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Commentateurs d’un match inégal (de Moscou pour LGS)

Elections présidentielles russes en mars 2018

L’élection présidentielle russe est pratiquement passée sous silence par la presse mondiale. D’une part en raison de sa russophobie qui ne veut en aucun cas reconnaître la très forte popularité d’un personnage qu’elle fait profession de diaboliser. Cette élection est en réalité une sorte de plébiscite sur le bilan du président sortant, et celui-ci a toutes les chances de le gagner, avec ou sans trucage. D’autre part parce que peu de journalistes occidentaux, y compris parmi les correspondants sur place, maîtrisent le russe suffisamment pour réellement suivre et comprendre les discussions, les talk-shows, les interviews et les commentaires qui envahissent depuis le début de l’année la télé et l’internet russes. La plupart du temps, ils doivent se contenter de reprendre ce qu’y ont vu les spécialistes de CNN ou d’autres médias anglophones, eux aussi violemment anti-russes. Aux lecteurs du Grand Soir, je propose ce petit panorama en direct de Moscou.
Christophe TRONTIN

En gros, la télévision est pro-Poutine, l’Internet est contre lui. Sur la Première et Russia 1 (équivalents russes de TF1 et BFM-TV), ce ne sont que news, talk-shows et discussions politiques sévèrement encadrées. L’une des émissions emblématiques, c’est « 60 минут » (60 minutes), avec les modérateurs Olga Skabeeva et Evgueny Popov (mari et femme à la ville, mais ils ne l’affichent pas à l’antenne où ils se vouvoient). Les discussions sont intéressantes, elles sont animées, mais les modérateurs sont là, ainsi que le montage, pour calmer les ardeurs anti-poutiniennes et les mettre un frein aux tirades patriotiquement incorrectes.

L’émission affiche un pluralisme de façade, invitant systématiquement un représentant de l’Ukraine pro-Porochenko ou un dignitaire de l’Otan : on apprend ainsi, à petites doses prudentes, à connaître les thèses adverses... mais ces intervenants servent de sparring-partners aux représentants de la pensée majoritaire et sont généralement renvoyés à leurs chères études par les tenants du patriotisme. L’émission « Une soirée avec Vladimir Soloviov » de même, tourne beaucoup sur quelques invités généralement peu connus et très orientés pro-pouvoir... de sorte que la vraie vedette reste toujours Vladimir Soloviov lui-même. Son émission hebdomadaire s’est retrouvée propulsée à un rythme quasi-quotidien depuis le début de la crise ukrainienne (Janvier 2014).

C’est une constante à la télévision russe : les crises internationales entraînent une multiplication des talk-shows télévisés qui remplacent les séries dans le prime time et la fin de soirée pour booster le moral des téléspectateurs et affirmer le cap idéologique. On peut le trouver curieux, alors que la date fatidique approche à grands pas, la télévision continue de parler beaucoup de l’international et très peu des élections... C’est en fait très logique : si Vladimir Poutine est très vulnérable à la critique sur le front de la politique intérieure, avec une économie en demi-teinte et des lendemains qui déchantent un peu, sa gestion internationale d’un monde hostile est pratiquement un sans-faute pour l’opinion.

Les téléspectateurs russes ont ainsi droit à d’innombrables éditions spéciales sur l’Ukraine, sur la Crimée, sur la Syrie, sur Donald Trump ou sur les manœuvres politiques entourant la participation des sportifs russes aux JO de Corée du Sud. En matière de propagande électorale, la pratique montre qu’il vaut mieux orienter l’opinion sur les grandes questions du moment, souligner les aspects de l’actualité qui donnent raison au candidat, que d’appeler grossièrement à voter pour lui.

Rien donc ou presque sur une campagne électorale qui, finalement, se résume à M. Poutine s’efforçant de se montrer présidentiel et aux candidats figurants qui cherchent à exister dans le cadre étroit de la loi.

Vladimir Soloviov aura glosé à en faire perdre la voix à son intervenant américain au sujet de la « Liste du Kremlin », cette fameuse liste de 114 Russes « proches de Poutine » auxquels s’appliqueront on ne sait pas exactement quelles sanctions, tandis que « 60 minutes » s’étendra en long, en large et en travers sur les implications à court et à long terme du dernier Forum de Davos... La télévision russe joue son rôle : celui d’un média d’Etat qui met en scène la Russie telle que voudrait la voir le pouvoir... et, il faut l’admettre, une large majorité de Russes. C’est bien de cela que se plaignent les commentateurs, dont la majorité des plus talentueux est de sensibilité démocratique : comment, pourquoi, 80% environ des Russes peuvent-ils se déclarer plutôt, voire très, satisfaits de leur président, lequel est en place depuis bientôt 18 ans ? Comment, pourquoi, une très large majorité est-elle prête à lui accorder prochainement un quatrième mandat ?

Alors sur Internet, c’est un festival de critiques. Il faut savoir qu’en Russie, Internet bénéficie d’une surprenante liberté de ton : si les autorités tiennent la télévision pour un poste stratégique dont l’objectif est de former l’opinion, elles hésitent à voir comme dangereuse l’influence d’Internet. En ligne, c’est le carnaval permanent : opposants, analystes autoproclamés, politiciens écartés du scrutin et autres candidats malheureux y déversent leur bile en même temps que leur vision des choses. Le plus souvent pessimiste, fréquemment outrée, indignée, parfois carrément frôlant l’extrémisme.

Les blogueurs et autres vedettes du Net se tutoient. Façon de dire « pas de chichis entre nous, on se connaît et on doit la vérité au public ». Parmi les plus suivis, on trouve de nombreux commentateurs politiques libéraux, pro-démocratie, tous d’accord pour tenter de gâcher la fête de la réélection du tsar... mais pratiquement sur rien d’autre. Du haut de leur demi-pourcent d’intention de vote, les partisans de la démocratie se jettent à la figure reproches et sarcasmes. Difficile pour les commentateurs pro-démocratie d’unifier les points de vue, de trouver des terrains de compromis et même d’inviter sur le même plateau des gens qui se déchirent au nom du même idéal...

Parmi les principaux agitateurs de la Toile d’aujourd’hui, on trouve d’anciens animateurs télé de l’époque Eltsine : Viktor Schenderovitch, Sergei Dorenko, Nikolay Svanidze, Vladimir Pozner. Il y a aussi le patriarche de la radio Alexei Venediktov, Sergei Udaltsov, un des manifestants anti-Poutine de 2010 qui a purgé une lourde peine de prison, l’éditorialiste Ioulia Latinina, l’historienne Valeria Novodvorskaya, l’économiste Mikhail Illarionov... Tous tenants de projets de société aussi divers qu’incompatibles, tous unis dans la condamnation du « système Poutine ». Dans le camp plus ou moins neutre, mentionnons deux humoristes : Jvanetski et Zadornov. Enfin, isolé dans son pro-poutinisme, représentant de « l’intelligentsia patriote », le metteur en scène Nikita Mikhalkov.

Le plus féroce est sans doute Viktor Schenderovitch : le commentateur à la voix acidulée qui autrefois possédait sa propre émission télévisée, Itogo (Au total), doit désormais se contenter d’interventions radiodiffusées et d’interviews podcastées. L’acuité de ses analyses et l’alacrité de ses remarques n’ont rien perdu avec les années, au contraire : s’il se moquait à l’époque Eltsine des dérives et de la corruption d’alors, il considère que l’ère Poutine est une descente aux enfers totalitaire, et il n’a pas de mots assez durs pour fustiger celui qu’il appelle le « Pinochet russe ».

Descente aux enfers ? C’est sur ce point que l’opposition à Poutine se trouve en porte à faux avec la majorité silencieuse. Si pour eux, l’ère Eltsine a été une période de libéralisation générale, d’enrichissement rapide et de gloire médiatique, pour la plupart des gens « ordinaires » elle a été synonyme de corruption généralisée, de perte d’emploi et d’hyperinflation... Une période où les misères subies personnellement se doublaient de vexations géopolitiques. La Russie déboussolée, ses alliés bafoués, ses ennemis triomphants. Belle mais courte expérience démocratique pour les uns, décennie de l’humiliation et du désespoir pour les autres.

A contrario, l’époque Poutine est pour le vulgus pecum une période où la Russie se ressaisit, rembourse ses dettes, où l’économie repart cahin-caha, où le pays reprend progressivement sa place dans le concert des nations. Même si bien des choses ne vont pas comme on voudrait, la population est majoritairement prête à voir en Poutine le sauveur qui a repris le contrôle d’un bateau ivre qui menaçait de sombrer. Tout à l’opposé du point de vue de ceux qui se sont vus évincer d’une télé reprise en main, qui ont dû commencer à payer des impôts et premières victimes des sanctions européennes, ou plutôt des contre-mesures russes visant les importations de produits alimentaires haut de gamme.

C’est pourquoi l’Internet fulmine tandis que le peuple est majoritairement satisfait.

Un peu moins strident, mais d’autant plus intéressant, est le point de vue d’Alexei Venediktov, indéboulonnable rédacteur en chef d’Echo Moskva, une radio libre qui depuis 1990 abrite les débats politiques les plus relevés. Venediktov est anti-Poutine mais sans haine. Pour lui, on a « changé d’époque, on est entré dans l’ère du populisme. Trump, extrême droite partout aux portes du pouvoir... c’est une nouvelle normalité à laquelle il faut s’habituer. » Paradoxe : ce fervent tenant de la démocratie ne vote pas. Il n’a jamais voté et ne votera jamais, ainsi qu’il ne manque pas de le préciser dans ses interventions. Pourtant, la démocratie est son idéal, pour la Russie comme pour les autres pays. Alors, évidemment, comme tous les pro-démocratie, il fait à Poutine le procès qu’il n’ose pas faire aux Etats-Unis : « Poutine, c’est la banalisation de la menace nucléaire ! » Pardon ? N’est-ce pas plutôt Donald Trump qui, depuis un an, agite la menace du feu et de la fureur ? Qui a promis et obtenu des crédits supplémentaires pour une « refonte en profondeur de l’arsenal nucléaire » ? « Poutine, c’est une politique d’agression qui contredit le droit international »... Vraiment ? Et les opérations militaires illégales de diverses « coalitions » contre l’Irak, la Libye, la Syrie ?

Ce qu’il reproche avant tout à Poutine, en réalité, c’est de s’accrocher au pouvoir. Encore une petite contradiction pour quelqu’un qui est depuis vingt ans rédacteur en chef de la principale radio d’opposition, même si on ne peut pas comparer un commentateur radiophonique à un chef d’Etat. Non seulement il considère que Vladimir Poutine a tort de se représenter pour un quatrième mandat, mais il est absolument convaincu que, sous un prétexte ou un autre, il en briguera un cinquième en 2024, lorsque viendra le moment de quitter le pouvoir suivant les dispositions de la constitution. « Peut-être qu’il y aura à ce moment-là une situation d’urgence, ou alors on aura entre-temps fusionné la Russie avec la Biélorussie, et la nouvelle constitution le permettra... qu’importe le prétexte, il se représentera. » Alexei Venediktov considère que Vladimir Poutine est pris dans une spirale autoritaire : « Si pendant ses premiers mandats il devait faire la part des choses, prendre en compte les différentes forces en présence, il a depuis installé ses alliés à tous les étages du pouvoir. Désormais, le mot d’ordre c’est : « J’ai décidé ; à vous de minimiser les dégâts. »

Comme Schenderovitch, Venediktov est très déçu par Ksenia Sobtchak. C’est surprenant, alors que tous deux partagent l’enthousiasme pro-démocratie et pro-occidental de la pasionaria, mais ils condamnent en chœur sa volonté de participer à des élections qu’elle va selon eux légitimer sans pour autant avoir la moindre chance de les gagner.

Sergei Dorenko voit les choses sous un autre angle. Avec le sarcasme qui est le sien, il observe la chose suivante : Ksenia Sobtchak a trente six ans. Sa carrière de vedette de l’écran tire à sa fin ; si elle veut rester dans l’actualité, il lui faut endosser un rôle neuf. Quoi de mieux que la politique ? Clairement, la politique ne connaît pas de limite d’âge, et elle joue sans aucun doute le long terme. Par cette élection, elle va prendre pied dans le paysage politique russe, gommer petit à petit les aspérités de sa carrière de reine du scandale, s’assagir, acquérir une aura de sincérité et de raison qui pourrait bien la porter au pouvoir d’ici une décennie. Ou deux.

Et d’éclairer pour nous la stratégie de la candidate : « Elle a grandi à la télé, mais son auditoire se trouve sur internet. Parler à la télévision, c’est un statut : passage obligé pour se montrer présidentielle. Mais son auditoire réel, les jeunes, sont sur internet. A la télé, on t’écoute dix secondes, à vingt on t’interrompt. Sur internet, on peut s’exprimer, et du moment qu’on a quelque chose d’intéressant à dire, ou qu’on est une personnalité intéressante, les gens écoutent. » Cela a le mérite d’éclaircir le conflit qui l’oppose à Alexei Navalny : « Pourquoi aiderait-elle Navalny ? Ils se rejoignent sur certains points, mais s’opposent sur la stratégie. Tandis qu’il appelle au boycott, elle appelle à participer. Sa position consiste à dire : utilisons cette fenêtre entrouverte pour poser un premier jalon. On verra bien qui arrivera au pouvoir le premier ! »

Un autre commentateur important est Andrey Illarionov. Son poids est double : d’une part par son ancienne proximité du pouvoir, l’économiste ayant depuis les grandes réformes des années 90 jusqu’au milieu du second mandat de Vladimir Poutine tenu des postes de chef du département des prévisions économiques puis de conseiller au président. Parmi ses coups d’éclat, on peut noter la volonté qui fut celle de la Russie de rembourser l’intégralité de sa dette auprès du Club de Paris, en 2001, et ses déclarations sur les investisseurs étrangers « qui renforcent le rouble et donc diminuent les possibilités pour les acteurs russes de prendre pied sur le marché international » qui avaient un moment causé l’émoi des places financières. Mais fin 2005 il a démissionné de ses postes proches du gouvernement pour rejoindre le Cato Institute de Washington. Depuis, le ton a changé : il est désormais anti-Poutine, au point de reprendre à son compte la plupart des prises de position occidentales : la crise ukrainienne est avant tout une « agression russe » (et non d’abord une machination occidentale), un point sur lequel il s’est d’ailleurs vu critiqué par Vaclav Claus, l’ancien président tchèque, qui considère au contraire que les USA et l’UE ont tout fait pour déstabiliser l’Ukraine et que la Russie n’a fait que réagir à une situation préexistante.

Intégré au gotha d’outre-Atlantique, il fait siennes toutes les positions anti-russes qui ont cours en Occident : lorsque les USA lancent une salve de « sanctions économiques » contre la Russie, c’est une juste punition, mais lorsque des mesures de rétorsion sont prises par la Russie, celles-ci constituent une « prise d’otages ». Vis à vis de la population russe qui souffre de ces sanctions, il se montre aussi cynique que ses patrons : « Ça sera comme ça tant qu’on acceptera ce régime ». Dernière action en date, il a participé à la commission américaine chargée de rédiger le « Rapport du Kremlin », c’est à dire d’établir une liste de personnalités considérées comme proches de Poutine et devant donc être la cible de sanctions personnalisées. Il se vantait d’ailleurs sur Echo Moskvy de l’effet de ces travaux sur « un certain nombre de personnalités qui coopèrent avec nous de peur de se retrouver sur la liste noire ». Selon lui, il n’y a rien d’anti-patriotique dans cette activité, puisqu’il poursuit des gens qui sont des criminels selon la législation russe qui sur ces questions correspond largement à l’américaine, et que la justice russe, en quelque sorte, ne fait que « délocaliser » son travail à Washington.

Mikhail Leontiev poursuit sur internet son émission hebdomadaire autrefois télévisée qui l’a rendu célèbre, « Odnako » (‘Cependant...’). Aujourd’hui, il commente l’actualité, surtout américaine, en fait : Trump contre l’establishment, l’hystérie anti-russe, les zones de conflit en Ukraine et en Syrie... S’il parle quelquefois des élections, c’est pour mettre en garde le public contre des activistes au sujet desquels il refuse d’employer le terme d’opposition pour lui préférer celui d’ennemis. « Des ennemis qu’il faut combattre, qu’il faut détruire, pas physiquement bien sûr, mais auxquels il faut couper de la façon la plus déterminée les canaux de financement, les soutiens étrangers, etc. » Au milieu de ses outrances et de quelques jeux de mots douteux, il soulève un point important. L’opposition, en Russie, se renouvelle et se diversifie mais elle n’échappe pas à une réalité incontournable : elle est et reste extrêmement minoritaire... Les premiers sondages publiés le confirment : ils créditent Vladimir Poutine d’environ deux tiers des suffrages (entre 67 et 70% selon les instituts), tandis que l’extrême droite (Jirinovski) et les communistes (Groudinine) bénéficient chacun de 6 à 7% des intentions de vote. Yavlinski (l’opposition libérale depuis 1993) obtiendrait son 1% traditionnel, à peu près à égalité avec la star de la téléréalité Ksenia Sobtchak. Les autres candidats n’apparaissent même pas au microscope.

Ilias Merkuri, autre vidéo-blogueur conservateur, souligne de son côté la faible taille des meetings que parvient à organiser Alexei Navalny. Cent personnes ici, trois cents là... Au point que celui-ci préfère finalement afficher le nombre de villes où il a harangué les foules plutôt que la taille, décevante, de ces foules. L’autre argument, plus discutable, qu’avance l’analyste, c’est que les maires de ces villes, loin de lui mettre des bâtons dans les roues, autorisent de nombreux meetings, alors que le candidat évincé préfère, par goût et stratégie de la provocation, rassembler ses supporters là où c’est interdit (parce que d’autres manifestations sont en cours, par exemple). Qui a raison ? C’est parole contre parole : on veut bien croire que les centres-villes sont très demandés en période électorale, mais enfin il est difficile d’imaginer que les élus locaux pro-Poutine ne sont jamais tentés, ne serait-ce que par antipathie politique, de mettre quelques obstacles sur le chemin du non-candidat...

Les commentateurs, qu’ils soient pour ou contre Poutine, ne se font pas d’illusions. Leur rôle dans ces élections ressemble à celui des supporters d’un match de football : ils peuvent encourager leur équipe ou agonir l’équipe adverse, mais cela a bien peu d’effet sur le terrain. Le match est joué d’avance alors que le terrain, l’arbitre et la météo sont favorables au champion en titre.

Christophe TRONTIN

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