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Un éclair de lucidité contredit par les agissements de son auteur

Dans un éclair de lucidité aussi surprenant qu’étonnant venant de sa part, l’inénarrable occupant de la Maison Blanche a qualifié l’intervention de son pays au Moyen-Orient et en Afghanistan de « pire faute dans l’histoire des Etats-Unis ». Pour justifier son sévère jugement sur ces interventions, il a invoqué le coût financier faramineux qu’elles ont eu pour les EU mais sans faire aucune allusion à celui humain qu’elles ont eu pour les peuples de ces régions et à la situation chaotique qui en a résulté pour leurs pays.

De son constat, il faut néanmoins se garder de déduire que Donald Trump aurait en tête de rompre avec la politique et les objectifs géostratégiques qui ont fait s’engager les Etats-Unis dans les belliqueuses interventions qu’il estime avoir été la pire faute de l’histoire de son pays. En effet, s’il a désigné à raison son prédécesseur George W. Bush comme celui qui a fait faire cette pire faute historique aux EU, tous les indicateurs montrent que lui aussi s’apprête à la fourvoyer dans une aventure qui ne sera pas moins fautive que celle qu’il lui reproche. Tout comme George W. Bush s’était donné pour prétexte d’ordonner les interventions qu’il lui impute, la collusion supposée de régimes de la région dont elles ont visé les Etats, avec le terrorisme international, le fantasque Donald Trump s’est fait à celui d’une menace iranienne de même nature qu’il lui faut faire cesser par l’intervention militaire.

N’étant pas moins animé que son prédécesseur par la pulsion belliciste, Donald Trump n’a pour préoccupation sur l’entreprise anti-iranienne qu’il a décidé d’ordonner tôt ou tard que celle qu’elle sera du moindre coût financier pour les Etats-Unis. C’est à la faire financer par d’autres qu’il s’est employé depuis son arrivée à la Maison Blanche. Il n’a pas grande difficulté à y parvenir car il a ciblé des bailleurs de fonds qui font la même fixation que lui sur la prétendue menace iranienne et sont prêts à payer le prix qu’il demande pour les en débarrasser. Pour aussi exorbitante que soit la contribution financière qu’en rusé homme d’affaires il est en train de leur soutirer en jouant sur leur peur panique du supposé péril iranien, ces bailleurs s’exécutent sans rechigner. Ils se trouvent être en effet si richissimes qu’ils n’ont cure des colossales sommes qu’il les somme de débourser.

Cela étant, la faute que Donald Trump s’apprête à commettre risque par ses conséquences d’induire pour la région, les Etats de celle-ci qui l’incitent à entreprendre sa belliciste intervention anti-iranienne et pour son propre pays une situation qui échappera inéluctablement à toute gestion et contrôle. L’Iran sera probablement détruit comme l’a été l’Irak mais ce résultat provoquera un tsunami qui n’emportera pas que ce pays. Pour que cela ne se réalise pas, il faudrait que Donald Trump, qui a fait preuve de lucidité sur le caractère fautif des interventions étasuniennes menées par son sulfureux prédécesseur, tire la conclusion qu’il exposerait son pays à récidiver dans l’erreur en allant faire la guerre à l’Iran. Ce n’est hélas pas la conclusion qu’il s’est faite et toutes ses provocations et menaces à l’encontre de ce pays le démontrent.

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