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Travail, famine, pâtes, riz

« La loi, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain » (Anatole France).

J’ajoute, car je suis moderne, qu’elle permet aux riches comme aux pauvres de percevoir le RSA et l’APL, de s’habiller chez Emmaüs ou au Secours populaire, de fréquenter les Restaurants du cœur, de faire la queue aux distributions de repas gratuits aux alentours des universités, avantages que, par générosité, les riches laissent aux pauvres dont on connaît le manque de goût et la cupidité.

Théophraste R. Partisan du remplacement du mot « modeste » par « pauvre » (1).

Note (1). Sauf pour les pauvres timides et honteux. Dans ce cas, on dira : « un pauvre modeste », « la modestie des miséreux » qu’on opposera à la « fière arrogance » des nantis. Mais ne jamais dire  : « J’ai rencontré des gens modestes et des gens orgueilleux », sinon on ne vous comprend pas.

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https://www.legrandsoir.info/travail-famine-pates-riz.html
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Commentaires
13/09/2022 à 15:49 par Adel

Pour les nantis il est plus facile d’éradiquer les pauvres que la pauvreté : merci à cnews de nous le rappeler quotidiennement.

#196226 
13/09/2022 à 16:00 par L. A.

Magnifique citation désabusée d’Anatole France et excellent complément de Théophraste R.
Si je peux me permettre, on pourrait ajouter une facette à ces joyaux de la pensée égalitaire : la loi permet aux riches comme aux pauvres de faire fructifier des actions boursières, de racheter une entreprise et ses salariés, de partir en croisière sur son yacht…
L. A. (admirateur de ces journalistes qui nous éructent du « c’est légal » à propos de toutes les saloperies des capitalistes et de leurs factotums.)

#196227 
13/09/2022 à 21:36 par Chklakla

Dans une société communiste : c’est l’égalité des droits qui prévaut. Et non pas l’équité du partage des contributions.

C’est en ce sens que le régime général de la Sécu a été conçu par Ambroise Croizat. A l’origine salariés riches comme pauvres devaient cotiser le même taux. Ce sont les réformes Gaullistes qui ont plafonné les cotisations des hauts salaires.

Dans la logique communiste des droits humains, les Français qui gagnent bien leur vie ont le droit de percevoir leurs pensions de retraite selon les mêmes modalités que les autres producteurs de valeur, de bénéficier de l’éducation nationale gratuite et des tarifs régulés de l’eau et de l’électricité.

Dans la grande confusion de l’alliance des contraires au sein de la Finupes, il est plus que nécessaire de rappeler ces principes progressistes et humanistes de base. De même pour une fois que Roussel a raison : c’est bien le salaire comme part pris sur le profit du capital qu’il faut exiger en lieu et place du revenu de base, des allocations de misère et autres aumônes solidaires et charitables pris sur les impôts que les capitalistes auront bien voulu céder à l’Etat après optimisation fiscale.

Puis pendant qu’on y est : il faudra aussi s’opposer fermement à la loi sur l’euthanasie que la Finupes risquent d’interpréter comme l’émancipation des libertés individuelles. Car dans une société capitaliste le danger d’euthanasier les indigents qui encombrent les longs séjours de nos hôpitaux pour faire des économies de dépenses est grand et toujours possible.

#196238 
14/09/2022 à 11:54 par Marco

Juste pour l’annecdote.
Il y a une commune en France qui affiche en lieu de ”Liberte Egalite Fraternite”, la devise ”Travail, Paix, Liberte,”.
Sur le monument aux morts a la place d’un traditionnel ”Morts pour la France”, ”Morts a la guerre” est affiche.

#196257 
14/09/2022 à 15:28 par Roselyne Arthaud

A Chalkalala

Roussel a tort sur le chômage financé par nos cotisations et non de l’assistanat

Quand à l’euthanasie aller visiter le site de l’ADMD, renseignez vous sur son application dans les autres pays...et si vous n’en voulez pas "n’en dégoûtez pas les autres" Oui, c’est une liberté !
Elle se pratique déjà en catimini depuis longtemps, vaut bien mieux qu’elle soit légale

#196265 
15/09/2022 à 11:31 par Chklakla

@Roselyne Arthaud

C’est bien mal connaître le système assurantiel du financement du chômage qui n’a rien avoir avec le régime général de santé ou des retraites.
Sans compter qu’après de nombreuses réformes les cotisations ne représentent plus que 4,05% des salaires bruts. Ce qui explique que de nombreux chômeurs ayant travaillés sont exclus du dispositif. C’est la logique contributive du système financé par l’Etat via la CSG : donc par un impôt.

#196270 
15/09/2022 à 12:41 par L. A.

Petit rappel de vocabulaire. Il serait peut-être bon d’arrêter de dévoyer le terme « euthanasie » en lui attribuant spécifiquement le sens d’« eugénisme ». Selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL, CNRS), en première entrée :
« – Euthanasie : mort douce, de laquelle la souffrance est absente, soit naturellement, soit par l’effet d’une thérapeutique dans un sommeil provoqué. Art, science de rendre la mort douce.
Eugénisme : ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d’améliorer la race humaine. »

Le premier terme ne prend le sens du second que « par extension » (c’est-à-dire par abus de langage). On voit bien que c’est le second terme dont se sont prévalus les nazis et autres tarés pour éliminer des catégories entières de population. Ce genre d’atrocités ne date d’ailleurs pas du XXe siècle. Il y a eu ici et là dès l’Antiquité (et sans doute avant) des mises à mort systématiques de roux, d’albinos, d’homosexuels, de pauvres aliénés ou de malheureux difformes de naissance, etc., l’imagination idéologico-religieuse étant sans limite et sans cesse renouvelée.
L. A. (Le détournement des mots est la première arme de la bourgeoisie réactionnaire contre le peuple qu’elle exploite.)

#196271 
15/09/2022 à 19:32 par bostephbesac

Chkakla, je ne vous souhaite pas de mourir d’ une maladie longue et douloureuse . Laissez aux gens, saints d’ esprits mais se sachant condamnés par la maladie, le droit de partir comme ils veulent - une liberté fondamentale !

#196274 
16/09/2022 à 11:31 par babelouest

@ Chalkalala
J’ai eu hélas un exemple fort proche : une personne a été affectée de maladie à la fois de très longue durée, handicapante jusqu’à la paralysie quasi totale, ET douloureuse. Au point les dernières années d’avoir en permanence (24/24) une personne à son chevet. La victime n’a jamais demandé à en finir. C’était son droit. Cette plaisanterie a duré plus de vingt ans. Vous auriez fait quoi ?

#196283 
17/09/2022 à 14:25 par Chklakla

Pensez- vous honnêtement que dans un régime capitaliste les classes populaires auront tout à gagner avec la légalisation de l’euthanasie ?

Qu’en sera-t-il des personnes âgées devenues dépendantes qui ne possèdent pas de biens immobiliers à vendre pour financer une maison de retraite et dont les enfants eux-mêmes locataires dans des logements trop petits ne pourront pas les prendre en charge ?
Croyez-vous sincèrement que dans sa logique capitaliste de rentabilité l’Etat qui pilote l’hôpital et les EPADH publics laissera s’éteindre le temps qu’ils le souhaiteront tous ces vieux indigents qui occuperont des lits ET qui ne se vivent pas forcément comme INUTILES ou comme une CHARGE ? Croyez-vous sincèrement à une égalité de choix dans ""le recours" à l’euthanasie selon que vous serez riches ou pauvres ?

Mourir dignement ? Quels sont les critères qui définissent la dignité selon vous ? L’ indépendance ? L’utilité sociale ? L’optimisation de sa santé physique ? Le refus de devenir diminué physiquement et moches ? Se sentir ou vivre l’assistance comme un poids ? Ne plus pouvoir consommer les derniers gadgets connectés, les vacances etc . ? Bref les critères du capitalisme liberal- libertaire comme le disait Michel Clouscard ?

Ne croyez- vous pas que l’assistance aux autres, l’entraide, le soin n’est que la reconnaissance et l’admission que l’interdépendance est notre condition humaine ? Cette aide ne peut se réaliser que dans la légalisation de la mise à mort ? C’est ça être progressiste ?

Pour ceux qui veulent bien sortir de la pensée binaire mais plutôt penser la contradiction :

" Je pense qu’une partie du succès des mouvements pour mourir dans la dignité est lié à un désir de maîtrise de sa vie, une haine de la dépendance, ou si l’on préfère une redéfinition d’allure plus positive,
un amour illimité de l’autonomie. Il ne manquera pas en effet de « volontaires » pour réclamer leur disparition préprogrammée.Se sentir un poids pour ses proches et représenter un coût disproportionné pour la société ( par rapport à ce que l’on produit), aidera certainement à être volontaire pour disparaître. Tout nous prépare à nous détester nous-mêmes devenus vieux et moches, c’est-à-dire improductifs que ce soit sur le marché du travail ou sur celui de la séduction. L’euthanasie active et volontaire a de beaux jours (de belles nuits, peut-être plutôt ?) devant elle dans le contexte socio-économique que nous vivons. Mais, ironie finale, ce sera au nom de l’autonomie et de la liberté que nous demanderons à ce que soit mis fin à nos jours improductifs. Une demande – devenue un droit ? —fondée sur un désir supposé autonome, à condition d’oublier qu’il aura été fortement nourri par la culture libérale-libertaire "

#196302 
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