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Recettes faciles pour une guerre civile - Le « chant d’amour pour Israël » de François Hollande, et ses conséquences

« Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens. Nous dansons entre deux martyrs et pour le lilas entre eux, nous dressons un minaret ou un palmier.

Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.

Au ver à soie, nous dérobons un fil pour édifier un ciel
qui nous appartienne et enclore cette migration.

Et nous ouvrons la porte du jardin pour que le jasmin
sorte dans les rues comme une belle journée.

Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.

Là où nous élisons demeure, nous cultivons les plantes
vivaces et récoltons les morts.

Dans la flûte, nous soufflons la couleur du plus lointain,
sur le sable du défilé, nous dessinons les hennissements

Et nous écrivons nos noms, pierre par pierre. Toi l’éclair,
éclaircis pour nous la nuit, éclaircis donc un peu.

Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens... »

Mahmoud Darwich
« Nous aussi, nous aimons la vie » (1986),
La terre nous est étroite et autres poèmes,
traduit de l’arabe (Palestine) par Elias Sanbar,
Gallimard, NRF Poésie, 2000.

Dans Le Monde diplomatique de juillet, Peter Harling expose les raisons de l’éclatement irakien. Il explique comment le premier ministre Nouri Al-Maliki, personnage falot porté au pouvoir « parce qu’il ne menaçait personne », a travaillé activement à exacerber les divisions de la société. Il a discriminé et persécuté les sunnites ; il a établi un axe chiite avec Damas en prenant parti pour Bachar Al-Assad, et en « ouvrant grand ses frontières aux chiites qui se portaient volontaires pour aller combattre en Syrie ».

Ce mode de gouvernement, remarque Harling, n’est pas isolé dans la région : Assad, ou le maréchal Sissi en Egypte, y ont eux aussi recours. « Les régimes n’essaient même plus de surmonter les clivages existant au sein de leurs sociétés (...). Ils investissent ces lignes de fracture, les exacerbent et recherchent le conflit. En radicalisant une partie de leur société, ils consolident leur position dans une autre et font l’économie de tout programme constructif : la crainte de ce qui pourrait les remplacer suffit à les maintenir au pouvoir. »

Je suis embarrassée de l’avouer, et de comparer ainsi un honorable chef d’Etat français à un vulgaire despote oriental (1), mais c’est à cet article que j’ai pensé en découvrant, le 9 juillet dernier, le communiqué de l’Elysée sur la situation au Proche-Orient, alors que l’on comptait déjà plusieurs dizaines de victimes palestiniennes et aucune victime israélienne : « Le président de la République a eu ce soir un entretien téléphonique avec le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Il lui a exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza. Il lui a rappelé que la France condamne fermement ces agressions. Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces. »

La France a repris à son compte la négation par Israël de la valeur d’une vie arabe.

Quel que soit l’écœurement suscité par sa politique dans tous les domaines, je suis bien consciente (je ne suis pas complètement dingue) qu’il reste à François Hollande un chouïa de marge avant de devenir aussi haïssable que Sissi, Maliki ou Assad. Il n’en reste pas moins que ce communiqué a effaré de nombreux observateurs, et qu’il est porteur de divisions très graves pour la société française. Après le « chant d’amour » à l’égard d’un gouvernement d’extrême droite entonné par le président de la République lors de sa visite officielle en Israël en novembre 2013, on aurait sans doute dû s’y attendre ; mais on présumait que le bilan des morts et le simple état des forces en présence commanderaient un minimum de nuances. Sauf que non. Pas un mot pour les victimes civiles : cette omission traduisait la résurgence d’un mépris colonial abyssal, archaïque, décomplexé. La France reprenait à son compte la négation par Israël de la valeur d’une vie arabe — la propagande invite sans cesse à se demander « ce qu’on ferait » si des roquettes tombaient sur Londres ou Paris, mais elle n’envisage jamais qu’on puisse se mettre à la place d’un Palestinien et imaginer, par exemple, le onzième arrondissement de Paris réduit à un paysage lunaire jonché de cadavres.

Beit Hanun, nord de la bande de Gaza, 26 juillet 2014. (AFP/Mohammed Abed)

Certes, cette attitude consistant à manifester son empathie avec l’occupant et à accabler l’occupé, à le stigmatiser pour son agressivité, existe depuis longtemps, tant dans la classe politique que dans les médias (2). Comme le constate le journaliste Akram Belkaïd, « le traitement médiatique en France à propos de Gaza révèle un inconscient raciste qui veut qu’une vie palestinienne (arabe ?) ne vaut rien ». Mais que ce soit formulé aussi clairement au plus haut niveau de l’Etat ne peut qu’avoir des effets ravageurs dans un pays où vit une population relativement importante qui descend elle-même d’anciens colonisés. Cela revient à administrer à tous ces gens une claque en pleine figure. Depuis des années, déjà — depuis le 11 septembre 2001, comme s’ils avaient quoi que ce soit à voir avec les terroristes de New York et Washington —, on s’acharne à les mettre au ban de la communauté nationale, à leur signifier qu’ils sont indésirables dans leur propre pays, qu’en gros ils sont responsables de tout ce qui va mal en France. Ce communiqué représente donc une sorte d’aboutissement.

En 2001 (avant le 11 septembre), Sophie Bessis, dans son livre L’Occident et les autres, avait parfaitement décrit le processus déjà à l’œuvre. Elle relevait la vogue récente de l’adjectif « judéo-chrétien », qui permettait à la fois de se dédouaner de siècles d’antisémitisme, de « censurer l’existence historique du judaïsme oriental » et d’expulser l’islam de l’histoire occidentale en faisant de lui « le tiers exclus de la révélation abrahamique ». Depuis une quinzaine d’années, la France joue très clairement l’une de ses minorités contre une autre, les juifs contre les Arabes. Et elle le fait en référence à Israël, par convergence idéologique, parce qu’elle suppose — à tort ou à raison — que la grande majorité des juifs de France soutiennent la politique israélienne et partagent donc la défiance générale envers les Arabes, perçus comme une masse indistincte et fanatique, ceux de là-bas et ceux d’ici confondus.

Bien que son prédécesseur, Théo Klein, ne lui ait pas ménagé ses critiques, démontrant qu’une autre politique aurait été possible, Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) au cours d’années décisives (2001-2007, puis à nouveau depuis 2013), a choisi de se prêter à ce jeu, et a entraîné à sa suite la communauté organisée. Il s’est efforcé de présenter les juifs de France comme les « bons élèves » de la République, quitte à fayoter éhontément. « Nous, la Marseillaise, on ne la siffle pas, on la chante », entendait-on ainsi dans les manifestations du CRIF en soutien à Israël, en 2002 — ce qui n’empêcha pas quelques sérieux couacs : un policier poignardé dans le cortège, des passants arabes pris en chasse... A l’occasion, Cukierman ne déteste pas non plus enfoncer les cancres : le 22 avril 2002, dans le quotidien israélien Haaretz, il interprétait le score de Jean-Marie Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle française comme un « message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles ».

« Les Français »... et les autres

En dépit de ses positions similaires sur le soutien à Israël, Richard Prasquier, président du CRIF entre 2007 et 2013, ne s’y était pas laissé prendre, lui (3). Dans une tribune du Monde (18 mars 2011), il écrivait lucidement : « Le musulman a pris la place tenue hier par le juif, l’Arabe ou l’immigré dans la dialectique frontiste. Ne nous y trompons pas : ceux qui parlent de l’islamisation de la France sont guidés par la même obsession xénophobe que ceux qui dénonçaient la judaïsation de notre pays dans les années 1930. » De fait, les points communs entre le traitement réservé il n’y a pas si longtemps aux juifs et celui réservé aujourd’hui aux musulmans sont frappants. Le 22 juillet 2014, sur iTélé, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, déclarait que si la manifestation pour Gaza avait été interdite, c’était parce que le gouvernement voulait « la sécurité pour les Français, la sécurité pour les manifestants ». On pense aux propos tout aussi révélateurs de Raymond Barre, alors premier ministre, après l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, le 3 octobre 1980 : il s’était dit « plein d’indignation » devant cet attentat « odieux » « qui voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue » et qui avait frappé « des Français innocents ».

1980, ce n’est pas vieux... Le compte Twitter « Humour de droite » le résumait un peu brutalement, ce 27 juillet : « Que les juifs ne se fassent pas trop d’idées : on les soutient seulement parce qu’on déteste encore plus les Arabes. » Autrement dit : on ne les soutient que dans la mesure où eux-mêmes craignent et détestent les Arabes autant que nous. Vous parlez d’un marché répugnant... Selon Le Nouvel Observateur du 24 juillet, lors de la manifestation pour Gaza à Barbès, « la police avait dans le collimateur, parmi les organisateurs du défilé, l’Union juive française pour la paix ». Refuser le marché, persister à se solidariser avec la minorité stigmatisée, souvent par fidélité à sa propre histoire (choix qu’ont fait en Israël des gens comme Amira Hass, Gideon Levy ou Michel Warschawski), c’est rester un métèque, avec tous les risques que cela comporte.

Une communauté chargée de tous les péchés pour mieux en purifier le reste de la société

On a franchi ces derniers jours un nouveau seuil dans la constitution de la population dite « arabo-musulmane » en bouc émissaire de la société française. Au sens littéral, le bouc émissaire est un bouc que l’on charge de tous les péchés d’une communauté pour la purifier. L’expression désigne par extension « une personne sur laquelle on fait retomber les fautes des autres ». Grâce à ce procédé, aucun membre de la communauté accusatrice n’est plus coupable du péché, tandis que tous les membres de la communauté accusée le sont. Magie ! En l’occurrence, ces dernières années, la France blanche a pu ainsi s’absoudre à la fois de son sexisme et de son antisémitisme. J’ai déjà cité cet article du magazine Elle consacré aux couples mixtes (5 novembre 2010) dans lequel Irina, mariée à Samir, un Français d’origine algérienne, disait de lui : « Il est très français sur la question de l’égalité homme-femme. » « Français », vraiment ? Français comme Dominique Strauss-Kahn, Bertrand Cantat, Eric Zemmour et leurs innombrables supporters ? Français comme Eric Raoult, qui, responsable de la mission sur le port du voile intégral à l’Assemblée nationale, en 2010, s’était dit alarmé par « l’implantation dans notre pays de traditions culturelles ou d’idéologies qui tentent d’imposer un rapport homme-femme fondé sur la domination, la pression et même la menace, ce qui est proprement inacceptable », avant d’être placé en garde à vue en 2012 suite à une plainte de son épouse pour violences conjugales, puis accusé de harcèlement sexuel début 2014 après avoir envoyé plus de quinze mille SMS à une collaboratrice ?

Récemment encore, j’entendais un militant antiraciste, descendant d’immigrés maghrébins, qui a longtemps fréquenté les milieux socialistes, raconter que lors de certains événements mondains, ses amies de la même origine venaient se réfugier auprès de lui et lui demander de faire semblant d’être leur compagnon, dans l’espoir que les notables présents cesseraient de se croire autorisés à les peloter. Lui qui ne s’était jamais considéré comme spécialement féministe avait eu la surprise de se découvrir à cette occasion plutôt évolué et respectueux à côté de ces types qui se comportaient, disait-il, « comme des porcs ».

Même opération pour l’antisémitisme. Les Palestiniens sont devenus les victimes expiatoires d’un crime européen avec lequel ils n’avaient rien à voir ; et, en France, la caricature du « jeune de banlieue antisémite » permet de faire oublier une longue histoire de haine, de meurtre et d’oppression dans laquelle tous les secteurs de la société ont été impliqués — que l’on pense seulement aux ambiguïtés de la figure tutélaire du Parti socialiste, François Mitterrand. Désormais, l’antisémitisme franchouillard est même perçu comme du folklore inoffensif pour lequel on aurait presque de l’affection : en témoigne l’indulgence, pour ne pas dire l’amitié, d’Alain Finkielkraut ou d’Ivan Rioufol pour un Renaud Camus.

Je me souviens de ma stupeur la première fois que j’ai entendu prononcer le mot « antisémitisme » à propos des tensions suscitées en France par le début de la seconde Intifada, fin 2000. Ma naïveté d’alors, qui me paraît exotique avec le recul, témoigne du fait qu’on était à un point de bascule, qu’on était en train de changer d’époque (même ahurissement, un an plus tard, en entendant pour la première fois parler de « musulmans français » pour des gens qu’auparavant on ne désignait jamais par leur religion). Je n’en revenais pas : comment pouvait-on assimiler la colère suscitée par un contexte géopolitique précis à de la haine raciale ? Evidemment, je ne voyais pas (pas encore ; depuis, j’ai vu !) que cette colère pouvait dans certains cas réactiver les vieux stéréotypes de la haine raciale et aboutir à des généralisations abusives, à des agressions insupportables. Pour autant, si les « musulmans » étaient foncièrement antisémites, alors Sarcelles aurait dû connaître des tensions et des échauffourées bien avant l’éclatement de la seconde Intifada. Mon propre quartier, à Paris, où une école juive voisine avec une mosquée, devrait être à feu et à sang à longueur d’année (et il ne l’est même pas en ce moment).

« Ne pas importer le conflit du Proche-Orient » signifie en réalité « Ne pas défendre
les droits des Palestiniens »

Il est inacceptable d’assimiler judaïsme et sionisme, entend-on marteler partout. « L’amalgame entre israélien et juif est tentant et encourage à casser du juif », dénonçait ainsi Roger Cukierman en juin 2010. « On rappellera, à toutes fins utiles, que confondre juifs et Israéliens dans une même réprobation est le principe même d’un antisémitisme qui, en France, est puni par la loi », assène Bernard-Henri Lévy cette semaine. On ne peut qu’approuver. Mais dans ce cas, pourquoi tolère-t-on qu’un représentant de l’armée israélienne organise une séance de recrutement dans une synagogue parisienne, comme ce fut le cas en mai dernier ? Pourquoi les élus invités au dîner annuel du CRIF ne se lèvent-ils pas pour quitter la salle quand leur hôte saisit l’occasion pour demander que la France reconnaisse Jérusalem comme la capitale d’Israël ? Julien Salingue, dans une lettre ouverte percutante à Cukierman (23 juillet), lui reproche « d’entretenir le dangereux amalgame qu’il ne cesse de dénoncer ». Quant à BHL, il déclarait fin 2011, après sa désastreuse équipée libyenne, avoir participé « en tant que juif » à cette « aventure politique » : « J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël. » A son retour en France, Arno Klarsfeld, lui, a publié un livre sur son service militaire en Israël.

Pire : en fouillant dans mes archives, je retrouve au moins deux cas où un Français juif qui se désolidarisait publiquement de la politique d’Israël, Rony Brauman, se fit traiter de « traître » et contester sa judaïté. Sur Paris Première, en octobre 2001, Claude Lanzmann disait de lui : « Ce monsieur est né en Israël. Il y a des traîtres à leur pays. » En décembre de la même année, invité d’« Arrêt sur images » (alors sur la Cinquième) avec Roger Cukierman, Brauman commençait une phrase par : « Je suis juif ... » Le président du CRIF lui coupait aussitôt la parole : « Eh bien, ça ne se voit pas beaucoup ! »

En somme, quand on nous dit : « Il ne faut pas importer en France le conflit du Proche-Orient », cela signifie en réalité : « Il ne faut pas défendre les droits des Palestiniens en France. » En 2003, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avait demandé — et obtenu — la déprogrammation du film de Mohamed Bakri Jénine, Jénine, qui devait passer sur Arte. Quelques jours auparavant, elle avait estimé en revanche que la tenue d’un gala au profit de l’Association pour le bien-être du soldat israélien à Levallois-Perret n’avait pas à être annulée. Elle voyait dans cette association de soutien à une armée d’occupation une organisation « humanitaire ». Et elle réclamait « un peu plus de retenue, de modération, d’esprit de tolérance et de respect de chacun ».

« Et la guerre en Syrie ? »

Depuis ce communiqué de l’Elysée le 9 juillet, j’ai l’impression d’être passée dans la quatrième dimension, ou d’évoluer dans un livre de George Orwell — mais bien sûr, la rhétorique israélienne, puisqu’elle est capable de réclamer le prix Nobel de la paix pour Tsahal, trouve le moyen de récupérer même Orwell. Les horreurs se succèdent à Gaza, et elles semblent ne pas avoir de limites : des familles entières décimées, des enfants assassinés alors qu’ils jouaient sur la plage ou sur le toit de leur maison, une école de l’ONU prise pour cible, des quartiers entiers rasés et des dizaines de leurs habitants ensevelis sous les décombres... A chaque fois, on espère que, enfin, l’événement va déchirer le voile de l’idéologie et dessiller les yeux des commentateurs comme des dirigeants politiques, laissant apparaître la situation dans sa nudité insoutenable. Je crois que c’est cela qui explique pourquoi tant de gens, en dépit des protestations, s’obstinent à abreuver les réseaux sociaux de photos d’enfants au crâne défoncé, de corps carbonisés : ils espèrent forcer ainsi l’entrée des consciences (4). Mais le voile semble résister à tout, et le massacre se poursuit imperturbablement sous les yeux du monde, sans rien susciter d’autre que de molles protestations. Est-ce qu’on mesure bien l’effet dévastateur de cette injustice en roue libre qui semble ne jamais devoir trouver de résolution ?

Dolphin Park, centre de la bande de Gaza, 21 juin 2013. (Ezz Al-Zanoon/APA images)

Comme beaucoup de gens autour de moi, je suis déprimée, sur les nerfs. Incapable de me laisser aller à l’insouciance de l’été, je passe mon temps à suivre les informations ; par moment j’ai l’impression de devenir folle. Il faut supporter non seulement le spectacle de ce qui est infligé aux Palestiniens, mais aussi les discours qui disent plus ou moins sournoisement que ces gens l’ont bien cherché, et qui tentent de diaboliser ceux qui les défendent. Il faut supporter les insinuations insultantes des perroquets de la propagande israélienne qui demandent pourquoi la guerre en Syrie ne suscite pas la même indignation alors qu’elle fait bien plus de morts — sous-entendu, bien sûr : « vous êtes obsédés par les juifs, regardez donc un peu ailleurs, ce sont tout de même ces sauvages d’Arabes qui tuent le plus d’Arabes ». Comme si la place prise par un conflit dépendait uniquement du nombre de ses victimes (si c’est le cas, alors oublions la Syrie : ne parlons que du Congo !), et pas aussi de ses dimensions symboliques : une guerre coloniale, intimement liée à l’histoire de l’Europe, revêt pour des Européens une autre portée qu’une guerre civile, surtout dans un pays qui compte d’importantes communautés juive et arabe. Par ailleurs, on ne vit pas dans un pays où dirigeants politiques, intellectuels et éditorialistes nous expliquent à longueur de journée qu’Assad est notre ami, qu’il défend la civilisation et qu’il mérite notre soutien énamouré. Que les zélés télégraphistes de Tel-Aviv cessent de colporter les mensonges les plus impudents, d’étaler leur racisme à toutes les tribunes, et on pourra peut-être consacrer une plus grande part de notre attention à la Syrie, au lieu de devoir sans cesse contrer leurs discours révoltants.

Le « syndrome de Tom et Jerry » et l’obsession de l’« équilibre »

Et puis il y a ceux qui vous regardent d’un œil perplexe et suspicieux. La flambée de passion politique suscitée par les événements les contrarie. Voir leur entourage s’intéresser à ce qui se passe dans le monde, et même — quel mauvais goût — défendre des opinions, les met au bord de l’attaque de panique. Cela perturbe leur idéal de vie, qui consiste à écouter du Bénabar et à regarder des émissions de téléréalité en rivalisant de commentaires spirituels jusqu’à ce que mort s’ensuive. D’autres, encore, daignent y aller de leur petite larme, sur le mode « c’est bien triste ces gens qui s’entretuent sans fin alors qu’ils pourraient être amis », « peace and love les gars », mais en précisant bien qu’il ne s’agit surtout pas pour eux de « chercher une énième fois le coupable de ce conflit israélo-palestinien qui épuise notre quotidien » — pour cela il faudrait envisager de lire des livres, de consulter des résolutions de l’ONU, bref, on comprendra bien que ce n’est vraiment pas possible. Mieux vaut se retrancher derrière le souci de l’« équilibre », et perpétuer ce que Julien Salingue appelle le « syndrome de Tom et Jerry ». Si certains daignent tout de même émettre du bout des lèvres une critique sur les agissements israéliens, ils s’empresseront d’ajouter qu’ils « ne soutiennent pas non plus le Hamas » — un réflexe dans lequel la féministe égypto-néerlandaise Sara Salem a raison de voir la « plus grande victoire des communicants israéliens ».

Si, par un dysfonctionnement inexplicable, ils oublient cette précision, quelqu’un leur ressortira promptement l’inusable charte du Hamas appelant à la destruction d’Israël. Peu importe qu’elle n’ait aucune chance d’être mise en œuvre face à un Etat disposant des armements les plus sophistiqués et soutenu par la première puissance mondiale : les intentions malveillantes de l’occupé, et l’animosité tout à fait préoccupante qu’il manifeste envers l’occupant, sont plus graves que ce que subit effectivement la population palestinienne. De même, la menace des roquettes, qui n’atteignent que très rarement leur but, est considérée comme plus grave que le déluge de feu sur Gaza, avec ses morts et ses destructions. Comme le résumait un Palestinien (je ne retrouve plus la source) : « Eux, ils ont peur ; nous, on meurt. » (Lire aussi, sur ce site, « Guerre des pierres, guerre des mots ».)

Du danger de priver de relais une colère légitime

Quels sont les médias français qui restent encore imperméables aux « éléments de langage » israéliens ? Le Monde diplomatique, L’Huma, Mediapart, Arrêt sur images, Politis (j’en oublie peut-être ; j’espère que j’en oublie). Quels sont les partis politiques qui défendent encore les droits des Palestiniens ? Le Nouveau parti anticapitaliste, le Front de gauche, les Verts... Tout ça ne pèse pas lourd face aux grosses machines dominantes. La conséquence, c’est qu’il y a de moins en moins de relais pour l’énorme colère suscitée. Et l’interdiction des manifestations vient parachever cet étouffement. On ne s’y intéresse que pour enfermer encore davantage les « Arabo-musulmans » dans leur caricature antisémite ; pour traquer les quelques abrutis qui, bien que noyés dans des rassemblements de plusieurs milliers de personnes parfaitement pacifiques, en deviendront aussitôt l’emblème. On aborde les manifestants avec une malveillance plus ou moins subtile. Et on explique à ceux qui persistent à descendre dans la rue que, pour éviter les voisinages déplaisants, ils feraient mieux d’abandonner définitivement le terrain.

Priver de relais une colère légitime, biaiser et verrouiller l’information, c’est jouer un jeu terriblement dangereux. C’est abandonner en rase campagne des pans entiers de la population et créer une confusion propice à toutes les dérives. Dans ce contexte, beaucoup de militants propalestiniens, bien que confrontés aux insultes, au racisme, à l’arbitraire, conservent un sang-froid et une lucidité remarquables. Mais c’est peu dire que ça tangue. On voudrait doper l’audience de Soral et de Dieudonné qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Ces derniers temps, j’ai vu autour de moi des gens — parfaitement blancs et « intégrés », d’ailleurs — péter les plombs, se mettre à relayer des sites conspirationnistes ou soraliens, ou encore devenir des fans enthousiastes de Dieudonné. A plusieurs reprises, même si, de par mon métier, je suis censée naviguer avec une aisance supérieure à la moyenne dans la masse des informations disponibles, je me suis retrouvée perdue au milieu de la cacophonie générale, aux prises avec des nouvelles contradictoires. Il me semble être embarquée dans un train fou, dans une série de wagons que le mécanicien aurait détachés du convoi et dont les passagers seraient secoués en tout sens.

On m’objectera peut-être que la France, dans cette situation, n’avait pas d’autre choix que de désavouer une de ses minorités. Sauf que non : autoriser une pluralité de points de vue, rappeler Israël au droit international, dénoncer des crimes de guerre pour ce qu’ils sont, ne reviendrait évidemment pas à nier l’humanité des juifs de France — à moins, là encore, de confondre judaïté et sionisme. Entendre la colère, lui donner un exutoire officiel ne pourrait que faire baisser la tension. Au lieu de quoi on multiplie les initiatives atterrantes. On apprenait ainsi le 22 juillet que François Hollande avait « reçu à l’Elysée les représentants des religions catholique, musulmane, protestante, juive, bouddhiste et orthodoxe, qui sont apparus unis pour dénoncer “l’antisémitisme” ». Ou quand la République laïque confessionnalise un problème politique... Le Réseau Palestine Marseille l’a rappelé avec force : « La guerre à Gaza est une guerre coloniale. C’est un massacre commis par une armée d’occupation contre un peuple. Cette guerre n’est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire. Soutenir les Palestiniens de Gaza, c’est défendre le droit ! »

Malheureusement, des années de matraquage islamophobe ont rendu cette voie impossible à emprunter. Il ne reste plus qu’à espérer qu’on ne le paiera pas trop cher.

(1) **Ironie** (par les temps qui courent, il vaut mieux préciser)

(2) Sur l’invisibilité de la violence infligée aux Palestiniens, lire sur ce site « Ota Benga le Palestinien » (février 2003) et le texte d’Amira Hass « Ils ne font pas le lien » (septembre 2001).

(3) Lire Dominique Vidal, « Ceux qui parlent au nom des juifs de France », Le Monde diplomatique, juillet 2011.

(4) Le site Humanize Palestine a pris le contrepied de cette démarche.

 http://www.peripheries.net/article337.html
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COMMENTAIRES  

01/08/2014 08:16 par pierreauguste

Merci d’écrire cela pour que ce matin je puisse lire les mots d’un être humain.....Bien sur l’analyse politique,bien sur les responsabilités des hommes d’état, mais surtout rester toujours sensible et continuer à dire calmement même l’horreur.............pourqu"on ne le paie pas trop cher".

01/08/2014 10:09 par gérard

je me suis retrouvée perdue au milieu de la cacophonie générale, aux prises avec des nouvelles contradictoires. Il me semble être embarquée dans un train fou, dans une série de wagons que le mécanicien aurait détachés du convoi et dont les passagers seraient secoués en tous sens.

Effectivement "perdue" est bien le terme adéquate qui ressort de l’auteure de cet article, et c’est le sentiment qui se confirme après sa lecture, sa relecture, et sa re-relecture, avec ses analyses qui giclent dans tous les sens, et c’est regrettable...
De suite après cet émouvant poème dont certainement nous ne pouvons en ressentir la "substantifique moelle" de sa forme en arabe, la "fête" est immédiatement gâchée :
«  Assad, ou le maréchal Sissi en Egypte, y ont eux aussi recours. « Les régimes n’essaient même plus de surmonter les clivages existant au sein de leurs sociétés (...). Ils investissent ces lignes de fracture, les exacerbent et recherchent le conflit,  »
Assad aurait fait tout ça, et recherché le conflit ????
Je partage toutes les indignations (que le mot est faible !) de l’auteure et je suis tout autant horrifié, mais quant à ses analyses, alors là c’est une autre histoire !
Le point capital est déjà le 11 Septembre, ce "new Pearl Harbour" a été le prétexte de pratiquement toute la déstabilisation, de tout l’éclatement plutôt, du Moyen Orient.
Sa place dans cet article est bien faible.
"Le pouvoir des cauchemars" http://www.dailymotion.com/video/xcn73w_le-pouvoir-des-cauchemars-11-septem_news
ce sont les pays dits "arabes" qui payent le prix de cette horrible concept qu’est la Géopolitique...
Le Sionisme et la création de l’État d’Israël a fait partie d’un plan qui avait été élaboré depuis fort longtemps par les occidentaux, dont l’Énergie était, et est toujours le "nerf" de toutes ces "guerres"...
Il y a du gaz à Gaza : « le gaz dans le viseur » par Manlio Dinucci
http://www.voltairenet.org/article184778.html
mais le sujet a déjà été abordé sur LGS...

01/08/2014 11:09 par Daniel Vanhove

Juste, clair et intéressant... si ce n’est la dernière phrase en guise de conclusion... L’Histoire, les faits, le quotidien nous apprennent que c’est hélas, précisément l’inverse qui se produit : ce n’est qu’après des morts à un croisement routier que l’Etat décide d’y mettre un feu rouge ou aujourd’hui un rond-point ; ce n’est qu’après les carences en termes de prévention ayant entraîné des décès que l’Etat décide de revoir sa politique dans les hôpitaux et les maisons de retraite en cas de canicule ; ce n’est que lorsque des inondations se répètent qu’il est déclaré qu’il ne fallait pas autoriser des constructions dans des zones pourtant inondables ; ce n’est qu’en cas de récidive d’un violeur relâché trop vite que l’Etat tente de corriger le tir par un meilleur suivi ou de l’accompagnement ; et ainsi de suite...

L’Histoire et les faits nous apprennent que ce n’est que lorsque le prix à payer est lourd, que la machine étatique se réveille et envisage les éventuelles corrections à apporter à sa politique erronée... C’est sans doute fort dommage et cela illustre l’incompétence de nombreux responsables incapables d’anticiper... mais c’est ce qui se vérifie sur le terrain, chaque jour, et pour ne pas perdre d’énergie dans une vie qui en demande tant, vaut mieux le savoir pour ne pas être surpris, que d’espérer vainement et ne pouvoir être que déçu...

Il est donc à craindre qu’il faille hélas payer le prix fort, pour voir la grosse machine sortir de son mutisme, et comprendre qu’il y a danger...

01/08/2014 15:22 par Byblos

Incapables de remettre sérieusement en question leur besoin maladif de surconsommer, les Occidentaux considèrent aujourd’hui la planète comme surpeuplée. Dès lors, il va falloir un jour se poser sérieusement la question : leurs dirigeants n’auraient-ils pas décidé de la débarrasser d’une partie importante de sa population humaine, celle qui peuple l’Afrique et le « Grand Moyen Orient » ? Curieusement, cette partie du monde est faiblement industrialisée, et ne fournit pas une main d’oeuvre exploitable (du moins ce même Occident l’en a-t-il vidée pour la malmener chez lui). Par contre, elle recèle de très grandes richesses naturelles, pétrole, gaz, uranium, diamants, minéraux de toutes sortes.

Prenez une mappemonde. Colorez en rouge sang les zones livrées à des conflits meurtriers. La confirmation vous éclaboussera le visage... sinon la conscience.

01/08/2014 16:41 par marie-ange patrizio

Mona Chollet,

Ce que vous nommez « guerre civile », est-ce ce qui se passe à Gaza, ou pourrait arriver en France avec Hollande, ou a lieu en Syrie depuis 3 ans ?

Certainement pas à Gaza puisque il s’agit là de l’agression d’une puissance occupante contre une population occupée qui se défend par une résistance armée.

Chacun appréciera les comparaisons entre Hollande et Al Maliki « personnage falot », ou avec un « despote oriental » : Assad et(/ou ?) Al Sissi ? L’utilisation de l’ironie est périlleuse surtout quand elle devient tellement ambiguë qu’il faut la clarifier par une note de bas de page.

Le lecteur pourra se faire sa propre idée en se reportant à une analyse plus brève et radicale -à la racine- dans http://www.voltairenet.org/article184852.html sur B. Al Assad et, concernant la position de celui-ci (et de son gouvernement) sur la Palestine (et sur la « guerre civile » en Syrie), ira plutôt à la source en lisant son discours inaugural : [extrait]

«  Certains se disent indifférents à ce qui se passe à Gaza avec la conviction que nous avons, nous-mêmes, suffisamment de soucis et de problèmes. D’autres expriment leur ironie face à cette agression d’Israël sur les Palestiniens, par réaction à l’ingratitude et au peu de fidélité de certains d’entre eux malgré tout ce que la Syrie leur a offert depuis des décennies [12]. Ces deux comportements relèvent de la naïveté, car ce qui se passe en Syrie et dans toute la région est directement en rapport avec la Palestine et ce qui se passe dans les territoires palestiniens. Dans ce cas précis, se distancier c’est comme regarder le feu dévorer la maison du voisin sans rien faire pour l’aider à l’éteindre en pensant être à l’abri, alors qu’il avance petit à petit.
Par conséquent, ceux qui pensent que nous pouvons vivre en toute sécurité et nous distancier de la question palestinienne sont dans l’illusion, car elle restera la question centrale fondée aussi bien sur nos principes et sur les réalités qui s’imposent et démontrent l’étroite corrélation entre ce qui se passe en Syrie et ce qui se passe en Palestine ; d’autant plus que nous n’ignorons pas l’étroite corrélation entre les politiques internationales et régionales quand il s’agit de notre région [13].
Tout ceci exige que nous distinguions le peuple palestinien qui résiste, et que nous devons soutenir, des comédiens qui portent le masque de la résistance en fonction de leurs intérêts, pour soigner leur image ou se saisir d’un certain pouvoir [14].
 » (Texte intégral et notes dans :
http://www.mondialisation.ca/texte-integral-du-discours-dinvestiture-du-president-bachar-al-assad/5392232 , traduction Mouna Alno).

Mona Chollet, pour soutenir les Palestiniens à Gaza (et dans le reste de la Palestine occupée depuis 1947), au lieu de l’étalement sur des pages de vos dépression, colère, cris, stupeur etc. au milieu de vos analyses approximatives, diriez-vous et écririez-vous que l’occupation militaire justifie la résistance armée : oui ou non ? Et que vous soutenez cette résistance armée : oui ou non ?

Sinon, toutes ces pages relèvent de la même logique que ce qu’on observe en arboriculture : « beaucoup de feuilles, peu de fruits  ».

01/08/2014 17:19 par Antonio

« ... chaque fois qu’il y a à Gaza un enfant assassiné par "Tsahal" et qu’en France/Israël on accepte, un hôpital bombardé par "Tsahal" et qu’en France/Israël on accepte, une école bombardée par "Tsahal" et qu’en France/Israël on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. »
D’après Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme

« l’Europe est comptable devant la communauté humaine du plus haut tas de cadavres de l’histoire. »
Encore dans Discours sur le Colonialisme

01/08/2014 17:34 par Antonio

il reste à François Hollande un chouïa de marge avant de devenir aussi haïssable que Sissi, Maliki ou Assad

Je ne sais pas s’il est aussi haïssable mais il est à vomir ! Et Valls avec lui !

01/08/2014 19:36 par mandrin

@ Antonio

Il est notable qu’entre Mr Assad et ce judas de Hollande la différence n’est pas comparable, c’est que le premier ne c’est pas mis a genoux a des fin servile et criminel face aux Yankee.

la preuve, ils lui ont envoyé une armée de mercenaire en partie venant d’une annexe de pôle emploi "quartier difficile" pour un allé simple, drogué et manipulé pour mieux assassiner et piller la Syrie.

En même temps je profite du post pour dire a ses jeunes qui se font bien avoir par le fait qu’en France ils ne peuvent prétendre à aucun avenir sinon de l’exclusion en perspective, ou bien allé mourir et faire mourir des innocents pour les intérêt de ces sales pourrit et qui plus est, raciste jusqu’ a la trogne et qui le moment venu seront vitrifié.
Mais a coup sur il y aura un moment ou le doute va être fatal mais trop tard car il y a deux trous rouge et sa coule de source...c’est a ce moment là qu’il appel sa mère et non son dieux, mais ça, ils ne lui ont pas dis avant !

@marie-ange patrizio
je vous rejoint, il n’est pas question d’une guerre civile, mais bien d’une agression meurtrière d’une disproportion inouîe et tel est le cas pour la Syrie avec la variante mercenaire salafistes a la place de l’armé saale.

01/08/2014 21:06 par Antonio

@marie-ange patrizio
@Mandrin

Mona Chollet ne parle pas de la Palestine quand elle évoque une guerre civile mais bien des confrontations qui pourraient se produire en France à cause de l’aveuglement ou le servilisme, la disproportion de traitement pratiqués par Hollande et Cie. C’est tout ce qu’elle illustre dans sont développement.
Pas de procès d’intention à Mona Chollet ! Il en faudrait beaucoup comme elle !

01/08/2014 21:49 par gérard

« La guerre à Gaza est une guerre coloniale »
Oui, si l’on veut d’un côté, mais Non, car cette guerre est bien pire qu’une guerre coloniale, et dans son discours Bachar el Assad l’exprime très bien :

Par conséquent, ceux qui pensent que nous pouvons vivre en toute sécurité et nous distancier de la question palestinienne sont dans l’illusion, car elle restera la question centrale fondée aussi bien sur nos principes et sur les réalités qui s’imposent et démontrent l’étroite corrélation entre ce qui se passe en Syrie et ce qui se passe en Palestine ; d’autant plus que nous n’ignorons pas l’étroite corrélation entre les politiques internationales et régionales quand il s’agit de notre région

Et c’est ce qui ajoute de l’horreur à l’horreur !
Le peuple Palestinien a été par la Nakba et continue depuis si longtemps d’être littéralement broyé au nom d’une géopolitique infernale qui ne le concerne absolument pas, et dont la responsabilité incombe totalement à l’Occident...
Il y aurait tant à dire sur ce sujet....

02/08/2014 14:40 par Cunégonde Godot

« La guerre à Gaza est une guerre coloniale. C’est un massacre commis par une armée d’occupation contre un peuple. Cette guerre n’est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire. Soutenir les Palestiniens de Gaza, c’est défendre le droit ! »
Malheureusement, des années de matraquage islamophobe ont rendu cette voie impossible à emprunter. Il ne reste plus qu’à espérer qu’on ne le paiera pas trop cher.

Mme Chollet a tellement peur de se faire traiter d’antisémite qu’elle s’enfonce dans le déni. Oui, la guerre à Gaza c’est une guerre raciale, oui c’est une guerre religieuse, oui c’est aussi une guerre communautaire, en plus évidemment d’être une "banale" guerre coloniale. Et c’est dans toutes ces dimensions qu’elle est importée en France. Je comprends que l’on veuille se boucher le nez, les oreilles et les yeux, mais il y a quand même des limites !...

Pour qui sait lire et regarder la presse mainstream, le "matraquage islamophobe" en France (dans la France "islamophobe" se construisent des mosquées que l’on sache !) passe bien après le matraquage de la propagande antirusse, antichinoise, antivénézuelienne, anticastriste, antisyrienne, etc. La France en voie d’européanisation définitive ne peut plus faire grand-chose d’autre que de s’aligner sur ses maîtres. Tout est lié. Et cette puissante propagande-là nous conduit à la guerre totale à l’échelle planétaire dont la guerre israélo-palestinienne aussi atroce qu’elle peut l’être (et elle l’est !) ne sera qu’une composante, hélas !...

02/08/2014 19:34 par gérard

@ Cunégonde Godot
Non, la guerre à Gaza n’est pas une guerre raciale, non ce n’est pas une guerre religieuse, non ce n’est pas une guerre communautaire, et c’est très loin d’être une "banale" guerre coloniale.
L’origine profonde de ce qui est appelé à tort "conflit", est sans contestation possible, le Sionisme.
Prenons le cas de Martin Buber, ce fut un sioniste http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Buber, mais quelle était sa conception du sionisme ?

En 1921, il [ Martin Buber] avait dit au Congrès sioniste de Karlsbad : « Nous voulons nous lier aux Arabes dans un esprit de justice, sur une terre que nous habiterons en commun, afin de réaliser une communauté économique et culturelle prospère, de construire celle-ci en permettant à chacun de développer sa composante nationale en pleine autonomie ». En aucun cas, pensait Buber, les Arabes ne devaient se retrouver en minorité. En 1938, il a averti ses compatriotes juifs de Palestine : « Nous n’avons rien à gagner par la violence aveugle. Au contraire, en faisant usage d’une tel­le violence, nous perdrons tout ».
D’après Buber donc, le sionisme culturel juif devait déboucher sur un "humanisme hébraïque".

LA question centrale est : qu’est ce qui a fait dérailler ce projet "humaniste" et surtout qui ?
Question subsidiaire : comment se fait-il pour qu’il ait effectivement mais artificiellement dérivé en conflit, racial, religieux, ou communautaire, comme vous dites ?
Répondre à cette question c’est chercher des réponses...là où il ne faut surtout pas aller :
 il y a Sionisme (celui de Buber) et Sionisme, et ils n’auraient, semble-t-il rien en commun, et c’est le second qui s’est imposé...par la force.
 quels étaient et quels sont toujours les intérêts économiques (énergétiques), des Occidentaux dans cette région ?
 A combien de kilomètres sommes nous, toujours dans cette région, éloignés de la Russie ?
Il ne faut surtout pas insinuer que LA réponse serait un cocktail de ces trois points, surtout pas !

03/08/2014 08:09 par Cunégonde Godot

A Gérard :

Le sionisme repose jusqu’à nouvel ordre sur une pure fiction, celle du retour du "peuple" juif en terre d’Israël, un retour constitutif d’un État, non pas seulement l’État d’Israël en tant qu’entité géographique, mais un État juif : l’État élu d’un peuple élu, en quelque sorte.
Une conception fondamentalement à l’opposé de la République laïque française, par exemple.
Tout les caractères (bien réels) religieux, raciaux et communautaires de ce "conflit" découlent de cette conception, quand bien même l’aspect colonialiste y est patent.
Bien entendu, on peut toujours passer son temps à séparer le bon grain de l’ivraie, le bon sionisme et le mauvais sionisme, etc. et patati et patata…
Rappelons un fait : toutes les religions (toutes obsolètes au regard de l’évolution humaine et à celui de l’Histoire) sont exclusives les unes des autres…

03/08/2014 13:17 par gérard

@ Cunégonde Godot

Le sionisme repose jusqu’à nouvel ordre sur une pure fiction, celle du retour du "peuple" juif en terre d’Israël, un retour constitutif d’un État, non pas seulement l’État d’Israël en tant qu’entité géographique, mais un État juif : l’État élu d’un peuple élu, en quelque sorte

Je persiste, ce n’est pas du tout ça !
Là j’avoue que je "balbutie" un peu dans cette direction car cela demande de sérieuses études historiques, que j’avais (trop) modestement engagées, mais suffisantes néanmoins pour déterminer une autre "grille de lecture" qui n’a strictement rien à voir avec celle que j’ose quand même qualifier de propagande, celle qu’on nous a servi depuis des dizaines d’années.
L’ "Esprit" de la religion juive ne serait en aucune manière lié à ces concepts de "Terre Promise", d’État, de Nation, de Race (quelle drôle d’idée !) ou que sais-je encore du même style, ce n’est véritablement que de l’enfumage !
Ces "concepts" ne seraient que l’ "interprétation" fallacieuse de certains Sionistes, appelons les « politiques », qui eux avaient et ont toujours des objectifs bel et bien concrets, très éloignés de la religion et de la Gauche ; et pour réaliser leurs objectifs, ils vont manipuler les deux...
Paradoxalement pourrait-on dire, il y a eu des relations assez poussées entre les Nazis et les Sionistes d’une "certaine" classe sociale (devinez laquelle !) avant la guerre et ce durant une bonne dizaine d’années (ce qui n’est pas rien !), car ils avaient en commun une certaine "philosophie", celle raciale : "race juive" et "race aryenne" , celle de lieu : "terre promise" et "Vaterland", ceci dit pour ne citer quelques exemples.
Voir les accords Haarava : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_Haavara
On s’aperçoit alors que nous ne sommes plus tout tout dans des concepts religieux etc, mais qu’ils sont bel et bien politiques.
Ce "Sionisme" va donc manipuler d’une part l’aspect religieux, quoi de plus facile après-guerre avec les commémorations mémorielles un tant soit peu "sélectives" (mais ça, c’est un sujet encore et toujours trop brûlant pour y toucher...) et d’autre part en manipulant la Gauche, et sur ce dernier point, je dirai : "chapeau l’artiste" !
Les Kibboutz...car c’est de cela qu’il s’agit.
Ces communautés à l’origine plus ou moins anarcho-communistes vont être, elles aussi, totalement détournées de leurs objectifs initiaux, déterminés par exemple par Buber avec son objectif : « de réaliser une communauté économique et culturelle prospère, de construire celle-ci en permettant à chacun de développer sa composante nationale en pleine autonomie »
Le " à chacun" est très important, car en suivant les deux concepts de « race » et de « terre promise » il ne pouvait bien évidemment pas, pour les "Sionistes politiques", s’appliquer aux arabes qui étaient à l’instar des slaves pour les aryens des « untermenschen » (des sous-hommes)...Et il leur fallait surtout avoir le contrôle politique d’un État ainsi créé, suivant des objectifs géopolitiques définis par et avec les occidentaux, et principalement par les anglo-saxons...
Ce cas de figure perdurera tant que l’Occident aura besoin d’Israël, ensuite ?
« la chose qui puisse être pire que l’hostilité envers les Anglo-Saxons : c’est l’amitié avec eux »
Andrej Fursov http://www.legrandsoir.info/frappe-contre-la-syrie-cible-la-russie.html (un texte qui n’a, avec les événements en Ukraine rien perdu de sa pertinence, bien au contraire, à lire et à relire...)
Alors quant à l’importation du "conflit" israélo-palestinien "chez nous", comme il n’est à l’origine pas du tout d’ordre religieux, raciste etc, cherchez à qui profite "le crime"...
Le Hamas est allègrement traité d’organisation terroriste par un gouvernement israélien très nettement d’extrême droite, et d’anti-sémite ce qui est, oserai-je dire son armure suprême (soit dit en passant, elle commencerait à être sérieusement rouillée). Ce ne sont donc surtout pas des combattants d’un Peuple qui combat pour sa survie puisque qu’il est "guidé" par des "terroristes" et des "anti-sémites"...
CQFD
Je ressens malgré tout le besoin, l’impérative nécessité plutôt, tant le "bilan" se révéle être de jour en jour de plus en plus effrayant, de poser cette insidieuse question : l’attitude suicidaire du Hamas, car ce n’est que d’un suicide dont il s’agit, rien d’autre, est-elle....?
Je ne trouve ni qualificatifs ni réponses....

03/08/2014 14:00 par Dominique

Elle relevait la vogue récente de l’adjectif « judéo-chrétien », qui permettait à la fois de se dédouaner de siècles d’antisémitisme, de « censurer l’existence historique du judaïsme oriental » et d’expulser l’islam de l’histoire occidentale en faisant de lui « le tiers exclus de la révélation abrahamique ».

Cela permet aussi d’évacuer la critique de la religion. Si l’Islam est différent du Judaïsme et du Christianisme sur bien des points de sa doctrine, ces 3 relisions partagent, à travers la Bible, le même dogme de base qui les rend toutes 3 intégristes par nature : l’immuable conflit du bien et du mal.

Ces 3 religions commencent en attribuant aux choses des qualités qu’elles n’ont pas, le bien et le mal, et à partir de là, elles créent une hiérarchie superstitieuse entre leurs dieux, l’homme et le reste de la création, une deuxième hiérarchie entre l’esprit et la matière, entre l’esprit et la chair, ainsi qu’une troisième hiérarchie entre les hommes, certains se retrouvant plus près des dieux que les autres. À noter aussi que les autres religions organisées font pareil en se basant sur le yin et le yang.

Cela montre que la religion est la clé de voute de l’idéologie bourgeoise. Diviser pour régner a toujours été le fond de commerce des bourgeois, ceci depuis leur prise de pouvoir de la société lors de l’antiquité. Les hiérarchies superstitieuses véhiculées dans la société par les dogmes de base des religions ont toujours servi de justifications morales au diviser pour régner des bourgeois.

En effet, les noms des premiers dieux grecs furent choisis parmi les noms des patriarches des vieilles familles patriciennes et esclavagistes de la Grèce antiques. Plus tard les rois de France et d’ailleurs se prétendaient tous de filiation divine. Et aujourd’hui les maîtres du monde autoproclamés, les ricains, se prétendent de la même filiation divine pour justifier leurs guerres incessantes. Israel même n’est pas en reste, cette entité dont les colons prétendent que dieu leur aurait donné cette terre promise.

03/08/2014 14:21 par mandrin

@antonio

L’ auteure, qui manifestement met dans le même sac Mr Assad et notre larbin national de président, dit "François chasse foudre le hollandais volant" ne peu que m’étonner.

Une telle approximation contribue un peu plus a la diabolisation d’un président élu qui a son peuple et son armée derrière lui en état de guerre et de résistance face a l’agression yankee sioniste.

A cela je trouve déplacé d’invectiver les autres sur ce forum pour les taxés d’user de procès d’intention a l’encontre de l’auteure.

Maintenant si vous avez en estime l’auteure cela vous regarde, mais ne venez vous en prendre aux commentateurs qui mettent en évidence les défaillances de qu’elle écrit et participe a l’enfumage de la réalité, en ce cas d’ espece.

04/08/2014 14:02 par marie-ange patrizio

Pour sortir des approximations, explications insistantes, persistantes et répétées (pour ceux qui ont du mal à comprendre), des Gérard (qui malgré tout « ne trouve ni qualificatifs ni réponses.... »), Antonio (remis de ses vomissements) et de l’inévitable (sur LGS) Dominique, on gagnera en temps et en clarté à lire la tribune publiée aujourd’hui :
Qui est l’ennemi ?
par Thierry Meyssan qui analyse l’origine du sionisme, ses véritables ambitions, et détermine qui est l’ennemi.

http://www.voltairenet.org/article184968.html

m-a p. (avec un amical salut aux camarades qui ont pris la peine de répondre ici à M. Chollet ; et à ses admirateurs )

04/08/2014 14:17 par legrandsoir

En fait, vous venez commenter sur notre site "modeste et génial" (l’expression est tombée dans le domaine public) uniquement pour faire la promo de réseau voltaire ?

04/08/2014 16:21 par gérard

@ marie-ange patrizio
Je redoutais que ma dernière phrase soit mal comprise, c’est fait, car vous m’avez trop vite lu.
Il est vrai que l’objectif du Hamas ne me semble pas clair, et je suis désolé de redouter que le côté "bouclier humain" lancé par la propagande israélienne ne soit pas une réalité, et ma question est : serait-il justifiable ?
Pour les survivants, peut-être, mais pour les autres, là c’est une autre histoire...
Ce sont ces fameuses réponses que je ne voulais pas apporter...
Quant à la version de l’histoire du Sionisme, développée par Meyssan, ça fait longtemps que je la connais (c’est aussi celle de Pierre Hillard).
Elle me semble vraiment bien argumentée et ce qui se passe depuis des dizaines d’années semble en apporter pas mal de preuves, mais je n’ai pas dit le contraire quand j’ai parlé du « "cocktail" des trois » :
« - il y a Sionisme (celui de Buber) et Sionisme, et ils n’auraient, semble-t-il rien en commun, et c’est le second qui s’est imposé...par la force.
 quels étaient et quels sont toujours les intérêts économiques (énergétiques), des Occidentaux dans cette région ?
 A combien de kilomètres sommes nous, toujours dans cette région, éloignés de la Russie ? »
Ce dernier point est de la plus haute importance car le principal objectif de la Finance anglo-saxonne est depuis extrêmement longtemps la Russie.
Voir quand Wall Street rêvait de conquérir financièrement la Russie, ayant reconnu dans les bolcheviques des acteurs économiques intéressants pour d’éventuels investissements, et "investissement" pour Wall Street rime toujours avec "envahissement" :
« Dessin par Robert Minor en 1911 pour le St Louis Post-Dispatch. (http://www.reformation.org/wall-st-cartoon.html) qui met en scène un Karl Marx barbu et hilare se tenant sur Wall Street avec un exemplaire de la revue “Socialism” sous le bras et acceptant les félicitations de financiers connus comme J P Morgan, l’associé de Morgan George W. Perkins, John D. Rockefeller, John D. Ryan de la National City Bank et Teddy Roosevelt, qu’on identifie facilement grâce à sa célèbre dentition, qui se tient en arrière-plan. Wall Street est décorée avec des drapeaux rouges. La foule en liesse et les chapeaux jetés en l’air suggèrent que Karl Marx devait avoir été un homme populaire au sein du district financier de New York »
Et bien évidemment Israël a été créé en tant que "bastion avancé" de la géopolitique anglo-saxonne pour garantir d’une part le contrôle des ressources énergétiques, et d’autre part contre la Russie puisque le rêve des banquiers ne s’était pas réalisé. Point qui n’est pas relevé par Meyssan.
J’avais en plus écrit :
« Le Sionisme et la création de l’État d’Israël a fait partie d’un plan qui avait été élaboré depuis fort longtemps par les occidentaux, dont l’Énergie était, et est toujours le "nerf" de toutes ces "guerres"...
Il y a du gaz à Gaza : « le gaz dans le viseur » par Manlio Dinucci. »
Où et dans quels sens vont-elles ces « approximations, explications insistantes, persistantes et répétées » comme vous dites ?

04/08/2014 18:24 par marie-ange patrizio

Excusez-moi, Gérard, j’ai en effet lu trop vite et fait des confusions avec les déclarations des groupies de Mona Chollet ("modérateur" compris ?) et habitués de LGS qui ont quelque chose à dire sur tout ; pendant que, pauvre de moi, je ne viens là que pour faire de la pub à Réseau Voltaire, c’est bien connu.
Au plaisir de vous lire,
m-a p.

04/08/2014 18:30 par Antonio

par Thierry Meyssan qui analyse l’origine du sionisme, ses véritables ambitions, et détermine qui est l’ennemi.

Non, sans déconner, sans Marie-Ange Patrizio on passait à côté du scoop du siècle : l’ennemi c’est les impérialismes étasunien et britannique !
Et c’est pour nous apprendre ça qu’on fait des chichis devant l’article de Mona Chollet, critiquant la place de la virgule ou la place dans le même sac de Hollande et Assad mais tordant le texte pour lui prêter des intentions qu’il n’a pas. On se demande comment on a pu se passer d’elle jusqu’à présent !!

@mandrin
A votre incapacité, commune avec M-A.P, à faire une lecture honnête, vous ajoutez une incapacité à écrire de façon intelligible ! Difficile dans ces conditions d’avoir autre chose qu’un dialogue de sourds avec vous !

04/08/2014 21:02 par mandrin

"au voisin du dessus"
encore un qui comprend pas comment fonctionne une plieuse a banane...surement un égarer du nouvel obs ou quelque chose comme ça.

Désolé lgs mais sa vaut pas plus que ça.

04/08/2014 21:51 par legrandsoir

@ tous : vous vous rendez quand même compte qui ce genre d’échanges sert de défouloir, il n’est pas très constructif ni particulièrement intéressant pour les lecteurs (qui sont des milliers, rappelons-le)

04/08/2014 21:50 par gérard

@ marie-ange patrizio
Il n’est besoin d’excuses de votre part, car j’ai souvent hautement apprécié vos interventions à leur juste valeur...comme à mon avis beaucoup de monde sur le GS ; je pense que ce texte a fait monter une pression qui ne cesse de grimper depuis le début des "événements" en Palestine, énième sinistre remake, et que nous sommes tous sur les nerfs...
Ceux qui sont loin mais qui ont trop d’imagination, ceux qui sont trop près pour en avoir besoin, et quant aux autres...
Alors, moi aussi au plaisir...
cordialement
@ Antonio
Mettre Assad dans les "pourris", c’était déjà une erreur magistrale, mais il est vrai aussi qu’il ne faut pas trop incendier son auteure, car comme je disais plus haut on est tous "d’une sérénité de bouddha en cire"...
Le degré d’acceptation de « l’ennemi c’est les impérialismes étasunien et britannique ! » n’est pas le même pour tout le monde ; j’ai eu des relations excessivement orageuses lors de "discussions" avec des amis, dont "le degré d’acceptation de l’ennemi etc..."existait bel et bien mais il ne pouvait pas monter jusqu’à des degrés comme le 11 Septembre, ni jusqu’à la Libye et ni jusqu’à la Syrie, rien à faire, blocage...de plus ils étaient devenus sérieusement agressifs ces amis !
Je n’ai pas encore pu tester celui de l’Ukraine ! Il ne doit pas être bien fameux...
Donc le texte de Meyssan n’est peut-être pas si inutile que cela ; je le jugerai peut-être un tantinet brutal pour ceux qui en sont restés de leur conception des "impérialismes" à celui de la guerre au Vietnam...

14/09/2016 23:33 par franck

Moi je pense que l’on prepare le massacre de 5 million de musulmans en France ni les médias ni les politiques ne diront le contraire avec toute cette manipulation dangereuse sur l’islamophobie , bourka , minaret , identité national., double nationalité ,croissant au chocolat , birkini , voile musulman. ,.....!
Un message à la comunautee musulmane quitté ce pays qui vous veut du mal car je crois le pire qui se prepare. Quesque ça avoir avec israel et la Palestine " israel domine la france" un autre message les palestiniens sont des hébreux converties au christianisme et a l’islam cela veut dire que les israélien s’entretue (et que l’islam à conqui la terre sainte par la paix comme toute le moyen orient (et l’Afrique du nord (et l’Espagne (et le mensonge fini toujours par tomber.
j’espère que nous allons éviter le pire et que la paix reviendra vite.

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