RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Sauvetage de la Grèce

La Grèce se confirme en laboratoire à ciel ouvert du néolibéralisme et de l’efficacité du Traité de Lisbonne. A chaque fois que nous croyons la démonstration achevée, se produit un fait nouveau, encore plus spectaculaire. Et cette fois-ci, il est des plus inattendus pour ceux qui avaient cru avoir tout vu de ce dont est capable le système.

Ils ont vu les usines fermées, les travailleurs licenciés, les revenus ponctionnés, la pauvreté s’installer, ils n’auraient pas souscrit un seul instant à l’idée que la Télévision publique (ERT) passe à la trappe. C’est ce qui vient d’arriver. Le gouvernement grec lui a fait baisser les rideaux. Trois chaînes, qui employaient plusieurs milliers de personnes, n’existent plus. D’après le porte-parole des autorités, Simos Kedikoglou, le geste constitue un acte de salubrité publique contre la « mauvaise gestion », puisqu’il est considéré que l’ERT est « un cas exceptionnel d’absence de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant ».

Un argument qui se veut imparable et qui doit justifier un acte unique au monde. Un précédent aussi, peut-être une jurisprudence qui peut être invoquée ailleurs, maintenant que les imaginations ont été frappées. Une promesse au bout. Une nouvelle structure verra le jour sous une « autre forme », nous ne savons quand avec… énormément moins de personnels. La mesure est tombée sans préavis, sans information préalable.

Les « créanciers » étaient à Athènes, ils ont dû féliciter les dirigeants grecs pour leur respect des règles qu’ils ont édictées pour le « sauvetage de la Grèce ». Ce sont les représentants de l’Union européenne, de la Banque européenne et du Fonds monétaire international. La satisfaction est certainement à son comble, surtout dans la conjoncture actuelle où les Grecs ne veulent pas se laisser faire. Il n’y aura plus que les télévisions privées pour communiquer et informer, autant dire que l’espace d’expression s’est drastiquement réduit. Ce qui a fait réagir la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) qui met le doigt sur le problème : « ERT appartient au peuple grec ... c’est le seul média indépendant et la seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public ».

De son côté, le syndicat de journalistes Poesy s’est prononcé pour une grève immédiate de soutien dans les médias privés, alors que les employés d’ERT comptent résister. Un autre pas vient d’être franchi dans le domaine des médias vers leur marchandisation totale. Le service public – c’est-à-dire un service non lucratif par principe, dont la rentabilité est immatérielle, mais si déterminante pour la société humaine en termes de diffusion d’œuvres culturelles et d’ouverture politique et sociale – va disparaître. Resteront, dans la place libérée, les vendeurs de publicité, les spécialistes de la décérébration et les propagandistes des forces du marché et des guerres colonialistes. Au Portugal, le débat est ouvert depuis quelques mois. Le chroniqueur Nobre Correia s’insurge : « Pedro Passos Coelho (Premier ministre) ne jure que par le modèle libéral anglo-saxon ou allemand et prend, sans le savoir, pour exemple des pays où le service public de l’audiovisuel est le plus solide. Le Portugal, en privatisant son service public de télévision, deviendrait un cas à part dans l’Europe des 15 ». Le chroniqueur oublie juste que son pays est un maillon faible et que l’on commence toujours par le maillon faible.

»» http://www.lesdebats.com/editions/130613/les%20debats.htm
URL de cet article 20961
  

Agent Orange - Apocalypse Viêt Nam
André BOUNY
Si un jour existe une unité capable de mesurer la douleur et la souffrance, elle devra s’appeler Viêt Nam. « De tous les crimes de guerre, celui de l’Agent Orange au Viêt Nam est particulièrement hideux. » Noam Chomsky, membre du Comité International de Soutien aux victimes de l’Agent Orange Dow Chemical, Monsanto, Diamond, Uniroyal, Hercules… Découvrez les crimes impunis des marchands de la mort. L’effroyable réalité d’un écocide chimique Si l’histoire de l’utilisation des poisons, (venins et (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le capitalisme mondial commence à ressembler à la fin d’une partie de Monopoly.

Caitlin Johnstone

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.