Après avoir limogé le modéré Rex Tillerson qu’il a remplacé à la tête du département d’Etat par le « faucon » assumé qu’est l’ex-directeur de la CIA Mike Pompeo, Donald Trump a confié le poste clef de conseiller à la sécurité nationale à un autre va-t-en-guerre reconnu qu’est John Bolton dont l’opinion internationale a eu à vérifier les positions bellicistes du temps où il a fait partie de l’équipe néoconservatrice dont s’était entouré l’ex-président américain de sinistre mémoire George W. Bush
Comment peut-on se permettre d’écrire ce type de litanies pour continuer à nous faire croire au bon et au méchant policier. Par cette affirmation, je ne vise pas l’auteur du texte en question ici, sa façon de présenter les choses lui revient et elle est légitime. Je vise, par contre, cette façon qu’on a presque tous à personnaliser les problèmes, ce qui les rend plus humains et abordables. dans leur compréhension même si à tort.
Rappelons-nous de l’accession de Trump au pouvoir. On dehors du fait qu’il était un businessman et un entrepreneur qui croie dur comme fer que les affaires sont les affaires (c’est-à-dire qu’il ne voit que le côté positif des affaires parce que cela le sert et ne voit rien de leur côté négatif à travers leurs répercussions) et qu’il lui serait possible de convaincre les multinationales à réinvestir aux États-Unis et à créer des emplois rémunérateurs comme du temps jadis où ces multinationales étaient en ascension et les besoins du marché interne et des marchés de certains pays développés étaient solvables encore.
Quels que soient les efforts que Trump a menés dans ce sens, il n’était ni écouté, ni suivi par les tenants du pouvoir économique et ses porte-parole qui continuaient, par contre, à le déstabiliser, à le traiter de fou, à préparer sa destitution inlassablement jusqu’au jour d’aujourd’hui. Les seules fois où on lui a manifesté une certaine reconnaissance même par son adversaire Hillary Cliton aux élections présidentielles, c’était lorsqu’il s’était mué en chef de guerre prêt à découdre avec tous les ennemis des USA, particulièrement Daech et la Syrie, et continuer la politique de son prédécesseur Barak Obama au sujet de la Chine et de la Russie.
En tout état de cause, ces faucons et ces colombes ne se mangent pas entre eux, ils vont manger ensemble les dirigeants des autres peuples. D’ailleurs, le plus grave n’est pas là, car la vraie politique est menée par les grands conglomérats économiques. qui fonctionnent toujours sur un schéma éculé : celui du centre et sa périphérie. La ville et ses banlieues puis viennent les campagnes environnantes. Le pays puissant et ses alliées et le reste du monde.
Ces conglomérats doivent produire et vendre pour faire des bénéfices et augmenter leurs avoirs et leurs richesses. Pour cela , il faut diminuer les prix pour qu’ils soient accessibles au plus grand nombre. Pour diminuer le prix, il faut compresser la masse salariale, ou augmenter la productivité ce qui ne se peut que par l’automatisation de l’outil de production qui ne crée pas de plus-value malheureusement. Car seul le travail humain crée de la plus-value. Une montagne d’or pour un individu seul et coupé du monde ne fait pas de lui un riche.
Tout ça tambour battant devrait aboutir à un Occident centre et le reste du monde une périphérie et des campagnes environnantes. . Au centre, doit se concentrer les têtes pensantes, les centres de décision, les services à forte valeur ajoutée comme les banques, les commerces hauts de gamme et les sièges des multinationales et à la périphérie, les usines polluantes, les usines exigeant une main-d’oeuvre importante qui ne peut être rentables que si cette main-d’oeuvre est sous-payée et sans aucune protection. Ces champs qui délimitent les centres et les périphéries ne sont pas à voir comme champs géographiques mais comme champs d’activité. Si on veut avoir son Oréal, on peut l’avoir à tataouine-les bains sans se déranger jusqu’à Paris.