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Vive les réformes !

Il faut sortir de l’immobilisme. Notre pays a besoin de réformes profondes, sinon nos enfants sont condamnés à payer nos erreurs. Le monde bouge, il faut prendre conscience que l’on ne peut rester dans la situation actuelle. Il ne faut pas avoir peur d’aller de l’avant et de changer les choses. Qui n’a pas entendu ce discours ?

Peu à peu nous avons intériorisé les arguments que les médias et nos politiques nous servent à longueur de campagnes électorales. Le fameux « on ne peut pas faire autrement » est maintenant présent dans le subconscient de chacun d’entre nous, et devant la crise et les difficultés qu’elle engendre, beaucoup pensent que notre système social est à bout de souffle et qu’il va valoir faire des sacrifices et se serrer la ceinture. Et pourtant…

Il y a seulement 20 ans, pour 100 euros de travail fourni, 30 allaient à la rémunération des actionnaires. Actuellement ce sont 40 euros qui disparaissent dans leurs poches, et maintenant ils veulent 50 euros, ils n’en auront jamais assez ! Chaque année presque 200 milliards passent ainsi de la poche des salariés dans celle des actionnaires. A l’époque du « rêve américain », aux États-Unis, le salaire d’un PDG était en moyenne de 40 fois le salaire minimum, actuellement en France le salaire des PDG du CAC 40 est de 300 à 500 fois le smic ! Cherchez l’erreur !

Pour faire des économies, en 20 ans on a supprimé des dizaines de milliers de fonctionnaires : l’État a-t-il fait des économies ? Non, au contraire, car l’externalisation de certaines taches et les fameux PPP (partenariat/public/privé) coûtent beaucoup plus cher pour une qualité moindre. Les prétendues économies réalisées servent surtout à financer des intérêts privés. On nous culpabilise sur le déficit de l’État, mais on ne remet jamais en cause les cadeaux de certains. Ce qui coûte le plus cher à une nation, ce sont les riches, et nous n’avons plus les moyens de les entretenir !

Depuis 20 ans les « charges », pardon les cotisations et l’impôt sur les entreprises ont continuellement baissé en passant de 50 à 30 % (prochaine étape 20%) pour permettre soit disant d’augmenter les salaires et lutter contre le chômage. Échec sur toute la ligne : le chômage a explosé et les seules rémunérations qui ont augmenté sont celles des grands patrons qui se comptent en millions d’euros. Pour nous c’est la précarité, des salaires à la baisse, et un avenir incertain. Et comme cela ne suffit pas, le gouvernement de Monsieur Hollande leur a généreusement accordé une nouvelle réforme sur la flexibilisation de travail sans aucune contrepartie qui nous coûtera la bagatelle de 20 milliards d’euro !

Il faut également réformer l’éducation, la santé, mais si ce sont les mêmes qui réforment il ne restera plus rien, car ils n’emploient pas les bons termes. A la place de réforme ils devraient dire destruction : car c’est bien de cela qu’il s’agit : de la destruction et du pillage de l’État par une poignée de privilégiés. Ils ne prennent aucun risque, ils privatisent tous les services de l’État, ils ne créent rien et en cas de problème ils nationalisent les pertes. Ils sont gagnants à tous les coups, le contribuable perd à chaque fois.

Il faut effectivement des réformes en profondeur. Ne plus écouter le discours archaïque de la droite patronale qui a toujours pleuré dans le gilet de l’Etat lorsqu’il a fallu qu’elle cède une partie de l’argent et du pouvoir qu’elle a escroqués aux citoyens. Elle nous dit que ce n’est pas possible, que nous sommes des utopistes, que nous coulons le pays. Nous l’avons entendu avec les premiers congés payés, la semaine de 40 heures, … et déjà lorsqu’au début du 20ème siècle les ouvriers réclamaient des augmentations de salaires et des réductions du temps de travail, le patronat menaçait de délocaliser dans les« colonies » !!!

Le discours de cette droite archaïque, relayé par les sociaux-démocrates, reste le même, il change seulement de vocabulaire, mais il s’agit toujours de privatisation des bénéfices et nationalisation des pertes. Leurs télés, leurs radios et leurs journaux nous lavent le cerveau tous les jours, afin de nous faire croire que la seule solution c’est celle qu’ils nous proposent ; c’est faux, réfléchissons ensemble sur un autre monde possible !

Sur Conscience Citoyenne Responsable

A lire également : VIVE L’IMPOT
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(CUBA) "Tant qu’il y aura l’impérialisme, nous ne pouvons nous permettre le luxe du pluri-partisme. Nous ne pourrions jamais concurrencer l’argent et la propagande que les Etats-Unis déverseraient ici. Nous perdrions non seulement le socialisme, mais notre souveraineté nationale aussi"

Eugenio Balari
in Medea Benjamin, "Soul Searching," NACLA Report on the Americas 24, 2 (August 1990) : 23-31.

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