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Sur la mort de Fidel Castro.

La froide, minable et approximative déclaration de Pierre Laurent secrétaire national du Parti communiste français

Peut-on imaginer déclaration plus molle, plus insipide, plus bâclée ?

Lisons : Fidel Castro, « l’un des dirigeants du mouvement d’émancipation humaine ». L’un ! Parmi des centaines, alors qu’il fut le premier, le plus exposé, le plus promis à des attentats (environ 600 tentatives ou projets d’assassinats). Il manque « grand », là, camarade. Mais ça, c’est le moins grave, la mise en bouche.

Pierre Laurent :« Pour le reste, il y a des changements déjà en cours à Cuba ». Sentez le reproche sous-jacent sur ce que fut Cuba avec Fidel. Récidive ici où il évoque la volonté de La Havane de « maintenir la voie du socialisme à Cuba », mais, bien sûr «  de le faire en essayant d’approfondir régulièrement les voies démocratiques ». En essayant, pardi, car il va y avoir du boulot.

A noter aussi l’emploi d’un indicatif présent intempestif, s’agissant d’un homme qui est mort : « Ils [ Fidel et Raul] sont évidemment différents, ne serait-ce que d’un point de vue personnel.. » . On sent le copié-collé d’un texte daté et hors sujet.

Et cette perle : « L’image qui va rester, c’est celle de la prise du pouvoir, de la prise du palais de la Moncada, de la révolution de 1959… »
Etonnons-nous de voir cités 3 événements distincts et éloignés dans le temps qui donneraient UNE image. Mais passons (C’est bâclé , c’est bâclé, que voulez-vous).
Et, de surcroît, la Moncada, que Pierre Laurent qualifie de « palais » (sic), puis, sans se relire, de « caserne » (exact) n’a pas été prise (l’assaut fut un échec sanglant), ainsi que l’écrit plus loin Pierre Laurent (qui ne s’est toujours pas relu) : « La Moncada est en fait la caserne que Fidel Castro et ses partisans ont en vain tenté de prendre d’assaut le 26 juillet 1953 ».

Poussé par le vent de l’Histoire, par le souffle dans les voiles du président Obama qui dirige(ait) un empire qui a toujours voulu la peau de Cuba, le PCF, qui avait ignominieusement lâché Cuba quand l’île subissait une menace pressante d’invasion (https://legrandsoir.info/Le-PCF-les-USA-et-Cuba.html), se montre pour le moins mou du genou. Aucune émotion envers ce leader qui a tant fait pour son peuple, pour ceux d’Amérique latine (qui le savent et le disent) pour la Libération de Nelson Mandela (qui est allé à La Havane remercier les Cubains).

Sur le site Le Grand Soir, Jean Ortiz, un militant communiste qui connaît bien Cuba pour y avoir vécu comme correspondant de presse, qui connaissait bien Fidel Castro, sauve l’honneur du PCF avec son cri du cœur. https://www.legrandsoir.info/fidel-castro-est-mort.html

Quant à Jean-Luc Mélenchon il s’écrie : « Fidel ! Fidel ! Mais qu’est-ce qui s’est passé avec Fidel ? Demain était une promesse. Fidel ! Fidel ! L’épée de Bolivar marche dans le ciel ». Et de proposer illico un rassemblement (samedi 26 novembre 2016, 18 h) au pied de la statue de Simon Bolivar à Paris, « À la mémoire de Fidel, fleurs et bougies ».

Coïncidence, Jean Ortiz soutient Jean-Luc Mélenchon.

Pierre Laurent lorgne vers Montebourg, membre d’un PS qui a jeté cent fois Cuba aux chiens.

André Chassaigne, qui est un ami véritable de Cuba, se trompe de combat en ne voulant pas distinguer où sont, en France, les amis du peuple de l’île « du crocodile vert », du socialisme, des humains avant l’argent et, à l’opposé, ses ennemis, les prétendus adversaires de la finance le temps d’un discours électoral au Bourget.

Vladimir Marciac

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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
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