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Comment Vanessa Burggraf a échoué à se payer Jean-Luc Mélenchon et s’est fait huer par le public.

« Merde ! Comment merde ? »

C’est l’histoire du gars qui fait exprès d’écraser le pied d’un voyageur dans le métro et qui s’excuse très fort quand l’autre lâche un « aïe ! » suivi d’un murmure conciliant « Ce n’est pas grave ». Alors, le malotrus, prenant le wagon à témoin, s’écrie : « Merde ! Comment merde ? Je me suis excusé et vous m’insultez ? ».
Et le malheureux souffre-douleur de subir la réprobation des autres voyageurs.
Seulement, ça ne marche pas à tous les coups.

Je pensais à cette histoire en regardant samedi 10 septembre 2016 sur France 2, en première partie de soirée, l’émission « On n’est pas couché(s). »

La journaliste Vanessa Burggraf est à la manoeuvre pour se payer Jean-Luc Mélenchon.

On peut voir le combat ici (attention, ça va vite : entre 1h28.05 et 1h32.30) :

PREMIER ROUND

1- Vanessa Burggraf pose à Jean-Luc Mélenchon des questions à charge, comme celles que lui poserait un adversaire politique. D’emblée, on entend les mots qui font peur : « populiste (2 fois), démagogie »…

2- Elle interrompt l’interpellé dès les premières secondes de sa réponse (à la 4ème seconde).

3- Elle met en doute sa sincérité (les promesses qu’il ne tiendra pas).

4- Nouvelle interruption quand JLM évoque le procédé du référendum révocatoire. Vanessa Burggraf nous apprend ( !) que ça existe au Venezuela. Nicolas Maduro s’acharne à ne pas s’y soumettre, affirme-t-elle dans son ignorance de la situation vénézuélienne dont, je la cite « on ne peut pas ne pas parler » dans l’émission.

Au passage, demandons-nous pourquoi on est obligés de parler du Venezuela et pas du Qatar, de la Colombie ou du Mexique.

DEUXIEME PARTIE

Tournant du combat sur le ring. L’adversaire politique que la journaliste du système croyait dans ses cordes contrattaque.

1- Jean-Luc Mélenchon, loin d’être sonné par la rafale des coups, y met fin en doutant (légitimement) des connaissances de Vanessa Burgraff sur le Venezuela.

2- Vanessa Burgraff, d’abord geignarde sous l’uppercut, bondit sur ce qu’elle pense être le bon angle patiemment attendu par elle depuis le début : elle lance le leitmotiv médiatique, la botte de Nevers des obligés des 9 milliardaires qui possèdent nos médias : Jean-Luc Mélenchon est « agressif » (répété 3 fois).

3- Huée par le public, elle affirme qu’il n’y a que des mélenchonistes dans le studio (répété 3 fois).

4- Enfin, désemparée, et en contradiction avec tout ce qui a précédé, elle jure (3 fois aussi) qu’elle trouve Jean-Luc Mélenchon « très sympathique  ».

Imaginons son comportement si elle l’avait trouvé antipathique !

RESUME  : Invitez un homme politique, traitez-le de populiste, de démagogue, de menteur (ses vaines promesses), insinuez que ses amis latinos ne sont pas des démocrates, interrompez-le dès que vous sentez que ses réponses risquent de convaincre, déplorez 3 fois son agressivité. Si le public s’indigne, tentez de rattraper le coup en révélant (3 fois) que vous trouvez « très sympathique  » votre cible trop coriace.

Point d’orgue : déplorez néanmoins (à 1h38.02) qu’il n’y ait que des mélenchonistes dans le studio (répété 3 fois). Une discussion entre Jean-Luc Mélenchon et Laurent Ruquier nous apprend que Jean-Luc Mélenchon a invité sa garde rapprochée et 4 témoins qui ont parlé dans l’émission. Tous les autres ont été invités par l’animateur.

Vanessa Burggraf est journaliste du « contre-pouvoir » (dit-elle sans rire) et elle attend qu’on lui parle avec la douceur et le respect dus à sa profession, même quand celle-ci prend la forme d’une meute des chiens de garde.

Vladimir MARCIAC

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Vladimir MARCIAC
Jean Ortiz a publié 90 articles sur le site Le Grand Soir. Son style impeccable, son cœur à fleur de clavier, son intelligence servant sa remarquable connaissance des dossiers qu’il traite, son humour, sa fougue, sa fidélité aux siens, c’est-à-dire aux guérilleros espagnols que le monde a laissé se faire écraser par un dictateur fasciste, le font apprécier par nos lecteurs (nos compteurs de lecture le disent). Il a en poche une carte du PCF qui rend imparfaitement compte de ce qu’est pour (…)
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"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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