RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Poudre de perlimpinpin !

Première réplique après l'intervention du premier ministre.

Un mois s’est écoulé entre mon dernier article et aujourd’hui. Je constate que le gouvernement est demeuré sourd et aveugle. Pourtant le pays grogne, les problèmes restent entiers, la violence policière n’a pas eu raison des manifestants, la loi anti-casseurs non plus. Au contraire, les enseignants du premier degré soutenus par les parents d’élèves ont occupé la rue, les écoles. Les actions des personnels hospitaliers durent, se multiplient. Les liquidations d’entreprises se poursuivent sans que le gouvernement ne lève le petit doigt. Samedi après samedi, des dizaines de milliers de gilets jaunes ( par roulements) marchent dans Paris et dans les villes du pays bravant les interdictions, les interpellations, les arrestations, les amendes et les vexations de toute sorte. Seule et unique réponse du pouvoir : répression, violence. Pas une solution positive concrète. Seule litanie répétée par les élus et les ministres "en marche" : contentez-vous des 10 milliards débloqués en décembre.

10 milliards dites-vous ? Énorme mensonge si l’on retranche les sommes déjà prévues dans le budget, il s’agirait de près de 3 milliards, tous les économistes n’étant pas d’accord sur le montant total. Mais le pire n’est pas l’annonce, c’est la tartufferie qui l’accompagne. En effet, Macron a laissé croire que le SMIC était augmenté. Faux, le Smic n’a eu que l’augmentation prévue, le reste étant la prime d’activité qui existait bien avant Macron mais que tous les smicards ne touchent pas. Parlons du financement qui est à la charge du contribuable puiqu’il s’agit de la payer avec l’argent des allocations familiales. En ce qui concerne la défiscalisation des heures supplémentaires, il s’agit d’une mesure spécifique touchant quelques dizaines de milliers de salariés, mesure favorable au patronat qui voit ses cotisations sociales réduites diminuant d’autant les cotisations retraites et sécurité sociale. Autrement dit un tour de passe-passe défavorable au salarié. La réduction de la hausse de la CSG pour les retraités n’a touché qu’une partie de retraités alors que la majorité des retraités se trouve ponctionnée. Enfin la prime exceptionnelle que devaient attribuer les entreprises n’a pas eu l’effet escompté puisque personne n’est en capacité de donner des chiffres. Si la mesure avait été suivie d’effets, il est à parier que le gouvernement en aurait fait ses choux gras ! Bref, Macron a menti aux français en créant des illusions délétères.

Pour la première fois depuis des années, le pouvoir a légèrement reculé devant l’ampleur des manifestations mais il n’a pas touché les privilégiés, les milliardaires, les actionnaires, les grandes entreprises monopolistiques. Les riches ont été épargnés comme le stipule le dogme macroniste du ruissellement.

Nous arrivons au moment décisif où le "grand débat" doit accoucher de solutions. Le premier ministre vient de s’exprimer. Des propositions ? Néant ! Dans aucun domaine sauf deux, les impôts et la dépense publique. Edouard Philippe annonce la réduction d’impôts et la baisse des dépenses publiques. La contradiction va éclater : réduire les contributions directes va enrichir les plus hauts revenus qui déjà paient le moins car bénéficiant de niches fiscales, de systèmes de défiscalisation et autres cadeaux fiscaux. Par contre la réduction des dépenses publiques va aggraver le sort des plus démunis et affaiblir les couches moyennes. La santé, l’éducation, les transports, le logement, la culture, l’environnement, le social vont accélérer leur chute alors que la demande des populations se fait plus pressante et les besoins insatisfaits.

Fidèles à leur esprit clanique, les élus "en marche" et "modem" ainsi que le gouvernement attendent la parole du chef Macron qui se presse avec lenteur. Parole qui ne remettra pas en question le "cap" fixé par celui-ci. Or la majorité du pays demande un changement radical de politique. Cette contradiction va susciter de nouvelles vocations revendicatives. De nouvelles couches sociales déçues et amères vont se manifester rejoignant ainsi les cohortes de gilets jaunes qui ont éclairé le mouvement de contestation. Qu’on le nomme convergence des luttes, rassemblement, combat commun ou autre appellation, ce mouvement, cette expression va s’amplifier. La question du débouché politique s’imposera. Le retour aux urnes après un débat dans tout le pays apparaît comme la seule solution politique démocratique à la crise. C’est à l’assemblée nationale que doivent se prendre les décisions. C’est l’assemblée nationale qu’il faut dissoudre pour que le peuple puisse reprendre la main.

URL de cet article 34789
  

Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, véritable (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le déficit de l’Etat était l’objet même de spéculations. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or chaque emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans des conditions toujours plus défavorables.

Karl Marx
La lutte des classes en France. 1850

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.