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Forcer le blocus de Gaza, un impératif humanitaire et politique

Conséquence de l’agression sioniste, la bande de Gaza se débat dans une crise humaine effarante. La vie des Gazaouis est un enfer et ira en s’aggravant s’ils ne reçoivent pas le minimum de survie dont ils sont privés. Cinq cent mille habitants du territoire ont tout perdu dans les bombardements mais le million d’autres qui ont encore un semblant de toit ne sont pas logés à meilleure enseigne que les premiers tant il leur est aussi difficile de se procurer ce dont ils ont besoin.

L’urgence d’organiser et d’acheminer des secours à la population gazaouie est une nécessité humanitaire dont la communauté internationale doit imposer le respect à l’Etat sioniste qui persiste à maintenir le blocus érigé par lui contre la bande de Gaza. La levée de celui-ci est un impératif humanitaire sur lequel cette communauté internationale ne doit pas entrer avec l’Etat sioniste dans des négociations où il s’arrogerait de poser des préalables qu’il sait inacceptables par les parties palestiniennes. Il ne semble pas pourtant qu’elle soit déterminée à le faire alors qu’elle sait parfaitement que seule la levée immédiate du blocus permettrait de fournir en quantité l’aide humanitaire internationale requise pour faire face à l’énormité des besoins de la population gazaouie.

L’ampleur de la crise humaine à Gaza est à l’évidence plus dramatique que celles que vivent les minorités irakiennes confrontées à la folie barbare des pseudo-djihadistes de l’EIIL. Le souligner n’est pas minorer la gravité de ce que ces minorités irakiennes endurent mais pour faire constater que des Etats et organisations humanistes qui mènent grand tapage pour provoquer un grand et indispensable élan de solidarité humanitaire en leur faveur ne sont pas audibles s’agissant de faire de même pour la population gazaouie.

Faut-il attendre un hypothétique accord au Caire pour porter secours à la population gazaouie alors que celle-ci est dans le dénuement le plus absolu ne pouvant même pas envisager d’y échapper en migrant vers des terres d’accueil frontalières ? Cette population en est réduite à se débrouiller dans la prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza. Une prison où tout ce qui pouvait lui permettre d’avoir un semblant de vie « normale » a été réduit à l’état de décombres.

Comment demander à la résistance de renoncer à l’exigence de la levée immédiate du blocus israélien alors que la survie de la population gazaouie en dépend ? Ceux qui font pression sur elle dans ce but favorisent le dessein de l’Etat sioniste qui est de continuer de disposer de l’arme du blocus pour obtenir à moyen ou long terme la reddition de cette résistance. Leur insistance dans ce sens se justifierait quelque peu s’ils agissaient de la même sorte à l’égard d’Israël pour le contraindre à cesser son occupation des territoires palestiniens et à régenter la vie de leurs populations qui n’est ainsi faite que d’humiliations et de mépris pour leur dignité.

Il ne faut cesser de le répéter, la trêve à Gaza n’est pas une fin en soi. Pour aussi traumatisée et affreusement « punie » collectivement que l’a été la population gazaouie, elle s’insurgera inévitablement contre une trêve durable dont le seul acquis serait son retour à une « vie normale » tributaire du « bon vouloir » charitable de l’ennemi sioniste. A ceux donc qui poussent la résistance à se contenter de cet acquis, il faudra alors attendre longtemps. Car cette résistance qu’ils rêvent de briser est par sa symbiose avec son peuple réfractaire à la reddition à laquelle on veut la pousser.

Kharroubi Habib

»» http://www.lequotidien-oran.com/index.php++cs_INTERRO++news=5201863
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