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18 commentaires

Volkswagen et Tapie : la voracité des riches institutionnalisée

Je reviens sur deux informations qui ont fait la une des journaux ces derniers jours, mais qui sont des informations "en creux", c’est-à-dire remarquables par ce qu’elles n’ont pas dit, par ce qu’elles ont tu, par ce qu’elles ont caché, ignoré ou voulu ignorer :

1. Le scandale Volkswagen, où la firme allemande a avoué avoir installé, sur ses véhicules, un programme informatique qui trafiquait les tests anti-pollution. Ce dont il a été question, dans tous les médias, c’est de la responsabilité des dirigeants, du PDG aux divers chefs des branches techniques.

Ce dont il n’a pas été question du tout, en revanche, c’est de la responsabilité des actionnaires. Or, c’est bien la pression de ces derniers, leur exigence de rentabilité à court-terme (moins d’un an), leur avidité, leur cupidité, qui ont amené les dirigeants de Volkswagen à tricher sans vergogne, pour dégager sans cesse des marges, mettant en péril le travail de leurs quelque 600 000 salariés. Comme c’est la cupidité des actionnaires des grandes firmes de mode qui a enseveli 1100 ouvrières bangladaises sous les décombres de l’usine Rana Plaza à Dacca.

2. La deuxième information est l’action intentée par Bernard Tapie contre l’Etat français. Bernard Tapie réclame en effet entre 520 millions et 1,2 milliard de d’indemnité à l’Etat français, plus 50 millions pour préjudice moral et personnel (tant qu’on y est, autant ne pas se gêner...). Alors qu’il a déjà touché, précédemment, un dédommagement de 400 millions, à la suite de la décision d’un tribunal arbitral, validé par Christine Lagarde, alors ministre des finances. Qu’est-ce qui n’a pas été relevé comme information, qu’est-ce qui n’a pas été fait comme rapprochement ? Ceci :

 A. Le tribunal arbitral qui a alloué 400 millions à Bernard Tapie en 2008 était composé de Pierre Mazeaud, ancien président du conseil constitutionnel, de Jean-Denis Bredin, avocat, et de Pierre Estoup, ancien premier président de la cour d’appel de Versailles. Le jugement a été validé par Christine Lagarde, ancienne avocate d’affaires d’un grand cabinet nord-américain, Baker & McKenzie. Il s’agissait donc, pour chacun d’eux, de juristes de haut vol, réputés et très bien payés.

 B. L’action intentée par Bernard Tapie est une action intentée contre l’Etat français, qu’il accuse de l’avoir roulé lors de la revente d’Adidas au Crédit Lyonnais.

 C. Or, qu’est-ce que cette procédure, sinon celle qui est prévue par les accords du G.M.T. (Grand Marché Transatlantique, également appelé TAFTA, PTCI, etc.) ?

C’est-à-dire la soumission des collectivités publiques, Etats, Régions, départements, communes, entités type EPIC (c’est-à-dire des entités politiques fondées sur la citoyenneté et la démocratie, au moins en principe) à des tribunaux privés, formés d’avocats d’affaires, ne dépendant d’aucune entité politique (mais dépendant étroitement des entreprises privées, des multinationales, des banques, des actionnaires et des riches). Et, il faut bien le noter et le rappeler, dans cet accord commercial, la procédure est dissymétrique et déséquilibrée : les entreprises peuvent attaquer les Etats, les Etats ne peuvent attaquer les entreprises.

 Voici ce que laisse entrevoir l’action actuellement intentée par Bernard Tapie si jamais le G.M.T. (TAFTA, PTCI, etc.) est signé : une multiplication par dix, par vingt, par cent de ces procédures contre les Etats (avec, chaque fois, des milliards de dédommagement à la clé), et la vampirisation totale des collectivités publiques, des entités politiques au profit des intérêts privés et des riches. Voici ce que l’on peut lire en creux de cette action judiciaire.

Philippe Arnaud

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COMMENTAIRES  

01/10/2015 15:33 par Aldamir

Ah Nanar, sacré comédien tu resteras toujours. Tu faisais partie de cette bande et tu craches sur la soupe en plus. Tu savais ce que tu faisais et quel procédé utiliser jusqu’à occuper le devant de la scène qui constituait ta joie suprême. Descend sur terre et ne prend pas les gens pour des idiots comme le font encore tes compagnons de route qui t’avaient abandonné. Basta ! Basta !...Tu cherches à bénéficier du parachute doré en tant qu’ancien compagnon ?

01/10/2015 18:03 par Le fou d'ubu

Faut-il avoir totalement décérébré les citoyens et citoyennes pour faire ingurgiter avec autant de facilité les sommes colossales dont il est question dans cet article (et pas que par ailleurs). Comment les 600 000 employés de Volkswagen font pour ne pas débrayer devant l’insanité du parachute doré de son crapuleux pdg (Il est question de 30 millions d’euros. C.a.d presque 30 000 fois le smig !!!) ... Grrrrrrrrr.
Quand à l’autre vulgaire crapule qui faisait dissimuler dans les jardins l’argent de sa corruption, quoi en dire sans risquer le dérapage verbal ... et dire que cet enfoiré est un patron de presse. Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr ....
Nous sommes loin, très loin de la lutte des classes .... A des années lumières ... A des millénaires lumières ...

01/10/2015 18:40 par cunégonde godot

Philippe Arnaud :
 Voici ce que laisse entrevoir l’action actuellement intentée par Bernard Tapie si jamais le G.M.T. (TAFTA, PTCI, etc.) est signé : une multiplication par dix, par vingt, par cent de ces procédures contre les Etats (avec, chaque fois, des milliards de dédommagement à la clé), et la vampirisation totale des collectivités publiques, des entités politiques au profit des intérêts privés et des riches. Voici ce que l’on peut lire en creux de cette action judiciaire.

...est signée par qui ? Par l’ "Europe".
C’est pourquoi ceux qui tempêtent contre les négociations TAFTA Amérique-"Europe" en dehors de tout contrôle démocratique tout en étant à la fois pour l’ "Europe" non démocratique prennent les gens pour des imbéciles. Que les choses soient claires : le TAFTA est le prolongement de l’ "Europe". Rien de plus, rien de moins.

01/10/2015 20:55 par Alain Doumenjou

Cunégonde Godot : " le TAFTA est le prolongement de l’ "Europe". Rien de plus, rien de moins."

On ne saurait mieux dire, entendant naturellement par "Europe" l’UE (et toutes ses institutions) championne, au profit du capitalisme mondialisé , de la "souveraineté limitée" ("très limitée" même) si chère jadis au camarade Leonid Brejnev.

Plus besoin de tanks pour étouffer les velléités des peuples à respirer en démocratie, les banques y pourvoient comme on l’a vu en Grèce.

01/10/2015 21:00 par Feufollet

Cette explication des choses comporte de bonnes évidences
Par contre elle occulte l’évidence la plus insupportable
Dire que ce scandale par tromperie met en péril 600’000 emplois
C’est du n’importe quoi, c’est juste du syndicalisme primaire
Pour sauver des emplois à tout prix, quitte à faire n’importe quoi
Sauf que la tromperie, dans ce cas, elle porte ses conséquences sur l’environnement
Mais là, sur ce champ là, les 600’000 salariés(es) ils s’en foutent de l’environnement
Notre marxiste syndicaliste de service n’y porte aucune attention
Faible développement intellectuel
Juste la défense des emplois à tout prix
Quitte à faire et à fabriquer n’importe quoi
Et vive le productivisme, c’est le progrès et on continue d’y croire

01/10/2015 21:31 par Pierre M. Boriliens

"Ce dont il n’a pas été question du tout, en revanche, c’est de la responsabilité des actionnaires. "

En effet. Mais ce n’est pas en continuant de nommer Martin Winterkorn PDG de Volkswagen qu’on mettra fin à l’enfumage à propos des actionnaires. A ma connaissance, Martin Winterkorn est en réalité DG, directeur général. C’est un salarié chargé de l’exécutif de la boîte. Donc un exécutant, comme n’importe quel autre salarié, à part la paye qu’on peut trouver forte de café, je suis bien d’accord. Et il a les directeurs (technique, financier, commercial, drh...) sous ses ordres dans ce qui se nomme le directoire. En globish, ça se nomme chief executive officer (CEO) ou managing director (MD).

A côté de ça, le pouvoir réel, c’est l’assemblée générale des actionnaires, où règne une sorte de "démocratie" censitaire, puisque 1 € (sous forme d’actions) = 1 voix. Donc un truc contrôlé par le petit nombre d’actionnaires majoritaires (parfois un seul !). C’est de là qu’émane le conseil de surveillance qui veille à la bonne marche des affaires au jour le jour, et qui nomme le DG (qui l’embauche, dirait-on, quand il s’agit des prolos). En gros, c’est là que les objectifs sont fixés, en particulier en termes de profit, et c’est au DG de se débrouiller pour les atteindre...

Pour être tout-à-fait clair : d’un côté les actionnaires (majoritaires) qui veulent 5% de plus que l’année précédente, et de l’autre côté le directoire, DG en tête, qui fait ce qu’il peut pour y arriver...

01/10/2015 23:20 par macno

Tapie et VW sont deux problèmes qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre.
La "voracité des riches" de Tapie, là sans problème !
Mais l’auteur en mettant l’accent sur TAFTA & Cie touche du doigt à mon avis le fond du problème...
Tous les constructeurs de diesel trichent, c’est certain.
Si des contrôles au hasard sont véritablement effectués, on ne va pas pleurer...
C’est une idée avancée par Ségolène Royal ? Ça y ressemble, car c’est une promesse dangereuse et un petit peu trop prise à la va vite, elle va être rangée au placard. Chez Peugeot on doit s’arracher les cheveux !
VW s’est simplement fait "épingler" par les Américains dans le cadre de la guerre économique qui "chauffe un max" entre l’Europe et les USA. Il y a en plus l’histoire de la Syrie, de l’Ukraine et de la banque chinoise d’investissement où tous les européens se sont précipités, et ça n’a pas plu à l’Oncle Sam, faut le comprendre, ça commence à faire beaucoup de chapeaux à s’ingurgiter.
Fin de la partie. Les Brics jouent et gagnent.
http://lesakerfrancophone.net/fin-de-partie-les-brics-jouent-et-gagnent/
À mon avis les traités avec les Américains, ils ont du plomb dans l’aile, aussi bien ceux de l’Atlantique que ceux du Pacifique...

02/10/2015 07:29 par Calame Julia

feufollet,
c’est exactement ce que j’ai pu entendre concernant les prétentions du patron de presse de La Provence !
Que le choix des juges était cornélien parce qu’il y avait à la clef les emplois susdits...
On ne dit ni n’écrit plus "mdr" mais mdh (mort de honte).

Des proches vivant à l’étranger s’interrogent sur ce pays démocratique qui se laisse marcher dessus
par n’importe qui et notamment par des arbitrages à la petite semaine...

03/10/2015 06:36 par depassage

Je n’ai qu’une vague connaissance de Philippe Arnaud qui a droit à tout mon respect avant tout. Il reste que c’est un avantage qui va me permettre de donner un avis uniquement sur son texte sans qu’il ne soit teinté de ce que je connais de lui.
À la première lecture, il donne l’impression de celui qui ne connaît pas le monde dans lequel il vit ou il est en retard d’une époque ou de deux.

Ce dont il n’a pas été question du tout, en revanche, c’est de la responsabilité des actionnaires. Or, c’est bien la pression de ces derniers, leur exigence de rentabilité à court terme (moins d’un an), leur avidité, leur cupidité, qui ont amené les dirigeants de Volkswagen à tricher sans vergogne,…

On peut lui accorder toutes les indulgences qu’on veut, mais ceux qu’il désigne comme responsables ne sont pas les seuls, et de loin. Séparer une entreprise entre ses dirigeants d’un côté et ses actionnaires de l’autre en attribuant à certains des mérites et à d’autres des défauts, est une entreprise d’aliénation ou de déformation de la réalité, certes involontaire, de ce qu’on veut mettre en lumière. Les actionnaires peuvent exprimer leur volonté et exiger des résultats, mais ne peuvent pas le faire en dehors de la raison d’être de l’entreprise qui jumèle deux objectifs, celui de produire des objets utiles et celui de faire des bénéfices sur la vente de ces objets après les avoir mis sur le marché.
Et de là, tout ce qui rentre comme variables dans l’existence de cette entreprise est sujet au changement ou devient un paramètre d’ajustement. Même si les travailleurs constituent le paramètre clé, pivot ou central, il n’en demeure pas moins qu’ils restent le paramètre d’ajustement le plus important. (En diminuant ou en augmentant sa masse salariale, ou bien son nombre par recrutement, licenciement ou par automatisation et suppression de postes de travail). Les actionnaires constituent aussi un autre paramètre variable qui détient un pouvoir décisionnel de vie ou de mort sur l’entreprise. Il peut l’amputer de ce qu’il veut pour la sauver et sauver ses intérêts comme il peut l’envoyer à la faillite en cas extrême.
Mais les actionnaires ne prennent des décisions que sur la base des rapports que leur présentent les responsables de l’entreprise, ce qui nous amène à les tenir comme responsables à leur tour comme aussi des écoles qui les ont formés…etc.
Dans ces conditions que viennent faire l’avarice et la cupidité des actionnaires surtout lorsqu’on parle d’entreprise cotée en bourse où on s’empresse à venir pomper la plus-value qu’elle dégage en compensation d’injection de capitaux essentiellement bancaire aux déposants multiples et souvent anonymes, et où le requin côtoie la sardine, le chat la souri et le loup la brebis.
Si les règles existent, c’est pour colmater des failles, mais elles n’empêchent pas les malins de les transcender pour ne pas dire de les trahir. Dans le monde des affaires, que celui qui ne triche pas, me jette une pierre, en paraphrasant Jésus-Christ.

Bernard Tapie réclame en effet entre 520 millions et 1,2 milliard d’indemnité à l’État français, plus 50 millions pour préjudice moral et personnel (tant qu’on y est, autant ne pas se gêner...).

Ceci est déjà passé dans la normalité outre-Atlantique par rapport à l’Europe. Selon la doxa libérale, 520 millions ou 1,2 milliard d’indemnité est chose acceptable dans la mesure où cela fait dans la circulation des capitaux qui par miracle créent des richesses, mais les 50 millions pour préjudice moral dont aucun travailleur accidenté grave dans son lieu de travail ne peut rêver, est chose de la folie qui nécessite une camisole de force pour qui se trouve atteint, personne morale ou physique.
Pour ceux que l’économique agace, ils n’ont qu’à se rattraper sur le politique, il est son reflet.

03/10/2015 14:45 par Geb.

Plus prosaïquement :

Il est impossible de faire passer les normes "Euro IV" aux moteurs diesels TDI de 1,5 l à 2,0 l de tous les modèles et marques de véhicules du monde actuellement. et encore moins celles du "NAS", (North American Specification), sans tricher par un moyen ou par un autre.

Car soit on abaisse le niveau des critères à des normes réalistes, soit on cesse la fabrication du moteur, (Qui est le créneau le plus rentable, et le plus demandé et vendu en Europe et aux USA), soit il faut tricher.

C’est ce qu’à déclaré implicitement le PDG de VW lors de sa première déclaration, disant qu’il demanderait à faire passer le test aléatoire à d’autres constructeurs. Déclaration qu’il n’a pas répétée car depuis il a été débarqué.

Et Merkel a fait le dos rond et a dit "Oui no’t maitre’" à ses patrons d’outre-atlantique.

Mais on pourrait aussi se poser des question sur le fait que l’Affaire a été sortie par les USA lorsque Merkel et le Patronat allemand ont regimbé pour accroître les sanctions contre la Russie qui plombent lourdement l’économie germanique.

Ceux qui ne voient pas de rapport entre cette affaire et celle de la Société Générale française sur le financement en dollars par celle ci du commerce avec Cuba sous embargo ds USA devraient rapidement consulter un Oculiste.

Et de toute façon si on fait passer le test réel à n’importe quelle voiture de cette catégorie, chez Renault ou Citroën, Chevrolet, Mercedes ou Volvo, on aura les mêmes résultats, donc les même suspicions de tricherie.

En fait ça n’a aucune relation avec la préservation écologique de la nature mais uniquement avec le fait de frapper au portefeuille et dans leur crédibilité ceux qui ne sont pas d’accord avec l’Empire...

Il y a ceux qui lorsqu’ils ne sont pas dociles, on décrédibilise et qu’on taxe financièrement, ceux qu’on accuse de viol, ceux qu’on renomme "Nouvel Hitler", ceux qu’on "révolutionne de couleur", ceux qu’on djihade, ceux qu’on achète, et ceux qu’on assassine.

Point barre, n’en déplaise à ceux qui saucissonnent les problèmes globaux en fonction de leurs propres sensibilités.

04/10/2015 09:58 par Cunégonde godot

Geb :
Il est impossible de faire passer les normes "Euro IV" aux moteurs diesels TDI de 1,5 l à 2,0 l de tous les modèles et marques de véhicules du monde actuellement. et encore moins celles du "NAS", (North American Specification), sans tricher par un moyen ou par un autre.

Car soit on abaisse le niveau des critères à des normes réalistes, soit on cesse la fabrication du moteur, (Qui est le créneau le plus rentable, et le plus demandé et vendu en Europe et aux USA), soit il faut tricher.

C’est ce qu’à déclaré implicitement le PDG de VW lors de sa première déclaration, disant qu’il demanderait à faire passer le test aléatoire à d’autres constructeurs. Déclaration qu’il n’a pas répétée car depuis il a été débarqué.

Si ! C’est possible « de faire passer les normes "Euro IV" aux moteurs diesels TDI de 1,5 l à 2,0 l ». Mais pour cela, il faut innover. Et pour innover, il faut chercher. Et chercher et innover (R&D) ça coûte cher. Et effectivement, comme il est dit dans cet article, la voracité et la cupidité de l’actionnariat sont devenues telles que les constructeurs ont de plus en plus tendance – dans cette industrie comme dans les autres – à proposer des innovations plus "cosmétiques" ou des voitures (ou produits) toujours plus "connectées" qui ne coûtent pas grand-chose en R&D puisque celle-ci est essentiellement réalisée par les sous-traitants et les grands fabricants de composants électroniques.
Le capitalisme aujourd’hui n’est pas seulement dans une de ses crises cycliques de surproduction. Il lève involontairement le voile sur sa nature profonde : son immobilité fondamentale. Et cette immobilité le ramène à ce à quoi il ne peut échapper : l’état de jungle. Rien n’est plus immobile que la jungle.

04/10/2015 10:37 par Geb.

D’abord ci dessous les vraies raisons de l’agression US sur VW.

http://russia-insider.com/en/business/volkswagen-launches-250-mln-auto-factory-russia/ri9563

La construction et la mise en route d’une usine de moteurs en Russie our 250millions de USD.

Ensuite je le répète il est impossible de faire passer les test aux moteur TDi ET HDI de ce créneau sans tricher. Ou alors il faut augmenter la cnsomation et diminuer la puissance.

Ces moteurs de 1,5 à 2,0 litre TDi dégagent jsqu’à 80 cv au litre de cylindrée. Et on peut faire encore plus ...

Mais pour ça on augmente la pression d’injection des injecteurs pompes ou des " common rail" jusqu’à 1800 bars. Ce qui fait qu’on casse les molécules du gazole au lieu de simplement le vaporiser à 3/400 bars comme auparavant, ce qui dégage le fameux NOX, qui auparavant restait prisonnier des suies non brûlées. On peut régler le problème en augmentant la capacité du catalyseur mais alors celui-ci devient ingérable car il chauffe trop, (actuellement un catalyseur peut atteindre 800/1000 degrés), et si on augmente l’efficacité du filtre à particule le catalyseur chauffe encore plus car les gaz brûlants sont freinés à l’éjection..

Un 2,5 litre diésel Land Rover de 1982 injectait à 300 bars, et sortait 70 chevaux soit 28 cv/l, pour une consommation de 10/11 litres/100 km. Les vidanges étaient préconisées tousles 5000 km car les suies non brûlées polluaient les lubrifiants.

Un moteur VW de 1,8 litre TDi injecte à 1700 bars et sort presque 60 cv/l pour une consommation de 6 l/100 km. Les vidanges sont préconisées tous les 20000 km et encore ont pourrait augmenter les délais car il n’y a pratiquement plus de gazole non brûlé.

Tu comprend la différence ?

Les lois de la thermodynamique et de la mécanique des fluides ne sont pas extensibles à l’infini. Et il ne s’agit plus d’innovation mais de lois d’airain inviolables.

Donc soit on arrête la production de ces moteurs, soit on accepte de diminuer leur puissance et d’augmenter leur consommation... Et donc d’aller mins loin avec plus de carburant, et éjecter plus de gazole imbrûlé. Moins de NOX mais plus de suies noires.

Mais comme ce sont les moteurs les plus demandés du marché, y compris par les écolos, je te laisse deviner la suite... (- :

04/10/2015 21:27 par Geb.

@cunégonde.

Bon ma réponse n’est pas passée. Trop technique sans doute.

Et c’était hors du sujet primitif du post.

Mais permet moi de te dire au moins une chose en réponse à ton assertion :

"Rien n’est plus immobile que la jungle".

Tu n’as pas du aller souvent dans la vraie "jungle"...

Parce que s’il y a un environnement plus évolutif, interactif, interdépendant, et complexe, que ce type d’écosystème, personnellement je n’en connais pas.

Je ne connais pas la "jungle centre-africaine", mais j’ai personnellement séjourné, (Et pas simplement unes semaine en touriste en compagnie d’un tour operator), dans celle de Tasmanie, (La "Rain Forest"), et dans la jungle amazonienne, (Au Venézuela), ainsi qu’à Kourou en Guyane française.

Et si tu insinue à l’oreille des locaux que la jungle qui les entoure et ou ils vivent tous les jours est "immobile" tu vas les faire mourir de rire.

05/10/2015 07:17 par Cunégonde godot

Geb :
@cunégonde.

Bon ma réponse n’est pas passée. Trop technique sans doute.

Et c’était hors du sujet primitif du post.

Mais permet moi de te dire au moins une chose en réponse à ton assertion :

"Rien n’est plus immobile que la jungle".

Tu n’as pas du aller souvent dans la vraie "jungle"...

Parce que s’il y a un environnement plus évolutif, interactif, interdépendant, et complexe, que ce type d’écosystème, personnellement je n’en connais pas.

Je ne connais pas la "jungle centre-africaine", mais j’ai personnellement séjourné, (Et pas simplement unes semaine en touriste en compagnie d’un tour operator), dans celle de Tasmanie, (La "Rain Forest"), et dans la jungle amazonienne, (Au Venézuela), ainsi qu’à Kourou en Guyane française.

Et si tu insinue à l’oreille des locaux que la jungle qui les entoure et ou ils vivent tous les jours est "immobile" tu vas les faire mourir de rire.

Je parlais de la jungle dans le sens symbolique du mot : incarnation de l’inhumanité, ne produisant aucun sens, la jungle est immobile. L’idéal de l’actionnaire en quelque sorte pour qui un marché immobile garantit un dividende pérenne sans qu’il se préoccupât jamais de ses tenants et aboutissants (le trucage d’un moteur p.ex.).

05/10/2015 07:53 par Maxime Vivas

Parfois, les commentaires ne passent pas quand ils interpellent un contributeur au lieu d’avancer des idées qui peuvent le contredire. Exemple :

Tu n’as pas du aller souvent dans la vraie "jungle"...

Fasse le ciel que votre interlocuteur ne réponde pas en racontant ses vacances et que le débat ne dévie pas sur Tarzan !

05/10/2015 13:27 par Geb.

C’est vair et je fais mon "mea culpa".

Mais il est aussi vrai que le manque, (volontaire ou pas), d’information et de connaissances dans des domaines interdépendants mène à des incompréhension et donc nécessite des explications techniques.

Ca ne rend pas le poids des actionnaires moins néfaste, ni la politique des grandes compagnies moins scélérate, encore que ceux-ci sont bien souvent vous ou moi dans des placements aussi anodins que la Caisse d’Epargne ou des Fonds de retraites ou d’assurance-vie privés desquels vous ou moi exigeons des rendements financiers qu’il faut bien prendre à quelqu’un ou à quelque chose.

Désolé d’avoir monopolisé la discussion sur le vrai sujet.

05/10/2015 13:43 par Scalpel

@ Geb
Pour aller dans ton sens, ceci extrait de la lettre Santé Nature Innovation :

"On apprend aujourd’hui que onze millions de Volkswagen sont équipées d’un logiciel informatique pour truquer les émissions de dioxyde d’azote.
Le dioxyde d’azote est une saleté
Le dioxyde d’azote est une saleté :
C’est lui qui donne l’odeur douceâtre caractéristique des rues polluées par la circulation automobile.
C’est lui aussi qui colore en jaune-orangé l’atmosphère des grandes villes les jours de pollution.
Quand vous regardez la lumière au bout d’un tunnel, en voiture, ou quand vous arrivez par l’autoroute à Paris les jours de chaleur, vous voyez bien ce halo brunâtre si inquiétant : c’est le dioxyde d’azote, dont l’essentiel est lâché par les moteurs diesel.
Ses effets sont nombreux : il irrite les yeux, les poumons, et favorise les problèmes cardiaques. Les enfants des grandes villes souffrent d’asthme et de problèmes ORL (bouche, nez, gorge) à cause de lui. Les personnes âgées décèdent prématurément lors des pics de pollution.
De plus, le dioxyde d’azote se transforme dans l’air en ozone et provoque des pluies acides !

Le scandale est énorme.

Vous reprendrez bien un peu de dioxyde de carbone ?
Maintenant, il faut réfléchir à deux fois avant de renoncer aux Volkswagen diesel ou de « réparer » les moteurs pour les mettre dans les normes.
Les ingénieurs automobiles allemands ne sont pas les derniers des incapables, malgré ce que laissent entendre les journaux.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, ces fameux « logiciels tricheurs » installés sur les véhicules ne sont ni de leur invention, ni de celle du diable. Des normes existent aujourd’hui sur plus de cent composants présents dans les gaz d’échappement. Ce sont des logiciels indispensables pour trouver le bon compromis entre consommation de carburant, performances du véhicule, prix et respect des normes. Toutes les voitures sont pilotées par de tels programmes informatiques qui fonctionnent en optimisant les paramètres d’émission en permanence.
Ces logiciels sont même autorisés à tricher pour éviter des dégâts sur les voitures. Le système antipollution est provisoirement désactivé. C’est pourquoi on les appelle « defeat devices », ce que les journalistes traduisent en français par « logiciels tricheurs » mais qui veut en fait dire « systèmes de mise en échec » ou « systèmes de neutralisation ».
Les Volkswagen incriminées sont donc capables de respecter les normes environnementales américaines (ce qui, nous allons le voir plus loin, est une performance étonnante). Cela leur permet de réussir les tests antipollution. Toutefois, Volkswagen a préféré programmer d’autres paramètres lorsque la voiture est en circulation normale.

Pourquoi ? Eh bien, pour réduire la consommation de carburant de ses voitures.

Volkswagen « triche » de manière à... brûler moins de gazoil.
Les émissions de dioxyde d’azote sont la caractéristique des moteurs diesel les plus efficients : ceux qui émettent le moins de dioxyde de carbone, ceux qui font le plus de kilomètres par litre de carburant, émettent aussi plus de dioxyde d’azote.

C’est un phénomène incontournable : une loi de la nature.

Pour faire des moteurs plus efficaces, il faut augmenter le taux de combustion du carburant dans les cylindres.

Cela se fait en augmentant le coefficient de combustion, la température, et en laissant entrer plus d’air dans les cylindres. Votre voiture relâche moins d’hydrocarbures mal brûlés (fumée noire), elle a un meilleur couple, c’est-à-dire la force pour accélérer, elle consomme moins… mais elle produit aussi plus d’oxydes d’azote.

Les voitures diesel de mon enfance
Dans mon enfance, les moteurs diesel se reconnaissaient à leur bruit de tracteur, à leur très lente accélération et aussi à l’épaisse fumée noire qui sortait de leur pot d’échappement.
Les moteurs diesel ne brûlaient qu’une partie du carburant. Les déchets de combustion étaient évacués vers l’atmosphère et nos poumons. Parmi eux, énormément de dioxyde de carbone et de monoxyde de carbone, le terrible gaz tueur qui faisait tant de morts dans les foyers se chauffant au poêle à charbon.

Grâce à une meilleure conception des chambres de combustion dans les cylindres, les actuels moteurs diesel sont plus efficients : le carburant brûle beaucoup mieux. Les nouveaux moteurs diesel ne produisent donc plus de fumée noire ni de monoxyde de carbone.

Quel étonnement !

Mais voilà…

Deux poisons qui s’annulent entre eux
Le « problème » de ces nouveaux moteurs diesel est qu’ils n’émettent pratiquement plus de monoxyde de carbone, le poison mortel dont nous avons parlé plus haut.

Or, ce monoxyde de carbone avait une utilité : au contact du dioxyde d’azote, il le transforme en simple azote, un gaz inoffensif (l’air qui nous entoure contient naturellement 70 % d’azote).
Les vieux diesels produisaient donc un poison (le monoxyde de carbone) qui permettait de réduire un autre poison, le dioxyde d’azote.
Faut-il pour autant revenir aux anciens moteurs diesel qui sentaient si mauvais ? Évidemment non.
La solution à privilégier reste d’aller à pied, à vélo ou en trottinette.
La tricherie des ingénieurs de Volkswagen a consisté à produire des moteurs puissants produisant peu de dioxyde de carbone mais beaucoup de dioxyde d’azote, alors qu’ils prétendaient aux autorités que leur voiture faisait le contraire. Ils ont même programmé leur logiciel pour que le moteur fonctionne différemment pendant les tests et sur les routes.

C’est grave, parce que c’est malhonnête. C’est aussi très dangereux (et coûteux) de violer la loi.

L’action Volkswagen a perdu un tiers de sa valeur. Le président Martin Winterkorn a démissionné. Toute l’industrie allemande est salie par cette affaire.

Mais d’un point de vue purement environnemental, ce qu’ils ont fait est neutre.
Bien sûr, leurs voitures, aussi propres soient-elles par rapport à celles d’autrefois, polluent toujours.
C’est une loi de la thermodynamique que toute combustion provoque des émissions.

Si vous voulez réduire la pollution, l’urgence est d’arrêter d’utiliser les voitures, de favoriser le travail à proximité du domicile, d’envoyer les enfants à pied à l’école, d’arrêter de prendre des avions dans tous les sens dès qu’il y a trois jours de vacances, etc., etc. (la suite ci-dessous)

Les normes américaines d’émission de gaz d’échappement
Le logiciel truqueur de Volkswagen a permis la commercialisation aux Etats-Unis de 500 000 voitures qui dépassent les normes d’émission de dioxyde d’azote par un facteur allant de cinq à trente-cinq.
Bizarrement, les mêmes véhicules sont dans les normes quand il s’agit de l’Europe.
Les normes européennes sont-elles laxistes ?
Non. Ce sont les normes américaines qui sont impossible à respecter pour les petites voitures.

Aucune marque autre que Volkswagen ne proposait de voitures diesel à quatre cylindres aux Etats-Unis. Le PDG de Chrysler a même expliqué qu’il était furieux contre ses ingénieurs qui lui disaient qu’ils ne pouvaient pas produire des voitures dans les normes. « Puisque Volkswagen le fait, vous pourriez bien le faire aussi ! », leur disait-il [1]…

On sait maintenant comment Volkswagen réalisait ce « prodige ».
Et pour cause : ces normes n’ont pas été fixées pour protéger l’environnement. Leur but était de nuire à l’ascension irrésistible du groupe européen Volkswagen, qui est passé en juillet 2015 au rang de premier constructeur mondial [2], et dont la spécialité est justement… le moteur diesel.

Aujourd’hui, les autorités américaines se frottent les mains de pouvoir imposer à Volkswagen une nouvelle amende record, qui peut monter jusqu’à 18 milliards de dollars.

Cela me fait donc bien rire que les politiques et médias européens emboîtent unanimement le pas aux Américains sur cette affaire, sans réaliser qu’ils sont les dindons de la farce.

Pour respecter les normes américaines, il faut polluer plus !
Ironie du sort : le résultat de ces normes absurdes est que l’automobiliste américain est obligé d’acheter un modèle diesel puissant et à forte consommation, car ce sont les seuls qui respectent les « normes ».

En effet, il n’y a qu’à partir d’une certaine consommation de carburant qu’il devient rentable pour l’automobiliste de disposer d’un système de catalyseur antidioxyde d’azote, et ainsi de respecter les normes environnementales !

Il existe en effet un système, la technologie « AdBlue », qui injecte de l’urée dans les gaz d’échappement. Il est installé sur les camions, tracteurs, et sur les voitures diesel à grosses cylindrées. Cela réduit la teneur des gaz d’échappement en oxydes d’azote, qui se transforment en azote et en vapeur d’eau. Le taux de conversion est de 85 % et même 98 % sur certains moteurs [3].
Cela coûte environ 1500 euros par voiture. Il faut recharger le système régulièrement. Enfin, AdBlue réduit le dioxyde d’azote mais pas les centaines d’autres gaz émis par les voitures.
Croyez-moi, il ne faut pas chercher : redécouvrez les joies de la marche à pied, du vélo, de la trottinette. Organisez-vous pour minimiser vos distances de transport. Cultivez les loisirs locaux, l’économie locale. Ce sont les seuls moyens réels de pouvoir continuer à respirer un bon air.
De plus, croyez-moi encore, chaque heure que vous passerez en moins dans une voiture sera autant de gagné pour d’autres activités bien plus saines et constructives.

À votre santé !
Jean-Marc Dupuis"

CQFD

05/10/2015 21:56 par Geb.

Tu as parfaitement raison sur le sujet des véhicules aux USA.

Mais comment expliquer alors qu’ils commercialisent, (Chevolet), en France et en Europe des modèles diesel TDCi comme le suivant :

http://www.largus.fr/fiche-technique/Chevrolet/Cruze/I/2015/Berline+4+Portes/17+Vcdi+110ch+Ls+Ss+4p-1191477.html

Ou bien il ne le commercialisent QU’EN EUROPE ?

Parce qu’un TDCi de 1,7 litre sortant 110 chevaux c’est impossible sans les conditions que nous avons déjà citées.

Alors pourquoi Merkel n’a t-elle pas aussitôt exigé que les Chevrolet concernées passent les mêmes contrôles que les modèles VW incriminés ?

Poser la question c’est y répondre. Tout ça n’a rien à voir avec la Santé publique mais fait simplement partie d’un "jeu" géo-politique dont les citoyens du Monde sont les otages.

Quant au reste, (Aller à pied, rouler à vélo, prendre des transports en commun propres, etc...), pourquoi pas ?

Mais avant il faudra créer les conditions pour pouvoir le faire et ça ne se fera pas en le pratiquant individuellement.

Il s’agit là aussi d’un enjeu géo-politique qui ne se réglera pas en se les gelant pour économiser le fuel ou aller à pied bosser à 50 km pendant qu’on brûle des millions de tonnes de kerozène pour aller bombarder des populations à l’uranium appauvri et que l’ensemble des "élites" se déplace en Jet Falcon ou en hélico pour rejoindre leur datcha de St-Tropez ou de St-Barth...

Tu me répondra qu’on est des millions et qu’eux sont moins nombreux... Donc, qu’en attendant ça fera du résultat, un exemple, et que ça soulagera la Planète.

Et moi je dirai à tous ces beaux rêveurs d’écolos qui veulent bien donner des leçons de cadre de vie aux prolos et qui ne veulent pas se salir les mains vu leur pacifisme à tout crin qui les mène à admettre l’inadmissible :

"S’ils sont moins nombreux, qu’est-ce qu’on attend pour aller leur couper les c....s ?"

La solution elle passe d’abord par ici en dégageant toute cette vermine et leurs maîtres à l’étranger..

Ensuite ça sera pas les idées qui manqueront pour aller à vélo bosser à 2 kilomètres de la maison ou partir se faire à pied le Sentier Stevenson au lieu de partir en congé en Tunisie par avion pour 100 euros la semaine ou rouler 200 kilomètres par jour pour se faire une vacation de 3 heures pour 400 euros le mois chez Carrouf..

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