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A Manuel Valls : NON à la réforme territoriale voulue par Bruxelles

La lettre ouverte est partie à la poste samedi 13 décembre. Combien de temps résistera-t-elle, avant d'aller au panier ?

Monsieur le Premier Ministre
Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75007 PARIS

le 13 décembre 2014

OBJET : La réforme territoriale

Monsieur le Premier Ministre,

Vous vous apprêtez à faire discuter et voter à partir du 16 décembre un projet de loi dit "NOTRE" portant atteinte à la structure même de la France. Rien moins que la mise en veilleuse de nos départements, et la primauté de régions encore plus grandes que dans la configuration actuelle. Ce faisant, vous vous efforcez d’éloigner encore les lieux de décision des citoyens, au risque de les rendre encore plus vulnérables et de les empêcher de réagir, ou simplement d’agir en tant que responsables de leur destinée.

Vous savez, ou du moins vous DEVEZ savoir, que les Français sont particulièrement attachés à leurs départements, à la différence des régions, souvent arbitraires ; le même désamour se pose envers ces structures nouvelles que d’en-haut, ON veut imposer, communautés de communes arbitrairement constituées, ou pire, grandes métropoles : il est de plus patent que celles-ci ont été envisagées pour faire entrer ces structures tentaculaire en conflit entre elles, en concurrence. La concurrence a toujours été une mauvaise chose, que ce soit entre les personnes ou entre les entités administratives. Ce sont toujours, en fin de compte, les plus faibles qui en pâtissent, sans bénéfice que pour les instigateurs de ces compétitions. Est-ce là une bonne façon de gérer au nom des citoyens notre pays ? Permettez-moi d’en douter.

Certes, vous appliquez ce que, en concertation avec les autres chefs d’États et de gouvernements de l’union européenne, vous avez décidé à Bruxelles. Puis-je vous rappeler que le Peuple français, la Nation, a opposé son veto à cette structure immense, informe et mauvaise pour presque tous, le 29 mai 2005 ? Le fait d’avoir fait voter les représentants du peuple afin de passer outre à ce refus, sans mandat explicite des citoyens pour outrepasser leur volonté, est le geste de vos prédécesseurs, mais cela ne change rien à ce qu’on peut appeler un abus de pouvoir, que vous auriez pu rapporter depuis.

Le souhait est le suivant : non pas créer des régions encore plus grandes, simples tentacules de Bruxelles en vue de rendre l’État de plus en plus inutile, mais SUPPRIMER ces régions, au contraire. Revenir non à des communautés de communes arbitraires, mais à des syndicats intercommunaux adaptés à leur usage local, et initiés par des accords entre communes, donc par un processus démocratique. Et, de grâce, dissoudre ces géants que sont les Métropoles, effrayants de distance au citoyen.

Croyez bien, Monsieur le Premier Ministre, que ces considérations ne sont proposées que dans un but de rendre la vie meilleure aux simples citoyens, aux Français "ordinaires", ceux qui, par leur travail, leurs impôts et leur consommation, "font marcher la machine". Les Français n’en ont que faire, de l’union européenne qui ne profite qu’à une frange extrêmement mince de la population.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma plus loyale considération envers votre fonction.

bab

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