RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les médias, manipulés manipulateurs !

Dans un monde où l’accès à l’information s’est vulgarisé par la multiplicité et la diversification des organes de presse et des médias, il n’est pas toujours certain de faire le tri, voire séparer le bon grain de l’ivraie. Curieusement, c’est cette multiplication de titres (il y a trois grands groupes de médias : la presse écrite ou « presse papier », la radio et la télévision, concurrencés désormais par un nouveau venu, Internet) qui pose problème. Et d’aucuns de s’interroger sur la neutralité formelle des médias ? Est-ce si sûr eu égard à une information loin d’être objective et ne répondant pas toujours aux normes de la pratique ? De là à se demander si les médias ne seraient pas sous influence, il n’y a qu’un pas.

En fait, la question est devenue inévitable face aux dérapages répétitifs de médias qui « amalgament » sans état d’âme, information et propagande. Cela se vérifie chaque jour en Syrie, en Ukraine, notamment pour nous en tenir à l’actualité du moment. Avec en toile de fond la guerre froide entre la Russie et l’Occident, qui tend à reprendre, peu ou prou, sa réalité. Le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Europe de l’Est sont (re)devenus des territoires stratégiques, où l’information est sous influence, sinon mise sous l’éteignoir, au profit de parties, ou d’idéologies plus ou moins typées. C’est du moins l’impression qui prévaut au regard de la manière avec laquelle l’information, souvent sortie de son contexte, est distillée à l’opinion publique internationale. Certes, la question n’est pas aussi simple, il n’en reste pas moins que les médias internationaux sont loin d’être exempts d’errements quant à la manière avec laquelle l’information est traitée avant d’être livrée aux lecteurs, auditeurs-téléspectateurs.

L’agence France presse (AFP) en donne chaque jour l’exemple par son traitement de la guerre en Syrie. Un archétype parmi des centaines du même genre. Commentant le déplacement du président syrien, Bachar Al Assad à Maâloula (dimanche dernier où il célébra Pâques avec les chrétiens syriens), l’agence française n’hésita pas à déformer les faits et à produire une lecture biaisée de cette visite. D’autre part, l’AFP contestant le terme de « terroristes », utilisé par la presse syrienne, rappelle invariablement que « le terme ’terroriste’’ est utilisé par le régime (syrien, Ndlr) pour désigner les rebelles qui cherchent depuis trois ans à le renverser ». Dans cette trajectoire, la rébellion est gratifiée du statut d’« Armée libre de Syrie » quand l’armée officielle est désignée sous le vocable de « troupes de Bachar Al Assad ». Ainsi est distillée une information tendancieuse, souvent fausse. Tout est dans la manière de présenter les choses. Or, ces « rebelles » qui sèment la terreur en Syrie sont ceux-là même qui ont enlevé une trentaine de journalistes étrangers, dont quatre français, d’ailleurs libérés vendredi par les jihadistes de l’EIIL. Il est patent que le régime syrien n’est pas indemne de dépassements ce qui ne doit pas nous faire oublier que la rébellion qui le combat est soutenue, financée et armée tant par l’Occident que par les monarchies du Golfe.

Depuis le début de la guerre en Syrie, l’information est orientée et biaisée, confinant à de la propagande, quand les agences internationales, tout en passant sous silence l’apport occidental à la rébellion syrienne, mettent en revanche, en exergue, le « soutien » qu’apporteraient la Russie et l’Iran au régime syrien. Présentés ainsi, les rebelles appuyés par des jihadistes affiliés, directement ou indirectement, à Al Qaîda, tels le Front Al Nosra et le sanguinaire Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) lutteraient, à en croire leurs thuriféraires pour la « liberté » et la « démocratie ». En fait, les « informateurs » ne trouvent pas curieux que l’Occident qui soutient la rébellion syrienne fasse cause commune avec les jihadistes d’Eiil et d’Al Nosra c’est-à-dire avec Al Qaîda. Alors l’information est-elle sous influence ? Manipulée ? Manipulatrice ? Le même procédé se retrouve dans la crise ukrainienne, quand ces agences appuient lourdement sur le terme « insurgés pro-Russes », alors qu’il s’agit en fait d’Ukrainiens russophones. En effet, être russophone n’a rien à voir avec être « pro-Russes ». On ne décrira pas aux tenants de cette confusion sémantique, la différence existant entre « francophones » et « pro-Français ». Mais les agences occidentales usent systématiquement du mot « pro-Russes » dans la crise ukrainienne. Comme de passer sous silence le fait que le gouvernement des insurgés de Maidan se proclame sans nuance pro-occidental, sans tenir compte des sentiments et inquiétudes de l’importante population d’origine russe de l’est du pays.

Le rôle du journaliste n’est-il pas d’abord d’informer le plus objectivement possible, expliquer si besoin est, tout en restant neutre, les enjeux en cause ? Ce qui est loin d’être le cas. Or, plus que jamais, l’information est devenue un vecteur de domination du monde.

Karim Mohsen

»» http://www.lexpressiondz.com/edito/193380-les-medias-manipules-manipul...
URL de cet article 25283
  

Les Mondes d’Après (nouvelles d’anticipation écologique)
DIVERS
PAUL ARIES, AURÉLIEN BERNIER, FRÉDÉRIC DENHEZ, MICHEL GICQUEL, JÉRôME LEROY, CORINNE MOREL-DARLEUX, JACQUES TESTART, FRED VARGAS, MAXIME VIVAS Comment ça, y a pu d’pétrole ! ? Faut-il remplacer la Société du Travail Obligatoire par la Société du Partage Obligatoire ? Vous rêvez d’enfouir Daniel Cohn-Bendit dans un tas de compost ? Peut-on faire chanter « l’Internationale » à Dominique Strauss-Kahn ? Le purin d’ortie est-il vraiment inoffensif ? 155 pages 12 (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Il faut commencer avec la vérité. La vérité est la seule manière pour arriver à quelque chose.Toute prise de décision basée sur des mensonges ou l’ignorance ne peut pas être une bonne décision.

Julian Assange

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.