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Une saison sans foi

L’année 2016 s’achève laissant derrière elle une pléthore de chantiers européens sans constructions. Que ce soit en France ou dans les autres pays qui paient le prix de la crise, l’année 2016 fut une année sans rien, et ce n’est pas faute d’avoir montré ce qui n’allait pas, comme si les cris des peuples ne sont plus les colères des dieux.

L’an II de Tsipras se termine sur une succession de défaites, à l’identique de l’an I, dans le « combat » de ce dernier pour s’opposer à la mauvaise politique devant laquelle il se prosterne. Le bilan gouvernemental depuis deux ans, d’un gouvernement qui se dit d’ « extrême gauche », est un spectacle comico-tragique.
D’abord tragique, avec un peuple à bout de force, exsangue, attelé à produire pour rembourser une dette illégale, si nous faisons référence à la définition juridique, selon laquelle, lorsqu’une dette nationale, est créée pour des raisons qui ne servent pas les intérêts nationaux, elle ne doit pas être honorée.
Chômage, pauvreté, suicides,... Une image qui a fait le tour du monde, plus qu’en Europe, et utilisée pour légitimer les décisions ou les commentaires de nos dirigeants européens : « Il faut réformer, pour sauver le peuple grec.... » Tels des présidents en vadrouille qui prennent dans leurs bras un enfant. Quelle image, une association Pouvoir - Innocence et Avenir, une image si apaisante et si douce. Mais ce n’est que le fond de scène, le décor, utile pour remplir les « non-dits » ou les « à-ne-jamais-dire ».

Puis, il y a les acteurs qui occupent le premier plan. La Troika, renommée Quartet, composée d’institutions qui sont censés nous représenter, la BCE, l’UE, FMI (Fonds Monétaire International), complétées avec le MES (Mécanisme Européen de Stabilité), le gouvernement grec par le biais de son représentant et premier ministre, Tsipras.

Une comédie à plusieurs actes, avec des négociations à suspens, des déclarations d’apparence héroïques, même touchantes parfois, des promesses énoncées avec conviction. Une comédie dont le but ultime n’est que de marteler l’opinion publique européenne, afin qu’elle approuve les sacrifices du peuple grec, et des tous les peuples visés par les mesures disciplinaires allemandes
La longueur des négociations n’était pas justifiée, mais chaque acteur a misé dessus pour mieux jouer son rôle. En fait, rien ne peux justifier une longue réunion médicale lorsque le patient se meurt. C’est le côté comique des choses, une succession d’événements, « critiques » pour la survie de l’Europe, et de l’espèce, comme on a voulu nous faire croire avec les scénarios catastrophes et les effets dominos à l’allure de « fin du monde », enrichi par la géopolitique et le dossier Syrien, et, sans l’oublier l’immigration.

C’est comique car prédictions, affirmations, décisions sans acte, négociations de pure forme, des mensonges et, pour ne pas oublier, ce qui n’a jamais été dit, sont animées de sorte qu’un terreau se crée, propice pour la culture de l’espoir et de l’incertain, mais surtout du populisme.

2016 se termine, sans solution pour la Grèce, ni pour l’Europe d’ailleurs. 2017 ne paraît pas plus prometteur, non parce que les données nous permettent de l’affirmer, mais parce que l’Europe et ses problèmes sont suspendus aux évolutions africaine asiatique, américaine et proche- / moyenne-orientales. C’est la mondialisation que l’UE nous impose à travers l’attentisme qui est le sien, et qui respecte ET le nouvel ordre ET le néo-libéralisme. En attendant les Grecs se saignent.

On nous dira, par exemple, pour faire référence aux événements de la semaine dernière, que le non-examen des mesures par l’Eurogroupe, pour le réaménagement de la dette grecque, est dû aux malheureuses initiatives de Tsipras, alors qu’il convient mieux de les repousser suivant le calendrier électoral allemand. Maintenant, pourquoi ce Tsipras a donné une allocation aux familles les plus démunies, juste avant Noël pour la reprendre en Janvier (surtout lorsque ces familles ne l’auront plus pour la rembourser), ce n’est pas pour titiller Schäuble qui tient à être consulté avant toute décision politique, mais c’est pour l’aider à prononcer un refus sans coût politique. C’est un acte digne des épisodes de Karaguiozis, ce théatre d’ombres qui connaît mieux que quiconque l’Europe et la Grèce.

Ce n’est qu’un détail au milieu des scènes tragiques produites cette année. Le gouvernement est surpassé par les événements, entre la dette, la situation sociale et économique, le chômage, l’éducation, le dossier Chypriote, le dossier "Turquie", les réfugiés, .... et le peuple devant cette scène baisse les bras.....

Ce même théâtre nous dirait que les Grecs ont fait une saison politique sans y croire. Qu’y a-t-il de plus accablant ? Ou alors, qu’y a-t-il de plus révoltant ?

Anastase ADONIS

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