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Les régimes Arabes en recomposition

Les Arabes ont prouvé leur efficacité quand il s’est agi de faire accepter aux Palestiniens de négocier avec leurs assassins sionistes. Le cessez-le-feu a été placé en priorité absolue, à l’appel des Etats-Unis. En deux coups de cuillère à pot, l’affaire a été conclue. Le Hamas et les groupes qui tiennent Ghaza ont été amenés à se plier à de vagues promesses, conjoncturelles et très hypothétiques. Le résultat a boosté la popularité des Frères égyptiens au sein de la « communauté internationale » et de la machine médiatique à leur solde. A l’inverse, en Syrie, depuis près de deux années, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et la mort continue son oeuvre au quotidien. Les Arabes étaient là dès le départ de feu, mais avec d’autres dispositions, que celles qu’ils ont manifestées au Caire. C’est contre toute idée de cessez-le-feu ou de négociations qu’ils se sont mobilisés et qu’ils sont toujours sur le pied de guerre, intransigeants. Pis, ce sont eux qui alimentent le carnage et ne lésinent sur aucun moyen pour entretenir l’affrontement sanglant. Acheminement d’armes, de mercenaires et de groupes de desperados islamistes, sont de leur fait. Etouffement de l’opposition pacifiste, promotion de supplétifs va-t-en-guerre et diabolisation du pouvoir qui appelle au dialogue, sont aussi leur tâche fondamentale. L’explication de cette différence de traitement se trouve dans le fait que dans les deux cas les Arabes sont dans le même camp. Pour Ghaza comme pour la Syrie ils sont du côté des Etats-Unis et de leurs vassaux occidentaux. Dans le premier il fallait calmer les Palestiniens, pour donner à Israël le temps de se préparer contre la donne inattendue des missiles de longue portée, dans le deuxième cas il faut détruire l’Etat syrien. Le jeu est des plus clairs. Les Palestiniens découvriront bien, après maintes autres épreuves, que rien n’aura changé dans les intentions d’un ennemi dont l’essence est de détruire en eux jusqu’à la velléité de résistance et d’attachement à leur terre. Ce jour-là , les Arabes auront, selon leurs calculs, gagné un rapport de force qui les autorisera à assumer, sans faux-semblants, leur engagement. La Syrie effondrée, l’Iran dévasté ou amoindri et des Frères partout chez les Arabes et assimilés, une configuration stratégique favorable à toutes les remises en cause, à commencer par le soutien à la cause palestinienne. Le processus dégénératif du monde dit arabe a atteint un tel degré qu’il y a lieu de croire à toutes les fuites et à tous les bruits sur la reconfiguration de la région, selon les plans impérialo-sionistes. La Jordanie sacrifiée et servant de refouloir aux derniers habitants de la Cisjordanie et le Sinaï accueillant les Ghazaouis chassés, jusqu’au dernier, de leur territoire, pour qu’Israël accapare, en même temps, les eaux territoriales offrant d’immenses réserves de gaz naturel. Une sorte de remake des opérations de spoliations qui ont précédé et accompagné la création de l’entité sioniste et son implacable expansion territoriale. Une entité qui est le seul membre des Nations unies dont les frontières ne sont pas connues et qui refuse d’en avoir.

Ahmed Halfaoui

http://www.lesdebats.com/editions/261112/les%20debats.htm

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