Devant les troubles qui agitent le pays et l’impopularité inédite d’Emmanuel Macron, Gérard Larcher, président du Sénat et, à ce titre, deuxième personnage de l’Etat, c’est autoproclamé président de la République par intérim.
Le président déchu appelle les militaires et les CRS à la loyauté et dénonce l’empressement de l’Union européenne pour valider le coup d’Etat en réclamant la tenue d’élections « libres et crédibles » (1).
Dans les prochaines heures, il fera une déclaration solennelle dans l’émission de Cyril Hanouna. Selon certaines indiscrétions, il déplorera la vitesse (« comparable à celle d’un projectile au sortir d’un flash ball ») avec laquelle des « socialistes » (sic) qui l’avaient rallié sont repartis vers leur ancienne mangeoire. Parmi eux, il citera : Christophe Castaner, Nicole Belloubet, Florence Parny, Jean-Yves Le Drian, Olivier Dussopt, Richard Ferrand, Marlène Schiappa, Élisabeth Borne, Mounir Mahjoubi, Benjamin Griveaux, Didier Guillaume, qui devraient être accueillis par Olivier Faure ou Benoît Hamon.
Il s’en prendra également à Angela Merkel qui, dans un fulgurant retournement de veste fluo, a déclaré qu’elle soutenait Larcher car : « Le romandisme de la lanke germanigue, z’est pien peau, mais la real politik auzi ».
Théophraste R. (billettiste anti-putschiste).
Note. (1) Par convention, on appellera « élections libres et crédibles » les élections comme celles qui ont fait de Nicolas Maduro le président de la république bolivarienne du Venezuela sous le contrôle d’organismes internationaux qui les ont validées.