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Les dégâts environnementaux de l’agriculture intensive

Apparue dans les années 60 en France, l'agriculture intensive n'a eu de cesse de se développer depuis. Augmentation de la rentabilité pour les producteurs, diminution des coûts pour les consommateurs, les adeptes du libéralisme économique exultent. Et les externalités négatives, on en parle ?

Pesticides

La France est le premier utilisateur Européen de pesticides et le troisième utilisateur mondial (derrière les États-Unis et le Japon). Epandus sur les cultures pour les débarrasser des mauvaises herbes (herbicides), des champignons (fongicides) ou des insectes gênants (insecticides), les pesticides contaminent les sols et les milieux aquatiques (les phénomènes de ruissellement vers les eaux de surface et d’infiltration vers les nappes phréatiques sont dus à l’irrigation et aux pluies). Une partie de l’épandage est également perdue dans l’atmosphère, par envol ou par évaporation. Emportés par les vents ou chargés dans l’eau des nuages, les résidus de pesticides retombent ensuite sur des sols et des eaux situés à distance de la zone d’épandage. Théoriquement, les pesticides sont censés cibler les espèces végétales ou animales à détruire. Cependant, en interférant dans des processus fondamentaux du métabolisme (photosynthèse, croissance, reproduction, etc.), ils ne sont jamais véritablement sélectifs. Nombreuses sont les études qui montrent aujourd’hui leur toxicité sur l’être humain, la faune et la flore : cancers et malformations chez les agriculteurs et leurs familles, disparition des abeilles, phénomènes d’inversion de sexe chez les gastéropodes ou les grenouilles, etc. Les pesticides n’ayant pas tous la même toxicité ni la même persistance, les produits les plus dangereux doivent normalement être interdits. Le problème, c’est que les études de toxicité sont financées par les fabricants eux-mêmes et que l’Union Européenne ne vérifie pas toutes ces études (de plus, seule la molécule active est généralement analysée alors que parfois, ce sont les adjuvants qui sont toxiques). Ainsi, lorsqu’après plusieurs décennies d’utilisation, la toxicité d’un produit ou son accumulation dans la chaine alimentaire est prouvée, un nouveau produit prend le relai et ainsi de suite ... Prenons le DDT. Très utilisé dès le début de la seconde guerre mondiale, il a été dénoncé par les scientifiques dans les années 60 (pour sa cancérogénicité et sa reprotoxicité) mais n’a commencé à être interdit dans les pays occidentaux qu’au début des années 70 ; comme il est peu dégradable (il a été classé en 2004 sur la liste noire des polluants organiques persistants par la Convention de Stockholm), il continue encore aujourd’hui à polluer notre environnement. Aujourd’hui, le pesticide le plus utilisé dans le monde est un herbicide fabriqué par la firme Monsanto : le glyphosate (plus connu sous le nom de Round up). Alors que les études sur sa toxicité font controverse, sa vente aux particuliers pourrait bientôt être interdite en France ...

Nitrates, phosphates

L’agriculture intensive est responsable de hauts niveaux de nitrates et de phosphates. Cette pollution provient d’une part des engrais minéraux apportés aux plantes (ils facilitent leur croissance) et d’autre part des effluents d’élevage (déjections animales au sein des fumiers et lisiers). Comme pour les pesticides, les nitrates et les phosphates pénètrent dans la terre puis contaminent les eaux par ruissellement et infiltration. La conséquence la plus visible de cette pollution de l’eau est probablement le phénomène d’eutrophisation. Dû à la surabondance de substances nutritives (nitrates et phosphates), il se manifeste par la prolifération de plantes aquatiques, et notamment des algues vertes. Or, cette masse végétale crée un écran qui empêche la lumière de passer. L’eutrophisation engendre alors un autre phénomène, celui de dystrophisation : l’activité photosynthétique se trouve réduite à quelques mètres de la surface, donc l’oxygène se raréfie (phénomène accentué par la décomposition des végétaux morts) et les êtres vivants meurent. D’après un rapport conjoint du ministère de l’agriculture et du ministère de l’écologie publié en 2012, les apports d’azote (composé du nitrate) et de phosphore (composé du phosphate) "ont augmenté de façon considérable à partir des années 1960" (cela correspond au début de l’agriculture intensive en France, ndr). Après avoir précisé qu’en l’absence de contamination, la teneur en nitrates des eaux souterraines est de 2-3 mg/l, le document montre l’évolution de leurs concentrations : 5,5 mg/l en 1971, 7,5 mg/l en 1976 et 21,5 mg/l en 1981 (valeurs moyennes) ; les données pour les années suivantes ne sont pas présentées mais le document stipule que la décennie 1980-1990 marque un maximum. Si les nitrates sont plus surveillés et réglementés que les phosphates, c’est parce qu’ils présentent un surcroît de risque pour la santé humaine : méthémoglobinémie/cyanose, cancers. L’OMS a défini la valeur de 50 mg de nitrates/litre comme la limite au delà de laquelle l’eau n’est pas considérée comme potable. En se basant sur cette valeur, l’Union européenne a établi en 1991 la directive "nitrate" (91/676/CEE), laquelle demande aux états membres de surveiller les concentrations de nitrates dans leurs eaux, de cartographier "les zones vulnérables" (concentration en nitrates > 50 mg/l) et d’établir des programmes d’actions dans ces zones. En juin 2013, la France a été condamnée une première fois par la justice Européenne pour désignation incomplète des zones vulnérables, puis une seconde fois en septembre 2014 pour insuffisance des programmes d’action dans ces zones.

Hormones et antibiotiques

Depuis les années 80, l’Europe interdit aux éleveurs d’utiliser des hormones de croissance (lesquelles permettent notamment d’accélérer la croissance des animaux et d’augmenter la taille des parties consommables). Cependant, la directive 96/22/CE (dernière en vigueur sur ce sujet) autorise toujours l’usage des hormones pour des "traitements thérapeutiques et zootechniques". En pratique, il s’agit surtout de maîtriser la reproduction (diminution des périodes improductives, augmentation des portées, facilitation des mise bas ...). Cela n’est pas sans conséquences pour l’environnement. Retrouvées dans les eaux par le biais des déjections animales, ces hormones peuvent en effet perturber le système endocrinien d’autres espèces. Elles sont en partie responsables de plusieurs problèmes de santé humaine : phénomènes de puberté précoce, problèmes de reproduction, cancers hormono-dépendants ... Si les antibiotiques peuvent eux-aussi jouer le rôle de facteur de croissance, cet usage a été banni dans l’Union européenne en 2006. Pour le reste, ces médicaments restent massivement utilisés en élevage. La concentration des animaux (associée à la concentration de leurs déchets, à l’augmentation du risque de blessures, etc.) augmente en effet fortement les risques d’épidémie et des antibiotiques sont alors donnés à tout le groupe. On sait aujourd’hui que l’utilisation excessive d’antibiotiques entraîne l’émergence de bactéries résistantes, lesquelles peuvent non seulement transmettre cette résistance à d’autres bactéries mais aussi traverser la barrière des espèces. Les exemples ne manquent pas : preuve de la transmission du SARM (bactérie résistante à la méticilline) entre l’homme et le porc, augmentation de la résistance humaine aux antibiotiques de type fluoroquinolones suite à leur utilisation en élevage, corrélation entre la résistance à l’avoparcine dans les élevages et la résistance à la vancomycine dans les hôpitaux, etc. Ces bactéries peuvent être transmises par contact physique (SARM) ou encore via l’alimentation (entérobactéries productrices de blse) ; autre facteur d’apparition d’une résistance chez l’homme, la transmission des antibiotiques (résidus) eux-mêmes via l’alimentation. La plupart des personnes porteuses de bactéries résistantes (SARM sur la peau ou dans le nez, entérobactéries dans la flore intestinale) ne deviennent pas malades pour autant. Mais les choses peuvent se compliquer dans des conditions défavorables : un traitement antibiotique pourra par exemple se révéler contre-productif (prolifération des bactéries résistantes) ; pire, une intervention chirurgicale (moment pendant lequel le système immunitaire est affaibli) pourra engendrer le passage des bactéries dans le sang et déboucher sur une septicémie ...

Pollution de l’air et gaz à effets de serre

Selon les scientifiques, les gaz à effets de serre (GES) sont l’un des plus grand facteur d’impact du réchauffement climatique (avec des conséquences telles que la disparition d’espèces etc.). Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le secteur de l’élevage est responsable à lui seul de 14,5 % des gaz à effet de serre anthropiques, soit plus que les transports. Il représente environ 9 % des émissions anthropiques de dioxyde de carbone (CO2), 37 % du méthane (CH4) et 65 % du protoxyde d’azote (N20) (le CO2, le CH4 et le N2O sont trois des six gaz à effets de serre ciblés par le protocole de Kyoto). Les émissions de dioxyde de carbone sont essentiellement dues à la déforestation (expansion des pâturages et des cultures fourragères pour le bétail) ; les émissions de méthane (qui agit sur le réchauffement climatique 23 fois plus que le CO2) proviennent essentiellement de la fermentation gastrique des ruminants et de la gestion des effluents d’élevage (respectivement à hauteur de 74 % et 21 %) ; enfin les émissions de protoxyde d’azote (qui a un potentiel de réchauffement climatique près de 300 fois plus élevé que le CO2) proviennent essentiellement des engrais, fumiers et lisiers (produits azotés). Au sein de l’élevage, les bovins sont les plus gros contributeurs de gaz à effet de serre. Ils en émettent environ 6 à 7 fois plus que les cochons ou les poulets (ce facteur multiplicatif est applicable aussi bien en considérant la totalité des animaux que par kilogramme de viande produite). En plus de ces gaz à effets de serre, l’élevage est responsable de 64 % des émissions anthropiques d’ammoniac (notons au passage que la France en est la première émettrice en Europe). Cela pose deux problèmes majeurs. D’abord, l’ammoniac (NH3) est un irritant des voies respiratoires et engendre de nombreuses maladies dans les élevages (bronchite chronique, asthme, fibrose pulmonaire ...) lesquelles peuvent aussi toucher les éleveurs. Ensuite, en se dissolvant dans les précipitations sous forme d’ammonium (NH4+), un ion acide, l’ammoniac contribue sensiblement aux pluies acides et à l’acidification des écosystèmes. Cette acidification perturbe la photosynthèse et détruit les éléments nutritifs des sols et des eaux, causant le dépérissement des forêts, des lacs, etc. Certaines espèces aquatiques, très sensibles au PH, disparaissent. Un rapport de 1999 sur l’état des forêts en Europe indiquait que 20 % des terres sont très acides, 2/3 des forêts sont endommagées et 21,4 % ont subi une défoliation d’au moins 25 % (Commission Européenne, 1999).

Déforestation

Le secteur de l’élevage est de loin le plus gros utilisateur anthropique de terres. D’après la FAO, 26 % des terres non recouvertes de glace sont employées pour le pâturage et 1/3 des terres cultivables sont utilisées pour nourrir le bétail (rapport de 2006). Selon les données de l’université du Maryland (USA) et de Google, rien qu’en 2014, les forêts ont reculé de 180 000 km2 dans le monde (soit environ deux fois la superficie du Portugal). En Asie, en Amérique du sud ou encore en Afrique, ce phénomène affecte les principaux poumons verts de la planète. La forêt amazonienne, qui est l’une des trois plus grandes forêts primaires du monde, a ainsi perdu en 40 ans environ 800.000 km2 (soit près d’1/7ème) de sa superficie. L’élevage est la principale cause de ce problème et devance largement l’exploitation forestière ou minière. Après une enquête de 3 ans publiée en juin 2009, Greenpeace affirme que l’élevage bovin est responsable à 80 % de la déforestation amazonienne. Une grande partie de l’espace forestier est ainsi transformée en prairie (pour le pâturage des bovins) et une autre partie est utilisée pour la culture de céréales fourragères (soja et maïs essentiellement). L’Union européenne est le quatrième importateur de bovins (derrière les USA, la Russie, et le Japon), lesquels proviennent à 80 % d’Amérique du Sud. Pour nourrir son propre bétail, l’Europe importe aussi énormément de soja (souvent transgénique) depuis le Brésil ou l’Argentine (la France en est d’ailleurs le premier destinataire Européen). Ainsi, la consommation de viande en Europe et en France (les Français sont les premiers consommateurs européens de viande bovine - FranceAgriMer, 2010) est une cause de déforestation en Amérique du Sud. La FAO rappelle par ailleurs que les forêts "sont à la base de la subsistance de plus d’un milliard de personnes". Dans beaucoup de pays en développement, le bois est en effet la principale source d’énergie (chauffage, cuisson des aliments) et le matériau de base des logements ou de l’artisanat. (rapport de 2014). S’y ajoutent un ensemble de "services écosystémiques" difficilement chiffrables mais cruciaux. Ainsi, les forêts recèlent plus de 80 % de la biodiversité terrestre, protègent les ressources en eau (rivières etc.) et offrent de l’air pur. En stockant le carbone, elles jouent aussi un rôle central dans la régulation du climat (la végétation terrestre absorbe environ 1/4 des émissions anthropiques de CO2 et les forêts sont évidemment le "puit de carbone" par excellence).

*****

Il n’aura fallu que que quelques décennies pour que notre agriculture se transforme en profondeur. L’élevage en plein air (pâturage, activité physique ...) a cédé la place aux systèmes de stabulation (cages, stalles) où des animaux affaiblis sont gavés de produits chimiques (compléments alimentaires, médicaments) ; les cultures de saison et les techniques agroécologiques (assolement, rotation des cultures ...) se sont inclinées devant les monocultures bourrées d’engrais et de pesticides ; les petites exploitations paysannes se sont raréfiés au profit des fermes-usines ultramécanisées ... Aujourd’hui, 80 à 95 % de la production agricole est issue de systèmes intensifs, lesquels ont pourtant largement prouvé leur effet délétère sur l’environnement. Il est urgent de changer de modèle. Il faut arrêter la course effrénée au productivisme (recherche de compétitivité avec l’Allemagne, accords de libre échange avec les USA ...) et encourager une production plus modeste mais de qualité ; les aides de la PAC doivent être réorientées vers les exploitations qui oeuvrent en faveur de l’éthique et de l’environnement (élevage en plein air, respect du rythme biologique des animaux, soins vétérinaire particuliers et non de troupeaux, utilisation d’engrais et de pesticides naturels ...) ; enfin, les consommateurs sont peut-être les plus grands acteurs de ce changement. Comment ? En privilégiant les circuits courts (vente directe, AMAP) et les filières bio (sans produits chimiques), en mangeant des fruits et légumes de saison, en acceptant que l’éthique et la qualité ont un coût, en réduisant (et pourquoi pas en stoppant) leur consommation de viande. Il n’ont qu’à demander et l’industrie s’adaptera ...

Jérôme Henriques

Références

Inserm, Pesticides : effets sur la santé

Ce que vous ne savez pas sur les pesticides

C’est pas sorcier, Pesticides

Le Monde, DDT : pesticide d’hier, cancer d’aujourd’hui

BastaMag, Pourquoi la consommation de pesticides continue à augmenter

BastaMag, La vraie fausse interdiction du Roundup : le coup de com de Ségolène Royal

Reporterre, Mortalité des abeilles : on connait maintenant le coupable

Vedura, Pesticides et agriculture intensive

CNRS, La pollution par les pesticides

Commission européenne (Eurostat), L’azote en agriculture

Université Laval (Canada), Le cycle de l’azote

Union des Industries de la Fertilisation, Le cycle de l’azote

Directive Européenne 91/676/CEE du 12 décembre 1991, concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles

Le Monde, Pollution aux nitrates : la France de nouveau condamnée par la justice européenne

Actu environnement, Algues vertes : un rapport ministériel pointe la responsabilité de l’agriculture industrielle

Vedura, Engrais chimiques

Aquawal, Nitrate et eau de distribution

Arte, Germes tueurs : le réseau de l’élevage intensif

Research gate, Les méthodes de maîtrise de la reproduction disponibles chez les mammifères d’élevage et leur intérêt en agriculture biologique

Agri réseau, L’utilisation des hormones dans la production animale

La Recherche, Viande : Après les hormones, les antibiotiques ?

Directive européenne 96/22/CE, Interdiction d’administrer certaines hormones aux animaux d’exploitation

Commission européenne, Interdiction des antibiotiques comme facteurs de croissance dans les aliments pour animaux (2006)
Le Monde, L’alarmante pollution de l’eau par les médicaments

Partage des eaux, La pollution de l’eau par les produits pharmaceutiques, une menace dont on commence seulement à prendre la mesure
Vedura, Beaucoup trop de bactéries résistantes aux antibiotiques dans le poulet et la dinde

Rapport du sénat, Prévenir les infections nosocomiales : une exigence de qualité des soins hospitaliers

FAO, The use of hormones in animal production

Commission européenne (Eurostat), Agriculture et acidification

Commission européenne (Eurostat), L’agriculture et les changements climatiques
Natura-Sciences, Comment l’agriculture participe à la pollution de l’air

Médiapart, Ammoniac et Agriculture

FAO, Tackling climate change through livestock
Viande.info, L’élevage accentue l’effet de serre et la déforestation
Commission européenne, Report on forest conditions in Europe 1999 : No improvement of the vitality of European Forests

FAO, Développement durable et lutte contre la déforestation en Amazonie brésilienne : le bon, le mauvais et le pire

FAO, Situation des forêts du monde 2014

FAO, Forêts : Fonctions et importance pour le développement

Greenpeace, En Amazonie

Le Monde, Déforestation : 18 millions d’hectares de forêts perdus en 2014

Le Monde, Les forêts du globe malades du réchauffement climatique

FAO, Elevage industriel et environnement

Vedura, Impacts de l’élevage sur l’environnement

FAO, Le rôle de l’élevage dans la pollution des terres, de l’eau et de l’atmosphère

FAO, L’élevage aussi est une menace pour l’environnement
FAO, Livestock’s long shadow (les grandes ombres de l’élevage)

FAO, Les impacts de l’élevage sur l’environnement

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COMMENTAIRES  

10/11/2015 16:14 par macno

« Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le secteur de l’élevage est responsable à lui seul de 14,5 % des gaz à effet de serre anthropiques, soit plus que les transports ».
Il ne faut pas avoir honte d’affirmer un "truc" pareil ! Ce n’est pas sérieux !
C’est vraiment dommage d’aborder les problèmes écologiques de la planète (et donc des nôtres), dont on devrait tous être des plus sensibilisés, et ce sous le sempiternel angle du réchauffement climatique et du Co2 qui n’a jamais fait de mal à personne sinon celui d’être indispensable à la pousse des végétaux...
Avant les méfaits anthropiques, il y avait des troupeaux sauvages de ruminants par milliers et qui, excusez moi de l’image, ne se gênaient pas pour péter à qui mieux-mieux. Ce sont les herbivores-ruminants qui dégazent le plus...
Entre la pollution d’un moteur de tracteur, automatiquement diesel, et un troupeau de vaches, il n’y a pas photo...
Dans le passé, dans certaines fermes surtout de montagne, les fermiers dormaient tout près de l’étable pour se chauffer. Essayez donc de dormir tout près d’un garage où tourne un seul moteur...
Ceci dit cet article soulève de nombreux points intéressants et pertinents que je ne nie pas, mais à mon goût un peu trop en une seule fois ; le risque est grand de décourager même les meilleures bonnes volontés du monde...
Les AMAP, ne sont pas LA solution, c’est une solution qui ne peut être que provisoire et qui est un peu celle de "bobos" (le coût).
C’est un système de distribution court soit, qui peut être celui de produits écolos soit, mais qui nécessite l’utilisation, en ville qui plus est, d’un véhicule de livraison à moteur et pour de relativement faibles quantités...
Le diable est dans les détails...

10/11/2015 18:35 par legrandsoir

Entre la pollution d’un moteur de tracteur, automatiquement diesel, et un troupeau de vaches, il n’y a pas photo...

Entre tous les troupeaux de vaches, et toutes les bagnoles et usines de la terre, il y a photo ?

10/11/2015 19:20 par macno

@ legrandsoir

Entre tous les troupeaux de vaches, et toutes les bagnoles et usines de la terre, il y a photo ?

Les bagnoles c’est déjà bien pire, car il y a (entre autre) l’énergie grise, la pollution pour les produire ! Si on y ajoute les usines...
J’ai été quelques instants (pas un de plus) dans un séchoir à tabac (c’est très haut et très long), en compagnie d’un poids lourd...Ça m’a bien fait comprendre une bonne fois pour toutes l’ampleur de la notion "pollution atmosphérique". Un simple petit tracteur au démarrage, sa fumée est redoutable. De tous ces troupeaux de vaches et élevages industriels, pour avoir une idée au cas où (!) le Co2 aurait un impact sur le climat, il faudrait retrancher les milliers de troupeaux sauvages qui existaient avant que l’homme les ait systématiquement décimés (bisons par exemple).
Mais il se peut que nous nous soyons mal compris...

11/11/2015 13:58 par Taliondachille

Franchement, ça me gave de lire des négationnistes sur LGS. A l’époque des mammouths il n’y avait pas 7 milliards d’humains, ni 1 milliard de connards dans 1 milliard de bagnoles. La terre était recouverte en grande partie de forêts, et, chose curieuse, n’en déplaise aux négationnistes climatiques, un certain équilibre physico-chimique régnait, ce qui est attesté par les carottages des glaces antarctiques. Et ce, pendant des centaines de millions d’années. Ces périodes sans homo connardus n’ont été bouleversées que par l’activité géologique et météorique.

La méthode est bien connue, l’agriculture met la pollution sur le dos des transports, les transports met la pollution sur le dos de l’agriculture... Quelle intelligence ! On est sûr de s’en sortir avec de tels poncifs !

11/11/2015 16:55 par macno

"Ça me gave" aussi d’entendre toujours parler du Co2, alors qu’il y a de fortes chances pour que l’activité solaire soit en cause...Et en plus "ça me gave" d’entendre toujours dire "ça me gave"...
Le Co2 n’est pas le principal responsable du réchauffement climatique (ce n’est pas ma seule source) :
https://www.youtube.com/watch?v=y3MYKWEPnus
C’est une opinion qui est toujours débattue, voir ci-dessus.
On peut inverser les rôles sur le "négationnisme" (terme que j’adore !), on peut sans problème sur de nombreux sujets trouver négationniste, oserai-je dire à sa "taille", et inverser les rôles. Mais qu’on ne me parle surtout pas de "majorité", il y aurait beaucoup à dire dessus ce concept (voir encore la vidéo ci-dessus).
« La méthode est bien connue »
Pour en arriver à faire quoi ? Je ne comprends pas...
Les actions engagées contre la pollution c’est du pipeau, tout comme l’est la grand messe COP 21. On est même pas foutus de mettre le fret sur rail...Certaines vallées alpines vont être super heureuses d’apprendre qu’on va taxer le gas-oil au même titre que l’essence, leur pollution à cause des poids lourds (pas des vaches) dépasse celui des centre ville, ils vont finir par venir respirer le bon air de Paris...Marseille a des décharges gigantesques à ciel ouvert et qui dégazent, qui dégazent, qui dégazent.... etc etc etc etc.
Je suis depuis très longtemps dans la "mouvance" comme on dit, écolo, et il n’y avait pas besoin de compagnon de route carbonée à l’époque pour tirer le signal d’alarme sur la pollution, sur TOUTES les pollutions, dont les nucléaires...Elles risquent d’être bien plus radicales celles là !
Alors "ça me gave" !

12/11/2015 08:49 par Calame Julia

En vadrouille pour des raisons vitales, nous avons aperçu ce panneau, à l’entrée d’une commune :
"commune sans pesticides" ! sur fond vert.

12/11/2015 09:16 par macno

L’exemple parfait de la perversité du Co2, du réchauffement climatique anthropique et de l’énergie verte je l’ai eu (coïncidence) cette nuit par un documentaire passé sur la 5 dont je n’arrive pas à trouver les références de ce "programme nuit".
(si quelqu’un les trouve, ce serait sympa, merci)
En premier, je tiens à préciser que suis possesseur d’une chaudière à bois déchiqueté de marque Silène énergie, publicité gratuite cette marque a fait fait faillite en 2012. Je suis très au fait depuis longtemps des problèmes écologiques de la planète.
La bio-masse, énergie "verte", (en l’occurrence dans ce documentaire plus précisément les granulés de bois ou pellets), amènent à des problèmes bien pires que ceux du charbon.
L’idée de base est pourtant d’un vert éclatant, puisqu’il s’agit d’utiliser les parties inutilisables du bois en menuiserie et charpente etc (ex:branches), ainsi que la sciure des scieries, pour en faire soit des plaquettes ou bois déchiqueté (avec les branches), soit des granulés de sciure compressée (ou pellets), les deux à des fins de chauffage individuel ou collectif.
Jusque là "tout va bien dans le meilleur des mondes possibles".
MAIS.
En Grande Bretagne, la plus grande centrale électrique à la bio-masse d’Europe importe massivement des granulés de bois des États Unis, et ce par millions de tonnes.
[La forêt en Grande Bretagne ne représente que (de mémoire) 10% de son territoire contre 25% en Europe continentale.]
L’industrie américaine du bois ne se contente pas de transformer des branchages et d’utiliser la sciure des scieries (les quantités seraient largement insuffisantes), ce sont des forêts entières (et aux États Unis elles sont bien évidemment Privées donc incontrôlables), des lieux humides riches en bio-diversité qui sont vidés de leur contenu, et des arbres souvent centenaires qui partent au broyage.
En résumé ce sont des coupes rases qui sont effectuées, et rien de tel qu’une bonne mauvaise coupe rase, surtout en milieu humide, pour tuer une forêt et tout espoir qu’elle se reconstitue...
Ces forêts, dont précisément une des fonctions principales et vitales est de se gaver de carbone et ainsi de "bouffer" la pollution, sont massacrées au nom de "l’énergie verte"...

Parenthèse.
Le broyage du bois en plaquettes (ou déchiquetage) nécessite une certaine dépense d’énergie, mais comme elle ne concernerait "normalement" que des branches de faibles à moyens diamètres, on peut donc admettre (et j’en suis témoin) que c’est "jouable". Par contre le broyage de troncs entiers de feuillus (souvent de forts diamètres) en fine sciure, là c’est une toute autre histoire. La dépense d’énergie ou "énergie grise" est alors énorme. Mais ce gaspillage d’énergie n’est pas terminé, car il en faut aussi afin de compresser très fort cette sciure pour en faire des granulés style croquettes pour animaux. Et ce n’est pas encore terminé côté dépense d’énergie, car il en faut pour le transport, USA - GB ce n’est pas la porte à côté et il faut donc la compter !

Le comble dans cette histoire c’est que cette bio-masse bénéficie de subventions et de soutiens des gouvernements (notamment pour les centrales électriques britanniques) au nom du "réchauffement climatique" et des énergies renouvelables, alors qu’elle n’a strictement rien d’une énergie renouvelable sinon à très long terme .
Le principe de base est que rien n’est plus stupide que d’utiliser une énergie thermique, pour produire une énergie électrique qui va ensuite produire le l’énergie thermique. La déperdition de l’énergie de départ est abyssale. Le faire avec des énergies dites "renouvelables" c’est encore une plus grande aberration.
Il y aurait des quantités d’autres points à développer sur ce fameux "réchauffement" climatique, j’insisterai surtout qu’en tout premier qu’il faut se méfier des "évidences", les lobbies en sont friands et ils adorent les situations urgentes, elles ne laissent pas le temps de réfléchir...
Les paris sont ouverts : va-t-on soulever le problème posé par les centrales électriques à la bio-masse alors que les "bio"-carburants sont toujours fabriqués ?
Mais par "soulever", j’entends "interdire", pas on en reparlera..."plus tard" !

14/11/2015 21:37 par macno

« L’exemple parfait de la perversité du Co2, du réchauffement climatique anthropique et de l’énergie verte » il est exposé dans le documentaire qui suit, et dire qu’il est à ne pas rater...
Menaces sur la forêt française :
https://www.youtube.com/watch?v=tvquiIqKi6g&feature=youtu.be
...on ne sort décidément pas des menaces, "on vit (vraiment) une époque formidable"...

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