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À propos du « Mémorandum tuniso-russe de coopération en matière électorale »

À priori, les diverses positions de notre président, je préfère ne pas en parler
Bien que ma voix s’applique à être une voix de lutte contre toutes les injustices, en vérité
Car, par son Décret-loi liberticide 54, le droit à la libre expression a été plombé [1]
Et celui qui le critique ou ne se soumet pas à son magistère, se trouver en prison, pourrait
Pour plusieurs années, ne serait-ce que pour un post perçu diffamateur, sur les réseaux sociaux, publié [2]
Beaucoup de voix d’opposants se sont tues, depuis que le triste Décret-loi liberticide fut promulgué
Cependant, un principe injuste, par Benyamin Netanyahou et Vladimir Poutine, partagé
À savoir, dans le monde, la force est loi et c’est la fin du droit international, et son respect
Assise de l’occupation de la Palestine et de l’Ukraine, qui a commencé d’abord par la Crimée
M’astreint à être critique face au « Mémorandum de coopération en matière électorale » qu’il vient de signer
Avec le dernier nommé, Mémorandum qui a été, par le président de l’ISIE, émargé [3]
Et son homologue au pays caractérisé par « Pas d’opposition. Pas de choix. Pas de liberté »
Comme l’a tweeté le président du Conseil européen dans un message abondamment repartagé
À l’occasion des élections présidentielles en fédération de Russie, message, de gouaillerie, teinté [4]
Dans les milieux d’opposition, ces élections présidentielles, « l’opération électorale spéciale », sont appelées [5]
Comme clin d’œil ironique à l’« opération militaire spéciale », nom officiel, à l’invasion de l’Ukraine, donné
La cérémonie de signature du dit Mémorandum de coopération s’est déroulée avec grande solennité
Et fut suivie par un « Colloque sur les normes internationales des élections et l’électorale souveraineté »
Auquel le président de l’ISIE a participé, par la Commission électorale centrale russe, organisé [3]
Vaste programme qui confirme la concordance des approches des deux commissions électorales, et leur proximité
Élections qui se sont déroulées dans le contexte « d’une répression accrue à l’encontre de la civile société
Et de toute forme d’opposition au régime et de restrictions toujours plus fortes à la l’expression liberté » [6]
Un tel Mémorandum, c’est avec un pays respectant les droits humains que j’aurais aimé qu’il fut signé
Un pays où le droit international et celui des minorités ne sont pas constamment bafoués
Où le pouvoir judiciaire est autonome, neutre et affranchi et la justice n’est pas politisée
Où son indépendance est scrupuleusement garantie et la séparation des pouvoirs est protégée
Où les autorités religieuses ne s’occupent pas du temporel et leur tâche est, au ciel, exclusivement, réservée
Où les opposants ne sont ni en prison, ni en liberté surveillée, ni exilés, ni interdits de se déplacer
Mais sont pleinement en libre activité, assurés d’un respect permanent et vigilant, dont l’avis est écouté
Où l’opposition, qu’elle soit structurelle ou individuelle, n’est ni persécutée, ni embastillée, ni empoisonnée
Où le principe « la détention est l’exception et la liberté est la règle » est rigoureusement appliquée
Par les instances judiciaires ; et qu’un prévenu, jusqu’à sa condamnation définitive, innocent, est présumé
Règle oh combien basique dans un État de droit appelée « la présomption d’innocence », dans les dictatures, ignorée
Dont le non respect permet aux magistrats d’envoyer quiconque en prison avec une extraordinaire facilité
Pour une détention soi-disant préventive. alors qu’il s’agit d’un emprisonnement abusif, en réalité
Où les commissions électorales sont indépendantes et neutres, et les libertés individuelles respectées
Où les élections ne sont pas des simulacres et sont ouvertes aux observateurs nationaux et étrangers
Avec un chef d’État, ni populiste, ni dictateur, respectant les textes qui, au pouvoir suprême, l’ont porté
Qui ne soit pas comme celui qui, pour briguer un troisième mandat et garder le pouvoir, la constitution, a modifiée
Car celle qui était en cours, au vu de ses mandats passés, de se retirer dès 2024, l’aurait obligé [7]
Qui ne soit pas un va-t-en-guerre, un déstabilisateur de la planète, par des ambitions impériales, animé
Qui ne passe pas son temps à être en campagne électorale permanente, faisant tout pour être plébiscité
Qui ne soit pas porté sur les discours démagogiques primaires, surtout ceux dont le but est de diviser, de cliver
Qui privilégie, en toutes circonstances, la force de l’argument au détriment de l’argument de la force, le raisonné
Au détriment du passionnel, les jugements argumentés au détriment des accusations gratuites, immotivées
Qui soit le président de l’affabilité et de la grâce, et non de la mauvaise humeur, qui ne sourit jamais
Faisant preuve d’humilité et de déférence, plutôt que de mépris, qui préfère dialoguer, plutôt qu’imposer
Courtois avec son cercle rapproché, ses adversaires politiques, les médias, avec ses détracteurs, non rancunier
Qui ne porte pas ses propres échecs à ses collaborateurs qu’il a lui-même désignés, par sa seule volonté
Tout en les congédiant, dans l’humiliation, sans leur accorder la moindre reconnaissance, le moindre respect
Qui n’oublie pas que la dignité de l’État réside dans la dignité de ses responsables, en particulier
Qui ne falsifie pas l’Histoire de la nation à son profit, et entretienne sa mémoire glorieuse avec fierté
Qui ne soit pas un président de l’inconnu, de l’aventure, prétendant détenir, à lui seul, l’absolue vérité
Se croyant omniscient, ayant solution à tout, n’écoutant que ses caprices, ses humeurs et ses fantasmatiques idées
S’autorisant à faire, dans tous les domaines, ce qu’il veut de son pouvoir, à son bon vouloir, ses inspirations et son gré
Parce que, croît-il, le suffrage universel, tous les droits de décider dans n’importe quel domaine, lui a conféré
En décidant, par exemple, quelle fête nationale doit être célébrée et quelle autre doit être négligée
Et la date de laquelle doit être modifiée, selon sa propre vision de l’Histoire et des problèmes de société
Et cela sans prévenir, sans demander l’avis de quiconque, des corps intermédiaires ou des corps constitués
Qui soit le président de la communication et de l’écoute de l’avis contraire, et non de l’agressivité
Non assoiffé de prépotence , ne transformant pas sa fonction en une mission messianique, par là-haut, inspirée
Qui soit le président de tous ses citoyens, ses partisans comme ses opposants, dans le respect de leurs diversités
Qui ne se considère pas exempt de la reddition de comptes envers eux, une fois, pour sa mission, remercié
Que le lecteur mal intentionné s’abstienne de considérer ce portrait du chef d’État idéal comme un pamphlet
Contre notre président actuel, à la manière de Montesquieu dans ses Lettres persanes que le premier nommé
Soit dit en passant, a jugé dépassé quant à sa « séparation des pouvoirs » qu’il a estimée largement périmée [8]

Salah HORCHANI

[1] https://www.legrandsoir.info/tout-sur-kais-saied-en-plus-de-8000-vers-...
[2] https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/02/tunisie-sous-pretexte-...
[3] ISIE = Instance Supérieure Indépendante pour les Élections.
https://www.facebook.com/isietn/posts/pfbid02AKUbFGcj5xTXChrESV9sPVfZw...
https://www.lecourrierdelatlas.com/la-tunisie-et-la-russie-signent-un-...
[4] https://www.20minutes.fr/high-tech/by-the-web/4081659-20240316-preside...
[5] https://www.letemps.ch/monde/europe/en-russie-le-triomphe-ecorne-de-vl...
[6] https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/18/la-reelection-...
[7] https://www.nouvelobs.com/monde/20210406.OBS42361/comment-poutine-a-tr...
[8] Voir mon poème intitulé : « E-Istichara : Monsieur le Président Kaïs Saïed, à votre place, de Gaulle partirait », poème comportant près de 2200 vers et, environ, 170 références, paru sous le lien suivant :
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/210322/e-istichara-mons...

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Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture démocratique", (...)
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"La CIA contrôle tous ceux qui ont une importance dans les principaux médias."

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