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Sur une autre photo qui n’a jamais été publiée...

Mitterrand et les mensonges d’outre tombe.

Certes, nous tombe dessus une rafale de documentaires télévisés, et autant de livres bien polis qui n’insultent pas le disparu... Mais qui, le 8 janvier prochain, pensera à verser des larmes sincères vingt ans après la mort de François Mitterrand ?

Si la « Tontonmania » est morte avec son objet -et les marchands de souvenirs de Jarnac font faillite- le chemin pour en apprendre plus sur le passé vrai de l’ancien président reste un roncier. Modestement, qu’il me soit pourtant permis de faire avancer cette histoire de quelques centimètres.

D’une tragédie l’autre, puisque c’est le sort du journaliste qui vagabonde entre les drames, en 1990, je me suis trouvé un jour à Carpentras face à un cimetière juif ravagé, à un corps profané. C’est à l’occasion de ce reportage que je rencontre un homme discret, Jean Renaud, patron du bureau local du « Dauphiné Libéré ». Et Jean Renaud me raconte un peu de sa vie. Il est le fils du propriétaire de la maison où François Mitterrand a vécu pendant près de deux années à Vichy, de janvier 1942 à novembre 1943.

Jean Renaud possède un trésor qu’il me met alors sous les yeux, une photo qui comble un trou de l’histoire. Celle où l’on voit François Mitterrand serrer la main d’un Pétain qui vient de lui remettre la Francisque ; alors que ses deux parrains l’encadrent. D’abord Gabriel Jeantet, as de la Cagoule, ami frénétique des nazis et collaborateur exemplaire. L’autre ange gardien étant Simon Arbellot de Vacqueur, ancien journaliste du Figaro et patron du service de presse du régime de Vichy et lui aussi « cagoulard ». Pendant longtemps, l’heureux titulaire de la Francisque « 2202 » a affirmé que cette breloque, « attribuée dans une vaste fournée anonyme », ne lui avait jamais été remise... Jusqu’au jour où Pierre Péan, pour le besoin de son livre « Une jeunesse française » découvre une photo qui nous montre le futur Président au garde à vous devant le Maréchal, prêt à être épinglé. Mais il nous manque le geste du Chef de l’Etat Français accrochant l’insigne au revers du veston, et la chaleureuse poignée de main qui a suivi. Bref, le reportage complet de la cérémonie.
Pour des raisons que je n’ai toujours pas comprises, Renaud refuse alors de rendre cette image publique, « pour des histoires de famille »... Craint-il des représailles, un sort identique à ceux de Pelat, Grossouvre ou Bérégovoy ? Je l’ignore. Les yeux de la France devront donc se contenter du cliché « 1 » du rouleau de pellicule, la photo qui illustre la couverture d’ « Une jeunesse française », la biographie complice écrite par Péan sur le natif de Jarnac. Et je peux vous révéler que la photo détenue par Renaud, en prime, est joliment dédicacée par un Mitterrand tout fier de sa Francisque.
En tant qu’assureur, et donc habitué à faire des prises de vues lors de sinistres ou d’accidents, il arrivait que monsieur Renaud, le père de Jean, soit convoqué à l’Hôtel du Parc, siège de l’Etat Français, pour y appuyer sur le bouton, réquisitionné en supplétif des photographes officiels. Hasard de la vie, c’est donc lui qui a pris la photo de son locataire et du « Maréchal ». Autre ironie, la secrétaire de Pétain loge elle aussi chez Renaud et est une voisine de chambre du séduisant jeune homme. Après ses heures de bureau, c’est très contente qu’elle rapporte à la maison Renaud une poignée de clichés de la cérémonie : « François va y mette sa dédicace ». Et l’image que j’ai vue il y a 25 ans, entre les mains de Jean Renaud, portait en effet le paraphe de François.

Le 11 novembre 1943, la Gestapo frappe à la porte des Renaud. Ici, Pierre Péan nous affirme que les hommes bruns viennent pour arrêter François Mitterrand. Mensonge affirme Renaud : « A l’époque j’étais adolescent. Mon père était à la cave pour bricoler la chaudière. C’est moi qui ai ouvert aux allemands. Ils n’ont jamais demandé Mitterrand. Ils ont d’abord fait sortir mon père et l’ont embarqué pour le déporter. Et je ne l’ai jamais revu. Ils ont également emmené Pol Pilven, un ami de Mitterrand qui, quelques jours plus tôt, avait aidé mon père à récupérer des armes et des motos parachutées par les américains. Plus tard, Mitterrand a d’abord déclaré que c’est moi qui « avait couru à la gare pour l’avertir de ne pas revenir à la maison »... Ensuite il a donné de l’épisode une nouvelle version, cette fois « c’est Ginette Caillard et Jean Munier qui s’en vont à la gare »... pour prévenir d’un danger un homme que personne ne recherche ».

En dépit des efforts du réalisateur William Karel, et de l’excellent film qu’il vient de diffuser sur Arte, la biographie de Mitterrand reste un gruyère dont il est difficile de combler les trous. Sachons, pour excuser les approximations des récits, que l’Elysée, sous le règne de « Tonton », a fait purger toute archive compromettante. Une remarque : en évoquant la carrière « algérienne » de notre héros, quand Mitterrand ministre de la Justice faisait tomber à pleins paniers les têtes de fellaghas, le réalisateur aurait eu bénéfice à diffuser le témoignage de Benjamin Stora. Un chercheur qui a eu le courage d’écrire un livre sur la question...

Après cette nouvelle salve de films et de livres -où trop souvent ce sont les amis et dévots du défunt qui parlent- Mitterrand reste un sujet de recherches. Tant la part d’ombre reste aussi profonde que la nuit.

Jacques-Marie BOURGET

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COMMENTAIRES  

19/12/2015 13:37 par aldamir

Et le scénario éternel de mensonges bien élaborés continue a été délivré à la consommation et les esprits des citoyens français qui resteront toujours les dindons de la farce , aussi bien tant pour la droite que pour la gauche.

19/12/2015 16:47 par latitude zero

Opportuniste sans scrupules , manipulateur sans égal à l’époque , traître, félon, lâche, sont les quelques mots qui me viennent à l’esprit quand on m’évoque le nom de François Mitterrand .

Je me souviens que le 10 Mai 1981, le jour de son sacre, tout jeune encore et sans grande culture politique , plusieurs fois sollicité par des amis j’ai refusé de participer à la liesse populaire déferlant dans la rue . Depuis et à chaque évocation de ce type, je me félicite « immodestement » d’avoir suivi mon instinct .

Merci à Jacques-Marie Bourget pour cet article.

19/12/2015 18:06 par Taliondachille

Doit-on comprendre que M. Renaud et Pol Pilven ont été dénoncés par Mitterrand ?

19/12/2015 19:08 par Scalpel

"Le coup d’État permanent"
Quelle meilleure épitaphe pour cet éternel pétainiste ortolanophage au cynisme absolu, prêt à n’importe quoi pour gravir les marches du pouvoir dont l’Histoire retiendra outre sa mégalomanie, le plus long règne d’un traître à son peuple depuis la révolution française.
"Les Français ne le savent pas mais la France est en guerre, une guerre sans mort apparemment mais une guerre à mort"
Ce qui nous tient lieu d’histoire n’est décidément qu’un tissu de mensonges.
Si par bonheur il existait un enfer, "2202" y occuperait une place de choix aux côtés de ses amis Reagan et Thatcher.
Très bel article, comme toujours, venant de JMB.

20/12/2015 06:12 par depassage

L’histoire est une guerre entre l’ange et le diable où il est demandé à l’ange de rester ange et au diable de ne pas se montrer sur son vrai visage au risque de se faire lapider. Contraint, il doit jouer à l’ange et faire de l’ombre au vrai ange auquel aucun écart ne peut être pardonné. L’un est lié et l’autre est libre. Alors que faire ? Dénoncer le diable surtout sous ses apparences d’ange, mais c’est la plus dure des entreprises.

20/12/2015 06:48 par jack

Merci pour cet article éclairant d’une lumière plus crue encore ce personnage trouble et malhonnête.

20/12/2015 09:24 par cunégonde godot

latitude zero :
Opportuniste sans scrupules , manipulateur sans égal à l’époque , traître, félon, lâche, sont les quelques mots qui me viennent à l’esprit quand on m’évoque le nom de François Mitterrand .

Et la journaille de gauche comme de droite de l’époque s’appliquant à céler ce qu’elle savait sur ce personnage tout en lui cirant obséquieusement les pompes...

20/12/2015 11:07 par Bernard Gensane

Début 1982, je fréquentais régulièrement, en famille, la piscine d’un grand hôtel d’Abidjan. J’y côtoyais deux ou trois rombières d’extrême droite qui passait leur temps à cracher leur venin sur Mitterrand et les "cocos". Elles se proclamaient en frissonnant" réfugiées politiques". J’avais beau leur dire qu’Isorni, l’avocat de Pétain, était copain comme cochon avec Mitterrand et avait appelé à voter pour lui, que le même Mitterrand s’apprêtait à réintégrer dans leurs prérogatives les officiers félons de l’OAS, rien n’y faisait.
Et puis, me dirent-elles, il a une deuxième famille. Je savais, comme tout le monde, que Mitterrand était un tombeur, mais qu’entendaient-elles par deuxième famille ? Il a une fille, née en 1974, avec une jeune femme de Clermont-Ferrand. Les journalistes sont au courant mais ne disent rien. ils ont trop la trouille.
Quelques jours plus tard, je rencontrais un médecin militaire français, qui me dit tout, ou presque, sur le cancer présidentiel. Je savais que le secret médical chez les médecins militaires était quelque chose de très relatif, mais tout de même. Tout le Val de Grâce sait, me dit-il.
Que les journalistes n’aient pas évoqué la vie privée de Mitterrand se conçoit. Après tout, beaucoup de choses auraient pu être dites sur celle de Giscard, de Chirac et de quelques autres vers 1974. Madame Pingeot n’a jamais joué les Trierveiler et fut, sa vie durant, d’une discrétion exemplaire. Mais qu’ils n’aient rien dit sur la maladie de Mitterrand, de même qu’ils avaient été muets sur celle de Pompidou alors qu’ils savaient depuis des mois que celui-ci souffrait d’un cancer du sang irrémédiable, nous éclaire, comme le film de Karel, sur la monarchie républicaine, ce système qui n’est pas encore une monarchie mais qui n’est plus la République.

J’ai raconté ceci (et mes deux rencontres avec Mitterrand) dans mon blog en 2011 : http://bernard-gensane.over-blog.com/article-francois-mitterrand-67245129.html

20/12/2015 13:02 par legrandsoir

Gensane a rencontré Mitterrand, il fricote avec VD et MV sur ce site. Attendons que MLP prenne le pouvoir et on verra s’il a gardé, une hutte en Afrique. Espérons-le.
(C’est pour rire, on le précise pour les lecteurs coincés (il y en a deux ou trois).

20/12/2015 11:48 par Fald

Comme "Latitude Zéro", je me suis fait reprocher de ne pas faire la fête le soir du 10 mai 1981. J’avais voté pour lui, ou plutôt contre Giscard, avec une pince à linge sur le pif.

Le lendemain, à un collègue qui se pointait en parlant de "grand espoir populaire", je répondais sèchement : "On a vidé la poubelle, mais on n’a pas rempli le frigo". Regards méprisants de toute la salle des profs de la cité technique de Romans.

Et je ne crois pas que ces regards étaient dus à mon erreur du moment : je n’imaginais pas à quelle vitesse on allait remplir de nouveau la poubelle.

Mais plus inquiétants me sont parus ces autres regards méprisants, dans une autre salle des profs, en 1995, lorsque j’ai déclaré que je n’étais pas en deuil.

Ce type-là savait vraiment embobiner son monde.

20/12/2015 11:51 par macno

Ça sert franchement à quoi tant après et tant d’années de faire le procès d’un personnage qui n’a jamais été que le reflet de son époque, c’est donc cette époque qu’il faudrait mettre devant un tribunal.
Vaste entreprise !
Sous l’occupation ils ont été des millions de "Mitterrand" et après tout autant de "gaullistes", et bien souvent c’était les mêmes...
En 1981, la Gauche s’est fait descendre de n’avoir pas procédé immédiatement au contrôle des capitaux, et ils ne se sont pas gênés pour prendre la poudre d’escampette...
Résultat des courses en 1983, l’État n’a plus un rond, Austérité, c’est la fin de la Gauche et de ses illusions...
Il faut bien prendre conscience que déjà à cette époque il était illusoire d’espérer combattre le Système et que pour tenter d’avoir le dessus sur lui, il fallait certainement utiliser ses mêmes armes, c’est à dire les plus pourries possibles. Pour s’en persuader, il suffit de voir se qui se passe actuellement à travers le Monde, que l’on connaît (plus ou moins) grâce à Internet, de transposer dans le temps et de faire travailler son imaginaire...
Mais est-ce que cela sert à quelque chose ?
J’ai de gros doutes.

20/12/2015 12:54 par legrandsoir

Bref, l’Histoire ne sert à rien et Marx avait tort de dire que les peuples devraient se souvenir de leur passé.

20/12/2015 14:39 par macno

@ legrandsoir
Je n’ai jamais dit que l’histoire ne servait à rien et qu’il fallait l’oublier, bien au contraire car on ne connaît pas assez la Vraie ; j’avais écrit :
« c’est donc cette époque ( sous entendu son histoire) qu’il faudrait mettre devant un tribunal. Vaste entreprise ! »
Ce qui à mon avis, est contre productif c’est l’histoire d’un individu pris isolément dans l’Histoire avec un grand H.
Combien ont été dans l’erreur à cette époque surtout au début, notamment pas mal d’intellectuels allemands.
En plus, il s’est passé 40 ans entre la "francisque" et le 10 Mai 81, il s’en passe des choses durant tout ce temps...
Je ne suis pas, loin s’en faut, un admirateur de Mitterrand, mais à 25 ans je lui revendique le droit de faire des conneries, sans pour autant m’adjuger le droit de le condamner à la perpétuité.

20/12/2015 17:26 par Calame Julia

Trop de secrets pour pouvoir se consacrer à la gouvernance pourrait-on dire.
Et j’espère que les révoltés des excès subis, n’iront pas, une fois encore, s’en prendre
à Mazarine Pingeot.

20/12/2015 21:28 par Roger

Je n’avais jamais connu la "Gauche" au pouvoir. Ce début de Mai 81 fût pour moi une fête...Miterrand avait de l’allure et de la culture, le programme commun était tout de même un sacré projet, sans commune mesure avec ce qu’on avait vécu jusque là (y compris après 68).
On découvre que le grand homme n’était qu’un homme, qui avait été jeune et con (comme moi d’ailleurs), qu’il a fait une habile, donc cynique, carrière politicienne, qu’il a trahi ses promesses (c’est nouveau ça !), et qu’il était plutôt un tonton flingueur qu’un bon tonton. Pourtant dans la galerie des Présidents que j’ai connu, il n’a pas été le pire, même De Gaulle pourtant indéniablement un grand homme Politique, avait sa part d’ombre.
Je ne lui reprocherai pas sa double vie et Nazarine(je suis moi-même un enfant illégitime, et bien content d’être né !), ce que je lui reproche (en plus du reste) c’est d’avoir fabriqué et légué à notre pays son fils spirituel François...Parce que, avec beaucoup moins d’allure, sans aucun panache, celui là est d’un "cynisme" encore plus redoutable. Il a déjà dépassé son Père spirituel, et vous verrez qu’il ira beaucoup plus loin !

20/12/2015 23:09 par Geb.

Dire que "certains" savaient c’est un truisme.. ;

Ce qu’il faut dire c’est que "certains" qui ne pouvaient pas ne pas savoir n’ont pas rempli leur rôle d’information des masses... Et c’est une réalité concrète.

Et ici je pense aux dirigeants du Parti Communiste en premier, qui ne pouvaient pas ne pas savoir, et qui ont organisé et consolidé la mascarade dans un but purement politicien.

C’est vrai, je n’ai jamais pu blairer le François. Mais en bon Communiste je me refusai à en faire amalgame car c’était pour des raisons personnelles, ou du moins je les croyait telles : En 56 j’ai vu, alors que je n’avais que 10 ans, mon père fracassé en compagnie de camarades par les gardes mobiles dans une manif contre la guerre d’Algérie, alors que celui qui plus tard se pris pour Dieu était Ministre de l’Intérieur. Ca ne s’oublie pas et se pardonne encore moins.

En 65 je fus très heureux de ne pas pouvoir voter pour lui car militaire et pas encore majeur.

En 81 je fus un des rares dans le Parti à m’opposer publiquement à sa candidature, ce qui ne me valut pas alors les compliments de mes camarades. Il est vrai que ce qu’on a appris ensuite je ne le connaissais pas et que mes positions marchaient au feeling. Bien que mes parents, (Communistes et résistants), m’aient depuis longtemps informé sur son rôle dans les événements d’Algérie lors de son passage au Gouvernement de Guy Mollet.. Mais je pense que dans leur rejet de DeGaulle ils préféraient se voiler la réalité Mitterrandiene et étaient subjugués par la perspective de ministres communistes dans son gouvernement., comme la majorité des Communistes d’alors. Et les autres préféraient la fermer qu’aller contre le vent.

Quand le reste sur son passé est sorti, le mal était fait.

Le plus marrant c’est qu’à l’époque l’ambassade d’URSS n’avait pas caché qu’elle préférait Giscard à Mitterrand. Du moins c’est ce qui se murmurait sous le manteau dans les sections et cellules.

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle avait raison, mais pour mon cas j’ai voté ce jour là pour Giscard. A choisir entre deux pourris je préférais celui qu’on connaissait comme tel.

3 ans après si tu trouvais quelqu’un chez les camarades qui avouait avoir voté Tonton, tu pouvais aller jouer au loto sans problème. C’était plus rare de choper une voix pour Tonton que gagner le gros lot du vendredi 13. ((- :

A se demander qui pouvait bien l’avoir élu ?

Et puis j’ai vu à la télé, (Je la regardais encore), Gayssot donner l’accolade à l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique.

Là, j’ai réellement commencé à me poser les bonnes questions.

Un peu tard, mais ça m’évitera finalement de mourir très con. (((- :

Tout ça c’est peut-être de la" Petite Histoire" mais c’est avec celle-ci qu’on fait la" Grande" quand on veut réellement être objectif avec son passé de classe.

21/12/2015 05:46 par jean-marie Défossé

J’aime bien la phrase suivante de Jacques-Marie BOURGET : « ... la biographie de Mitterrand reste un gruyère dont il est difficile de combler les trous . »
N’est-ce pas toute l’histoire guerrière d’une certaine France qui reste un gruyère et dont les trous au fil des événements et du temps , sont régulièrement comblés par une "camarilla" très franco-française et qui n’hésite pas à transfigurer l’histoire pour en perpétuer les méthodes ?

21/12/2015 05:51 par Bruno

SANS COMPTER LA COMPLICITÉ DIRECTE AVEC LE GÉNOCIDE RWANDAIS !

Personnellement, je m’étonne que personne n’en parle ou si peu... et la Françafrique...

Vous entendez bien : LE GENOCIDE RWANDAIS !

Miterrand supervisait tout et jusqu’au bout, il a soutenu le régime qu’il avait lui-même grassement armé : les nazis rwandais ! Le "Hutu Power " !!! qui a exterminé deux millions de Tutsis et tous les démocrates Hutus qui refusaient l’ethnicisme politique du pouvoir génocidaire en place avec la bénédiction de Mitterand, Balladur, Léotard et Alain Juppé, sans compter le Vatican et le gouvernement Belge de l’époque....

Vous m’en direz tant ! Pétain, Algérie Française, Génocide Rwandais !!! diabolique le type et pour couronner le tout, il est parvenu à tromper les électeurs de Gauche en dissolvant la France dans l’Europe atlantiste sous commandement US. Simple gouvernorat de l’Empire désormais, nous subissons des politiques votées ailleurs avec la complicité de nos nouveaux collabos !

Amen !

21/12/2015 08:17 par macno

@ Bruno
C’est bien ce que je craignais, c’est le style d’article qui peut facilement amener à des dérives.
On en était à l’épisode de la Francisque...
Avec le Génocide rwandais on se retrouve 50 ans plus tard.
Il faut piocher en profondeur pour connaître le fin mot de l’Histoire de ce génocide, et on devrait trouver dessous un important gisement d’Anglo-saxons...
À vous de chercher...

21/12/2015 11:39 par Bernard Gensane

Ce qui me sidère le plus dans le "gruyère" mitterrandien, c’est Bousquet. Son parcours, ses liens, sont parfaitement représentatifs de toutes les connivences dans la classe dirigeante française.
Avant la guerre, il fut, contrairement à Mitterrand, un authentique homme de gauche. Pendant la guerre, il dirigea la police, il sut, dès 1943, ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Après la guerre, il conseilla et anima la rédaction de La Dépêche du Midi et fut banquier et administrateur de la compagnie aérienne UTA où il siégea aux côtés d’Antoine Veil, le mari de Simone, qui eux non plus, j’imagine, n’avaient jamais entendu parler d’un tel collabo.
La Dépêche était alors la propriété des époux Baylet, parents de Jean-Michel Baylet, président du parti radical-socialiste. Née Isaac, Evelyne Baylet était d’origine juive. Bizarrement, lorsque Bousquet quitta La Dépêche, le quotidien devint plus centriste.
Pour ce qui est de Bousquet et de ses contacts avec la Résistance, je cite Wikipédia :
"En 1943, il prend des contacts avec la Résistance en protégeant certains de ses membres menacés d’arrestation, notamment François Mitterrand qui animait un réseau de prisonniers évadés ; il sabote également certaines opérations montées contre les maquis ou procède à des libérations de personnes détenues. À l’occasion de l’assassinat de Maurice Sarraut par des miliciens20, le 3 décembre 1943, il pourchasse impitoyablement les assassins et montre ainsi sa volonté de s’éloigner des ultras de la Collaboration. Il entre alors en conflit avec Darnand, chef de la Milice, qui le remplace le 31 décembre 1943, à la suite de sa démission. Il est arrêté le 9 juin 1944, juste avant la Libération et conduit avec sa famille, en résidence surveillée en Bavière. Il est libéré en avril 1945 par les Américains. Ceux-ci, bien renseignés, lui proposent de partir directement pour les États-Unis avec sa famille : l’Office of Strategic Services (agence de renseignement du gouvernement des États-Unis), dont le représentant en Suisse était Allen Dulles, avait justement évalué l’importance d’un tel personnage. René Bousquet refuse et demande à rentrer en France où il sera incarcéré à la prison de Fresnes du 17 mai 1945 au 1er juillet 1948."
Son action en faveur de certains résistants (il empêcha l’arrestation de Mitterrand et d’autres) permit qu’il soit immédiatement relevé de sa condamnation à la peine (minimale) de 5 ans d’indignité nationale.
En 1958, Bousquet fut candidat (malheureux) aux élections législatives sous les couleurs du minuscule parti de centre-gauche présidé par Mitterrand, l’UDSR. 13 ans après la fin de la guerre, Mitterrand n’avait toujours pas pris le temps de savoir qui était réellement son ami.
En 1965 et 1974, Bousquet apporta son soutien financier aux campagnes présidentielles de Mitterrand. Pendant ce temps, il fréquenta Chaban-Delmas, authentique résistant, Edgar Faure, le milliardaire communiste Jean-Baptiste Doumeng, Antoine Pinay (cacique des IIIe et IVe Républiques ayant appartenu au Conseil national de Pétain) et Pierre Mendès-France, qui était juif.
Il fut un temps question que Bousquet soit de nouveau jugé, par la cour d’assises cette fois. Le ministre de la Justice de l’époque, Georges Kiejman (fils de déporté) soutint qu’il n’était pas possible de déclencher une nouvelle action publique au nom du principe de la chose jugée.
En 1989, une plainte est déposée par Serge Klarsfeld contre Bousquet pour crimes contre l’humanité.
En 1993, Bousquet est opportunément assassiné par Christian Didier, mythomane bien connu, qui sera défendu par Montebourg (commis d’office). Dans son roman HHhH, Laurent Binet considère Christian Didier comme un « spectaculaire abruti » qui a privé la France du « procès du siècle ».

21/12/2015 12:01 par Autrement

Je sais, le sujet c’est Mitterand, mais ça ne m’émeut pas car je n’ai jamais eu pour lui ni admiration ni sympathie. Moi, ce que je me rappelle surtout du 10 mai 81, c’est d’avoir vu à la télé la joie et les hurrahs, bras levés, de Pierre Juquin. J’étais alors au Pcf depuis 1963, mais vu ce qui venait d’être largué par Marchais de l’essentiel du Programme commun, les nationalisations, je trouvais cette joie indécente. Mes démêlés avec Juquin remontaient d’ailleurs plus loin : il était venu nous voir à Dijon pour nous morigéner, ça devait être en 1964, il faisait du zèle en tant que nouveau membre du comité central, et nous avions commis le crime, nous enseignants de Dijon (j’étais encore prof au lycée de filles), d’avoir "tenu une réunion non statutaire" (inter-cellules d’établissements) sur les problèmes de l’enseignement, pour ainsi dire un "travail de sape" ! Cela m’avait paru d’une absurdité sans nom, mais comme la collègue qui m’avait fait adhérer était elle-même très critique tout en étant une ancienne de la résistance, cela ne m’avait pas découragée de militer. Plus tard, on me reprocha (c’était lors de la candidature Juquin à l’élection présidentielle), d’avoir parlé péjorativement dans un journal de cellule de "l’individu Juquin", alors que des copains le tenaient pour un critique sincère et salutaire de la ligne du CC, et le présentaient comme la victime d’une "traversée du désert". Mais moi je le connaissais autrement, et il montra par la suite, en se donnant le rôle du "repenti", qu’il était autant un critique rigide qu’il avait été suiviste rigide. Il vira au vert, ce qui n’était pas mal après tout, et fut à l’origine d’un mouvement parallèle. Mais tout ce que je voulais dire, c’est : chacun sa biographie, chacun l’Histoire. Pour moi, depuis 1987, fini le Pcf (mais non le marxisme !), et Pierre Laurent dans ses pantoufles me paraît aussi repoussant que Robert Hue. J’ai quand même bien aimé la chanson de Jean Ferrat, La porte à droite, et je vous l’offre pour le nouvel an, occasion de ré-écouter aussi toutes les autres,

21/12/2015 12:09 par Fald

à GEB

Gaffe quand même !

L’URSS préférait Giscard ? Je n’en sais rien et je m’en fous. Ce que je sais et tu devrais t’en rappeler, cher ex-camarade, c’est que l’Huma avait dû publier la trado d’un article de la pravda pour couper court à la propagande mitterrandienne qui disait cela. En réalité, l’article présentait les quatre principaux candidats avec pour chacun les arguments qu’il ferait valoir.

Le président sortant, Giscard, était cité en premier. Logique ! Sauf pour une lecture de la pravda par les médias français. Ensuite Mitterrand et Chirac, Marchais venait en conclusion, logiquement aussi puisque c’était le coco de l’étape, sauf pour ...

L’article était un peu trop platement documentaire et diplomatiquement neutre de la part d’un journal qui se voulait communiste. Cependant, les grands titres de la presse française sur « le Kremlin votant Giscard » étaient foncièrement malhonnêtes et évidemment préjudiciables à la campagne résolument « Anti-Giscard » de Marchais. Mais leur thèse est restée dans les mémoires de veau des Français en lieu et place de la réalité.

Quand au vote Giscard de certains copains dont toi, à ce que tu dis, c’est une thèse apparue en 1984 après le départ (trop tardif) de nos ministres. La campagne a été lancée par les reaganno-mitterrandiens avec des journalistes d’extrême droite et quelques vestes retournées du parti.

Or, comme tu le dis d’ailleurs, sans nos voix et la campagne interne à laquelle j’ai participé contre l’abstention au second tour, le Petit Oncle du Peuple aurait perdu. L’immense majorité des électeurs de Marchais ont voté Mitterrand à notre appel. Le mensonge mitterrandien était tout simplement dégueulasse, mais il est lui aussi devenu histoire officielle au mépris de la simple arithmétique.

Pour moi, le résultat en a été un refus de voter socialiste au deuxième tour à partir de 1984. En 2002, j’ai été moins gêné de voter Chirac contre Le Pen que s’il avait fallu voter Jospin. Chirac, au moins détestait personnellement Le Pen, à ce qu’on dit, alors que les socialos le considèrent comme un instrument pour leurs magouilles.

Je suis très pessimiste depuis cette période où la gauche au pouvoir, c’était Mitterrand à l’Ouest et Tchernenko à l’Est, avec la montée de Le Pen et la chute continue du parti.

Je n’ai pas voulu être le rat qui quitte le navire et j’ai attendu 1999 que le capitaine Robert Hue lui-même le coule pour le quitter. Mais le cœur n’y était plus.

Et quand je vois qu’un ancien coco qui prétend comme moi avoir vécu 1981 de l’intérieur se souvient de la propagande contre nous comme de la réalité, ça ne me remonte pas le moral.

21/12/2015 21:13 par Geb.

@ Fald...

D’abord je ne suis pas un "ancien coco". Ce sont ceux qui dirigent le PCF aujourd’hui qui le sont.

Ensuite je ne suis pas simplement "un ancien coco" mais en tant que "coco", et depuis 1956, j’ai participé à toutes les luttes du Parti souvent hélas sans tenter ce comprendre les mouvements sous-jacents.

Ensuite je suis fils et petit fils de Communistes qui ont TOUS joué un rôle marquant dans l’histoire du PCF et dans l’histoire de ses médias. Fils de rédac-chef d’un hebdo communiste, devenu cadre-journaliste de la presse communiste quotidienne régionale, puis rédac-chef de la Presse mutualiste.

Ma mère était la secrétaire chargée des Immigrés italiens à la Bourse du Travail de Marseille en 36 avec Charles Nédelec .

Et j’ai bossé 40 ans comme Travailleur du livre dans cette même presse dont une bonne partie du temps comme Cadre technique. Et surtout comme militant du PCF et de la CGT/livre, puis de la FILPAC..

Et pour finir j’ai en ma possession environ 2/3m3 d’archives et des centaines de bouquins sur tout ce qui s’est passé dans le Parti et le Syndicat dans les Bouches du Rhône depuis au moins 1945... Sans compter les années de résistance et de bagne de mes parents.

Alors je peux t’assurer que si je dis qu’en 81 on parlait dans les cellules et sections de "ne pas voter Mitterrand", en particulier dans le Sud de la France c’est une réalité. Pas quelque chose que j’ai lu sur Wikipédia ou dans l’Humanité de Lagardère. Et si c’est resté marginal c’est parce qu’à l’époque peu de camarades pouvaient imaginer aller contre une directive du C.C. même si elle semblait aberrante.

On a vu ou ça nous a menés.

D’ailleurs comme tu peux le constater d’après la chronologie de ce que je décris j’ai 70 ans... Et je suis loin de radoter.

Alors cherche pas à défendre les dirigeants du Parti qui nous ont volontairement celé la réalité de Mitterrand, Y compris Marchais. D’autant que c’était quelqu’un que j’estimais et à mon avis le dernier dirigeant Communiste réel à la tête du Parti.

Parce que je me souviens aussi amèrement comment on l’a descendu en flèche lors de son retour d’URSS et de son appréciation "globalement positive" de la situation locale et de ce qui se passait en Afghanistan avec le rôle des Américains armant les Moujahidins ; et comment, de l’intérieur, on l’a démoli. Alors que ce qu’il disait s’est révélé peu ou prou exact ensuite. Confirmé par Kissinger himself.

J’’espère que tu as aussi lu ce que j’ai écrit sur Gayssot ? Mais si tu veux on peut parler aussi de "sa" fameuse "loi", qui sert plus à baiser les militants du "BDS" que les "Faurisson" ; et de comment il a bousillé la SNCF et les personnels cheminots.

Tu étais où, toi, en 1981 ? En 1965 ? En 1956 ?

Et je te parles pas de 1968 parce que là aussi ça n’étais pas "notre" révolution mais celle de la Fac de Droit de Nanterre et de ses fils de bourgeois.

Même si le PCF a pris le train en marche ensuite.

On ne peut pas parler de Mitterrand sans parler des errements pour ne pas dire plus des dirigeants du Parti d’alors qui par naïveté ou pour des raisons moins nobles nous ont mis la tête dans le sac pour favoriser sa candidature. Il ont menée aussi cette politique dans les Bouches du Rhône avec Defferre, l’homme de la CIA et de la Mafia des Guérini et consorts. Avec des résultats pas plus heureux.

A l’époque, sans nous, ces personnages seraient resté ce qu’ils auraient du rester : Des traîtres à la Classe ouvrière et au Prolétariat.

Et pour le cas Mitterrand celui d’un collabo, résistant de la 25ème heure, et assassin guillotineur à ses heures de militants du FLN.

21/12/2015 21:23 par Aris-Caen

"Veni, Vidi, Vichy !"

22/12/2015 08:59 par résistant

J’adore les commentaires de Geb. Je pourrais lire ça pendant des heures, je bois du petit lait.
Quoiqu’il en soit, se focaliser sur Mitterand, c’est comme se focaliser sur nos hommes politiques actuels, c’est encore une fois l’arbre qui cache la forêt. Tous les politiciens qui montent fonctionnent de cette façon (sinon ils ne montent pas, c’est pourtant simple à comprendre, non ?).
Ce ne sont pas les gens comme Mitterand qui sont intéressants, c’est ceux qui se cachent derrière : les plus gros industriels et surtout les plus gros banquiers.
Au grand spectacle de marionnettes qu’est la vie, levez-vous donc, pour une fois, et aller voir en coulisses qui sont les marionnettistes.

22/12/2015 11:04 par JM BOURGET

Ce qui est délicieux c’est que Legay, l’intime et l’assistant de Bousquet, par le biais de la Banque d’Indochine, se soit retrouvé être administrateur de la compagnie UTA présidé par Antoine Veil, mari de Simone ! Le même Veil qui était aussi l’intime d’Edouard Leclerc (l’épicier) auquel jusqu’à Sarko, tous les pouvoirs politiques confondus ont refusé toute décoration.... devinez pourquoi ?

22/12/2015 11:34 par Fald

à GEB

Tu étais où, toi, en 1981 ? En 1965 ? En 1956 ?

Bonne question, j’étais nulle part, ou presque. En 56, je commençais à apprendre à lire dans une école qui allait bientôt fermer faute d’habitants, en 65 je sortais des bois de mon village. En 68 j’ai pris les gauchistes qui venaient évangéliser mon lycée de petit patelin pour des rigolos et je trouve que pour l’analphabète politique que j’étais alors, j’ai eu du flair. J’ai commencé à rencontrer des communistes dans les années 70 à comme étudiant.

Ayant eu la chance de ne pas avoir de parents communistes, je n’y suis pas venu par une quelconque illusion sur l’URSS, au contraire. Ayant appris suffisamment d’allemand, j’ai visité la RDA deux fois 3 semaines dans les années 75 et 76, et le pays m’a surpris car il était très différent de l’enfer que je m’attendais à trouver, même si tout était loin d’être folichon. Car dans les écoles françaises, on enseignait que c’était l’enfer.

Pour le PCF, je suis, sans m’en excuser, un pur produit de Marchais. Le très décrié XXIIe congrès m’a paru être une tentative louable de déstaliniser le parti en lui gardant la veste à l’endroit. Ma première carte est donc de 1976, et la dernière de 1999. Marchais m’a amené au parti, Hue me l ‘a fait quitter.

Pour où j’étais en 81, lis mes commentaires précédents.

Je suis donc plutôt un ancien non-combattant et il y a des jours où j’en suis fier !

Car je pourrais être d’accord avec tout ce que tu écris si ce n’était pas une diatribe injustifiée à mon encontre.

Qu’est-ce que j’ai écrit ? Que le plus important à mes yeux n’était pas ce que pensait l’ambassade de l’URSS mais les mensonges sur un article de la pravda dans le but de nuire à la candidature de Marchais.

Je dis aussi, COMME TOI que ceux qui ont refusé de voter Mitterrand étaient très minoritaires, et ceux qui ont carrément voté Giscard, rarissimes. Mais à moi, cela me rappelle surtout le mensonge devenu vérité officielle à force d’être répété, comme quoi la masse des cocos auraient voté Giscard.

Si tu juges que ces mensonges étaient acceptables, explique nous pourquoi, au lieu de me demander ce que faisais à 5 ans en 1956, et pourquoi pas en 1936, 15 ans avant de naître !

Un détail : « coco », est chez moi une abréviation et un terme plutôt affectueux, comme le surnom de « Big Jo » qu’on donnait à Marchais avec les copains.

Bref, tu te fâches vraiment pour rien.

22/12/2015 17:03 par SEPH

Mitterrand est un IMPOSTEUR et un TRAITE à la classe ouvrière.

De plus, il a ordonné la TORTURE pendant la guerre d’Algérie avec Guy Mollet. Les socialistes ont toujours été des colonialistes et des larbins de l’impérialisme. ils sont à fuir.

22/12/2015 17:45 par Geb.

Désolé si tu prends ça comme une "diatribe" contre toi.

D’abord parce que rien qu’à te lires je savais que tu ne pouvais pas avoir été partie prenante de cette époque de tous les dangers.

Ensuite parce que lorsque tu cites "La Pravda" et L’Humanité de l’époque et les années suivantes pour mettre en doute les faits que je mettais en lumière sur les "souhaits" des Soviétiques, j’ai compris immédiatement que tes connaissances sur le sujet étaient plus livresques que enregistrée in-situ. Et je ne t’en veux pas.

A l’époque, pour nous, "La Pravda" était réellement "La "Vérité" et l’"Huma" notre journal de route.

Mais c’est pas pour ça qu’on était sourds ou aveugles...

Il faut bien comprendre ce que j’ai exprimé : Il s’agissait de "souhaits" de l’Ambassade d’URSS. Et j’ai pu entendre le Consul d’URSS à Marseille, un mois avant les élections de 1981, préciser à titre personnel ses préférences en aparté à titre "purement personnel". Je pense que c’était un honnête homme, si un diplomate peut être qualifié ainsi. Mais ça m’avais choqué car ce que je "savais" sur Mitterrand ne méritait pas pour moi à l’époque qu’un diplomate, surtout dans un domaine aussi engagé, émette une opinion pour ou contre un événement aussi crucial pour l’avenir de la France, fusse t-elle personnelle.

Plus tard j’ai compris ce qui le rendait "négatif" envers Tonton, lorsqu’on a su le reste. Et le reste c’est pas le Parti qui m’a intéressé à chercher à connaître la suite mais le bouquin de Péan "Une jeunesse française".

Donc si tu penses que je voulais te vexer, je te prie de m’excuser, mais on ne s’est pas compris.

L’ère Mitterrand ouvrait la route des obsèques du Mouvement révolutionnaire en France et en Europe. Avec l’"Eurocommunisme" comme porte-drapeau.

Et puis tu peux aussi lire ça, publié en 2006 :

http://www.mondialisation.ca/danielle-mitterrand-la-d-mocratie-n-existe-ni-aux-usa-ni-en-france/2208

Danielle Mitterrand est quelqu’un de très estimable qui hélas s’est mésalliée à un voyou, mais son opinion sur ce que pensait Francois par rapport à l’indépendance de la France vis à vis des USA et de la Démocratie en France est assez instructive. Peut-être as-t-elle pensé le dédouaner en laissant publier cet interview mais pour moi ça signifie que dès le début il savait comment ça allait finir. Et aucun honnête homme, révolutionnaire ou pas, n’a le droit de mener le troupeau à l’abattoir en sachant ce qui va se passer à l’arrivée.

Tu peux aussi noter que c’est "El Païs" qui l’a publié, Journal espagnol qui ne peut guère être qualifié "de gauche" et qui a du se régaler de démontrer comment on avait été pris pour des cons par notre ex-idole.

Désolé, et Sans rancune.

22/12/2015 19:08 par latitude zero

Une magouille Mitterrandienne oubliée, sur les Crises.fr , ça vaut le coup d’œil !

1983, tournant de la politique du programme commun soit disant en échec, Mitterrand se couche devant les états-uniens, début de l’austérité . Mitterrand sait que cette politique sera très impopulaire. Pour garder le pouvoir le plus longtemps possible les magouilles les plus tordues sont imaginées et mises en œuvre. ( dont celle du FN).

Réduire l’électorat de droite par le FN
Diviser la droite dans des querelles internes.

Un petit nouveau est mis à contribution…. Qui ira loin, quand après avoir été un pion dans les mains de Mitterrand , il deviendra le young leader le plus docile porté au pouvoir par les néocons US.
http://www.les-crises.fr/quand-francois-hollande-se-faisait-passer-pour-un-leader-de-la-droite/

22/12/2015 22:06 par latitude zero

Le même Veil qui était aussi l’intime d’Edouard Leclerc (l’épicier) auquel jusqu’à Sarko, tous les pouvoirs politiques confondus ont refusé toute décoration.... devinez pourquoi ?

Edouard Leclerc a bénéficié d’ un non lieu en 1945, par le commissaire de la République de Quimper, dans une affaire où il était accusé d’avoir donné en 1943 des noms de résistants locaux, dont François Pengam, membre d’un groupe de choc des FTP ayant rejoint la résistance en 42.
François Pengam a été torturé et fusillé en 1944 sans avoir donné les noms de ses camarades.

Tous les faits étaient attestés , les charges très lourdes faisaient qu’il était probable qu’Edouard Leclerc soit fusillé. C’est là qu’intervient sa mère qui réussit à faire passer son fils pour fou et à le faire libérer pour « irresponsabilité pénale » avec l’aide d’ intermédiaires, dont Pierre Branellec, ami de la famille, qui ignorait que c’était Edouard qui l’avait fait arrêter à Brest par la Gestapo.
Aucun des gouvernements successifs n’a pu attribuer la légion d’honneur ( Honneur et patrie !) à E Leclerc parce que toutes les personnes habilitées émettaient des avis négatifs , et aussi parce que cette breloque n’est « en principe » pas remise à un « irresponsable pénal »
C’est Sarkozy qui remettra la légion d’honneur à E Leclerc en 2009 , provoquant un scandale et une grande polémique qui dure encore, et sans explications !

26/12/2015 12:05 par ALAIN EUGENE VICTOR

François Mitterrand, homme de droite ou d’extrême droite ?
Le père François est né en 1916 dans la petite bourgeoisie provinciale en charentaises. Celle-là même que Philippe Sollers appelle avec dégoût "la France rancie".
Lorsque, à 18 ans, il vient étudier à Paris, il empeste encore l’encens, le cierge et la calotte. D’ailleurs, il crèche chez les pères maristes de la rue Vaugirard. Significatif.
Entre 1934 et 1936, jusqu’à la dissolution des ligues factieuses, il adhère aux Croix de Feu du colonel De la Rocque. Un homme qui ferait passer Le Pen pour un gauchiste.
Pour la petite histoire, en 1935, notre bon François défile avec les Camelots du roi, une organisation fascisante, en scandant "Mort aux métèques !" L’intéressé niera. Puis, obligé de se reconnaître sur une photo sans équivoque, face à un cordon de police, il prétendra avoir été là par simple curiosité...

Mec mets ta cagoule !

En avance sur les rappeurs, le père François copine avec la Cagoule dès 1935.
Sans que son appartenance à ce groupe factieux interdit ait pu être formellement prouvée, il en fréquente les chefs qui résident, comme lui au 104 rue de Vaugirard. Chez les bons pères maristes. Des liens d’amitié se nouent qui dureront jusqu’à sa mort.
Au cours de l’hiver 1936, Mitterrand qui rêve déjà de jouer un rôle important en politique, participe à des manifs de l’Action Française. De tout cela, il résulte qu’il a clairement fait ses choix.
A droite toute !

Bien qu’il ait prétendu par la suite être devenu socialiste avec le front populaire, il travaille à "L’écho de Paris", un journal clairement ancré à droite, jusqu’à son incorporation en 1938.
Fait prisonnier en juin 40, il se lie d’amitié au stalag avec un "ouvrier communiste" (né à St Cloud) qui deviendra milliardaire (comment ?) Roger Patrice Pelat.
Habitué à avancer masqué, on retrouve F.M en 1941 à Vichy (pas pour soigner son foie...) après une évasion controversée du stalag fin 1941. Immense culot ? Insouciance de jeunesse ? Il mène un vie publique et mondaine, sous sa véritable identité, alors qu’il est en principe recherché par les polices des deux côtés du Rhin.

Il deviendra résistant plus tard, quand la faillite d’Adolf deviendra prévisible à la mi-43. Mais en attendant, il est un bon maréchaliste.
D’après Pierre Péan, il écrit à sa frangine le 13 mars 1942 : "j’ai vu le maréchal au théâtre. Il est magnifique d’allure, son visage est celui d’une statue de marbre."
Surtout, il demande, obtient, et reçoit fièrement la francisque en mai 1943, renouvelant son serment d’allégeance au maréchal.

Double jeu ou seconde nature ?

A la mi-43, tout en recevant la francisque, il profite de ses fonctions officielles pour fournir des vrais-faux papiers à d’anciens prisonniers de guerre évadés et à des réfractaires au STO. Un bon point. Enfin.
Au cours de l’été 43, il tient des propos publics anti-nazis (pour se dédouaner ?) qui l’obligent à se cacher. En novembre, il a la gestapo aux trousses. Les nazis le soupçonnent d’être un agent double.
Mais bien qu’il ait prétendu par la suite avoir effectué, dès le début 43, des navettes avec la France Libre, à bord de Lysanders, on a des doutes. Ainsi le group captain Hugh Verity chef de l’escadron 161 de la RAF affirmera ne pas se souvenir de lui.
Or, à cette époque Verity vient juste d’être nommé à ce poste et tient un journal, qui deviendra après guerre un fameux livre : "We Landed by Moonlight"

De Gaulle que Mitterrand rencontre fin 1943 à Alger est assez sceptique sur la crédibilité et l’efficacité de son réseau de patriotes. Les propos qu’il lui tient scellent d’emblée une future inimitié indéfectible : "Un mouvement de résistance d’anciens prisonniers de guerre ? Pourquoi pas aussi un mouvement d’épiciers ou de garçons coiffeurs ?"

Finalement, ce n’est que le 12 mars 1944 que Mimi fonde un vrai réseau de résistance incontestable, et reconnu comme tel dans l’organigramme de la France combattante.
Sans renier pour autant ses anciennes amours : en 1945, il apporte un témoignage disculpant Eugène Schueller, fondateur de L’Oréal, mais surtout financier de La Cagoule et dirigeant du RNP (Rassemblement National Populaire) de Marcel Déat.
Un ancien leader socialiste partisan d’une collaboration totale avec les nazis, promu ministre du travail dans le gouvernement de Laval.
Après la guerre, heureuse coïncidence, Mitterrand dirigera le magazine "Votre Beauté" qui appartient à Schueller... Il faut bien manger !

Ce sont quand même de bons débuts pour un jeune homme si ambitieux et pas trop regardant.
Maréchaliste, il a servi puis empapaouté les collabos. Résistant tardif, il a enfumé les vrais héros avec ses "exploits" et son prétendu "réseau". Opportuniste, il a protégé de riches traîtres susceptibles de lui renvoyer l’ascenseur.
Plus tard, avec une égale aisance, il roulera dans la farine les socialos.
Et embrassera les communistes dans une étreinte mortelle.

L’ami Bousquet embusqué

De son passé à Vichy, il restera à Tonton une amitié indéfectible avec l’ignoble René Bousquet, un jeune préfet qui en 1940 à l’inverse de Jean Moulin, choisira le deshonneur et la traîtrise.
Secrétaire général à la police i.e vice-ministre de l’intérieur, avec délégation de signature permanente de Laval, Bousquet fera trucider et/ou déporter pas mal de Juifs et de Résistants. Sans pouvoir prétendre qu’il ne savait pas.
Mais, bien planqué chez les curés à la Libération, il aura la chance de n’être jugé qu’en 1949, quand l’heure de la réconciliation avait sonné. Il s’en tirera avec une condamnation pour crime d’indignité nationale, dont il sera vite relevé.

En 1974, Bousquet qui s’était refait une carrière enviable dans la banque, décida de faire bénéficier son ami Mitterrand de son aide financière. Les deux hommes s’étaient régulièrement revus quand Mitterrand occupait divers postes ministériels dans des gouvernements de la IVème république, échangeant informations, dossiers compromettants et petits services.
Et Bousquet, aussi retors que son ami, avait réussi à faire oublier son passé au point d’obtenir un poste d’administrateur à UTA, présidé alors par Antoine Veil, le mari de Simone ! Une photo d’époque montre les compères René et François, festoyant en famille à Latché, le sourire épanoui.

Après 1981, Bousquet sera reçu régulièrement à l’Elysée. Et malgré les poursuites engagées contre lui du fait de crime contre l’humanité, il ne sera jamais jugé.
Mais si Tonton lui a permis d’esquiver les juges, il n’a pas pu lui éviter une rencontre fatale avec cinq balles de révolver en 1993.

Colonialiste, le père François ?

En 1954, ministre de l’intérieur, il s’oppose à l’indépendance de l’Algérie, vire un gouverneur général ouvert au dialogue avec les Maghrébins, et tente de se débarrasser du recteur de la mosquée de Paris.
Le 5 novembre de cette même année, il déclare à la tribune de l’Assemblée nationale : "Les Algériens ne peuvent trouver qu’une seule réponse : la guerre !"
A une époque où la rébellion vient juste de commencer et où il était tout à fait possible de négocier avec des élites algériennes réalistes un désengagement en douceur, comme les Anglais l’avaient fait avec la plupart de leurs anciennes colonies.

En 1956, summum de l’opportunisme, il fait partie d’un gouvernement qui accorde l’indépendance à la Tunisie et au Maroc. Mais en même temps, en tant que garde des sceaux, il ne fait rien pour sauver de la guillotine des militants communistes qui ont frayé avec les fellaghas.

Adroit et à droite, Tonton

Au début des années 60, quand il est impliqué dans le vrai-faux attentat de l’Observatoire, organisé avec le concours d’un homme proche de l’extrême droite Robert Pesquet, il demande à Tixier-Vignancour d’assurer sa défense.
Ce grand avocat d’extrême droite lui prouvera son amitié en invitant à voter pour "l’homme de gauche" Mitterrand à la présidentielle de 1965.

Une fois devenu président de la gôchunie, il fera fleurir la tombe de Pétain à l’île d’Yeu, tous les ans de 1984 à 1992. Avec des roses ? Le détail ne manquerait pas de piquant ! Et il acceptera de recevoir des survivants de la division Charlemagne, les waffen SS français. Pour parler de quoi ? Nul ne le sait. Il y a un trou dans les "Verbatim" d’Attali, probablement tenu à l’écart.
Qu’en disent les bien-pensants qui s’en prennent aujourd’hui à un maire rural dont le crime est d’avoir oublié de décrocher le portrait du maréchal de la salle des fêtes ?

Enfin, cerise sur le gateau, d’après Franz-Olivier Giesbert, le président Tonton serait intervenu personnellement, dès 1982, auprès des directeurs de chaînes télé pour que Jean-Marie Le Pen, ancien bras droit de Tixier Vignancour, et alors peu connu du grand public, soit invité plus souvent et participe à des émissions de forte audience.
Pas, comme on le dit souvent, pour embarrasser la droite classique car celle-ci s’associait volontiers au FN dans les élections locales jusqu’à l’affaire du "détail" fin 87.
Chronologiquement, l’argument de la manipulation diabolique ne tient donc pas la route.

Cohabitations et maraboutages

La première cohabitation fut une erreur de calcul.
Mimi escomptait une majorité introuvable, renforçant son pouvoir, en rétablissant aux législatives de 1986 le scrutin proportionnel favorisant les petits partis à la marge.
Néanmoins il s’accommoda assez bien du retour de la droite, et alors que rien ne l’y obligeait, il profita de l’occasion pour signer des textes supprimant l’autorisation administrative de licenciement, privatisant les banques ainsi que TF1 et M 6, avant de fêter symboliquement le millénaire capétien dans la basilique de Saint Denis vouée aux rois de France. Tout un symbole.

La deuxième cohabitation fut moins ambitieuse, mais le président très malade, souvent alité, n’était plus que l’ombre de lui même.
Se disant agnostique, il avait toujours gardé une fascination de jeunesse pour les églises, les cathédrales et le clergé. Elargie ostensiblement aux synagogues et aux rabbins, pour capter le "vote juif".
Il avait aussi un goût marqué pour les marabouts, une appétence partagée avec Chirac, d’après Giscard d’Estaing qui se croyait envoûté en 1980/81.
"L’histoire secrète de la droite" de Eric Branca et Arnaud Folch paru chez un plon, fait froid dans le dos. Nous aurions été gouvernés par une bande de grands féticheurs !

En juin 1986, le président laïc de gauche détourne un hélicoptère de la République laïque pour aller visiter en Creuse le philosophe catholique Jean Guitton, et discuter avec lui de dieu et de la foi pendant plusieurs heures.
Le 17 novembre 1994, il retrouve Guitton à Paris pour demander à ce grand marabout blanc spécialiste de la métaphysique chrétienne ce qu’est la mort et s’il y a un au-delà.
Mitterrand aura alors cette formule sibylline : "Je crois aux forces invisibles".

Guitton écrira, sans être démenti : "François Mitterrand n’a jamais renié la foi de son enfance et en avait gardé un sens mystique."
Sentant sa mort proche, à la fin de sa vie, François Mitterrand posera sur sa table de chevet une image de François d’Assise, le saint des pauvres et des nécessiteux. Un précurseur du socialisme à sa manière.
Façon très florentine de brouiller les cartes pour l’histoire. En mélangeant sa religion d’origine à son affichage politique tardif.

28/12/2015 03:19 par Aris-Caen

@ALAIN EUGENE VICTOR
Pour Mitterrand et la cagoule, il n’y a aucune preuve. Comme pour de Gaulle.
Il faut s’en tenir aux faits prouvés,donc aux preuves, sinon on nage dans les eaux saumâtres de "l’à peu près".
Il y a assez d’éléments à charges connus pour ne pas convoquer les "j’en suis certain".
Nous vivons une époque calamiteuse, mais il faut savoir raison garder.
Mitterrand est mort il y a 20ans,mais ce sont les vichystes d’aujourd’hui qu’il faut identifier et combattre, même s’ils se font passer pour le peuple.
Mitterrand, j’en ai personnellement rien à faire, il est mort.
Par contre les Attali, Dray, Moscovici, Cambadelis, Mélanchon ou Laurent et bien d’autres, sont objectivement des traîtres. La mémoire du net nous le prouve 100 fois.
Ils sont les comédiens de La société du spectacle, de tristes sires dans des comptabilité électorales et désincarnés.
Je sens la panique les envahir, leurs propos sont outrés, voire même déboussolés, toujours plus simplistes.
Dans un pays comme la France, hautement éduqué et gambergeant, le peuple de 1789, 1793, 1804, 1848, 1871, 1936, 1944, 1968 n’est pas près à la reddition. Il est en sommeil, peut être même dans l’attente d’un festin cannibale. Une curée gigantesque à la hauteur des trahisons.
Cette heure a rarement été si proche.

28/12/2015 21:27 par macno

@ ALAIN EUGENE VICTOR
Merci de continuer ma démonstration sur la "dérive" que précédemment j’avais signalée comme devant irrésistiblement découler de cet article. La vôtre de démonstration est éclatante, elle est parfaite, un chouia longuette peut-être pour un commentaire, mais faut ce qu’il faut pour abattre définitivement la bête, qu’elle ne renaisse plus jamais dans nos mémoires...
Je n’ai jamais aimé Mitterrand, point. J’ai pratiquement été obligé de voter pour lui. C’était d’ailleurs la première fois que je votais. Ce fut fait pour ainsi dire en "marche arrière" et le comble fut que c’était pour cet abominable individu dont vous faîtes un portrait si exhaustif et pour le moins sans nuances, à part quelques points positifs tout juste reconnus du bout de votre "plume".
Et d’ailleurs, à quoi peuvent bien servir les "nuances", je vous le demande ? Les nuances c’est juste bon pour les Kadhafi, Bachar et compagnie pour leur trouver des circonstances atténuantes, mais pas pour un dirigeant français et "socialiste" de surcroît, héritier par définition de notre belle et universelle Révolution Française, etc....
Par contre j’ai toujours eu une très grande estime pour Danielle (sa compagne). Une terrible et lancinante question m’a toujours rongé : comment a-t-elle pu faire pour vivre si longtemps aux côtés d’un tel monstre ? (J’aurais bien une réponse mais la décence m’interdit seulement de l’évoquer...)
Mais peut-être qu’il n’était que le reflet de son époque et de ses bouleversements et qu’il faudrait les expertiser plus longuement et plus sereinement, peut-être que...
Donc, je le redis, je ne me sens aucun point commun avec ce personnage mais ce tableau si machiavélique pour le moins me surprend. Disons qu’à côté de notre époque de fureurs, "tonton" fait un tantinet enfant de chœur...
Petite parenthèse à ce sujet, il manque dans cette biographie (soit dit en passant qu’il fallait oser l’entreprendre en si peu d’espace), ses occupations avant l’âge de 18 ans. Tant qu’à faire il faut aller au fond des choses.
Je n’arrive pas à comprendre comment un peuple a pu supporter un tel individu, et en plus, pour aggraver son cas, il en a redemandé, si ! Du masochisme pur et dur, ou alors....mystère ?
Bon, mais je ne vais pas revoir tout votre commentaire, mais il y a un point où je vous rejoins. Mimi (comme vous dites si affectueusement !) avait donc (en plus) des préoccupations existentielles. Là, je suis entièrement d’accord avec vous, c’est une honte ! La religion, comme chacun sait, est de droite et se doit de le rester, non mais sans blague ! Chacun à sa place et le peuple sera bien gardé !
C’est étrange, mais avec ses questionnements obsessionnels sur la mort il avait enfin fini par se rendre humain à mes yeux...

04/01/2016 14:26 par Colas BREUGNON

Merci à JMB pour cette revue de la bio du Francisquain de J’arnaque (le « qu » est volontaire !).
Je constate avec plaisir que les balles israéliennes n’ont pas entamé sa détermination.
Salut et fraternité !

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