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La troïka ou l’alchimie du mal !

La situation du monde, singulièrement au Moyen-Orient, aurait été burlesque, si elle n’était pas aussi dramatique et aussi désespérée. Les puissants se permettent de « paillonner. » et d’imposer leur vision des choses, ce sont eux qui ont raison dès lors que tous les atouts [militaires, économiques...] sont entre leurs mains.

La Syrie illustre parfaitement ce postulat. Après y avoir semé le chaos et la tragédie, la troïka (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne) se récrie comme une vierge, effarouchée par le sang d’innocents au versement duquel elle aura grandement contribué. Le sang des Syriens éclabousse aujourd’hui les murs de la Maison-Blanche, de l’Elysée et du 10 Downing Street. Comme, ils sont également douchés par le sang des Palestiniens instrumentalisés depuis un siècle. Cette troïka (dont les membres sont détenteurs du droit de veto) a été à l’origine de la guerre qui détruit, depuis 2011, la Syrie ; c’est encore elle (notamment la Grande-Bretagne, singulièrement perfide) qui est derrière le martyre et la spoliation des Palestiniens au profit d’un peuple issu de plusieurs pays européens qui n’avait aucun lien avec la Palestine. Elle a ainsi fait payer aux Palestiniens les crimes commis contre les juifs d’Europe lors des deux grandes guerres. Mais c’est toujours ces puissants qui ont raison, qui font payer aux autres les crimes qu’ils commettent, ont commis ou commanditent (cela sans remonter à l’extermination des Peaux-Rouges, Incas et autres Mayas, au Nouveau Monde par les Européens). Et nous restons dans le vif du sujet, car le constat est accablant : ce sont ceux qui, aujourd’hui, crient au crime qui ont été derrière les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, voire les génocides qui jalonnent l’histoire humaine (cf. les conquêtes sanglantes et le charcutage de l’Afrique, de l’Asie et des Amériques) qui se dédouanent ainsi à peu de frais. Subséquemment, ceux qui ont les moyens – ou se sont donné ces moyens – de faire rendre gorge à un gouvernement hostile (celui de Damas) regardent ailleurs pour ne pas voir les crimes au quotidien d’Israël, unique pays au monde (outre les détenteurs du droit de veto) qui échappe à toute condamnation, quels que soient les forfaits qu’il commet, a commis, dans les territoires palestiniens. Depuis dix ans la bande de Ghaza est sous blocus cruel : aérien, maritime et terrestre, transformant ce petit territoire en immense goulag, où 2 millions de personnes souffrent de tous les maux. Il y a trois jours, une embarcation de femmes venues des quatre points du monde apporter leur aide aux Ghazouis a été victime d’un acte de piraterie de la part des forces d’occupation israélienne, au large de Ghaza. C’est encore Israël qui vient d’approuver un énième projet de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées, sans soulever ni indignation ni condamnation de ceux-là (en particulier les Etats-Unis) qui disent travailler pour l’avènement de deux Etats vivant côte à côte, mais laissent Israël grignoter sur les territoires palestiniens, jusqu’au jour où il n’y aura plus de territoires palestiniens, ni sans doute de peuple palestinien voué au génocide.

Ne rien faire contre Israël, qui a le « droit de se défendre », leitmotiv brandi par les Etats-Unis, dès qu’Israël commet un forfait. Israël a le droit de se défendre ! Pas les Palestiniens, réduits à la condition de captifs ! Pas la Syrie, attaquée par des hordes de mercenaires et de jihadistes commandités par cette troïka.

C’est dans ce contexte que le Conseil de sécurité examinait, vendredi, un projet de résolution proposé par la France. C’est aussi, en lien avec cette résolution que le Haut Commissaire aux réfugiés, le Jordanien Zeid Ra’ad Al Hussein, estimait que la « tragédie » qui se déroule dans la ville syrienne d’Alep nécessite la limitation « sans délai » du droit de veto, pensant au probable veto qu’opposera la Russie à une résolution qui la vise ou l’incrimine. Parle-t-il sérieusement ? Pourquoi ne s’est-il pas inquiété, lorsque les condamnations des crimes d’Israël par le Conseil de sécurité, sont ou ont été systématiquement bloquées par les Etats-Unis ? Pourquoi n’a-t-il pas proposé d’enlever le parapluie états-unien qui couvre les crimes d’Israël ? Une entité qui a réinventé le goulag dans la bande de Gaza ? Ainsi, les puissants incitent au crime et couvrent le crime. Dans le drame syrien les coupables sont connus : ce sont ceux qui ont poussé à la révolte le peuple syrien, qui ont contribué à l’émergence des groupes terroristes, lesquels font du « bon boulot » en Syrie. N’est-ce pas M.Fabius ? Mais pour faire oublier leurs propres crimes et turpitudes, ils parlent haut et fort et désignent à la vindicte [dans le cas de la Syrie, le régime de Damas et la Russie] leurs ennemis supposés. Ce sont ainsi les commanditaires du chaos et de la discorde entre les peuples qui bénéficient de l’impunité d’un droit international sélectif et aveugle qui punit la victime et épargne le criminel.

»» http://www.lexpressiondz.com/edito/251507-la-troika-ou-l-alchimie-du-mal.html
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