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Envoyé spécial du Grand Soir en Chine.

1 - Le Xinjiang tel que nos médias ne vous le raconteront pas

Dans quelque pays que j’aille, s’il est dans le collimateur des USA, je constate sans trop de mal que ce qu’on nous en dit, ce qu’on nous martèle jusqu’à en faire une vérité incontestable, une évidence, est largement faux.

Un certain découragement vous vient quand surgit cette certitude : le rétablissement de la vérité sera lu comme un parti pris, comme l’exposé d’une autre opinion, un autre point de vue pas plus honorable que celui dont il prend le contre-pied.
Fatigue.

Mais voila que me dope la devise du Grand Soir : « Informer n’est pas une liberté pour la presse mais un devoir ».

Le devoir, donc.

Je rentre d’un voyage éprouvant dans une région chinoise, chaude et aride, peu connue par les Français, dont le nom de la capitale ne dira rien à 90 % des téléspectateurs de TF1 qui se croient assez bien informés pour vous apprendre que les Chinois mangent du chien et fabriquent des nems, deux informations fausses, mais laissons.

C’était un voyage d’étude journalistique organisé et qui regroupait 40 journalistes de 20 nationalités : Japon, Grande-Bretagne, Russie, Canada, Thaïlande, Kirghizistan, Pakistan, Kazakhstan, Pays-bas, Arabie saoudite, Indonésie, Malaisie, Belgique, Australie, Afghanistan, Iran, Turquie, France…

Vous allez dire : « Ils t’ont montré ce qu’ils ont voulu ».
Mais comment donc ! C’est vrai. Pourquoi nous auraient-ils montré ce que le Monde, Libération, l’Obs auraient voulu ?

Dans toutes les endroits que nous avons visités, les lycées, écoles coranique, école de danse, les maisons, les serres, un site d’information Internet en six langues, des ateliers d’artistes, une usine de fabrication de friandises, une usine de fabrication d’éoliennes, un théâtre, une ferme, une usine de broderie automatique, etc., les gens étaient bien endimanchés et les lieux bien propres. Idem pour l’immense mosquée Id Kah à Kashgar, la plus grande mosquée de Chine qui peut recevoir 10 000 fidèles (Notre-Dame de Paris peut en accueillir 9 000).

Vous ne faites pas le ménage avant de recevoir des invités, vous ? Vous ne leur servez pas des plats qui ne sont pas votre ordinaire ? La prof fait-elle un cours comme à l’accoutumée quand l’Inspecteur d’Académie est là ? N’a-t-elle pas placé le meilleur élève au premier rang, le cancre au fond, les deux dûment chapitrés sur leur comportement attendu ? La clinquante usine de Trifouilly-lez-Oies, visitée par des autorités (ou un acheteur éventuel) n’était-elle pas un peu sale la veille, comme elle le sera le lendemain ? Ma sœur ne se maquille-t-elle pas avant de partir en boite ? Vous rendez-vous à un entretien d’embauche en jogging et en tongs ? Avez-vous déjà eu l’idée de vendre une voiture couverte de boue ?

Quelqu’un est-il dupe de cela ?

« Les Chinois sont des hommes comme les autres » (1). Ce que l’on sait de nous, on le sait d’eux. Merci donc de lancer aussi votre : « Ils t’ont montré ce qu’ils ont voulu » aux journalistes qui font les mêmes expéditions au Maroc, au Qatar, en Arabie saoudite et partout ailleurs, ou qui accompagnent notre président dans son avion pour des déplacements à l’étranger. Et notez cet esprit de modération qui m’interdit d’appuyer en suggérant de répertorier les mangeoires annexes de nos journalistes vedettes, politologues, analystes économistes télévisuels. De même, je ne hasarderai pas la moindre perfidie sur mes confrères journalistes dans des médias de milliardaires ou de marchands d’armes.

Le Xinjiang

Le Xinjiang est grand comme trois fois la France et, parmi ses pays frontaliers, on remarque l’Afghanistan et le Pakistan (j’y reviendrai dans un prochain article). C’est une région autonome musulmane, agitée périodiquement par des troubles comme la France de Charlie Hebdo et du Bataclan.

Dans un exécrable article qui devrait devenir un contre-exemple d’article honnête et impartial dans les écoles de journalisme, Ursula Gauthier, de l’Obs, a nié l’existence d’un terrorisme ouïghour et même le caractère terroriste d’organisations ouïghoures reconnues comme telles par la communauté des Etats.

Voir son article que LGS a publié intégralement dans le corps d’une critique que j’en ai faite ici : http://www.legrandsoir.info/pourquoi-ursula-gauthier-de-l-obs-a-du-quitter-la-chine-et-pourquoi-on-s-en-f.html

A le relire aujourd’hui, dans un tombereau de mensonges et d’opinions insoutenables au regard de la déontologie journalistique, on relève sous la plume de la journaliste de l’Obs :

« Les restaurants ouïgours sont maintenant tenus d’offrir à leur clientèle de l’alcool et des cigarettes...

Les fonctionnaires sont tenus de manger publiquement pendant le ramadan…

Tout barbu est bien entendu suspect d’extrémisme religieux, ainsi que toute femme portant le foulard islamique...

Et maintenant, est suspecté d’extrémisme tout jeune qui arrête le tabac ou qui refuse de boire une bière… »

J’ai constaté, de visu, que trois sur quatre des informations d’Ursula Gauthier sont fausses. Trois mensonges épais, compacts, sans un milligramme de vérité qui pourrait permettre d’ergoter pour en nier le caractère crapuleux. Il est logique de supposer par conséquent que la quatrième l’est également, mais je n’ai pu vérifier.

Reprenons les mensonges tranquilles d’Ursula Gauthier, que nul média installé et subventionné n’est venu démentir, ce qui laisse supposer que tous sont ignares ou tous complices :

1) « Les restaurants ouïgours sont maintenant tenus d’offrir à leur clientèle de l’alcool et des cigarettes...

En 12 jours sur place où j’ai séjourné dans des villes et des villages, parcouru des centaines de kilomètres en bus et en avion, je n’ai pas trouvé une goutte d’alcool ni un bout de jambon, ni des cigarettes dans des restaurants. Et si j’ai un regret à formuler, tout à fait inverse à celui d’Ursula Gauthier, c’est que, en trop d’endroits du Xinjiang, la loi religieuse prenne le pas sur la loi de la République chinoise.

Allez, voici l’exception qui confirme la règle : dans une salle de restaurant sans ouverture, un repas nous a été servi avec bière et vin, à la stupéfaction des journalistes. C’est arrivé une fois. Relisez la phrase publiée par l’Obs.

2) Obligation de manger publiquement pendant le ramadan ? Je ne me trouvais pas sur place au moment du jeûne. Bénéfice du doute, même si l’on peut subodorer que...

3) Tout barbu est bien entendu suspect d’extrémisme religieux, ainsi que toute femme portant le foulard islamique...

Ah oui ! la religion opprimée. On m’avait dit ça du Tibet avant que j’aille y voir et que je découvre l’arrogante omniprésence du bouddhisme.

Les Ouighours sont barbus ou pas. Ils portent (ou pas) la coiffe traditionnelle arabe.

Quant aux femmes, la plupart portent un foulard noué autour de la tête (une coiffe), plus rarement un foulard noué autour du cou et on en voit nu-têtes. Il faut préciser que la partie du Xinjiang où nous nous trouvions, et principalement la ville de Kashgar subissait une température de 30 degrés ou plus et qu’elle est balayée par un vent venu des plaines pelées qui empoussière tout : rues, arbres, fleurs, voitures, vitrines, habits et… cheveux.

4) ... est suspecté d’extrémisme tout jeune qui arrête le tabac ou qui refuse de boire une bière…

Sans commentaire, vraiment.

Dans mon article cité plus haut et dénonçant l’écœurante partialité de l’Obs, je n’avais pas pu traiter ces points-là.

Deux derniers pour la route.

1) Revenue en France parce que les autorités Chinoises n’avaient pas voulu renouveler son visa de journaliste, accueillie chez nous comme une victime « expulsée » (2), elle se répandit dans les médias en nouveaux mensonges et perfidies. Les raisons de son expulsion ? C’est parce qu’elle n’avait pas voulu écrire sous la dictée du gouvernement chinois. Voir http://www.legrandsoir.info/ursula-gauthier-est-en-france-helas.html

2) Comme sa charge sur le Xinjiang lui paraissait trop modérée, Ursula Gauthier a élargi son champ pour épandage de venin. Le lundi 5 janvier 2016, elle était l’invitée du « Petit Journal » de Yan Barthès sur Canal Plus. http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-le-petit-journal/pid6515-le-peti...

Elle a craché : « La Chine est le premier pollueur du monde. ».

Dans Le Grand Soir, Vladimir Marciac avait persiflé : « C’est aussi celui où l’on consomme le plus d’oxygène en respirant… [mais] les émissions de CO2 en tonne par habitant sont deux fois plus élevées aux USA et un Chinois ne produit pas plus de CO2 qu’un Français. » Voir http://www.legrandsoir.info/ursula-gauthier-est-en-france-helas.html

Pour ma part, j’ai vu Pékin trois fois ces dernières années. Du 38 ème étage de l’immeuble de la télévision CCTV où l’on m’avait convié le 3 juin 2016 à parler pendant une demi-heure de sujets que j’affectionne (Robert Ménard et le dalaï lama !) on surplombe la capitale chinoise. Elle était noyée dans une sorte de brouillard indéfinissable. Il était 10 heures et deux journalistes m’assuraient que c’était la brume matinale, que ça allait se lever… C’était vrai en partie. A midi, on voyait Pékin à nos pieds, mais pas le soleil.

Il en va autrement au Xinjiang. Les découvertes les plus surprenantes que j’ai faites sont la vision de champs interminables de panneaux solaires longeant l’autoroute qui conduit à Kashgar et la sarabande de milliers et milliers de scooters électriques, moyen principal de transport urbain pour les Ouïghours et Ouïghoures (oui, elles conduisent, avec ou sans foulard, mais jamais avec un casque).

Bref, s’il est juste de dire que Pékin est pollué au-delà du raisonnable, que la Chine utilise le charbon comme nous l’avons fait (La Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) est l’ancêtre de l’Union européenne) il faut ajouter que la Chine déploie dans le même temps des efforts gigantesques pour préserver l’environnement, là où elle le peut, là où cela n’entrave pas sa modernisation, sa mise à niveau avec des pays comme le nôtre.

A suivre…

Maxime VIVAS

(1) « Les Chinois sont des hommes comme les autres » titre d’un livre de mon ami Zheng Ruolin publié chez Denoël et dont j’ai rendu compte ici : http://www.legrandsoir.info/les-chinois-sont-des-hommes-comme-les-autres.html

(2) Dans l’ensemble de la presse, c’est à qui s’égosilla le plus pour fustiger la Chine. Reporters sans frontières (dont le nouveau patron ne vaut pas mieux que le maire de Béziers qui dirigea pendant 25 ans cette fausse ONG) faillit s’étrangler. Se mêlant à d’autres syndicats de journalistes, le SNJ-CGT, d’habitude mieux inspiré, y alla de son communiqué corporatiste qui fut une mauvaise action contre la Chine, la vérité et les journalistes honnêtes.

Voici ce qu’ils écrivirent, et qui ne résistera pas au jugement du temps :

« Chine : Les syndicats français indignés par les méthodes de Pékin contre la journaliste Ursula Gauthier

Ursula Gauthier, la correspondante en Chine de l’hebdomadaire français L’Obs, est menacée d’expulsion le 31 décembre suite au non-renouvellement de son accréditation et de son visa.

La journaliste est visée depuis un mois par une série d’attaques dans la presse officielle après la parution d’un article le 18 novembre dénonçant la répression chinoise au Xinjiang, une région musulmane de l’ouest du pays.

La FIJ avait condamné les campagnes contre la journaliste française.

Les syndicats de journalistes français (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, membres de la FIJ/FEJ) apportent leur solidarité à notre consoeur.

Ils appellent les autorités chinoises à revenir sans conditions sur leur décision et à renouveler l’accréditation de Mme Gauthier ainsi que son visa.

Une décision d’expulser la journaliste française sera considérée comme une grave atteinte à la liberté de la presse, au droit d’expression, à la liberté des journalistes de faire leur métier en tout lieu et circonstances.

Un an après l’attaque contre Charlie Hebdo, une décision d’expulsion de Mme Gauthier de Pékin ne pourrait qu’être un mauvais signe venant de ce grand pays qu’est la Chine.

Paris le 26/12/2015 ».

Rappel du GS  : « Informer n’est pas une liberté pour la presse mais un devoir ».

Les scooters : https://youtu.be/DcridUv-8P4

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COMMENTAIRES  

08/06/2016 11:31 par BQ

Eh bien bravo Mr Vivas ! LGS avec des envoyés spéciaux sur place ? Mais que demande le peuple ! On attend avec impatience les prochains billets qui nous apprendront certainement plus en quelques heures que tout ce qu’on pourra entendre sur la Chine en une vie en regardant BFM TV.

Petit commentaire sur les émissions de gaz à effet de serre chinoises qui font l’objet d’une grande hypocrisie dans les médias :

1) La Chine émet 3.9 tonnes (équivalent Co2) de gaz à effet de serre par habitant en 2000 et 7 en 2010...elle est 99ème dans le rang des pays en 2000 (World Resource Institute/Per Capita emissions) ! L’Europe, les Etats Unis, les pays du golfe sont tous au-dessus et bien au-dessus. C’est donc en terme de contribution actuelle au changement climatique entre 2 et 6 fois moins qu’un américain sur la dernière période. Mais ce n’est pas tout...

2) L’hypocrisie majeure vient du fait que les émissions de CO2 et autres sont calculées généralement par pays...sauf que peut-on imputer l’entièreté des émissions aux seuls chinois sachant qu’ils exportent énormément de produits notamment vers les USA et l’Europe ? Non ! En fait, ce mode de calcul est biaisé puisqu’il cache la délocalisation des entreprises (ex : multinationales de production européennes ou nord-américaines en Chine). Environ 15-20% des émissions sont liées à des produits destinés à l’export (The Guardian). De même, environ 10-20% des polluants majeurs (dioxyde de soufre, oxydes nitreux,...) émis chaque année en Chine sont dus à des produits exportés vers les Etats-Unis (Wall Street journal).
Bon ne parlons même pas de compter les émissions cumulées depuis 1850, les Etats-Unis sont de loin en tête en émissions par pays...

Bref, une quantité substantielle d’émissions d’Europe et des Etats-Unis est délocalisée en Chine pour vanter les réussites environnementales dans ces pays et accabler la Chine. Evidemment, tout cela ne vise pas à dire que les émissions chinoises sont peau de balle (loin de là vu la taille du pays !) mais plutôt remettre les choses en contexte.

A ce propos, je ne pourrai que trop conseiller d’aller dans des centres de recherches en Chine, notamment en matière de sciences environnementales ou du climat, leurs publications et chercheurs sont de très haute qualité et les laboratoires ont des moyens très importants. D’après une délégation de mon labo pour un partenariat franco-chinois, ils ont tous été stupéfaits que certains labos chinois aient des taux de croissance de masse salariale de 10% alors qu’en France on est sur du -5% dans ce domaine.

09/06/2016 14:35 par olivier

Bonjour,
Il est bizarre votre article. On clique dessus pour le lire après avoir lu le titre. On se dit enfin ! Un article sur le Xinjiang, c’est bien ! C’est rare dans la presse française !
Sauf que vous ne parlez en rien du Xinjiang. Vous êtes visiblement en guerre ouverte avec une journaliste avec laquelle vous ne partagez pas les idées. A y consacrer plusieurs articles visiblement, la haine à l’air tenace.

Et sans vouloir être offensant, vous n’avez pas l’air de connaître grand chose sur la région que vous venez de visiter : "les Ouigours portent la coiffe arabe". Et pour info Kashgar n’est pas dans le nord du Xinjiang mais dans le sud. A croire que vous y êtes allés seulement pour démonter certains propos de la journaliste.
Le sujet des Ouigours est tellement complexe qu’il ne peut pas être résumé aux gros problèmes de sécurité qui ont cours depuis 2009. Et franchement le parallèle que vous faîtes avec le terrorisme en France ou ailleurs est hors sujet.
Bref vous auriez dû intituler autrement votre article, car tel quel il est susceptible d’attirer des amateurs de cette région fantastique.
Cdlt

09/06/2016 21:18 par legrandsoir

Du calme. Il ne s’agit que d’une préambule. Le reste va suivre (dès que Maxime arrivera à relire ses notes).

09/06/2016 22:23 par D. Vanhove

"Dans quelque pays que j’aille, s’il est dans le collimateur des USA, je constate sans trop de mal que ce qu’on nous en dit, ce qu’on nous martèle jusqu’à en faire une vérité incontestable, une évidence, est largement faux.
Un certain découragement vous vient quand surgit cette certitude : le rétablissement de la vérité sera lu comme un parti pris, comme l’exposé d’une autre opinion, un autre point de vue pas plus honorable que celui dont il prend le contre-pied. Fatigue."

Je confirme... Et ce qui est cocasse, c’est que ça marche aussi dans l’autre sens... c-à-d que quand le pays est "ami" des USA, ce qu’on nous en dit est tout aussi faux... suffit d’y réfléchir un peu pour s’en rendre compte... comme quoi... faut vrmt prendre ses distances avec les médias dominants, et chercher une information alternative... et si c’est vrai que rétablir les vérités est parfois fatigant, quel régal de découvrir d’autres infos que celles qu’on nous sert chq jour...

09/06/2016 22:56 par Maxime Vivas

@ Olivier
Bien, Kashgar (Kashi) est plus au Nord que la capitale Urumqi, mais plutôt au sud de la région. J’aurais dû éviter de parler (de mémoire) des points cardinaux qui n’ont aucun intérêt et qui vont déplacer le débat nécessaire.
Wikipedia : « À l’origine, le Xinjiang, le Tibet et le Qinghai n’étaient pas considérés comme du nord ou du sud. Toutefois, le Xinjiang est maintenant considéré comme faisant partie du nord du fait de l’étendue de la culture chinoise et de l’usage du mandarin ».
Kashgar est la ville la plus à l’Ouest de Chine, elle est située au point de rencontre des routes nord et sud de la soie et à l’ouest du désert du Taklamakan.
Je m’y perds, mais je prends votre remarque comme recevable et je supprime le mot « nord » dans la phrase : « Il faut préciser que la partie nord du Xinjiang où nous nous trouvions, et principalement la ville de Kashgar subissait une température de 30 degrés… »
Par contre, vous dites que je ne parle pas du Xinjinag. Mais je ne fais que ça et, occasionnellement, en comparant ce que j’ai vu et ce qu’en dit Ursula Gauthier qui n’a cessé de mentir, depuis la Chine et dès son retour en France. Vous êtes bien magnanime avec elle.
Je dois vous prévenir que je ne suis pas allé là-bas pour réécrire le Guide du routard, mais pour voir comment vivent les habitants et pour comprendre le contexte politico-religieux. Et là, je sais que je vais me heurter à des milliers de pages qui me contredisent avant que j’ai commencé à écrire.
Je ne vais rien céder, comme naguère pour mon livre sur RSF (me l’a-t-on assez reproché à l’époque !) et plus récemment pour mon livre sur le dalaï lama (on me le reproche encore un peu).
Je sais que se préparent d’autres volées de bois vert.
MV.
NB. Vous êtes parent avec la journaliste de l’Obs que vous évoquez deux fois sans la citer mais en reprenant son insoutenable argumentaire : « ...le parallèle que vous faites avec le terrorisme en France ou ailleurs est hors sujet » ?

10/06/2016 03:10 par Jean Cendent

Bonjour, Maxime Vivas
Le plus simple si je peux me permette c’est de montrer une carte ( si possibilité )

.....Je dois vous prévenir..... Et là, je sais que je vais me heurter à des milliers de pages qui me contredisent avant que j’ai commencé à écrire.....Je ne vais rien céder, comme naguère pour mon livre sur RSF.....Je sais que se préparent d’autres volées de bois vert....

Ne lâcher rien, ne céder rien, Super ! Voilà le Vivas que j’aime bien et je ne sais pas ce qu’il va écrire et cela ne va peut être pas me plaire. Mais RAFaire tant mieux .

Moi aussi j’ai fait ma petite enquête sur le Xinjinag.
Et j’ai osé écrire au pif, Xinjinag rock’n’roll sur le Web / Net et bien il me semble que John Lennon rigole et moi aussi. Mais j’encourage toutes personnes qui défendent à juste titre les BRICS d’écrire Xinjinaj musette et de regarder le résultat .
Ne pas confondre la sous-culture dollar avec la folk ( populaire ) musique qui porte peut être par ses racines un certain coté internationaliste qui vous échappe, surtout quand on n’aime pas cela, cette musique .
https://en.wikipedia.org/wiki/Music_of_Xinjiang

Cela sent la provoc’ GS ? Non, pas vraiment, mais une sorte d’humour final. Merci.
Viva Vivas, Viva Vivas, Viva vivas ....

10/06/2016 08:23 par Xiao Pignouf

Bonjour,

@Olivier : on peut très bien s’exprimer sur un pays ou une région sans forcément en être expert ou y avoir vécu de longues années. Maxime va sur le terrain pour se faire sa propre idée, ce qui est beaucoup plus professionnel et déontologique que la plupart des journalistes qui ne font que répéter sans savoir ni même réfléchir. En outre, l’évocation de Mme Gauthier est fondamentale parce qu’elle a pollué la réflexion sur les plateaux télé sans contradicteur valable, et tout le monde d’applaudir ses opinions ineptes indubitablement forgées par une vie de privilèges en Chine (jusqu’à ce qu’on lui ôte la gamelle dans laquelle elle avait commencé à cracher).
J’ai dix ans en Chine derrière moi, mais je ne suis jamais allé dans le Xinjiang (ce que je regrette profondément), et je n’ai pu observer que la condition des Ouïgours dans le reste de la Chine. Il en ressort que c’est une communauté pacifique et intégrée, qui, à ce que j’ai pu voir aux moments des remous dans le Xinjiang et surtout des attentats (soit disant terroristes), n’a pas souffert de représailles du fait des autres ethnies, et particulièrement des Han, cible principale (mais pas unique) de ceux qui fomentent ces attaques. Le seul problème visible au quotidien, c’est la réputation que beaucoup de Chinois citadins véhiculent sur les Ouïgours, largement comparable à celle qu’avaient (et qu’ont encore) les Gitans par chez nous : la victime d’un pick-pocket ou d’un vol à la tire accusera systématiquement ces gens-là, même si elle n’en a vu que le dos. C’est dommage, mais on peut espérer que ça évolue dans le bon sens, connaissant le sentiment fort que les Chinois ont d’être une nation multi-ethnique.
A l’instar du Tibet, ce qui se passe ou a pu se passer dans le Xinjiang n’est en rien fidèle à ce qui est raconté dans les lignes ou images de nos médias, infos non vérifiées, images falsifiées, c’est tout ce qui en ressort. Donc mieux vaut, comme Maxime, aller voir soi-même, et pas besoin d’être géographe pour ça.

15/06/2016 18:47 par Made in Québec

C’était un voyage d’étude journalistique organisé et qui regroupait 40 journalistes de 20 nationalités : Japon, Grande-Bretagne, Russie, Canada, […]

Bonjour (bonsoir…) Maxime,

Serait-ce possible de savoir quel journaliste canadien était présent avec vous ?

Merci.

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