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Copinage, certes, mais si l’on attend Libé et les autres...

Rouges, les Collines de Caracas

¡Qué viva Vivas !

A l’abri d’une barbe faussement soixante-huitarde, Maxime Vivas, co-animateur du site « Le Grand Soir », journaliste londresque, a écrit 17 ouvrages, été primé à deux reprises, lui qui sent le souffre dès que l’on s’en approche... Maxime souffre en effet avec les peuples du monde, et plus encore avec ceux qui luttent.

Accusé d’être un agent double, triple, quadruple, l’écrivain Vivas n’émarge, après enquête, que sur les listes électorales de son village toulousain...

Il est difficile de chroniquer le livre d’un copain sans tomber dans la complaisance. Eh bien ma bonne dame, tant pis ! Vivas vient d’écrire un polar de belle facture intitulé « Rouges, les collines de Caracas » (Editions Arcane 17), un titre a priori déjà suspect lorsque l’on sait que le bonhomme y a effectué plusieurs séjours et jamais craché dans la soupe... Au soupçon d’agent chaviste s’ajoute celui d’avoir fait trimer « un nègre ». Putain que c’est bien écrit ! Du Vivas ? Et oui , du Vivas. A force de trop connaître les copains, on finit par oublier qu’ils ont des métiers, des passions, et du talent.

« Rouges, les collines de Caracas » est un faux polar, bien peu fictionnel pour tous ceux qui aiment et connaissent le Venezuela, sa révolution bolivarienne et sa bière « polar ».

L’héroïne, Gaya, une journaliste française « indépendante, grand reporter », paumée, naïve, mais honnête, part sur invitation de l’ambassade, en mai 2007, assister à Caracas à un colloque sur les médias et travailler dans un grand quotidien « ni de gauche ni de droite, vénézuélien »... Il ressemble à « Ultimas Noticias ». En « mission médiatique » dans un pays en guerre médiatique permanente contre le chavisme , Gaya est manipulée sans le savoir et tout en s’en doutant. Les autorités bolivariennes lui ont promis un « scoop mondial » sur une « affaire ultrasensible »... Une tentative d’assassinat de Chavez et d’un ministre cubain en faisant exploser le théâtre Teresa Carreño de la capitale, où se tient le colloque. La « francesita » est emportée par un cyclone d’aventures étrangement crédibles, dans un engrenage d’assassinats, de tentatives de « golpe », de coups tordus, de crimes de tueurs à gages, de disparitions, de règlements de comptes, de manipulations des service secrets, de leurres de la CIA ... et d’amour pour Ricardo, un trop bel agent cubain...

La toulousaine va en profiter également pour mener (en fait donnant-donnant) une enquête privée sur un ami disparu au Venezuela, Jean-Pascal Laborde, en septembre 1997.

Tout cela sur fond de déchaînement des médias-partis contre un pouvoir qu’ils appellent à renverser et un président qu’ils couvrent d’insultes, au nom de la liberté d’informer...

Et peu à peu Gaya remet en question ses « trous noirs », ses clichés, l’éthique journalistique, la vision de ces « rouges » chavistes. Rouges comme « les collines de Caracas ». Rouges par leurs baraques de briques. Rouges par l’accoutrement des habitants, leurs banderoles, leurs engagements radicaux, leur sang mille fois offert à la mitraille au cours de l’histoire de leur pays ». Que c’est bien tourné ! Gaya découvre une révolution portée par ces miséreux des « ranchos » rouges, qui dominent Caracas. Ces éternels oubliés, aujourd’hui VISIBLES, en 2002 descendirent de leurs collines pour sauver Chavez, victime d’un coup d’Etat. Réalité et fiction se confondent pour conformer une espèce de polar-reportage qui met des tripes au cœur.

Et si Gaya n’était qu’un déguisement littéraire, si elle était le double de l’auteur ? ¡Uh, ah, Gaya no se va !

Jean Ortiz

« Rouges, les collines de Caracas »
Ce livre sera en librairies le 8 octobre, mais il est disponible dès maintenant sur commande.
Ce genre d’ouvrage, ancré dans un contexte réel, n’est pas porté par les médias dominants, d’où la rareté des auteurs qui s’y hasardent et la tendance chez beaucoup d’entre eux à retomber dans le récit policier (gentil flic défendant l’ordre établi pur et parfait) contre méchant délinquant, qui trouve (ou pas) quelques défauts au système et aux lois.
Pour commander sans attendre et amorcer un “effet pompe” :
http://www.librairie-renaissance.fr/
ou chez l’éditeur : http://www.editions-arcane17.net/


Maxime Vivas dédicacera ses livres (dont celui-ci) à la fête de l’Humanité :
au Village du Livre, Halle Nina Simone, samedi et dimanche,
au stand de Cuba Linda, le samedi à 11 H,
au stand de France Cuba (heure à fixer),
Il le présentera en débat animé par Christophe Ventura le même jour de 13 à 14h au stand de L’Alba.
Il sera le dimanche sur le stand de France Amérique latine (heure à fixer).

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« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

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