RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Pietres fondateurs de l’Europe

Qui sont réellement les fondateurs de l’Europe ? Est-ce-que leurs vies personnelles peuvent nous éclairer sur l’évolution de cette union qui nous a promis la paix et la croissance depuis 70 ans et ce pour l’éternité ?

Cette association continentale a-t-elle pour but d’éviter le partage et le repartage des capitaux du continent ? Est-ce un lieu où l’on libéralise les échanges et où on facilite la concurrence ce qui abouti à un contrôle de l’économie européenne par les grosses sociétés ? Est-ce le faux nez de l’impérialisme dominant pour se prémunir des impérialismes émergents ? Dans le livre Le carcan européen (édition Delga), Annie Lacroix-Riz nous apprend à cerner les principaux pères de l’Europe pour mieux comprendre ce qu’elle représente.

Robert Schuman, ex-leader de l’Action catholique mosellane, valet lorrain du fascisme clérical de la dynastie Wendel. Il avait dans l’entre-deux-guerres soutenu l’autonomisme alsacien financé par le Reich avant et sous Hitler. Après avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain et conservé son poste de sous-secrétaire d’État aux réfugiés lors du premier gouvernement Pétain (17 juin 1940), il était rentré ensuite en Moselle annexée par le Reich où il détruisit soigneusement ses archives personnelles. Ses œuvres personnelles échappèrent à la Haute Cour de Justice mais ce fut suffisant : il fut jugé et frappé d’une peine d’indignité nationale et d’inéligibilité pour ces seules activités de 1940 ! Rétabli peu après dans ses droits civiques, il accéda dès juin 1947 aux postes de ministre des affaires étrangères des finances puis de président du Conseil, ministre de la défense. Il fut maintenu ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1952 sur ordre de Washington.

Jean Monnet, d’abord réformé en 1914, marchand d’alcool pendant la Prohibition, fondateur de la Bancamerica à San Francisco, conseiller de Tchang Kaï-Chek pour le compte des Etats-Unis. Puis, à Londres en 1940, Monet refuse de s’associer à la France Libre pour, en 1943, devenir l’envoyé de Roosevelt auprès du général Giraud (homme de paille étasunien). Homme de confiance de la City et de Wallstreet, il n’a cessé de servir les intérêts de la banque Lazard.

Paul-Henri Spaak a été formé par les États-Unis et financés par la CIA. Il fut un partisan de la « politique neutraliste  » dans l’entre-deux guerres. Le gouvernement dans lequel il était ministre des Affaires étrangères en mai 1940 prit la funeste décision d’arrêter tous les nationaux allemands réfugiés en Belgique (juifs et résistants aux nazis) et de les déporter en France dans des conditions inhumaines, d’où ils partirent pour Auschwitz et les chambres à gaz.

En Italie dès 1945 les États-Unis créèrent la Démocratie chrétienne à partir d’un ramassis de collaborationnistes, de monarchistes et de fascistes considéré à juste titre comme rempart au communisme. Son dirigeant principal, Alcide De Gasperi, président du Conseil Italien et ministre des Affaires étrangères de 1946 à 1953, recevait secrètement de l’argent de la CIA.

Le maire de Cologne, Konrad Adenauer, un des chefs de droite du Zentrum, partisan déclaré de la revanche et du réarmement, apôtre de l’Anchluss qu’il déguisait en projet pacifique d’européanisation de l’Europe. Une fois chancelier, après la guerre, Adenauer nomma des fidèles du régime nazi à la tête des forces armées ouest-allemandes.

À leur décharge, le recyclage de nazis, fascistes ou collaborationnistes fut effectué par toutes les démocraties occidentales qu’elles aient été ou pas précurseuses de l’union européenne. Incontestablement, ce genre de précision nous donne un indice fort sur l’objet de leur création. Comment, avec un passé aussi trouble, ont-ils punous offrir un futur radieux ?

»» http://les-tribulations-de-l-ecocolo-ecoconome.over-blog.com/
URL de cet article 30401
  

Même Thème
Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme
Salim LAMRANI
En juin 2003, sous l’impulsion de l’ancien Premier ministre espagnol, José Marà­a Aznar, l’Union européenne décide d’imposer des sanctions politiques et diplomatiques à Cuba. Cette décision se justifie, officiellement, en raison de la « situation des droits de l’homme » et suite à l’arrestation de 75 personnes considérées comme des « agents au service d’une puissance étrangère » par la justice cubaine et comme des « dissidents » par Bruxelles. Le seul pays du continent américain condamné par l’Union européenne (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Je n’en dors pas la nuit de voir comment, au cours des 11 dernières années, nous, journalistes, activistes, intellectuels, n’avons pas été capables d’arrêter ce monde à l’envers dans lequel de courageux dénonciateurs et éditeurs vont en prison tandis que des criminels de guerre et des tortionnaires dorment paisiblement dans leur lit."

Stefania Maurizi
28 octobre 2021, au cours du procès d’appel en extradition de Julian Assange

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.