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Lettre ouverte au citoyen Mélenchon

« Cher citoyen Jean-Luc Mélenchon,

Au nom du PRCF et en nos noms propres, nous vous renouvelons à titre politique et personnel notre solidarité militante et notre sympathie à l’occasion de l’agression politique, médiatique et pseudo-juridique que vous endurez présentement, ainsi que les militants de la France insoumise.

Moins d’un an après l’élection sous influence de Macron, le premier commis de l’oligarchie est en graves difficultés, encore plus vite que ne l’ont été avant lui tous les proconsuls élyséens de l’UE supranationale. Sur fond de fascisation galopante de l’UE et de marche à la guerre atlantique contre la Russie, ce pouvoir socialement très minoritaire n’a d’autre ressource que d’aggraver la casse sociale et nationale de la France, donc de durcir l’État policier, de réprimer massivement les syndicalistes de lutte et de fliquer avec une brutalité redoublée tous ceux qui refusent de laisser dissoudre notre pays dans l’acide sulfurique de la « construction » européenne.

Dans ces conditions, nous comprenons et nous partageons la légitime colère que vous exprimez avec vigueur face à une « justice » et à une « élite » médiatique entièrement alignée sur le pouvoir macronien. Décidément, l’État actuel, qui vient de faire main basse sur l’ensemble des documents internes d’un grand mouvement d’opposition, n’a même plus les apparences d’une démocratie. Décidément, la fascisation de la vie politique française et européenne ne se réduit nullement à la lepénisation qui n’en est que l’aile marchante la plus visible. La dégénérescence galopante de la « démocratie » bourgeoise qui vous frappe aujourd’hui peut désormais atteindre n’importe quel citoyen jugé insuffisamment docile. À notre avis, il ne s’agit ni de « dérives » ni de « dérapages », mais du résultat nécessaire d’une politique de classe antisociale, antinationale et belliciste. Celle-ci est intrinsèquement liée à la crise du capitalisme et à son expression stratégique directe, la détestable politique de (dés-) intégration euro-atlantique de notre pays dans tous ses aspects (sac du produire en France, des acquis sociaux et des services publics, métropolisation du territoire national, substitution systématique de l’anglo-américain des affaires à la langue française, substitution de la « souveraineté européenne » pilotée par Berlin en lieu et place de la souveraineté nationale).

Moins que jamais, l’avenir d’une France franchement insoumise à l’UE et au MEDEF n’est donc aux faux gens de gauche qui, actuellement, soit abondent dans le sens du pouvoir et de ses chiens de garde, soit vous soutiennent du bout des lèvres sans prendre la mesure de l’opération en cours visant à déstabiliser un mouvement représentant sept millions d’électeurs. Plus que jamais, l’alternative est à un large Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste prioritairement tourné vers les classes populaires, sans crainte de dénoncer l’illégitime foncière du pouvoir oligarchique (nul n’est légitime pour détruire son propre pays et dissoudre sa souveraineté dans le « saut fédéral européen »). Ni de mettre radicalement en cause l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, l’UE, cette prison des peuples où l’extrême droite avance au même rythme que les persécutions anticommunistes, l’OTAN, cette machine à mondialiser les guerres US, et le capitalisme lui-même, ce système obsolète qui mène l’humanité aux pires désastres économiques, militaires et environnementaux.

Salutations solidaires et citoyennes,

Pour le PRCF,

Léon Landini, président, ancien officier FTP-MOI

Georges Gastaud, secrétaire national

Antoine Manessis, responsable de l’action unitaire

Fadi Kassem, animateur de la Région parisienne »

24 octobre 2018

»» https://www.initiative-communiste.f...
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En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture (…)
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"La seule et unique raison pour laquelle certaines parties de la classe dirigeante n’aiment pas Trump, ce n’est pas parce qu’il ne défend pas leurs intérêts (il le fait), mais parce qu’il gère mal les événements et les récits d’une manière qui expose à la vue de tous la laideur de l’empire."

Caitlin Johnstone

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