation du cancer du terroriste et de rebâtir leur pays pour y vivre dignement.

Il ont fait le choix de la fuite en avant, ils ont été attirés par les sirènes de Merkel. Il y aura peu d ’élus beaucoup vont errer et finir dans une marginalisation dans une Europe saturée de chômage.

La meilleure solution est bien de combattre Daesh et Al-qaida sur le terrain en patriote pour que s’epanouisse un Moyen-Orient libre berceau de l’humanité .

16/09/2015 00:20 par chb

Ces jeunes syriens quittant une zone de guerre n’ont sans doute pas envie de combattre une coalition "jihadiste" mercenaire, constituée et équipée et chouchoutée par les pays voisins et plus éloignés. Ils profitent d’une fenêtre entre ouverte un court moment pour fuir leur pays détruit, et pour quitter les camps de réfugiés de Turquie. Pleutrerie ou folie ? Ou tentative de vivre ?
Ils ne croient pas en tous cas que la croisade d’Obama (et Hollande) leur permettra de retrouver un avenir radieux en Syrie. Je ne leur jetterai pas la pierre.

Comme l’a remarqué Karl Sharro, un architecte libanais devenu satiriste politique, « Obama est un fin stratège. Son plan consiste essentiellement à soutenir les factions Kurdes et en même temps la Turquie, qui attaque à présent les Kurdes, tandis qu’il soutient également l’Arabie Saoudite dans sa guerre au Yémen, ce qui contrarie l’Iran, avec lequel les forces américaines collaborent dans le cadre de leur combat contre l’EI en Irak, et cède en même temps à la pression exercée par ses alliés afin d’affaiblir Assad en Syrie, ce qui complique plus les choses avec l’Iran, qu’il apaise en signant l’accord sur le nucléaire, contrariant ainsi l’ami de longue date des États-Unis : l’entité sioniste, dont la colère est absorbée par des cargaisons d’armes de pointe, intensifiant la course aux armements dans la région. »

Indépendamment de leur amitié ou exécration pour le "boucher de Damas", ces réfugiés ont vu des flots d’irakiens chassés d’Irak par la guerre US. Et puis ils viennent de vivre 4 ans de bordel immonde, subventionné par Obama. Ils se cassent, vite, avant que Merkel change son fusil d’épaule.

16/09/2015 14:00 par Lionel
16/09/2015 18:32 par Seph

Selon le centre norvégien de l’immigration la fuite des réfugiés rapportera à Daesh en 2015 environ 2 milliards de dollars,
plus que la vente du pétrole estimée à 500 millions de dollars .

La fuite des jeunes gens bien formés est un plan de l’Empire pour vider de son sang la Syrie et l’Irak afin que Daesh construise un État dans le cadre du démembrement de ces deux pays.

Le but est que le front de la résistance (du Liban à l’Iran) soit affaibli en rendant exengue la Syrie et l’Irak.
Il est clair que les bombardements de la coalition ne sont fait que pour contenir Daesh dans les "frontières "autorisées par l’Empire. En effet, si l’Empire voulait détruire Daesh, il frapperait sur le plan financier.

L’arrivée des migrants en occident est tout bénéfice pour les pays en manque de main d’oeuvre. L’égoïsme de l’occident est un drame notamment pour le Moyen-Orient. Que vont devenir la Syrie et l’Irak après une telle saignée ?

Je pense que si tous ces jeunes réfugiés combattaient Daesh, l’avenir de la Syrie et de l’Irak serait bien meilleur mais surtout pour eux er leurs familles .
Il faut penser à ceux qui sont restés au pays et à ceux qui reste à combattre. Tous ceux qui fuient par peur ont une lourde responsabilité sur l’avenir de leurs proches et de leur pays.
C’est un devoir de faire face à ceux qui ont détruit sa vie et celle leur entourage.

17/09/2015 13:50 par benzekri hamid

Le texte qui suit n’est pas de moi... Merkel n’est qu’une pionne parmi d’autres qui joue souvent le rôle de la brute et parfois la fausse généreuse :

Migration du G-faim vers le G20

Les gargouillements de ventres affamés ont toujours été les premiers cris de ralliement de toutes les grandes révolutions.

Quelque part, non loin des pays du G20, il y a encore des gens appartenant au groupe du G-faim.

Des policiers hongrois arrêtent une famille syrienne après leur arrivée en Hongrie, plus tôt cette semaine.

Avant, ces pauvres du G-faim entendaient parler de l’abondance dans certains pays du G20 sans vraiment la voir. Mais aujourd’hui, les satellites du G20 ont permis aux gens du G-faim de constater que 20 % de privilégiés vivant majoritairement dans le Nord consomment 80 % des richesses de la Terre et que jusqu’à 30 % de la nourriture encore comestible y prend le chemin des poubelles.

Complètement hypnotisés par cette opulence, voilà des gens du G-faim qui décident de marcher vers ces pays du G20. Une migration que la grande majorité des gens du G20, désireux de préserver leurs privilèges, n’apprécient pas du tout. Ils savent, en effet, que lorsqu’un visiteur non attendu frappe à la porte à l’heure du repas, réduire la taille des assiettes de la famille pour qu’il puisse aussi manger devient inévitable.

En regardant ce déversement d’immigrants illégaux sur l’Europe, j’ai pensé au grand humaniste Albert Jacquard, décédé en septembre 2013. Dans Le souci des pauvres, Jacquard avait bien prédit que le jour où l’Europe serait envahie par ses voisins plus pauvres, mais plus prolifiques, n’était pas très loin et, qu’à moins d’un changement radical dans les rapports avec ses anciennes colonies, les affrontements seraient inévitables.

Les Occidentaux, dit Jacquard, se sont lancés dans une course effrénée vers toujours plus. Cette course a pour conséquences des inégalités croissantes et des tensions qui ne pourront qu’aboutir à des conflits destructeurs. Je crois, comme lui, qu’il y a dans cette haine de plus en plus manifeste contre l’Occident l’écho d’un cri de détresse qu’on gagnerait à écouter.

Le physicien Isaac Newton se désolait que les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. Pourtant, les clôtures en fils barbelés semblent devenues la solution contre la migration des pauvres.

Pendant que l’Europe s’emmure, en Amérique, Donald Trump trône dans les sondages en brandissant aussi un projet de forteresse infranchissable entre son pays et le Mexique. Mais depuis quand est-ce que des murailles peuvent résister à des gens qui n’ont rien à perdre, des vulnérables que la Méditerranée, devenue le plus grand cimetière marin de la planète, ne réussit même pas à décourager ? Les gargouillements de ventres affamés ont toujours été les premiers cris de ralliement de toutes les grandes révolutions.

La solution à cette crise se trouve aussi dans une réflexion critique sur toutes ces campagnes militaires néocolonialistes déguisées en œuvres humanitaires qui ont déstabilisé des régions et favorisé indirectement l’épanouissement de ces groupes extrémistes sanguinaires qui terrorisent les populations.

Entendons-nous bien, je ne fais pas le procès de l’Occident. Je pointe simplement une responsabilité partagée qu’on refuse de nommer. Avant que les avions de Sarkozy ne déversent les premières bombes sur le régime de Kadhafi, est-ce que des bateaux remplis de clandestins quittaient la Libye pour l’Europe ? Est-ce qu’une mission de stabilisation de la Libye ne devrait pas faire partie de la solution ? Ce qui se passe en Irak est-il indissociable des guerres de pétrole de Georges W. Bush déguisées en recherches d’armes de destruction massive ?

Combattre des personnes qui n’ont plus peur de la mort est une entreprise de taille et cela, la coûteuse lutte contre le terrorisme nous le rappelle tous les jours. Alors, quand ces murailles céderont sous la force et le nombre des migrants, il restera ce face-à-face entre pauvres et riches dont parlait Albert Jacquard.

Lorsqu’on voit des agents armés traiter comme des animaux des parents désespérés serrant leurs enfants dans leurs bras, on ne peut s’empêcher de penser à cette connerie qu’on nous présente comme le premier article de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Tous les humains naissent libres et égaux en dignité et en droits... »

http://cache3-img1.pressdisplay.com/pressdisplay/docserver/getimage.aspx?regionguid=fcb39309-0564-4a84-a277-edb230fb3714&scale=173&file=25282015082900000000001001&regionKey=a1UsZHE%2bUyPY%2bqLL8%2bYG%2fw%3d%3d

29 août 2015

La Presse
BOUCAR DIOUF

18/09/2015 09:53 par Zora

En regardant les longues cordées de personnes marchant avec leur barda sur le dos, ca m’a rappelé les images des réfugiés européens durant les guerres mondiales et les migrations vers l’Amérique. C’est ce que fait l’animal devant le danger, il l’évalue puis le fuit s’il le considère insurmontable.
Je ne vois pas pourquoi ces jeunes sacrifieraient leur avenir pour tenter de combattre un problème dont ils ne sont pas responsables, et dont leur propre gouvernent ne sont pas responsables !! pourquoi n’encourageons-nous pas à envoyer les lâches de ce monde que sont BHL, les sarkozy, les Bush à nettoyer le foutoir qu’ils ont créé...

18/09/2015 17:19 par depassage

@ Benzekri Hamid
Amicalement cher Benzekri Hamid.
L’article que vous rapportez, me laisse complètement froid. Je ne sens rien. C’est comme si cet article s’adressait à un mort. J’ai de l’empathie, j’ai même une sensibilité à fleur de peau que je ne laisse jamais me submerger ou presque pour des babioles tout simplement parce que je ne sens d’animosité envers personne.
Alors, pouvez-vous m’expliquer sincèrement pourquoi je reste froid devant un tel discours ? Vous n’êtes pas obligé de me répondre, ce qui va de soi . Mais, si vous le faites, ça ne pourra que m’aider à voir mieux en moi et à pouvoir vous donner ma version d’explication dont je doute un peu.
PS. Ceci est une sorte de jeu qui permet de sortir du discours rigide et rébarbatif, mais éminemment sérieux sans mettre personne en compétition. Et ne renferme aucune once de malice, de piège, de feinte à éviter.

18/09/2015 20:04 par benzekri hamid

Cher depassage je ne me prononce pas sur l’article que j’ai souhaité partager -sans aucun commentaire de ma part- avec les intervenants du blog LGS mais par contre voici très amicalement mon avis sur la question :

Et si la vague migratoire était organisée…
Les faiseurs des « printemps arabes » pensaient pouvoir mener à son terme leur projet diabolique pour affaiblir l’axe de résistance à l’hégémonie impérialiste, sioniste et réactionnaire en Afrique et dans cette région du monde où le pétrole coule à flot.
Après avoir liquidé Kadhafi qui avait osé créer le FMA (Fond Monétaire Africain) entre-autres, pour remettre en cause l’influence du FMI, ils pensaient trouver en Syrie le maillon faible ; l’échec est flagrant malgré les puissants moyens utilisés pour faire tomber Al Assad et désorganiser la Syrie comme prélude à un affaiblissement de l’Iran et du Hezbollah qui luttent contre l’Apartheid en Palestine. La « SÉCURITÉ » de cette plaie au cœur du monde arabe, Israël, sert d’alibi pour continuer et amplifier le pillage des richesses des peuples du Proche et Moyen-Orient.
La coalition européenne derrière les États-Unis, les régimes réactionnaires arabes, Israël, la Turquie d’Erdogan et leurs mercenaires Low Cost -tous réunis- ne sont pas arrivés à faire tomber le régime syrien soutenu par la Russie et appuyé par une résistance régionale efficace et déterminée…
Alors il faut trouver d’autres moyens pour y arriver. D’où la propagande orchestrée contre Assad « qui doit partir » oubliant juste que cette décision revient au peuple de Syrie. Propagande aussi, autour de la barbarie de Daesh et les autres, leurs propres « monstres » équipés, entrainés et encadrés par leurs agents. Cependant, on fait semblant de les combattre par des frappes délibérément inefficaces ; les « interventions humanitaires » servent à cacher une opération néocoloniale pour déstabiliser encore plus cette région. Propagande enfin cette campagne massive autour d’une migration « spontanée », avec des images choc… Après le choc, suivent les larmes de crocodile, la « générosité » et une diarrhée verbale sur « les valeurs » de l’Europe ; mais, très vite, le naturel revient au galop : fils barbelés, tri à la frontière et rétablissements des frontières… pour se protéger des « indésirables ».
Bienvenue aux « migrants », plutôt riches et instruits, utiles au système capitaliste. Parallèlement ordre a été donné qu’on livre en spectacle aux téléspectateurs du monde entier et aux chiens les
« G Faim » attirés par les mirages de liberté, de fraternité des G20... Ces sans ressource avec femme et enfants -parqués comme des animaux- se trouvent piégés et condamnés à une longue attente
 derrière des barbelés- dans des conditions inhumaines, jusqu’à ce que l’Europe des « valeurs » daigne les « sortir » de la catastrophe où elle les a installés…
Pour couronner le tout, on fait courir la rumeur de terroristes infiltrés parmi les « migrants ».
Et voici tracée la voie vers des lois encore plus liberticides au nom de la sécurité et de la lutte contre le « terrorisme »… Quelques vraies/fausses alertes ou attentats téléguidés ne tarderont pas à venir alimenter cette peur qui empêche les citoyens de réfléchir et de se retourner contre les vrais criminels qui les gouvernent et les manipulent « démocratiquement ». Ces « migrants pauvres » se trouvent livrés aux manipulateurs, à la brutalité des forces de l’« ordre », aux réflexes chauvins et à la haine des victimes du système. C’est ainsi qu’on détourne l’attention des vrais problèmes…
Passé le choc des images qui frappent les esprits, place au réalisme qui rime avec le cynisme des États qui brandissent la protection des citoyens contre cette « misère du monde ».
Oublié « le devoir de protéger ces populations civiles sans défense contre les dictateurs », entendons les « dictateurs » qui refusent de jouer le jeu, « contre l’exploitation des passeurs » qu’on laisse passer en douce … Tant pis pour les « dommages collatéraux » car, après tout, la fin -défense du système capitaliste- justifie tous les moyens y compris les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité dont les premières victimes sont les femmes et les enfants.
Est-il responsable, face à ces barbaries organisées, de rester prisonnier des luttes pour les places et des échéances électorales qui peuvent, certes, rapporter quelques miettes mais qui compromettent gravement toute idée d’une véritable alternative… ?
Une page de PUB : Regardez, c’est édifiant https://youtu.be/UUv-uoR_7lM

20/09/2015 00:59 par depassage

@) benzekri hamid
Je vous remercie pour tout. C’est à mon tour de m’expliquer.
Je reste froid à cause du cynisme du système dans lequel nous vivons. Il a des capacités démoniaques à tout récupérer. De la naïveté, de la générosité, des coups de cœur des personnes jusqu’aux richesses matérielles et immatérielles des peuples. L’article de BOUCAR DIOUF est un petit exemple. On publie son cri de cœur pour les besoins d’une conjoncture et on laisse critiquer Sarkozy, alors que les patrons du journal sont ses amis. Ils sont à la tête d’un empire financier qui est bien impliqué dans ce qui se passe au Moyen-Orient et en Libye.

Je vais revenir à la notion d’un système, non pas spécifiquement pour vous, mais pour tout lecteur. C’est une notion large qui désigne tout ce qui peut être pris comme un ensemble d’interactions dépendant les unes des autres. Un arbre, une ville, un village, un corps quelconque..., tous peuvent être pris pour un système. Concernant le système monde pris par partie, par grand ensemble ou dans sa globalité exige un apprentissage d’un langage à même de nous permettre sa lecture. Oui, on lit les choses grâce à des langages appropriés. Ces langages ne sont pas d’une facile accessibilité comme tout le monde le sait ou le soupçonne. Du fait, seule une élite y parvient, et encore de quelle manière, ce n’est souvent pas de la bonne, surtout lorsque nous égoïsmes y entrent pour peser dans un sens ou un autre.

Autre chose, en tant qu’individu, groupe ou société, nous interagissons avec notre environnement tout en étant acteur et scène ou sujet et objet. Si nous comprenons nos actions en partie, nous comprenons moins les réactions qu’elles peuvent provoquer. Il y a certaines réactions qui nous échappent complètement, ou bien on ne leur donne pas l’importance qu’elles méritent parce qu’on reste toujours obnubilé par nos besoins dont certains sont de la folie pure, mais à qui le dire ?

Maintenant, je vais vous parler de quelques indicateurs importants, non pas pour vous bourrer le crâne mais pour les prendre comme outils d’analyse à votre convenance. Le premier indicateur, c’est qu’il ne faut jamais se laisser impressionner. Dès qu’on est impressionné, notre regard se ferme et on ne voit plus rien même lorsqu’on a un regard intérieur puissant comme vous. Le deuxième est de ne pas se laisser dérouter, ce qui n’est pas facile du tout. Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à se remettre en cause et à remettre en cause les évidences et ses croyances qui peuvent s’étaler démesurément.

On entend souvent parler de médias mainstreams ou de médias traditionnels sans se poser la question s’il en a existé d’autres. Ce n’est pas parce qu’un média a changé de support ou de nom qu’il devient un autre, de même pour toute chose. Un média comme son nom moderne l’indique est un support de la communication et a toujours été supporté par les impôts, les dons ou le volontariat aux différents noms et formes. Comme il a toujours été utilisé à bon ou à mauvais escient par un pouvoir collectif ou hiérarchique et de plusieurs classes sociales.
D’ailleurs dans les pouvoirs hiérarchiques et de plusieurs classes sociales, le média bénéficie de soins et d’efforts parfois colossaux pour impressionner et rendre fluide une communication du haut vers le bas et rarement l’inverse. On peut se laisser subjuguer par un média particulier et négliger d’autres, mais les fins qu’ils servent restent les mêmes.
Parmi les supports servant de média, il y a les temples comme les mosquées, les lieux de pèlerinage, les églises, les synagogues, les bibliothèques, les marchés, les rassemblements de toutes sortes et j’en passe.

Le média peut avoir plusieurs fonctions sans perdre son rôle de véhicule de l’information et de fabrique d’idéologie. Les États impérialistes le savent d’instinct d’où leur souci premier est de s’emparer des médias les plus importants, surtout, de ceux qui entretiennent un liant idéologique lié à une foi. Ceci, il faut le voir en dehors des identités et de la foi qui est un autre sujet où il y a beaucoup à manger et à boire. Juste à titre indicatif, dans les temps anciens le langage symbolique et métaphorique étaient la norme, langage auquel les générations actuelles ne comprennent rien et quand elles tombent sur des textes anciens qui n’ont pas été reformatées, elles n’y voient que ce qu’elles veulent voir. Elles y plaquent leurs phantasmes à cause de notre fascination du passé qu’on croit fabuleux par besoin de trouver sur quoi s’appuyer quand tout chancelle autour de nous. Ou à cause d’apprentis sorciers qui s’y mêlent et préparent les esprits pour mieux les manipuler au service de causes sordides.

Enfin, en dehors de ce discours, il y a plus important. Sans être un voyant ou un devin, je sens à travers vos interventions une certaine passion et une grande lucidité. Ce ne sont pas des défauts mais des qualités d’une grande noblesse. Mais elles ont leur défaut, celui de consumer leur porteur et je voulais vous en avertir. Donc, on est loin des querelles d’opinions, et je peux vous dire que je partage vos points de vue et vos analyses à la virgule près. Je ne sais pas si vous avez une grande expérience en politique ou pas. Mais sur ce terrain, il ne faut pas y mettre de grandes espérances, sinon à tous les coups vous serez déçu. Il faut aller doucement et privilégier le travail de proximité sur le reste parce que le changement est une affaire d’organisation, de persévérance, de modestie, d’attentes réalistes, et surtout de l’art du compromis et de la mobilisation des masses. Les idées en elles-mêmes ne peuvent rien si elles ne sont pas bien articulées et partagées par le plus grand nombre à même de peser sur une situation ou la politique d’un pays.

Il y a ici même sur LGS un discours-programme suffisamment rassembleur, suffisamment réaliste qu’il suffit d’un homme d’une certaine envergure (je m’en fous lequel) et de quelques lieutenants aguerris dans quelques spécialités essentielles pour voir ce discours-programme se changer en réalité. Même s’il ne renversera pas la vapeur du système, il le contraindrait à réfléchir un peu avant de prendre n’importe quelle décision.

Mais voilà, ce discours programme n’attire ici aucun commentaire ni positif, ni négatif.
À la prochaine. Et tenez bon.

20/09/2015 05:09 par depassage

Quelques corrections.

… de médias traditionnels sans se poser la question s’il en a existé d’autres.

Lire : … de médias traditionnels sans se poser la question s’il en a existé d’autres ou il en existe de nouveaux.

… les rassemblements de toutes sortes et j’en passe.

Lire : …les lieux de rassemblements de toutes sortes et j’en passe.

… Mais elles ont leur défaut.

Lire : Elles ont leur défaut.

24/09/2015 10:55 par pschitt

Un ancien ministre grec démissionnaire , que je nommerai désormais Varouf , n’a , il me semble , pas la meme interprétation des faits que l’auteur de l’article ...
Cet été, explique Varoufakis, alors que les pays de l’UE réagissaient peu ou mal à la crise des réfugiés, un seul pays a fait renaître l’espoir : l’Allemagne, dont la chancelière, avec sa "relaxed leadership/entspannte Führung", a sauvé l’âme de l’Europe, assurant ainsi son "leadership moral" - See more at : http://azls.blogspot.fr/2015/09/le-monde-brule-et-le-chat-se-peigne-la.html#sthash.KfrhllFc.dpuf

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